Féministes, contre la hausse sexiste

Le 12 avril prochain, la Fédération des femmes du Québec organise un grand rassemblement devant les bureaux du Ministère de l’Éducation à Montréal, en appui à la grève étudiante et pour l’accès de toutes les femmes à l’éducation.

La hausse prévue de 75% des frais de scolarité réduira grandement l’accès aux études pour de nombreuses femmes. Alors que le mouvement étudiant lutte depuis des semaines pour contrer cette hausse, c’est l’heure pour le mouvement féministe d’ajouter sa voix à celles et ceux qui disent « NON À LA HAUSSE ».

Ensemble, dénonçons la hausse sexiste!

 

Rassemblement de solidarité
Jeudi 12 avril @ 12h15
600, rue Fullum
Portez votre carré rouge!

 

Pour en savoir plus: www.ffq.qc.ca/2012/04/rassemblement-de-solidarite-feministes-contre-la-hausse

34 Comments

  • MJack
    6 avril 2012

    Cela réduira l’accès aux étude des femmes ET des hommes.
    Les garçons estudiantins comme les filles estudiantines dépendent souvent de leurs parents pour les études, donc ce sont les parents d’abords qui vont être pénalisés.
    C’est un peu bizarre d’affirmer en quelque-sorte que seules les femmes seront vraiment pénalisées. Un garçon étudiant ne profite pas d’un meilleur salaire, vu qu’il est étudiant par défaut.

    Bref…

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  • MJack
    6 avril 2012

    « La hausse prévue de 75% des frais de scolarité réduira grandement l’accès aux études pour de nombreuses femmes. »

    Bah je sais quand même lire, à moins qu’il y ait une expression en québécois dans cette phrase que moi, « simple français », je ne comprend pas.

    Ce problème de hausse du prix de l’éducation touche avant tout les personnes étudiantes, aucune question de sexe.
    C’est pour cela que j’ai du mal à comprendre la phrase que j’ai relevé plus haut.
    Ce n’est pas un combat féministe mais un combat de la jeunesse estudiantine. Ensuite que les mouvements féministes rejoignent ce combat, c’est compréhensible, mais ces mouvements devraient d’abord mettre en avant les idées de ce mouvement avant de promouvoir leurs idées (égalité des femmes).

    C’est comme si lors d’une manifestation contre le racisme dans le monde, un mouvement contre l’antisémitisme venait seulement mettre en avant l’antisémitisme et non le racisme en général.

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  • MJack
    6 avril 2012

    J’ai déjà lu. Mais je ne vois pas le rapport avec ce que vous dite (sureprésentation, inégalité salariale) et le fait que les femmes sont plus défavorisées pour les études. Parce que la plupart du temps ce sont les parents qui payent les études de leurs enfants (qu’ils soient des garçons ou des filles) et donc c’est d’abord « l’étudiant(e) » qui est touché sans distinction de sexe.
    Ex : une famille qui a une fille ou une famille qui a 1 garçon, les frais seront les mêmes et donc les mêmes difficultés.
    Une femme seule qui élève sa fille et une femme seule qui élève son garçon, idem, les 2 enfants auront le même problème d’accès à l’éducation.

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  • Marie-Anne
    7 avril 2012

    «Parce que la plupart du temps ce sont les parents qui payent les études de leurs enfants» Il faudrait plutôt dire, «dans certains cas les parents paient les études».

    En fait, au Québec, le régime des Prêts et bourses ne garantit l’accès aux études que d’un nombre bien précis d’étudiant.e.s. Un très grand nombre d’étudiant.e.s non éligibles aux prêts et bourses doivent travailler pendant leurs études si leurs parents ne paient pas les frais de scolarité.

