Au nom de la mère et du père

S’il m’arrive de moins en moins souvent de me sentir comme une extra-terrestre avec mes idées féministes (merci entre autre à ce blogue et au fait que je ne fréquente plus l’école secondaire) il est un sujet sur lequel je continue à être souvent seule dans mon coin du ring: le double nom de famille aux enfants.

Pour moi, c’est impératif, indiscutable, que mes enfants portent mon nom.  Je trouve absolument incompréhensible que mes amies ne choisissent pas cette option. On dirait pourtant que j’ai tort: un seul couple autour de moi a donné les deux noms à leur progéniture, et croyez-moi, ce n’est pas par manque d’enfants, au contraire! Il pleut des bébés ces temps-ci. Un autre ami a laissé le choix à sa conjointe: un seul nom, mais choisis lequel.

Accepter que notre enfant ne porte que le nom du père, pourquoi? Ne le fait-on pas à deux, cet enfant-là? On veut faire plus court, afin que le nom entre dans les cases du formulaire de l’impôt? Pourtant, plusieurs cultures ont des noms de famille de douze pieds de long et il suffit d’en utiliser un seul, ou une abréviation, pour se simplifier la vie.

On me dit aussi que c’est refiler le problème aux enfants. Et pourquoi pas? J’aurais beaucoup aimé avoir le choix de mon nom de famille, devenue adulte!

Je me considère sur beaucoup de sujets comme une modérée, mais celui-ci me fait grimper aux rideaux. Si mes enfants ne devaient avoir qu’un seul nom de famille, ce serait le mien, bâtard!

J’aimerais vous entendre: comptez-vous, avez-vous donné les deux noms à vos enfants? Êtes-vous traumatisé.e d’avoir eu deux noms de familles? Suis-je seule sur ma planète?

46 Comments

  • praline
    17 mars 2009

    Je peux comprendre cette interrogation. Pour ma part, je me dis que on est toujours sure de qui est la mère mais dans le cas du père c’est jamais certain a 100%.

    Et d’autres part, si mes parents auraient osés mettre les deux noms de famille ensemble, cela auraient données une combinaison risible.

    Donc, je crois que pour la majorité du monde c,est plus une raison pratique qui les gouvernent qu’autres choses.

    Ils y a deja suffisament d,enfants qui portent des prénoms a rallonge sans en rajouter point de vue noms de famille.

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  • praline
    17 mars 2009

    ah! J’oubliais, effectivement, si j’aurais des enfants, ils porteraient le nom de famille du père. Gardons cela simple

    Merci!

    praline

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  • Luc
    17 mars 2009

    Le lien de parenté avec le père est effectivement plus ténu que celui avec la mère. En plus, un nom ce n’est qu’une étiquette. Certains et certaines n’aiment pas leur nom de famille et préfèrent que ce soit le nom de leurs conjoint(e)s qui soient transmis à l’enfant.

    Je crois que le choix est individuel et que c’est très bien ainsi. Je ne tiens pas particulièrement à mon nom et les noms composés m’horripilent souvent.

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  • Dominique
    17 mars 2009

    J’hésite beaucoup à me positionner sur le sujet… je ne peux pas me résoudre à me dire que c’est « plus simple » de garder le nom du père… j’aimerais avoir plus d’arguments… je sais bien que un ou l’autre ça revient un peu au même… mais toute cette histoire d’appartenance au père, avec l’Histoire qu’on connaît, ça m’achale. Je ne dis pas que je ne donnerais pas le nom de famille du père, je dis seulement que je me questionne énormément et que ça m’agace un peu… dans l’éventualité où dans quelques années j’aurai des enfants. Éclairez moi !

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  • wallia
    18 mars 2009

    je vais faire tomber une idée reçue.

    on parle beaucoup du machisme des méditerranéens.

    Savez-vous qu’au Portugal (ce si petit pays), les enfants naissent depuis fort longtemps avec les nom des deux parents sans que cela ne pose aucun problème.

    Ex :

    Le père s’appelle Manuel ABCE EFGH

    La mère s’appelle Maria IJKL MNOP

    Le nom de famille des enfants sera alors MNOP EFGH.

    c’est dingue, non ?

