25 novembre

Aujourd’hui 25 novembre est la Journée Internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes.

Comme j’ai souvent abordé le sujet sur ce blogue, je me contenterai de vous relayer la déclaration La violence faite aux femmes n’est jamais banale, signée par plus de 200 organismes.

http://www.violenceconjugale.gouv.qc.ca/

En toute solidarité.

Sur la photo, notre ministre de la Condition Féminine, Christine St-Pierre, accompagnée du comédien Patrice Robitaille, nouveau (et excellent!) porte-parole de la campagne contre la violence conjugale.

24 Comments

  • Achilles
    25 novembre 2009

    En effet la violence conjuguale n’est jamais banale qu’elle soit envers les hommes ou les femmes.

    Il ne faut pas oublier que les études les plus récentes de l’ISQ et statistique canada démontre qu’il y a symétrie dans la violence conjuguale subit entre les sexes.

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  • Imace
    25 novembre 2009

    @ Achilles : vous êtes un menteur et un manipulateur.
    Menteur parce que ce que vous dites est faux.
    Manipulateur car vous prétendez citer une source… Que vous vous gardez bien de joindre.

    http://www.inspq.qc.ca/violenceconjugale/statistiques/statsgroupes.asp?id=33
    2 à 3 femmes tuées par leur conjoint pour 1 homme tué par sa conjointe.
    85% des auteurs de crimes dans le contexte conjugal de sexe masculin.
    83% des victimes de crimes dans le contexte conjugal de sexe féminin.

    Vous êtes usants, franchement, à polluer la toile avec vos fantasmes victimistes.

    Soit vous donnez un lien pertinent (i.e. provenant du gouvernement) attestant qu’une victime sur deux de violence conjugale est un homme ;
    SOIT VOUS VOUS TAISEZ !!!

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  • Raph
    25 novembre 2009

    On appelle l’attitude d’Achille de la mauvaise foi.
    Il écoute sa radio poubelle et répète docilement ce qu’on y dit, comme si ça avait valeur de référence.
    Les données de Stats Canada sont franchement trop complexes pour qu’on en arrive à une conclusion si absurde et si loin de la réalité, comme le fait le mouvement masculinisiste. D’ailleurs, aux journalistes qui avaient interprété ces données dans le sens d’Achille ont vite été corrigés par les analystes de Stats Canada: la violence conjugale, c’est encore quasi exclusivement les femmes qui en souffrent.
    Achille, pourquoi ne dénoncez-vous pas la violence faite aux femmes, sans nuance?

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  • Francis de Québec
    27 novembre 2009

    Lorsque j’étais enfant, ma mère faisait souvent des crises. Elle pétait une coche à chaque mois! Elle était violente psychologiquement et physiquement envers mon père et envers mes trois sœurs. Elle est allée jusqu’à tirer un couteau en direction de l’une de mes sœurs et à l’occasion courir derrière elle avec un manche à balais. Un jour, où elle pétait encore sa coche, elle a appelé la police et ils sont venus chez nous. À ce moment là, j’avais 15 ans. Les policiers ont permit à ma mère de quitter la maison et m’ont obligé à partir avec elle afin, disaient-ils, de me protéger de mon père. Moi, je voulais rester avec mon père, mais les policiers m’ont obligé à partir avec une folle hystérique. J’imagine que mon père a été étiqueté et fait partie des statistiques comme étant un homme violent et ma mère comme une femme battue.

    En laissant explicitement entendre que les hommes sont des bourreaux et les femmes sont des victimes, je crains que Patrice Robitaille contribue à protéger des femmes qui violentent leurs enfants et leur conjoint, comme ma mère là été envers moi, mes sœurs, mon père, les enfants de mes sœurs, etc.

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  • Stéphanie
    27 novembre 2009

    En fait, le principal défaut qu’on pourrait trouver à la publicité n’est pas qu’elle désigne les hommes comme bourreaux mais plutôt le fait qu’elle ne désigne que les femmes commes victimes. Même si j’ai trouvé la publicité intéressante, je ne peux m’empêcher de remarquer ce manque.

    Il serait préférable de mettre davantage l’accent sur le fait que la violence est toujours inacceptable, en particulier contre une personne qu’on est censé aimer et ce, sans égard au sexe de la victime.