    Le rapport entre surreprésentation, inégalité salariale et les études est le suivant:

    a) Les femmes ne font pas encore un salaire égal aux hommes. Elles ont individuellement un moins grand revenu.

    b) Les familles monoparentales ont souvent à leur tête une femme.

    c) Les familles monoparentales disposent d’un seul revenu pour toutes les dépenses du ménage. Les familles monoparentales ont collectivement de moins grand revenus que les familles biparentales.

    d) Une famille monoparentale ayant une femme à la tête fera moins d’argent qu’une famille monoparentale ayant un homme à la tête de la famille.

    e) Le pourcentage d’argent que nécessite les frais de scolarité sera distribué sur un salaire d’une seule personne seulement, et cette personne si c’est une femme, a déjà un salaire moindre parce qu’il n’y a pas d’équité salariale aujourd’hui.

    f) Donc, Le fardeau du paiement des frais de scolarité sera plus lourd pour une mère monoparentale.

    g) Considérant que les femmes sont surreprésentées dans la population vivant sous le seuil de pauvreté, une hausse des frais de scolarité pénalisera encore plus durement les femmes vivant sous le seuil de la pauvreté: elles ne peuvent payer plus d’argent pour leurs études ou celles de leurs enfants, ce qui entraînera l’arrêt des études ou encore l’augmentation des heures de travail qui pénalisent l’étude en tant que telle.

    On peu trouver cette argumentation plus en détail là: http://wsdb.concordia.ca/about-us/official-position-on-issues/

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    • deck
      19 avril 2012

      C’est plutôt que les femmes gagnent en moyenne moins que les hommes, soit parce que les emplois qu’elles occupent traditionnellement sont moins bien rémunérés (ex. infirmière vs. médecin) Je comprend pas là!! Vous comparez une infirmière à un médecin?
      Je pose la question » Est-ce qu’une infirmière gagne moins qu’un infirmier?
      Est-ce qu’un femme médecin gagne moins qu’un homme médecin qui ont la même ancienneté?
      Je connais un gars qui était en stage infirmier à l’hopital , durant son stage s’était lui qui devait soulever les patients parce que souvent l’étudiante était pas capable et pourtant il lui ont pas donné une note plus haute pour ca.

      Ensuite vous dites:

      « ou encore parce que les emplois plus payants leur sont refusés (ex. beaucoup moins de femmes PDG d’entreprises que d’hommes). »

      Aller voir sur le site de la caisse populaire et regarder ceux qui sont en poste, ce sont pratiquement toutes des femmes, de plus c’est une femme qui est présidente. Et ceux qui sont pdg dans les entreprise sont souvent ceux qui sont actionnaire des entreprise.Ici au Québec je parle.

      Je commence a trouver que vous poussez le bouchon un peu trop loins, la pauvreté mesdames n’a pas de sexe!!

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    • Emilie
      19 avril 2012

      @Deck : Mes commentaires ci-dessous répondent en partie à tes questions. Personne ne demande à ce qu’un-e infirmier-ère gagne autant qu’un-e médecin. Ce que pas mal de féministes disent, c’est que les femmes sont conditionnées pour penser qu’elle doivent privilégier leur famille, et non leur carrière. Du coup, beaucoup s’engagent dans des carrières moins rémunératrices. Du coup, elles gagnent en moyenne moins que les hommes.

      L’infirmier que vous connaissez à peut-être effectivement dû soulever les patients tout seul. Cependant, comme il y a beaucoup plus d’infirmières que d’infirmiers, il me semble que la majorité du temps, les infirmières soulèvent les patients elles-mêmes.

      Encore une fois, je suis frustrée de ne pas avoir les chiffres pour le Québec, mais la situation ne doit pas être TRES différente de la situation française. Or, un rapport du sénat français dit ceci :
      – En septembre 2010, la proportion d’hommes siégeant aux conseils d’administration (CA) des entreprises du CAC40 (l’indice boursier français ; les 40 plus grands groupes cotés en Bourse en France) était de 85%
      – La proportion d’homme dans les CA des entreprises à large capitalisation (les plus grands groupes) était de 91%
      – La proportion d’homme dans les CA des entreprises à petite capitalisation (les plus petits groupes) était de 88%
      – La proportion de femmes aux CA des entreprises du secteur financier et de l’assurance était de 14%
      – La proportion de femmes cheffes d’entreprise dans le secteur « media et entertainment » était de 14%
      – La proportion de femmes aux CA des entreprises du secteur logistique et transport était de 5%
      – La proportion de femmes cheffes d’entreprise dans le secteur financier et de l’assurance était de 2%

      Etc, etc.