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  • wallia
    18 mars 2009

    Bon d’un autre côté, c’est le père qui définit [naturellement mais involontairement]le sexe de l’enfant.

    je me demande s’il n’y aurait pas là aussi matière à contester ? joke

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  • L O
    18 mars 2009

    Je porte le nom de mon père – le nom de ma mère, et ce avant que la loi l’autorisant ne passe en France.
    Actuellement, on peut donner le nom du père — le nom de la mère, n’empêche que je trouve hyper bizarre d’avoir un nom séparé par deux tirets, mais bon.

    Moi je suis super embêtée, car officiellement, je n’ai que le nom de mon père (ID card), mon nom composé (père – mère) n’apparaissant que sous l’appellation « nom d’usage » en opposition au « nom officiel ».

    L’autre point qui m’embête également, c’est que je compte bien que mes enfants portent mon nom et celui de leur père, mais je ne pourrais pas transmettre deux noms, il va donc falloir que j’en choisisse un, et ça ne va pas être évident, ni pour moi, ni pour l’un de mes deux parents. Une chose est sûre, si je me marrie, je garde mon nom (mais c’est un autre débat, sure)

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  • wallia
    18 mars 2009

    Petite précision concernant le Portugal, on y garde son nom à vie.

    Une femme mariée garde son nom de jeune fille tel quel.

    c’est dingue, non ?

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  • Stéphanie
    18 mars 2009

    Wallia, qu’est-ce que vous trouvez de si dingue lè-dedant?

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  • wallia
    18 mars 2009

     » c’est dingue, non ? » c’est un euphémisme qui veut dire qu’en fait c’est d’une simplicité biblique et que ça n’a rien de compliqué à mettre en place.

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  • Delphine
    18 mars 2009

    Bonjour Isabelle,
    J’ai deux charmantes petites filles qui portent uniquement le nom de famille de leur père. J’ai pris cette décision pour accorder à mon amoureux le pouvoir de les reconnaître symboliquement et publiquement. Ce qui n’est pas peu pour les jeunes hommes d’aujourd’hui qui sont parfois en mal de symbole les valorisant sur autre choses que leur pouvoir d’achat.
    Je suis fière que les couples d’aujourd’hui aient le choix de donner le nom ou la combinaison qu’ils désirent. Fière que les femmes aient acquis cette liberté. Merci mesdames des décennies passées!
    De mon côté, je me sentais assez investie par ma grossesse et ma maternité à venir, assez puissante de ce que je leur léguais à ce moment-là qui m’était personnel et unique pour ne pas sentir le besoin qu’elles portent le double nom de famille.
    À aucun moment je ne l’ai regretté.
    Mais le débat ( et tous les débats d’ailleurs) est riche, merçi d’aborder cette question!

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  • Caroline
    18 mars 2009

    Bonjour!

    Je porte personnellement les deux noms de famille. Ils sont très courts tous les deux. Mes deux noms de familles ENSEMBLES totalisent 8 lettres.

    Mais, lorsque j’aurai des enfants, si nous décidons de donner les deux noms de famille (dans le cas où ça ne serait pas trop laid), je choisirais celui de ma mère. Ce choix est catégorique et automatique pour moi puisque j’ai été élevée par ma mère-célibataire et que pratiquement tous mes souvenirs d’enfance lui sont rattachés. Je sais que ça sera difficile à faire comprendre à mon père… Mais c’est mon choix.

    Pour ce qui est des noms composés qui n’en finissent plus, je suis contre. On dit souvent à la blague qu’ils apprennent à écrire l’aphabet en écrivant leur seul nom de famille. Et souvent ça donne des combinaisons très drôles.

    Pour le cas du Portugal, en fait dans plusieurs pays latin les deux noms sont de mise. Un prof espagnol m’a dit un jour que ce n’était pas par soucis d’égalité mais, plutôt par désir des autorités de savoir exactement de qui tu descends, afin d’identifier de possibles parents recherchés pour méfaits. Est-ce vrai? Je ne sais pas. Mais ce que je sais, c’est que l’enfant portera le nom du père de sa mère, ce qui fait qu’à la génération suivante, la mère « perd » la place qu’on lui réservait.

