Actualités et féministeries du 26 décembre 2011

En ce début de semaine après Noël et avant la nouvelle année, un peu de lecture pour se changer les idées de la dinde et des autres farces du temps des Fêtes.

Alors, dans le radar féministe : environnement, blogues, ressources contre le harcèlement et plus !

Un nouveau blogue prochoix français pour dédramatiser le débat autour de l’avortement. Des femmes partagent leurs histoires  pour dire que finalement, elles ont avorté, et qu’elles vont tout de même très bien, merci.

Un nouveau blogue féministe francophone : Les Filles en Joie

La conférence sur le climat de Durban, en Afrique du Sud, vient de se terminer. Plusieurs analyses de genre ont été produites lors des activités entourant cette conférence.

Des hommes, des femmes, un seul climat.

L’agriculture au féminin.

L’ONU dirigera une enquête sur les multiples disparitions et meurtres de femmes autochtones au Canada puisque le gouvernement ne fait toujours rien à ce propos.

La Table de concertation de Laval en condition féminine a mis en ligne une trousse éducative interculturelle sur les stéréotypes sexuels et sexistes : zerocliche.com

Du 2o au 22 janvier 2012 aura lieu à Montréal les États généraux sur la situation des femmes immigrées et racisées : etatsgeneraux2012.org Soyez-y !

Hollaback Montréal : un nouveau site web pour dénoncer le harcèlement dans les rues de Montréal en partageant les expériences vécues de harcèlement. Montréal vient donc rejoindre le réseau mondial des Hollaback! pour lutter contre le harcèlement dans la rue et pour revendiquer une rue sécuritaire pour toutes et tous.
Dans la même veine, au Liban, une initiative féministe inverse les rôles sociaux de sexe pour dénoncer le harcèlement subi par les femmes dans les rues.
Réseau des Hollabacks autour du monde

7 Comments

  • Valérie
    27 décembre 2011

    Qu’en pensez-vous?
    Qu’on tient compte des études scientifiques seulement quand ça nous convient, hein.

    Pendant ce temps, je ne cesse de recevoir des témoignages de personnes traumatisées qui disent avoir été trompées par le discours pro-choix. Elles se sont senties avalées par les usines que sont devenus les hôpitaux.

    « Ça va bien aller, madame, on va bien vous droguer ».

    67% des femmes dans la prostitution souffrent de symptômes liés aux choc posttraumatique, et on se sert de cette stat pour défendre ce qui nous apparait comme une forme d’injustice.

    Le tiers des femmes femmes souffriront de tels symptômes trois semaines après l’intervention. Ensuite, on dit que ça peut aller à neuf mois, un an, où lors de la naissance du premier enfant.
    http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-sociales-psychologie/lavortement-cree-un-stress-post-traumatique.html

    Bref.
    S’il veut être cohérent, le mouvement féministe devra abandonner ce ton complaisant et faire face à la réalité, comme il le fait pour ce qui est du dossier des industries du sexe. La vérité est que le mouvement ‘pro-choix’ met beaucoup plus d’énergie à défendre l’avortement qu’à faire en sorte que les femmes enceintes bénéficient de toutes les ressources nécessaires à ce qu’elle puissent faire un vrai choix.

    Tout ça a un air de ‘tout va très bien madame la marquise’.
    http://www.youtube.com/watch?v=rdLUV0hhYZY

    Désolée d’être rabat-joie.

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  • Valérie
    27 décembre 2011

    Je crois d’abord qu’on n’est pas en présence d’un ‘vrai choix’ lorsqu’on dit avoir usé d’une ‘solution de dernier recours’.

    Par ailleurs, après avoir discuté avec certaines personnes, je crois que de donner, ou d’imposer, le choix uniquement aux femmes les responsabilise davantage qu’elle ne les libère d’un acte dont elles ne constituent qu’un des partis impliqués (il y a le mec, bien sûr, mais aussi l’ensemble de la famille qui souvent n’a pas assuré son rôle d’encadrement. madame X qui va avec monsieur Y est-elle réellement plus épanouie dans sa sexualité maintenant qu’elle est libre de coucher avec n’importe qui, n’importe quand?)

    Évidemment, je ne crois pas qu’on devrait imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Je suis fondamentalement très libérale.