      (Source : http://www.senat.fr/rap/r10-045/r10-045_mono.html)

      Il me semble qu’on ne peut pas expliquer ces chiffres par le fait que NATURELLEMENT les femmes s’intéressent moins à la logistique et plus aux médias, ou que naturellement, les hommes sont plus compétents pour diriger.

      Une même situation de pauvreté aura le même impact sur un homme et sur une femme. En revanche, il semble que les hommes et les femmes ne se battent pas à armes égales pour éviter de tomber dans cette pauvreté.

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  • mimi
    10 avril 2012

    Vous seriez étonné, selon la loi au Québec, une compagnie n’a pas le droit de refuser un poste a quelqu’un pour des motifs sexiste, cependant un homme misogyne qui doit trouver un nouvel employés pour un poste important peut très bien ne retenir que des candidats masculin en disant que ceux-ci sont plus qualifié ou on donné une meilleure impression, alors qu’une candidate féminine a autant sinon plus de qualification.

    Pour ce qui est des salaires inégaux, oui cela existent encore au Québec, pour le même emploi et les même compétences une femme peut parfois être moins payer qu’un homme. Le sexisme aussi existe encore.

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  • Guillaume
    11 avril 2012

    Mimi:
    Pardon encore pour le dérapage mais pouriez-vous pointer la lumiere sur ces emplois? Avec tout les recour possible, les normes du travaille, l’impac des médias sociaux et le manque de mains d’oeuvre…

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  • Emilie
    11 avril 2012

    Je crois que le débat de l’inégalité salariale recouvre plusieurs choses :
    1. La socialisation genrée (= on élève et on considère différemment une petite fille et un petit garçon) conduisent les femmes à considérer qu’il leur revient de sacrifier leur carrière professionnelle afin de se consacrer à leur vie de famille. En conséquence, elles sont plus nombreuses à demander des temps partiels, ce qui induit une inégalité de revenus *moyenne*.

    2. Cette même socialisation genrée conduit à des différences d’orientation. Une jeune femme s’orientera plutôt vers le métier d’infirmière que de docteur. (Je simplifie ici un mécanisme complexe.) Cela induit d’autres inégalités de revenus *moyennes*.

    3. Les stéréotypes de genre font qu’en général, un homme sera nommé plus souvent qu’une femme aux postes d’encadrement. (J’en veux pour preuve le nombre de femmes dans les conseils d’administration des grands groupes, où élues représentantes dans les parlements, ministres, etc.) Cela induit à nouveau des inégalités de salaire *moyennes*.

    4. Aux fonctions d’encadrement, les femmes peuvent être moins payées que leurs homologues masculins à compétences égales. Les raisons invoquées par les employeurs sont souvent : a. la grossesse. Certaines femmes doivent restées alitées à la fin de la grossesse et/ou ne peuvent reprendre le travail immédiatement. et b. le congé parental. Il est pris en majorité par des femmes, qui restent plus longtemps à la maison pour s’occuper de leur nouveau-né que leurs conjoints, qui prennent moins de congé parental, et/ou moins souvent. Cela conduit à des différences de revenus.

    5. A cela s’ajoute le fait que dans certaines entreprises, au moins françaises, les hommes ne peuvent prendre des RTT/congés enfants malades si leur compagne a la possibilité de le faire. (Véridique ! Source : mon expérience personnelle.) Pour cette raison, et pour la raison 1., la mère sera donc plus souvent absente de l’entreprise ce qui conduit à des différences de revenus.