    Je crois que dans notre société québécoise laïque, tout le monde doit faire son choix individuellement. C’est ça que j’aime, avoir le choix! On ne doit pas obliger. La seule chose qui devrait être obligatoire, selon moi, est que tous les enfants issus des mêmes parents devraient porter le même nom de famille. Parce qu’il y a des exentricités qui mélangent les enfants pour rien. (Du genre, la fille porte le nom de la mère, le fils, celui du père… sont-ils vraiment frère et soeur?)

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  • Caroline
    18 mars 2009

    Moi aussi j’y vais du côté pratique… Si les deux parents ont deux noms de famille… est ce que ca fera quatre noms de famille pour l’enfant… L’important c’est que le couple soit en accord avec la décision prise. Que ce soit de garder le nom de famille, de l’un ou de l’autre, ou bien les deux.

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  • Stéphanie
    18 mars 2009

    En cas de rupture avec un conjoint violent, criminel, abuseur, etc, une femme pourrait trouver pénible que le nom de son/ses enfants soit celui du père. Évidemment, on ne se met pas en couple en envisagant ce genre de scénario…

    Pour le reste je ne comprend pas pourquoi on a toujours l’impression qu’il n’y a que deux choix: le nom composé ou celui du père. Au Québec, il semble que ça aille de soi que l’enfant portera le nom du père, que celui-ci soit assorti ou nom à celui de la mère. Je ne vois pas en quoi ça semblerait plus étrange qu’un enfant porte le nom de sa mère. On n’est quand même plus à l’époque des étiquettes de « bâtard ou « d’enfant illégitime ».

    Il faut bien que quelque femmes donnent leur nom à leur enfant, ne serais-ce que pour envoyer le message que c’est possible, pour réparer cette injustice historique. Déjà qu’il s’agit souvent du nom de leur propre père…

    Eh, vous souvenez-vous de la joyeuse époque du « M. et Mme Roger Machin? » Je me souviens de ma surprise, à l’âge de 4 ans, d’entendre ma mère se présenter comme « Madame… » suivi du prénom en plus du nom de mon père! Heureusement elle n’a pas fait ça longtemps. Il arrive encore qu’on s’adresse à une femme en l’appelant du nom de famille de son mari.

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  • Luc
    18 mars 2009

    Y’en a des enfants qui porte le nom de leur mère, j’en ai quelques-uns dans mon entourage. Et en cas de père criminel, le nom se change. Mon amie dont le père de son bébé naissant à été condamné pour possession de matériel pornographique à fait changer le nom de sa fille.

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  • Ajà
    26 mars 2009

    Réponse à Wallia
    —-
    Savez-vous qu’au Portugal (ce si petit pays), les enfants naissent depuis fort longtemps avec les nom des deux parents sans que cela ne pose aucun problème.

    Ex : Le père s’appelle Manuel ABCE EFGH
    La mère s’appelle Maria IJKL MNOP

    Le nom de famille des enfants sera alors MNOP EFGH.
    —-

    Ce qui arrive avec une solution comme celle-ci c’est que la prochaine génération ne porte que les noms de ses grandpères.

    grandmère M = ABC DEF
    grandpère M = GHI JKL
    grandmère P = MNO PQR
    grandpère P = STU VWX

    mère = DEF JKL
    père = PQR VWX

    enfant = JKL VWX

    Dans un cas comme celui-ci le nom maternelle reste pour une génération de plus, mais c’est tout.

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  • wallia
    27 mars 2009

    Ajà,

    Vous voudriez quoi ? Que l’enfant porte 8 noms de famille ? et la génération suivante 16 noms de famille ? la génération suivante 32 ? et ainsi de suite …ce serait pour le moins ridicule.

    Je trouve ce principe déjà très bien par rapport à ce qu’on voit dans d’autres pays où l’enfant ne garde que le nom du père.

    On parle de transmettre le nom des parents (ce qui me paraît le plus imoportant), pas forcément celui tous les grand-parents !

    A limite, il y aurait une solution pour mettre tout le monde d’accord : tirer au sort un nom pour l’enfant qui de surcroît ne pourrait être ni celui du père ni celui de la mère !

    Ne tombons pas dans le piège du jusqu’au-boutisme.

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  • Kapie
    23 avril 2009

    Bonjour!