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  • Imace
    28 novembre 2009

    Oui, et avec cette intéressante démarche très ‘politiquement correcte’, on zappe toute analyse reliant la violence conjuguale au patriarcat et aux inégalités h/f, ce qui est un excellent moyen de faire en sorte que rien ne change.

    La violence conjuguale est sexuée. Taire ce fait, c’est s’ôter délibéremment tout moyen de remédier à une hécatombe qui tue des femmes chaque année.

    Je ne cite pas de chiffres car ils sont fantaisistes, y’a pas deux sites qui sont d’accord, mais ça va d’une femme tuée par jour à une tous les 5 jours par son conjoint en France. Ca s’appelle une HECATOMBE. Et il faut que ça cesse. Et si vous écoutez ouin-ouiner les masculinistes, vous pouvez être sûres que dans deux générations, vos arrières-arrières petites filles déploreront encore, effarées, ces meurtres quotidiens en se demandant « mais comment est-ce possible au XXIIème siècle ? ».

    Nier un problème, c’est s’assurer qu’il ne sera jamais résolu. Nier le caractère sexué de la violence conjugale, c’est la perpétuer.

    Et je n’y vais pas de mon anecdote larmoyante comme Francis, mais je suis certaine (je suis bien placée pour l’être !) que des intervenantes qui auraient une histoire contraire à raconter, il y en a plein. Un peu de décence, merci.

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  • Raph
    29 novembre 2009

    Je suis un homme. Je suis profondément gêné de voir l’abnégation dont vous faites preuve messieurs Francis et Achille. Sortez de l’anecdotique quand vous vous prononcez sur un sujet aussi sérieux qui coûte la vie à trop de femmes. Je suis gêné par votre arrogance de venir en ce site féministe et roter vos âneries, privées d’arguments sensés et déconnectés de la réalité. Je suis gêné par votre complexe d’infériorité messieurs, qui vous fait revendiquer votre existence opprimée dès que des femmes osent dénoncer l’ignoble réalité qu’elles subissent.
    Vous me gênez certes, mais vous nê m’empêcherez pas de me joindre à elles dans leur lutte. Au contraire, votre discours masculiniste primaire a plutôt l’effet de me jeter dans leurs bras.

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  • Imace
    30 novembre 2009

    C’est rafraichissant, une parole masculine non masculiniste :]

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  • louis
    30 novembre 2009

    oui mais d’un autre côté les féministes parlent également au nom des femmes. Lol

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  • Francis de Québec
    1 décembre 2009

    Je conçois qu’aux yeux de certains blogueurs, mon expérience de vie n’est qu’une anecdote et un « discours masculiniste primaire ». Et si l’on dit que s’en est gênant, bien peut-être. Moi, je me suis isolé durant de nombreuses années et, 20 ans plus tard, je réalise que j’en suis sortie blessé. Et si ce forum n’est pas la place pour discuter de cela, je vous avoue bien humblement que j’ai personne à qui en parler.

    Je n’ai ni la force, ni la santé de mener quelque combat qu’il soit. J’en ai bien mené dans le passé pour Amnistie internationale, mais toujours au nom de l’espèce humaine. Je me suis toujours opposé aux guerres raciales et religieuses. Et, aujourd’hui, non, je ne brandirez point une bannière aux couleurs du maculiniste ou même féministe. Je ne peux que témoigner que ce dont j’ai vécu et j’ajoute que lorsque j’écoute la publicité de Patrice Robitaille, j’ai l’impression que ce n’est pas demain la veille où je pourrez obtenir une aide quelque conque.

    Maintenant, si je blesse quelqu’un par mes propos, c’est peut-être parce qu’on est dans le même bateau.

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  • Stéphanie
    1 décembre 2009

    Je ne crois pas que que le simple fait de soulever le point que soulève Francis constitue du masculinisme tout de même! Ne prêtons pas d’intentions malveillantes aux gens sans bonne raison.

    Les mères qui maltraitent leurs enfants existent et je ne vois rien d’antiféministe au fait d’en parler. Francis n’attaque pas le féminisme en tant que tel. Les insultes masculinistes sont difficiles à confondre avec ça, faites-moi confiance!