    Je crois que ce débat ne met, le plus souvent, pas l’accent sur le sexisme individuel de tel ou tel patron qui paye moins ses salariés que ses salariées, mais sur un mécanisme sociétal qui induit, in fine, à une grande différence de revenus *globale* mais également à des différences *à compétences égales*. 🙂

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  • Guillaume
    11 avril 2012

    Donc, selon vous, ces plus une question de choix, plus ou moin concient qui va mener a une rémunération plus faible chez les femme du QC. ex: faire le choix d’avoir une famille, ce diriger vers des emplois traditionel plustot que ceux payant.
    Les inégaliters dite injuste( meme travail pas la meme paie) serais plutot anecdotique, dans un contex où les syndicat sont plutot puissant.

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  • Abd Salam
    15 avril 2012

    Certains veulent confondre la théorie et la réalité… en théorie, les femmes ont le droit à un même salaire pour un même travail. Ensuite, il y a la pratique. Et souvent les femmes découvrent qu’elles sont payés moins qu’un homme ayant la même formation/même diplôme et même ancienneté.

    Elles le découvrent généralement par hasard, parceque les gens ne parlent pas trop de leur salaire, du coup, pas de point de comparaison possible.

    Ce serait intéressant de comparer les salaires réels des hommes et des femmes à l’intérieur d’une même entreprise, pour constater trop souvent des surprises.

    Pour répondre à Guillaume : Si discuter des salaires étaient moins tabous, il y aurait justement plus souvent des réclamations ou des procès.
    Les inégalités de salaires à métiers identiques sont moins anecdotique qu’on ne pourrait le croire.

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  • Guillaume
    15 avril 2012

    @ Abd Salam

    Où sa?? Au Qc?
    Avec plus de 4 millons de syndiqués,sur un population de 7 millions, des émission comme J-E, enquete et plusieur autre qui rafolle de ce genre de situation.Le marché de l’emplois est en faveur de l’employer ces année ci. Ensuite le gouvernement, un employeur, na pas interet a faire de la discrimination tout comme les grande chaine (ex: mcdo, bk). Imaginer les repercution sur facebook ou sur Twitter.
    Enplus l’incapaciter de nommer UN seul emploie qui colle a votre théorie…

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  • Abd Salam
    15 avril 2012

    @ Guillaume,

    Je vis en France… pour info.

    Mais il est fort probable que ce que je dis au sujet de la différence entre la théorie (les lois), comment les choses ne devraient pas échapper à la sagacité des syndicat aussi ET la réalité des pratiques soient vrais un peu partout.

    Il y a 2 ou 3 ans, ce n’est autre qu’IBM qui était condamné en France… parceque les ingénieurs femmes étaient rémunérées moins que les hommes (à poste et ancienneté égales).

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  • Emilie
    15 avril 2012

    @Guillaume. Je n’ai pas les chiffres exacts pour le Québec, et je ne voudrais pas dire de grosse bêtise. Je crois pour ma part que la plus grosse partie des inégalités s’explique : (1) ou bien par le fait que la femme n’occupe pas des postes aussi bien payé que l’homme (parce qu’on lui a appris que sa priorité à elle, c’était la famille, pas la carrière) ou bien (2) par le fait qu’elle passe moins de temps dans l’entreprise (pour la même raison, ou parce qu’elle n’a pas le choix, voir raison 5 de mon commentaire précédent).

    Mais l’argument d’Abd Salam se tient aussi. Est-ce que tu sais exactement si tu gagnes mieux ou moins bien ta vie que tes collègues ? C’est vrai qu’on parle rarement de salaire, entre collègue, et du coup, c’est difficile de savoir… Pour la France, l’Observatoire des Inégalités écrit ceci :

    >3- L’écart à poste et expérience équivalents : les femmes touchent 10 >% de moins
    >
    >Si l’on tient compte des différences de statut d’emploi (cadre, >employé, ouvrier), d’expérience, de qualification (niveau de diplôme) >et de secteur d’activité (éducation ou finance) environ 10 % de >l’écart demeure inexpliqué.
    >
    >Cette différence de traitement se rapproche d’une mesure de la >discrimination pure pratiquée par les employeurs à l’encontre des >femmes. Cependant, d’autres facteurs non mesurés ici peuvent entrer en >jeu et justifier partiellement ce phénomène, à l’instar de la >situation familiale, du domaine du diplôme possédé ou des >interruptions de carrière. La discrimination pure serait de l’ordre de >6 ou 7 %.