    Je voulais d’abord exprimer ici ma déception face à à un détail plus technique ou juridique: l’impossibilité de recourir au nom complet d’un des parents et la première lettre du nom de l’autre parent. C’était pourtant une belle solution pour éviter les interminables noms composés. Je porte le nom complet de mon père, qui était plus court et moins commun, précédé de la première lettre du nom de ma mère. Mon nom pousse les curieux à me demander d’ou vient le « T. » et je suis plus que fière de répondre « T » pour Tremblay(quand je disais que c’était loin d’être rare!).

    Malheureusement, il est maintenant permis d’avoir un lettre dans son prénom, mais pas dans son nom. Résultat? Ma soeur (la dernière) n’a pas le même nom que mon frère et moi, elle porte le nom de mon père seulement.

    Est-ce que porter la première lettre d’un nom famille permet de représenter le parent qui nous la donne?

    Certainement, mes enfants porteront mon nom (celui de mon père je dois faire un choix!), mais une lettre m’aurait suffit, un simple lettre pour rappeler mon nom, pour attirer les curieux et pour que mon enfant puisse dire fièrement le nom de sa maman. En aucun cas par contre j’accepterais que mes enfants ne portent pas au moins un une partie de mon nom, je vous comprend complètement Isabelle vous n’êtes pas seule.

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  • Elaine L.
    23 avril 2009

    Mes deux enfants portent le nom de famille du père et en dernier prénom, mon nom de famille. Je tenais qu’ils portent mon nom, mais pas avoir un nom composé.

    Je préférerais qu’il y ait un standard, afin qu’on puisse s’y retrouver. L’idée du Portugal est mieux que rien.

    Ce débat m’intéresse moins que celui qui consisterait à faire ajouter au certificat de naissance le nom des grands-parents, car du fait que les enfants ont très souvent des parents non mariés, il est difficile en généalogie de faire la lignés des parents puisqu’il n’y a pas d’acte de mariage les unissant. L’ajout du nom des grands-parents permet de faire les croisements nécessaires.

    Moi, j’aime bien l’idée que le dernier prénom soit le nom de famille de la mère. Faites comme moi!

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  • Elaine L.
    23 avril 2009

    @Caroline : on ne peut avoir 4 noms de famille. Les parents avec des noms composés donnent un de leur deux noms, dans l’ordre qu’ils veulent, 1 ou 2 noms choisis dans les 4 noms des parents…. Oui, imaginez les combinaisons !

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  • Gizon
    23 avril 2009

    Gynocentriste je suis pour le nom de la Mêre exclusivement. On connait la Mêre mais pas toujours le pêre et cela clarifit les rôles.

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  • Valerie
    24 avril 2009

    Eh bien, pour ma part, je n’ai pas d’opinion arrêtée sur la question. Je comprends le désir d’une mère de vouloir que son enfant porte son nom, mais ça ne me choque pas qu’un enfant porte exclusivement le nom de son père. En fait, je n’aime pas les noms composés, alors dans ce cas, il faut nécessairement faire un choix et un des parents se retrouve ainsi « lésé », si on peut considérer qu’il le soit, ce qui n’est pas certain du tout.

    Si éventuellement j’ai des enfants et que ceux-ci ne portent que le nom de leur père, serai-je moins leur mère pour autant? Non, pas du tout. Cela voudra-t-il dire que j’adhère au paternalisme traditionnel de notre société? Non plus, ça n’a rien à voir.

    Je pourrais tout simplement trouver que ce nom de famille-là est plus joli que le mien, ou qu’il sonne mieux avec le prénom des enfants. L’inverse est aussi vrai; peut-être que mon nom sonnerait mieux et que ce serait donc lui qui serait choisi.

    Et puis, je rejoints ce que Luc a dit tout en haut de cette discussion: le lien entre la mère et l’enfant est indiscutable, tandis qu’il est plus ténu entre le père et l’enfant. Donner le nom du père est, me semble-t-il, une belle façon de sceller ce lien entre eux, une façon de clore la boucle.

    M’enfin, quoi qu’il en soit, une chose est sûre: je tiens au choix individuel. N’est-ce pas ce que le féminisme réclame avant tout? Ne pas se voir imposer une norme, quelle qu’elle soit, si elle ne convient pas à ce qu’on souhaite pour soi?