    D’après ce que j’ai compris, plusieurs femmes se sentent très isolées lorsqu’elles doivent réagir face à une grossesse non planifiée. Leur copain va leur dire : ‘c’est toi qui décide, c’est ton choix’. Cela part sans doute d’une bonne intention, mais il n’empêche que de décider de la vie ou de la mort d’un être est un poids bien lourd à porter. Dans la société axée sur la performance qui est la nôtre, plusieurs se sentiront incapables d’offrir à un enfant les conditions nécessaires à son épanouissement. Mais pourquoi devraient-elles être les seules à leur assurer de telles conditions?! Dans d’autres cultures, c’est la communauté qui est responsable des enfants. C’est pourquoi on n’hésite pas à s’en échanger mutuellement. On retrouve encore ces pratiques dans les communautés autochtones, mais c’était aussi relativement courant dans le Québec pré-révolution tranquille. Mon arrière grand-mère a, par exemple, été élevée par les voisins. Ce ‘don’ ne constituait pas un déchirement pour les parents, ni pour les parents adoptifs. Tous se concertaient pour offrir une avenir meilleur aux futures générations. (Je ne réfère pas ici aux cas d’adoption forcée…) Moi-même, si je devais adopter un enfant, n’hésiterais pas à octroyer aux parents biologiques un droit de visite. Ils pourraient ainsi suivre le développement de l’enfant sans ressentir le besoin de se l’approprier à leur tour.

    Récemment, j’ai rencontré un mec qui m’a parlé de l’avortement subi par son (ex) copine il y a quelques années. Je lui ai mentionné l’adoption, il est resté bouche bée. Ja-mais il n’y avait pensé. Ja-mais. Il était très troublé par cette nouvelle option qui, tardivement, apparaissait à lui.

    Je pense donc que le haut taux d’avortement présent en Occident, tout comme l’explosion des industries du sexe, est symptomatique d’un désordre plus profond présent dans les relations humaines, que ce soit entre les hommes et les femmes, entre les parents et leurs enfants. Le don, l’amour, la gratuité, sont des vertus qui se font de plus en plus rares.

    Quelqu’une m’avait déjà répondu un truc du genre à ce sujet : « mais pourquoi exiger des femmes qu’elles soient porteuses de la vertu? les hommes, eux, s’en foutent éperdument’.

    Ce à quoi je réponds qu’il est vain d’exiger quoi que ce soit des autres qu’on n’exige pas de soi-même.

    Et, pour en revenir aux choix :

    Ma petite voix intérieure, qui est bien subjective je vous l’accorde, me dit qu’on est bien plus libre lorsqu’on pose un acte d’amour que lorsqu’on se tourne vers « une option de dernier recours ». Évidemment, pour poser un acte d’amour, il faut avoir certaines dispositions intérieures qui ne sont clairement pas à la portée de toutes dans ces moments de tempêtes qu’elles doivent traverser… seules.

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  • Valérie
    27 décembre 2011

    Ce à quoi je rajoute : … et qui les mènera à amputer (à elles-seules!) leur avenir économique, professionnel et social. Bref : les femmes, si elles restent les premières et les dernières à faire un choix, ne devraient pas avoir à porter à elles seules la reproduction de la société.

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  • Valérie
    27 décembre 2011

    Je ne veux pas saboter le sujet sur les actualités féministes mais quand un sujet m’interpelle il faut que j’aille jusqu’au bout. Je me suis trouvée désolée par peur de figurer sur la prochaine liste des trolls.

    il semblerait q’une femme sur deux au Québec subira un avortement, et que 20 % d’entre elles le vivront comme la perte d’un enfant. Si on calcule rapidement : une femme sur dix vivra, au cours de sa vie, le deuil d’un enfant. Quel espace ont-elles pour vivre et exprimer cette souffrance?! Aucun. D’un côté, le mouvement pro-vie les diabolise, d’un autre, les mouvements pro-choix balaient leur souffrance.

    « Une Québécoise sur deux a recours à l’avortemest au moins une fois dans sa vie. Parmi ces personnes, plus de 20 % le vivront comme la perte d’un enfant, un contexte susceptible de les plonger dans un deuil douloureux et marginalisé. Cette souffrance méconnue qui demeure encore liée à de nombreux interdits de nature sociale, morale et ecclésiale, encourage le déai et la répression de la douleur chez des personnes qui en viennent à nier leur chagrin, avec les nombreuses conséquences physiques et psychosociales négatives qui en découlent La réalité de ces femmes qui donnent la vie et donnent la mort, mère et mort, est d’autant plus insupportable qu’elle demeure associée à un impossible discours, à d’impossibles gestes et par conséquent, à un impossible deuil.  »

    http://constellation.uqac.ca/157/

    Oui, je crois que le mouvement féministe devra se préparer à briser de nouveaux tabous, tabous qu’il a lui-même contribué à ériger, s’il veut vraiment poursuivre ses objectifs d’amélioration des conditions de vie des femmes.

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  • Guillaume
    28 décembre 2011

    Valerie,exellent point de vue qui porte a réfléchir, sur ce qui est vraiment un choix.

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