    (Source : http://inegalites.fr/spip.php?article972&id_mot=104)

    Si quelqu’un-e est en possession de données exactes pour le Québec, qu’il-elle n’hésite pas, ça m’intéresse. 🙂

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    • Abd Salam
      15 avril 2012

      Quand je parle de l’ignorance du salaire des collègues, c’est en pensant à des cas réels, des femmes qui pendant longtemps n’ont pas qu’elles gagnaient moins que leurs collègues hommes, ayant le même diplôme, recruté en même temps.
      Je pense notamment à Florence Buscail, qui a gagné son procès contre IBM France.

      IBM France a également été condamné le 3 février 2012 par le Conseil des Prud’homme de Nanterre à verser 113 000 euros de dommage et intérêt à une employée pour cause de discrimination liée à la grossesse.

      Ça se passe aujourd’hui…

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  • Abd Salam
    15 avril 2012

    correction :

    (je n’aurais pas dû parler de mémoire)

    C’est en 2003 que la Cours d’Appel de Montpellier a condamné IBM France.

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  • Guillaume
    19 avril 2012

    @deck:

    Le probleme, ces qu’il y a deux réaliter, celle du Qc et celle de la France, qui est tristement 30 ans en arriere…Donc, ce qui pour vous et moi aux Quebec n’a aucun sens (Meme profession different salaire), he bien en France ces leur réalité, Ce qui vien distorsionner le discour Québecois…

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    • Emilie
      19 avril 2012

      @Guillaume : Votre phrase « La France est 30 ans en arrière » m’a fait bondir. Il est vrai que le Québec a fait des efforts, notamment de prise de conscience, que la France n’a pas encore fait. Cependant, il faut que vous vous rendiez compte que ce n’est pas parce que la situation est pire en France qu’elle est parfaite au Québec.

      Pour rappel, le droit de vote a été accordé aux femmes en 1940 au Québec, contre 1945 en France. (Trente ans de retard… pas vraiment !)
      (Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes)

      En 2004, les écarts salariaux au Québec entre les hommes et les femmes étaient de 14%, c’est-à-dire qu’un homme gagne en dix mois ce qu’une femme gagne en douze (grosso modo).
      (Source : http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/fichierspublications/fichier-50-1276.pdf)

      Au Québec, les femmes sont absentes du travail six fois plus souvent que les hommes pour des raisons personnelles ou familiales.
      En 2001, 60 % des femmes québécoises consacraient plus de 5 heures aux soins des enfants contre 48 % des hommes.
      Les femmes sont minoritaires dans les domaines liées au sciences (25% seulement en 2008).
      43 % des femmes cadres des secteurs affaires et universitaire ont pris un congé pour les enfants contre seulement 12 % des cadres masculins.
      93 % des femmes ayant pris un congé pour les enfants désirent revenir sur le marché du travail, mais 74 % y parviennent et seulement 40 % réussissent à revenir à plein temps. (Donc 60% de ces femmes continuent leur activité à temps partiel.)

      Tout ceci explique que des inégalités de salaire PERSISTENT, même au Québec.
      (Source : http://www.csf.gouv.qc.ca/modules/fichierspublications/fichier-28-811.pdf)

      En 2011, les CA des sociétés d’ETAT comportaient 50% de femmes (Bravo !). Mais dans le même temps, la proportion de femmes dans les 100 plus grandes entreprises canadiennes cotées en Bourse était de 14%.
      (Vous voyez que le Canada est même un peu en-dessous de la proportion française qui est de 15%.)
      (Source : http://www.mediaterre.org/genre/actu,20111221144158.html)

      En termes de « Gender Gap » global, le Canada se classe à la 20ème place sur 134 (le classement va du pays ayant le « Gender Gap » le plus faible, l’Islande, au pays ayant le « Gender Gap » le plus élevé, le Yemen). C’est mieux que la France, qui est en 46ème position. Mais c’est quand même moins bien que vos voisins américains (19è), le Lesotho (8è), les Philippines (9è), l’Afrique du Sud (12è), la Belgique (14è), le Royaume-Uni (15è), Sri Lanka (16è) et la Lituanie (18è) pour n’en citer que quelques-uns.
      (Source : https://members.weforum.org/pdf/gendergap/rankings2010.pdf)

      Encore une fois, dire que le Québec fait mieux que la France, c’est globalement vrai, mais de là à dire que la France a 30 ans de retard…! Et de là à considérer que tout est acquis au Québec…!