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  • babeil
    29 juin 2009

    Isabelle N, pourquoi l’enfant porterait il le seul nom du père? C’est vrai qu’il n’y a pas de raison car un enfant se fait à deux. Mais pourquoi porterait il seulement le vôtre? Ca n’est pas plus légitime. Vous avez une drôle de conception de l’égalité. Soit vous vous résignez à la juxtaposition des deux noms, même si je peux comprendre pour des raisons pratiques que c’est difficile voire impossible, soit l’enfant ne porte qu’un seul nom mais il doit être choisi au hasard. On pourrait:
    -soit effectuer un tirage au sort à la mairie entre le nom du père et celui de la mère.
    -soit choisir le nom le plus court
    -soit le plus long
    -soit le premier dans l’ordre alphabétique
    -soit le dernier dans l’ordre alphabétique
    -soit attribuer le nom du père et de la mère en fonction du sexe de l’enfant, ce qui peut sembler sexiste aux yeux de certains.

    Mais je ne vois pas au nom de quoi il faudrait décréter que celui de la mère devienne un choix par défaut. C’est tout aussi absurde que la situation actuelle qui impose celui du père en cas de désaccord entre les parents.

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  • Imace
    11 août 2009

    Il y a une solution (elle n’est pas de moi, mais j’ai hélas oublié le nom de son auteure) pour concilier concision et transmission. Les filles transmettent le nom féminin, les garçons le masculin. Ce qui donne :

    GM (maternelle) : A
    GP (maternel) : B
    GM (paternelle) : C
    GP (paternel) : D
    M : AB
    P : CD
    enfant : AD.

    Ainsi les deux « lignées » sont préservées, les filles transmettent le matronyme, les garçons le patronyme. Au final il n’y a pas de perte des noms et le nom final se limite à un nom double.

    C’est d’ailleurs le système utilisé actuellement : il faut un fils pour transmettre le nom, puisqu’une fille ne le transmettra pas à ses enfants (traditionnellement). On se contente de symétriser la chose.

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  • Geneviève
    19 août 2009

    Pour répondre à ta question Isabelle; non je ne suis pas traumatisée de porter les deux noms de famille. À l’âge de 9 ans, j’ai moi-même décidée – et ce, sans influence maternelle – d’ajouter le nom de famille de ma mère à celui de mon père.
    J’ai vraiment eu la chance de décider de porter les deux noms et j’en suis fière. Je trouvais important d’inclure le nom de ma mère à mon nom car mon père était plutôt absent et n’a pas tellement participé à mon éducation.
    Pour la suite, si j’ai un enfant, je compte bien transmettre le nom de ma mère. Si mon père s’en offusque, je saurais bien lui rappeler ses années d’absence auprès de moi…
    Bref, le choix d’un nom de famille reste une décision personnelle aux parents. Si, plus tard, un individu n’est pas satisfait de son nom (ou ses noms) de famille, il n’a qu’à le faire changer. Oui, ce n’est pas gratuit et c’est un long processus, je le sais, mais on s’en sort vivant !

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  • Janine
    29 décembre 2009

    Pour moi, les enfants qui se font à 2, se portent à 2 et se supportent à 2 doivent porter les 2 noms.
    Aussi simple que ça!

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  • Marie
    29 décembre 2009

    Je lis les commentaires et je n’en reviens pas ! Comment peux-t-on à ce point prendre des décisions cruciales en ne faisant seulement référence qu’au côté pratique et en éludant complètement l’aspect symbolique et politique du choix du nom de famille ?

    Mes trois enfant portent le double nom de famille, qui est en passant assez long merci, et mon plus vieux de neuf ans, ne s’en est jamais plaint. Il trouve cela tout en fait normal en fait. Et le père n’est aucunement inquiet de sa paternité. En fait, je serais bien curieuse de connaître le nombre de père qui ont légué uniquement leur nom de famille et qui ne sont pourtant pas les vrais géniteurs… Et tant pis pour ceux dont l’insécurité ne tient qu’au choix du nom de famille !

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  • albert
    30 décembre 2009

    Marie,

    Quand vous dites :  » En fait, je serais bien curieuse de connaître le nombre de père qui ont légué uniquement leur nom de famille et qui ne sont pourtant pas les vrais géniteurs…  » vous cautionnez de fait les petits mensonges auxquels se livrent certaines femmes quant à la paternité réelle de leur mari !

    bravo, belle mentalité !

