Réussite des garçons: le sexe du prof n’a rien à voir

Très bon texte d’opinion de Chantal Locat, enseignante et responsable du comité condition des femmes à la CSQ, paru dans La Presse cette semaine. L’auteure réussit à mettre des mots sur le malaise ressenti lorsque j’entends réclamer « plus d’enseignants masculins » comme solution miracle aux échecs scolaires des garçons.

Un extrait:

Dénaturer la notion même de la discrimination systémique vient remettre en question la lutte de groupes discriminés, dont les femmes, pour leurs droits.

À lire.

6 Comments

  • Marie-Josée
    1 avril 2011

    Ce que je trouve dommage, c’est que la société est en train de favoriser un effet Pygmalion auprès des gars (en énonçant qu’il est « normal » que les garçon réussissent mieux que les filles à l’école), en mettant la faute de ce phénomène sur le dos des enseignantes.

    Ce que je remarque dans mes classes: les garçons et les filles qui réussissent, réussissent aussi bien ; les élèves masculins qui ne performent pas, performent moins bien que les élèves de sexe féminin qui ne performent pas bien.

    Ce que l’on inculque aux enfants (par le discours public sur la question), c’est que la réussite / l’échec des filles dépend de leurs efforts (elles ont un pouvoir face à cet état des faits) ou de leur chance (d’avoir un système qui les favorisent) ; alors que la réussite / échec des garçons dépend du système (ils sont « impuissants » et non responsable face à leur réussite). Je trouve que c’est non seulement injuste, mais que cela ne rend pas service aux gars.

    Comme mère et enseignante, je suis vraiment épuisée de porter la responsabilité du bonheur des hommes.

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  • Marie-Josée
    1 avril 2011

    Dans un autre ordre d’idées, pour avoir fait partie de comités de sélection pour l’engagement de prof, la discrimination positive pour engager des hommes est déjà présente. À compétence égale, on engage un homme quand on a le choix.

    La rareté de mes collègues masculins dépend – à mon avis – davantage des conditions de travail que de l’ouverture du milieu à leur égard.

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  • Marie-Josée
    2 avril 2011

    J’ai fait une erreur en écrivant…

    On aurait dû lire: « en énonçant qu’il est normal que le garçon réussissent moins bien que les filles ». Désolée! 😉

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  • Martine
    4 décembre 2011

    Pour ma part, j’avais l’impression que l’échec des garçons à l’école pouvait aussi s’expliquer par le manque d’implication des pères dans l’aide aux devoirs. Encore de nos jours, ce sont les mamans qui s’occupent le plus souvent d’aider leurs enfants, ce qui peut laisser l’impression que l’éducation est un domaine féminin. Si les hommes sont aussi préoccupés par l’échec des garçons, qu’ils s’investissent à la maison.

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