    Si une bloggeuse racontais une anecdote du même genre, cela suciterait-il les mêmes commentaires? Juste un petit bémol sur l’anecdote de Francis: a phrase « J’imagine que mon père a été étiqueté et fait partie des statistiques comme étant un homme violent et ma mère comme une femme battue ». C’est possible mais il s’agit d’extrapolation.

    Enfin, malgré le fais que je sois convaincue que la violence physique grave est plus souvent subie par des femmes que par des hommes (je ne m’avancerai pas au sujet de la violence psychologique), je ne serais pas choquée par une publicité dénonçant la violence conjugale sans mention de sexe. Dans une campagne contre le racisme, on ne parlerait pas de racisme « contre les noirs », par exemple mais de discrimination basée sur la couleur ou l’origine ethnique.

    Par contre, c’est sûr qu’il faudrait une campagne dénonçant l’ensemble des violences faites aux femmes. On pourrait mentionner la violence conjugale (les meurtes conjugaux tout particulièrement) mais aussi l’exploitation sexuelle, les stérilisations forcées, les pressions pour accoucher d’un garçon, les viols de guerre, les mariages forcés, etc.

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  • Imace
    2 décembre 2009

    1- violence conjuguale et maltraitance envers les enfants sont deux faits distincts. Vous êtes hors-sujet. D’où tous les malentendus possibles (car oui, il y a un nombre significatif de femmes qui maltraitent leurs enfants _ mais pas qui cognent et tuent leurs maris) ;

    2- dire « je souffre, donc les violences conjugales sont symétriques » est une aberration sur le plan de la logique ;

    … par contre ça marche très bien puisque la compassion a tendance à court-circuiter les facultés d’analyse des interlocuteurs, a fortiori des interlocutrices ;

    3- Si votre discours est gênant, c’est qu’il n’a d’autre but que de ramener la couverture à vous. Une ressource ne parle pas de VOTRE petite vie, et c’est un scandale. Donc, il faut l’altérer (quitte à la rendre inefficace) afin de la recentrer sur vous. Certains hommes ne supportent pas de ne pas être en permanence au centre de l’attention.

    Or, violence conjuguale, soumission aux identités de genre et résistance à l’émancipation des femmes sont intimement liées. Les hommes cognent et tuent pour contrôler, pour asservir. Et les rares femmes qui aggressent ont en général adopté l’identité « masculine » avec les valeurs viriles qui y sont attachées. Pour diminuer la violence conjuguale, il FAUT passer par une analyse de ses racines patriarcales. En faire un problème de tempérament qui affecterait également les deux sexes, c’est VOULOIR que CA NE CHANGE SURTOUT PAS. C’est comme de dire que les violeurs sont des fous. C’est malhonnête et dangereux.

    En conclusion, je maintiens, votre démarche s’inspire bien de celle des masculinistes (dont c’est un des grands classiques, de venir poster une anecdote larmoyante sur un forum féministe pour saboter toute discussion sur la violence conjuguale. Cherchez donc un quelconque forum féministe qui ait abordé ce sujet sans que cela finisse précisément de cette manière dans les 3 dernières années, si vous n’êtes pas convaincues…). Et oui, elle me dérange.

    4- Ah, et puis si votre père était couvert d’ecchymoses et de coupures, et votre mère indemne, ce n’est pas votre père qu’on aurait accusé de violences. Ce n’est pas « la parole de x contre y », on n’est pas dans un film. La violence se prouve, très facilement même, car elle laisse des marques. Donc j’ajoute que je ne vous crois même pas.

    (moi, dans mon enfance, c’était bien mes bras qui étaient bleus du coude à l’épaule, mes chemises qui étaient déchirées. Mais c’est hors-sujet, et pour ma part j’ai assez d’arguments pour ne pas me servir de ça sur un forum).

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  • Stéphanie
    2 décembre 2009

    @Imace

    Vous dites « …par contre ça marche très bien puisque la compassion a tendance à court-circuiter les facultés d’analyse des interlocuteurs, a fortiori des interlocutrices… »

    Je suppose que vous parlez essentiellement de moi. D’ailleurs le fait d’insister sur le mot « interlocutrices » donne l’impression que vous considérez les femmes (autres que vous) comme plus faciles à manipuler. Je sais que je dois passer ici pour une féministe gentillette qui croit vivre au pays des Calinours mais que tout le monde se rassure, la compassion n’est pas une faculté qui m’empêche de me servir de mon jugement.