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  • Geneviève
    1 février 2010

    Bonjour!
    Je me suis posée cette queston souvent et j’en étais venuse à me dire que puisque j’allais souffrir pour le mettre au monde, je pouvais bien lui transmettre mon nom. Mais l’argument qui m’a fait me fortifier dans mon idée est que le nom de famille de mon partenaire est celui de son père : un homme d’un autre âge qui se plaît à dire quoi faire à sa partenaire (qu’il a refusé d’épouser à l’époque d’ailleurs), de critiquer sa cuisine devant tout le monde et de se targuer de ne jamais faire « des affaires de femme ». Jamais je ne me ferai le déshonneur de donner son nom de famille à notre enfant.

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  • Valérie
    1 février 2010

    Et qu’en dit le père, Geneviève?
    Bonne soirée!

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  • maurizzio
    2 février 2010

    Geneviève,

    je dirais que ça commence mal. si le choix du nom cristallise déjà les points de vue avant même la naissance de l’enfant, je vous souhaite bien du plaisir pour son éducation

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  • Imace
    2 février 2010

    @ Maurizzio :
    D’abord, une fois n’est pas coutume, autant l’avouer : vous m’avez fait rire. Je ne peux honnêtement être en désaccord avec vous.

    Néanmoins, il faut se méfier d’un travers. Certes, chercher l’affrontement est épuisant et destructeur. Mais le risque à le fuir, c’est que le statu quo est biaisé.

    En d’autres termes, si Geneviève ne cherche pas à faire valoir son point de vue, il est à craindre que par défaut, on reprenne le nom du père pour l’enfant. Juste parce que c’est la tradition. Et ce « choix » n’est pas anodin.

    Ensuite, j’espère sincèrement -avec vous- que la question des valeurs féministes a été posée et en grande partie résolue dans leur couple bien avant le baptême symbolique de leur futur rejeton. Parce que commencer le débat en parallèle de la découverte de la parentalité, ça risque d’être mouvementé !^^

    Mais Geneviève n’a rien dit qui permette de penser que son conjoint n’approuve pas son point de vue.

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  • Stéphanie
    2 février 2010

    Il faudrait aussi cesser de croire que tout ce que fait une femme et qui sort un peu des sentiers battus est forcément un acte revendicateur, une provocation ou une déclaration de guerre envers le sexe masculin.

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  • Geneviève
    2 février 2010

    Salut à tous,
    Pour répondre à Valérie, le futur père déteste son père et n’est pas d’accord avec sa façon de traiter sa mère. Quand il a été question des noms de famille suite à la naissance du bébé d’un couple d’amis ayant choisi le nom de famille en fonction de la beauté sonore de l’association, mon homme m’avait dit qu’il trouvait que ça avait « ben de l’allure ». Plus tard, après un dîner (horrifiant) dans ma belle-famille, je lui avais dit que son père ne méritait même pas de survivre dans le nom de notre enfant; il a sourit et m’a dit que lui-même préférait, de loin, le nom de famille de sa mère. Nous étudierons donc cette avenue puisque le nom de sa mère, bien que non mariée, ne figure pas sur le baptistère. Bref, une visite à l’état civil et le tour sera joué!

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  • Geneviève
    2 février 2010

    J’ai oublié d’ajouter que devant la complexité de faire changer un nom, il y a de fortes chances que l’on opte pour le mien puisque mon homme est quelque peu allergique à la bureaucratie… Mais s’il surmontait cette allergie, je serais tout-à-fait prête à donner les deux noms à l’enfant.

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  • Imace
    2 février 2010

    @ Geneviève : merci pour toutes ces précisions 🙂

    J’aime beaucoup quand une personne confie sincèrement une tranche de sa vie. C’est prendre un risque, car tou(te)s les lecteurs(rices) ne sont pas bienveillant(e)s. Mais c’est aussi terriblement enrichissant, car a force de se cantonner dans l’abstraction, les conversations finissent par ne plus tellement nous toucher.

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  • Alice
    2 février 2010

    Bonjour,

    Je suis étudiante et j’ai un exposé à présenter. Parmi les sujets proposés par notre enseignant, j’ai choisi celui de la transmission de la culture féministe à ses enfants.