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  • Jean-Simon Lemieux
    26 avril 2012

    Bonjour,
    Pourriez-vous expliquer la corrélation claire entre le sexe d’une personne et le montant des frais de scolarité à débourser ?

    Sachant que la très grande majorité des étudiants universitaires est de sexe féminin, on pourrait selon la même logique conclure que le système est sexiste puisqu’il favorise l’accès aux femmes. La tendance selon laquelle les hommes gagnent plus que les femmes tend par conséquent à s’atténuer et dans quelques années, elle sera renversée.

    La hausse touche tous les étudiantes et étudiants indépendamment de leur sexe.

    Chères et chers féministes, merci de vous battre pour les « vraies » inégalités sociales commises envers les femmes plutôt que d’en créer.

    Cordialement.
    Jean-Simon

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  • Emilie (correspondante)
    26 avril 2012

    Cher Jean-Simon,
    Je me méfie toujours des messages qui se terminent par « Cordialement » sur un blogue… En général que ce qui précède est particulièrement venimeux. Vous ne faites pas exception… J’ai même envie de dire que c’est tristement banal.

    Je vais essayer d’expliquer la corrélation de façon la plus claire possible, encore que cela ait été fait plus haut dans les commentaires. La hausse des frais de scolarité touche tous les étudiants, c’est un fait. Cependant, vous serez d’accord avec moi, elle touche plus durement ce qui ont de moins grands revenus et/ou qui sont dans des situations plus précaires.

    Le propos des féministes est de dire que, pour plusieurs raisons évoquées longuement ci-dessus dans des commentaires auxquels je vous invite à vous reporter, les femmes, mères de famille ou étudiantes, sont plus souvent que les hommes dans des situations de moins grands revenus et/ou dans des situations plus précaires.

    Je ne suis pas sûre que les universités soient dans leur TRES GRANDE MAJORITE fréquentées par des filles. (Pour commencer, je ne sais pas très bien ce que vous entendez par « très grande majorité »… A partir de quel moment une majorité est-elle grande ? Très grande ?)

    Cependant :
    1/ Au sein des filières, la proportion femmes/hommes varie (par exemple et pour caricaturer, il y a moins de filles en sciences pures et génie des matériaux qu’en éducation, lettres et arts). Sur le marché du travail, ces différences se retrouvent. Les femmes sont présentes dans des secteurs moins rémunérateurs et/ou plus précaires.
    2/ La corrélation diplôme égal/salaire égal n’est pas vérifiée. Vous pouvez, une nouvelle fois, vous reporter à mes commentaires.
    3/ La corrélation même diplôme/accès aux mêmes postes n’est pas non plus vérifiée (cf. mes commentaires).

    Par ailleurs, je serais curieuse de savoir ce que sont les « vraies » inégalités que vous mentionnez. Vous qui semblez si féministe détenez sans doute la définition et son monopole…

    Expliquer que la hausse des frais de scolarité va toucher plus durement les femmes n’est pas dénaturer la lutte contre cette hausse. C’est mettre en lumière la situation particulière des femmes, sur laquelle peu de personnes semblent se pencher spontanément, malheureusement. C’est le sens même de la lutte féministe, qui a pour but de pointer du doigt la situation particulière dans laquelle se trouvent les femmes chaque fois que cela est pertinent, et par la suite de lutter pour que cette différence disparaisse.

    Je ne vous ferai pas l’affront de terminer par « Cordialement ».