    Vous dites aussi « Et les rares femmes qui aggressent ont en général adopté l’identité “masculine” avec les valeurs viriles qui y sont attachées… »

    Je trouve ce raisonnement dangereux. Je ne nie pas le phénomène, ce phénomène d’identification existe mais le danger avec le fait de laisser entendre que c’est systématique a un effet déresponsabilisant sur les femmes violentes. Je ne supporte pas d’entendre des masculinistes trouver des excuses aux hommes violents, je ne vais pas commencer avec les femmes violentes. Aucun des deux sexes ne devrait se servir de l’autre pour justifier un comportement violent.

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  • Raoul
    2 décembre 2009

    100% d’accord avec Stéphanie.

    L’aveuglement et la réthorique rigoriste nuisent bien plus au jugement que le sentiment de pitié.

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  • Aurélie
    2 décembre 2009

    Juste une petite remarque concernant la déclaration ou plutôt son titre « La violence faite aux femmes n’est jamais banale ».

    Le texte est plutôt bien écrit. En revanche, une lecture simpliste de son titre pourrait laisser penser que la violence faite aux autres est banale.

    je conclurai donc par « La violence n’est jamais banale »

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  • Imace
    2 décembre 2009

    @ Stéphanie : oui, la compassion, l’écoute et la disponibilité à autrui font partie de l’identité de genre féminine (ceci dit quand je vise spécifiquement quelqu’un, j’emploie son pseudonyme, donc non je ne parlais pas spécialement pour vous).

    Par contre identité de genre et sexe sont des notions distinctes : l’identité de genre est un « idéal », i.e. une construction intellectuelle symbolique qui est censée être le modèle à suivre pour les individu(e)s en fonction de leur sexe : virilité ou féminité. Une personne étant irrémédiablement singulière, même la plus imbécile et docile ne correspondra jamais parfaitement aux archétypes de l’idéologie essentialiste. L’humain n’est pas programmable comme une machine.
    En outre, chacun(e) est loisible de travailler à se déconditionner.

    Quant à la question de savoir si vous êtes manipulée, pardonnez-moi, mais vos interventions sont centrées sur la terminologie, comme si le choix du bon terme, suffisament passe-partout et inclusif, primait sur l’analyse des causes et des solutions.

    Ca donne un débat d’intellectuel(le)s assez coupé de la réalité, dont je doute sincèrement de l’utilité.

    A cela près que l’effacement de la notion sexuée dans l’intitulé contribue à dissimuler les causes du phénomène, à le présenter comme a-historique et a-sociologique. Un simple fait divers.

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  • Imace
    2 décembre 2009

    @ Stéphanie : « vous considérez les femmes (autres que vous) comme plus faciles à manipuler. »

    Juste quelques précisions.
    – Je ne me suis jamais considérée supérieure au lot, j’ai été très facile à manipuler. Et si je ne le suis plus, ce n’est pas à cause de ma personnalité, mais simplement parce que je me prends rarement deux fois la même branche.
    Et quand je parle de conditionnement, je me considère également conditionnée. On l’est tou(te)s.

    – Je n’ai pas dit que les femmes étaient plus manipulables. J’ai dit qu’elles l’étaient davantage, en général, quand on jouait sur la compassion. Jouez sur une autre corde et vous manipulerez très bien les hommes.
    Tiens, observez le subtil changement de comportement d’un garçon, au demeurant charmant, quand ses copains le tournent en dérision car il serait soumis face à sa femme.

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  • jemmy
    3 décembre 2009

    Les interventions d’Imace sont un pur régal.

    ça met un peu de peps dans le forum et ça le rend d’une certaine façon plus accessible grâce à ses analyses populaires.

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  • Maheva
    20 décembre 2009

    La violence se prouve, très facilement même, car elle laisse des marques…

    Bien au contraire, il savère difficile de prouver la violence psychologique ainsi que le harcèlement. La violence physique se prouve et est condamnable. Elle n’est cependant pas la seule qui peut laisser la victime au prise avec de graves conséquences à long terme.

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