    J’ai pu trouver ceratines informations et des articles à ce sujet (merci Internet, comment faisait-on avant ?).

    Ce qui m’interésserait pour compléter mon analyse, serait d’avoir des témoignages directs et réels de mères de familles qui ont transmis leur conscience féministe à leurs enfants (filles ou garçons) afin de connaître la façon dont elles l’ont fait : j’imagine qu’on ne procède pas de la même manière avec une fille ou un garçon, y a-t-il eu plus de dificultés sur certains sujets que d’autres, quelle est l’évolution de la manière de transmettre son féminisme en fonction de l’âge de l’enfant….

    J’aimerais aussi avoir des témoignages de femmes qui n’ont pas voulu transmettre ou qui ont limité la transmission de leur vision féministe (peur de faire du prosélytisme, peur de la réaction des enfants, pas le temps ou pas l’envie de le faire, réticence de l’autre parent, ….).

    Quelles ont été les réactions des enfants selon qu’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon ? en fonction de leur âge ? y a-t-il eu des rejets catégoriques, des rejets défnitifs ?

    Une fois que les enfants sont devenus grands, quel bilan tirez-vous de votre expérience ? satisafaite ou pas ? les enfants ont-ils assimilé la culture féministe ou pas ?

    Bien sûr cela s’adresse exclusivement aux mères (désolée pour les autres mais c’est mon sujet d’exposé qui veut cela). cette file est celle qui se prêts le mieux à ma question à moins qu’une animatrice ne trouve le sujet suffisamment intéressant pour en ouvrir une spécialement à cet effet.

    Merci

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  • Marie-Anne
    2 février 2010

    Moi j’ai été traumatisée ( surtout en première année lorsqu’on apprenait à écrire nos noms ) d’avoir un prénom composé et deux noms de famille ! J’ai choisi de ne garder que le nom de famille de mon père, car je le trouve plus beau, mais officiellement sur mes papiers gouvernementaux, j’ai les 2 noms de famille. C’est vrai que c’est refiler le problème aux enfants, mais de mon côté ça ne m’a pas déplu.

    Par pitié ! ne pas donner de trop longs prénoms en plus du double nom de famille ! 😉

    Qui a inventé la mode du prénom composé ?
    Bonne chance pour trouver le nom de ton bébé !

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  • vieux bandit
    2 février 2010

    Si je donne naissance à un enfant, il ne portera pas mon nom (celui de mon père). Question de situation personnelle: c’est avec moi que mourra cette branche de la famille (selon le nom, que je suis seule à porter étant la seule enfant du seul fils) et ce sera une bonne chose! Tandis que pour l’ensemble de ma vie j’adopte une approche qu’on peut qualifier de féministe (moi… je l’appelle « normale »!), de ce côté, c’est la justice qui prime pour moi! Et déjà adolescente j’avais pris la résolution de changer mon nom pour celui de ma mère si je devenais… mère célibataire! (Je pourrais le faire de toute façon, bien sûr, mais que de tracas!)

    Et à ceux qui cherchent une solution, j’en ai une à proposer (mais… je ne la recommande pas!). Un petit garçon que j’ai gardé (et moi de réaliser subitement que je parle d’une personne maintenant adulte!) portait les noms de famille de ses deux parents. Son prénom? Le nom de famille de son père, qui était aussi un prénom.

    Disons que papa s’appelait Roger Robert et maman Berthe Lamothe… bébé s’appelait Robert Lamothe.

    J’aimerais bien le croiser aujourd’hui et lui poser quelques questions sur les nombreuses explications qu’il a dû donner toute sa vie! (Ses profs, rencontrant son père, ont bien dû tenter d’abord « M. Lamothe »… Et rien de mal à dire que Lamothe est le nom de la mère de l’enfant. C’est quand il annonce « Moi, je suis monsieur prénom-de-l’enfant » que ça devient « spécial »!)

