À lire !
Un texte tout simple, cette semaine. Voici quelques suggestions de lecture pour le temps des fêtes, si vous avez la chance d’avoir un peu de temps à vous.
La Ballade de Baby, par Heather O’Neill. Toronto: Harper Perennial, 2006.
Un très bon roman. Une histoire difficile, sans pitié mais presque cynique qui nous est racontée par Baby, une jeune fille de 12 ans qui vit dans tantôt dans la rue, tantôt dans un taudis, et puis quelques fois en famille d’accueil. Elle erre dans la ville comme elle erre dans la vie trop dure pour une enfant sans parents, mais son humour et sa manière de s’accrocher à ses rêves et à sa construction un peu aliénée, voire illusoire des relations interpersonnelles créent un roman accrocheur, poignant et quelques fois culpabilisant. Je dis culpabilisant parce qu’elle s’adresse à nous directement, parce qu’elle nous raconte vraiment ses malheurs et ses joies qui sont des conséquences directes d’un système social oppressant et marginalisant. À lire absolument, autant pour la « belle » histoire que ça raconte que pour le constat social désolant qui nous explose au visage.
Les femmes qui lisent sont dangereuses, par Laure Adler et Stephane Bollmann. Flammarion.
Depuis toujours (ou presque), une relation étroite unit la femme et la lecture. Nous sommes toutes interpellées par ce sujet sur ce blogue, évidemment, alors je vous invite grandement à feuilleter cet indispensable qui m’a beaucoup appris et qui m’a fait tomber encore un peu plus en amour avec la littérature (et avec toutes celles qui se sont battues pour notre droit à la culture).
En voici d’ailleurs une excellente critique sur lexpress.fr:
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-femmes-qui-lisent-sont-elles-dangereuses_482253.html
Finalement, pour celles qui lisent aussi en anglais, je vous conseille vivement l’écrivaine et activiste Helen Potrebenko. Sa poésie (surtout Life, Love and Unions, publié chez Lazara en 1987), son roman Taxi! et ses nouvelles qui forment le recueil Hey Waitress and other stories. Féministe convaincue, engagée à combattre les préjugés et les clichés rattachés au monde du travail, au couple, à la maternité, vous confirmera que l’écriture est une excellente façon de transmettre une force féministe d’une portée trop souvent sous-estimée.
Bonne lecture !
Lily
Oops…
J’ai lu « La Ballade de Baby ». Je ne le recommande à personne. Désolée!
J’ai trouvé que cette auteure non-Montréalaise ressort tout les clichés de la ville, et dresse un portrait stéréotypé d’une jeune de la DPJ. Déception totale.
À chacune ses goûts, à vous de voir!
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Dominique
Tu n’es pas la première personne à me dire cela. Tous les goûts sont dans la nature, évidemment… et je crois aussi que la traduction français ne rend pas justice à l’originale. 🙂
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Rachel
Je l’ai lu en anglais La Ballade de Baby (lullabies for little criminals dans sa version originale) et j’ai trouvé ça très bien écrit, pour ma part.
en passant, l’auteure est une Montréalaise d’origine, qui est partie de la métropole avant d’y revenir il y a peu de temps.
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