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  • Guillaume
    26 avril 2012

    ‘la situation particulière des femmes, sur laquelle peu de personnes semblent se pencher’

    Elle touche plus dur les femmes pour simple raison qu’elle font le CHOIX d’avoir une famille ou de soccuper d’un proche,…Faite le CHOIX de pas avoir de famille et vous serai riche…seul mais riche.

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  • Emilie (correspondante)
    26 avril 2012

    Ce n’est pas si simple. Il existe une pression sociale à laquelle il est difficile de résister, pour le domaine familial, la carrière, comme ailleurs.

    Allez donc faire un tour sur l’article « Se mettre à poil » et lisez les commentaires. Peut-on vraiment faire le choix de ne pas s’épiler, quand on est une femme ? Peut-on vraiment faire le choix de ne pas avoir d’enfants ? Peut-on vraiment faire le choix d’être grosse ? Peut-on vraiment faire le choix d’aimer les voitures ? Peut-on vraiment faire le choix de ne pas faire le ménage ?

    Dans la théorie, on peut toujours « faire le choix de ». Dans la pratique, une femme qui ne s’épile pas, c’est sale, c’est repoussant, c’est négligé. Une femme qui déclare ne pas vouloir d’enfants se voit demander « pourquoi » et répondre qu’elle changera d’avis plus tard. Une femme qui n’est pas mince est considérée comme se laissant aller, ne faisant pas d’efforts. Etc, etc.

    Ce qui est dommage, c’est qu’en tant qu’homme (ce que j’imagine vous êtes, Guillaume), vous ne vous rendez pas compte que ces obligations vous touchent aussi. Un homme peut-il vraiment gagner moins que sa femme ? Un garçon peut-il vraiment jouer avec des poupées ? Un homme peut-il vraiment ne pas réussir sa vie professionnelle ? Un homme peut-il vraiment aimer le ballet et détester le sport ? Mine de rien, le féminisme, c’est aussi l’affaire des hommes…

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  • Guillaume
    26 avril 2012

    Donc ce que vous dite, ces plutot de la difficulter a assumer ces choix qui sont désaprouvés, voir culpabilisée par cette societé Québecoise (sois disant) machiste pousse les femmes ver la pauvreté, commen en 1940??

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  • Emilie (correspondante)
    27 avril 2012

    @ Jean-Simon : Je ne sais pas à quoi vous jouer, mais attendez-vous à devoir y jouer tout seul.

    @ Guillaume : En général, je porte peu d’attention aux gens qui tiennent des propos excluant, intolérants, réducteurs et peu ouverts (ex : « La place d’une femme c’est à la maison » ou « S’occuper de ses enfants, c’est inné pour les femmes, pas pour les hommes. »). Mais je suis toujours sidérée lorsque je me heurte à la volonté manifeste de ne pas comprendre. A ce stade, je ne sais plus comment vous l’expliquer.

    Oui, les femmes (comme les hommes) ont du mal à faire certains choix qui sortent de la norme. Mais ça va même plus loin. Parfois, elles CROIENT faire un choix, mais ce n’est en fait que le résultat d’un conditionnement SOCIAL. Ex : pourquoi les petites filles « choisissent » des habits roses ? Il y a un gène du rose chez les filles ?

    Encore une fois, c’est la même chose chez les hommes. D’où vient cette idée qu’un homme ne pleure pas ? Il y a un gène de l’absence de larmes chez l’homme ? Un homme peut-il vraiment décider de ne plus travailler pour s’occuper de ses enfants, et laisser sa compagne subvenir aux besoins du ménage sans s’exposer à des jugements négatifs ?

    Autre chose. Vous dites « cette société québécoise soi-disant machiste »… 14% d’inégalités de salaire, c’est quoi ? 60% des femmes à qui on impose le temps partiel après la grossesse, c’est quoi ? 96% d’hommes aux conseils d’administration des grands groupes, c’est quoi ? Le résultat naturel de processus normaux ??