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  • Marie-Pier
    3 février 2010

    Je lisais vos commentaires sur les noms de famille. Je me suis souvent questionnée à se sujet: Je me demandais pourquoi les femmes voudraient particulièrement donner leur nom de famille à leurs enfants? Qu’est-ce que ça change en dehors du fait qu’il porte le nom de votre père à vous… Le nom de famille est seulement pour retracer les liens généalogiques. Je consens que de toujours avoir le nom du père sonne comme une société patriarcal, mais je ne crois pas que ce soit nécessaire de se  »battre » pour le nom de l’enfant, après tout il a des liens du sang avec le père et la mère. Ses liens génétiques parleront pour vous.

    Dérapage: Enfin voilà, exprimons nous sur ‘e’ de la conjugaison de verbe au féminin! Cette lettre est selon moi la plus inutile au monde en fin de verbe! Pourquoi être de sexe féminin prend nécessairement un ‘e’ de plus? Croyez-vous qu’il soit nécessaire pour la compréhension?

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  • Imace
    3 février 2010

    @ Marie-Pier : tous ces débats (sur le masculin neutre, la féminisation des noms de métiers, la transmission du matronyme…) touchent à la sphère du symbolique.

    D’emblée, la plupart des gens trouvent qu’un combat dans la sphère du symbolique n’a aucune espèce d’intérêt.

    Je crains qu’une telle position soit le fruit d’une méconnaissance des mécanismes de la sociologie et de la psychologie. Les incidences de la sphère symbolique sont innombrables et considérables, au quotidien. De cela va par exemple déprendre notre capacité à nous identifier, à rêver d’un destin ambitieux, à nous projeter dans l’avenir.

    En fait, le combat « réel » est le seul qui permette d’améliorer les conditions de vie de nos contemporaines ; mais si vous voulez améliorer les conditions de vie des générations futures, c’est le combat « symbolique » qui s’avère le plus important.

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  • Shalinka
    7 avril 2012

    IMACE,
    Merci pour ce commentaire ! Beaucoup de gens en effet ne comprennent pas l’intérêt d’un combat symbolique; le symbolique n’est pourtant pas anodin. En revanche, je ne suis pas sûre que les retombées du combat en ce domaine ne concernent pas que les générations futures. Comme vous le dîtes juste au-dessus « Les incidences de la sphère symbolique sont innombrables et considérables, AU QUOTIDIEN. De cela va par exemple déprendre notre capacité à nous identifier, à rêver d’un destin ambitieux, à nous projeter dans l’avenir. » A titre d’illustration, je reprends l’exemple de qqn (désolée, je ne sais plus qui) qui a écrit qu’à une époque sa mère se désignait sous le titre « Mme prénom du père + nom du père ». De la sorte, sa mère ne se désigne pas comme individu, indépendante, mais comme relative à l’individu « qui compte ».

    D’autre part, pour répondre à la question de départ, il me semble que si accoler les 2 noms peut sembler une solution au problème de l’identité symbolique unilatérale, cette solution n’est que temporaire, car comme beaucoup de gens l’ont remarqué, cela peut poser 2 problèmes : soit il y a transmission à chaque fois et on se retrouve avec des noms de plus en plus longs (et beaucoup de gens ici semblent contre les noms « à rallonge »), soit il faut choisir.
    Pour ma part, malgré les témoignages sur cette page, je me dis que cela PEUT ne pas être très simple d’avoir à choisir entre le nom de sa mère et celui de son père (c’est comme si on devait entre ses parents, et/ou qu’on effectuait entre eux une hiérarchie. Cela peut être simple quand on a eu une famille difficile, mais quand on a eu 2 parents bons et que l’on aime profondément…).

    Il y a 2 solutions qui me semblent bonnes : soit donner le nom de la mère car comme certains l’ont très bien justifié « on est toujours sûrs de la mère, pas toujours du père ». Question de bon sens donc, et non pas « d’inégalité » ; ou bien transmettre à l’enfant les noms de ses 2 parents, enfant qui s’il est une fille transmettra le nom de la mère, s’il est un garçon, le nom du père.

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  • Shalinka
    7 avril 2012

    * « je ne suis pas sûre que les retombées du combat en ce domaine ne concerne QUE les générations futures »

    ** « c’est comme si on devait CHOISIR entre ses parents… »

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  • Muscade
    22 janvier 2017

    Bonjour je cherche des idées de prénom avec une description de caractère féministe pour ma petite fille car les nom des féministes marquante sont assez moche merci à toutes 🙂

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