    Ca devient pénible…

    Je tiens à vous dire que je suis toujours prête à discuter avec des gens ouverts d’esprit et désireux de s’informer. A ce stade de la discussion, je vous estime suffisamment informé sur les problèmes liés à la hausse des frais de scolarité au Québec. Je me dispense donc de répondre à vos prochains commentaires. Vous pourrez crier à la censure, ou vous réjouir en vous disant que vous m’avez laissée sans arguments.

    La vérité, c’est qu’il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Bonne journée.

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  • julie s.
    30 avril 2012

    Et bien, il y a ici beaucoup de matière pour un combat des trolls! Et c’est sans compter les merveilles anti-choix dont nous avons eu la grâce récemment… À quand une édition des Trollitudes? J’ai le vote qui me démange!

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  • thomas
    14 mai 2012

    Vous avez été plusieur(e)s a soulever que l’aspect négatif de la hausse est entre autres le fait que les femmes ont en moyennes un salaire plus faible. La différence de salaires entre homme et femmes était due à la socialisation des femmes qui conditionnes les femmes a mettre leurs familles avant leur carrière, doivent ainsi s’absenter plus souvent du travail, etc.. et je suis tout à fait d’accord avec ce dernier élément, en effets nous sommes socialisés selon notre genre depuis notre plus jeune âge, et la maternité et la famille chez les femmes en est certes un aspect important. Cependant malgré tout l’argumentaire visant a démontrer comment la hausse des frais de scolarité touche plus particulièrement les femmes je crois que vous vous trompez de cibles. Certes je suis contre cette hausse des frais, mais je crois que de faire un raisonnement hausse= sexiste est loin de servir votre cause. En effet je crois qu’une solution pour réduire l’écart de salaire d’homme passe par une remise en question du rôle traditionnel de la femme et d’un partage des tâches familiales. Ainsi je crois que c’est dans une remise en question des rôles de genre que l’ont peut arriver a cet objectif. Mais cela a quoi j’assiste depuis le début de la grève c’est une tentative de récupération du mouvement en articulant un discours qui tentent a victimiser l’ensemble des femmes en ressortant des statistiques sur le revenu moyen des femmes. En ce sens c’est par un changement de mentalité que les hommes et les femmes pourront avoir un salaire semblable.À mon sens, le mouvement féministe au lieu de chercher les problématiques spécifiques aux femmes devrait être solidaire de l’ensemble du mouvement étudiant, et élaborer une stratégie pour un partage des tâches familiales et une conciliation travail-familles plus juste.

    Gratuité scolaire pour tous

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  • Emilie
    14 mai 2012

    @Thomas : En fait, je crois que votre opinion et le mouvement actuel ne sont pas incompatibles.

    Je suis d’accord avec vous : pour moi, le noeud du problème est la socialisation et l’éducation genrées. Et effectivement, combattre la hausse des frais de scolarité ne permettra pas de réduire les inégalités de salaire.

    Mais ce n’est pas le propos. Dans l’immédiat, il me semble que ce mouvement « contre la hausse sexiste » vise à mettre en lumière la condition particulière des femmes, sur laquelle « on » (vous mettez qui/ce que vous voulez là-dedans) se penche généralement peu.

    Et s’attaquer à la socialisation genrée est le fond du combat féministe, en fait. Mais encore une fois, dans l’immédiat, l’important c’est de contrer la hausse des frais de scolarité. Un parallèle pourrait être fait avec les mutilations génitales : l’important dans l’immédiat, c’est d’empêcher l’excision. Sur le long terme, le combat consiste à faire en sorte que la femme s’approprie son corps et que l’homme respecte cela. Les deux ne sont pas contradictoires.

    Ce qui est agaçant, c’est que les féministes sont toujours obligées de se justifier. Sur leurs positions d’abord, sur la façon de mener le combat ensuite, sur les priorités choisies, sur les mesures approuvées ou désapprouvées… le plus souvent (pour ne pas dire tout le temps) par de personnes totalement étrangères à la lutte féminisme et au militantisme. (Je mets dans les « militant-e-s » les gens qui sont sur le terrain, qui mouillent leur chemise et qui savent comment ça se passe dans la vraie vie quand on veut changer les choses…)

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