Et pour elle, ça sera quoi?
[ Crédit photographique: Death by Hamburger par David Lachapelle ]
Le rapport des femmes à la nourriture. Un sujet aux ramifications profondes, aux implications troublantes. La nourriture ou l’acte de la consommer est exploré de manière ponctuelle par les magazines féministes se consacrant à la culture populaire.
La dernière édition du magazine états-unien Bitch pose un regard sur le sujet à travers son reportage « Appetite for Deconstruction » où sont explorés les stéréotypes féminins véhiculés par les jeux vidéos tels que Cooking Mama de Nintendo, l’obsession occidentale pour les émissions culinaires, les championnes de concours d’outre mangeurs (une compétition généralement réservée aux hommes) et la pornographie alimentaire (ma traduction, « feeding porn » étant le terme original). Pour sa part, le magazine britannique DIVA (édition octobre 2009) offrait en couverture deux femmes, mannequins de taille 28, pour son dossier « The Fat Issue : Big Girl Glamour ».
Ainsi, la nourriture se révèle être moins innocente qu’elle n’y paraît : pour certaines, il s’agit d’un aliment, pour d’autres de calories; pour certaines, elle fait appel aux émotions, pour d’autres, c’est la raison qui dicte l’appétit. Indifférence, bonheur, horreur, tristesse ne sont que quelques émotions associées à l’acte de se nourrir.
De par mon expérience personnelle et de par mes lectures, je me fascine par la relation qu’entretiennent les femmes avec la nourriture. Loin de moi de prétendre à une généralisation ou encore à une causalité parfaite, il me semble que bien souvent, du moins en public, les choix alimentaires de l’homme et de la femme diffèrent. Ainsi, dans un café d’Outremont, j’ai observé à quelques reprises des couples savourer un délicieux repas : pour lui, le steak ou le hamburger, pour elle, la salade de chèvre ou la salade niçoise.
De là mon questionnement : quelles sont, selon vous, dans l’inconscient sociétal, les idées guidant les choix alimentaires de l’homme et de la femme en couple? Croyez-vous que, de la même manière, certaines pressions sociales expliquent pourquoi la femme, sous le regard de son amoureux (ou d’un amoureux en devenir), préfère présenter un appétit d’oiseau ou se préoccupe davantage de son poids?
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Selon des chercheurs de l’Université Cornell, il existe bel et bien certains traits constants dans le partage des repas de couples, qu’il s’agisse de la sélection du restaurant ou des plats.
En parallèle, l’artiste britannique Caroline Smith, à travers ses happenings, partage des expériences alimentaires secrètes vécues par des centaines d’hommes et de femmes. Par exemple, elle a incarné cette femme qui, de peur de déplaire à son mari, ingurgitait de la viande crue dans sa cuisine afin de manger tel un oiseau devant son mari. Selon Smith,
There’s always someone you know who has issues around eating and often there is more going on than just food.
aurélie
Edenne, ce que vous dites dans le passage suivant est à double tranchant :
» Croyez-vous que, de la même manière, certaines pressions sociales expliquent pourquoi la femme, sous le regard de son amoureux (ou d’un amoureux en devenir), préfère présenter un appétit d’oiseau ou se préoccupe davantage de son poids? »
Doit-on ainsi en déduire que le seul motif d’équilibre pour une femme est d’avoir un amoureux et que sans amoureux elle se rabattra systématiquement sur la nourriture ? selon moi, ce serait faire la part belle aux stéréotypes.
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Marie J.M.
La responsabilité de la qualité de l’alimentation familial porte aussi beaucoup sur les épaules des femmes (encore de nos jours). Comme la mission éducative passe beaucoup par l’exemple, peut-être que cela aussi influence nos choix alimentaires en public. C’est une hypothèse.
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Edenne
@ aurélie: En aucun cas n’ai je écris que le seul « motif d’équilibre de la femme » était d’avoir à sa disposition un amoureux…
@ Marie J.M.: Intéressant point soulevé que la problématique de la préparation des repas familiaux. Dans les publicités ou dans les médias, ce sont les femmes, qui, généralement, préparent les lunchs, cuisinent pour les enfants…
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Fanie
En effet! C’est très intéressant ce rapport à la nourriture.
Combien de fois j’ai entendu des hommes dire, avec fierté, qu’ils aiment manger un bon gros steak/patates! Si une femme dis la même chose… je vous laisse deviner! 😉
J’en ai vraiment plus qu’assez de toutes ces revues avec des « menu minceurs ». Vous verrez, il y’en aura encore plus après les fêtes! Je trouve ça d’un ridicule… comme si c’était tout ce à quoi on pensait! Le poids, les hommes, le sexe, les vêtements… pff!
À quand un « Bitch » Québecois?
En attendant, vive les blogues! ^-^ (ET la Gazette des femmes!)
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aurélie
@Marie JM.
A la maison, c’est moi qui m’occupe exclusivement des repas. J’aime cuisiner et ça ne me dérange donc absolument de le faire car j’y trouve au demeurant une grand source de satisfaction en terme non seulement de créativité personnelle mais également de bien être pour moi et ma petite famille. Je m’occupe également de l’entretien intérieur de la maison car je suis assez exigente en la matière et mon mari, tout gentil qu’il soit, ne serait pas à même de répondre à mes attentes.
A l’inverse, je délaisse complètement et sans complexes l’entretien extérieur dont mon homme s’occupe bien mieux que je ne pourrais le faire sans compter tout le bricolage et la mécanique pour lesquels j’estime que ses bras et mains sont bien plus adaptés que les miens.
Enfin, pour l’éducation il est clair que les tâches sont partagées et je n’ai pas eu à le demander : il suffit de vivre avec quelqu’un de sensé qui comprend que le temps passé à s’occuper de l’éducation des enfants est tout sauf du temps perdu.
En ce qui me concerne, je choisi de vivre avec quelqu’un dont le rythme et le comportement étaient compatibles avec ma vision des choses tout comme lui a choisi de vivre avec moi pour les mêmes raisons. Lorsque que les gens se rencontrent, ils ont tendance à occulter les contrainte de la vie quotidienne pour se concentrer sur la romance uniquement. Avant d’entamer une vie commune, mon mari et moi avons parlé franchement et ouvertement des différents aspects contraignants de la vie à deux au quotidien y compris des DETAILS tels faire à manger , s’occuper des enfants, entretenir tel ou tel chose …
L’erreur est donc d’occulter les points problématiques en pensant qu’on arrivera à changer le comportement de la conjointe ou du conjoint avec le temps.
Ces point relèvent quand même pour beaucoup de choix personnels où nos propres convictions comptent plus que la pression sociale. Car il faut une certaine détermination et une certaine lucidité pour renoncer à entamer une vie commune avec quelqu’un qui nous fait rêver sur le moment mais dont on sait qu’il sera pesant de faire un long chemin avec : dans ce cas, on vit certes une belle histoire d’amour ou de sexe mais il faut être conscient de la nature de cette relation et s’en tenir à cela uniquement sans espérer modeler le conjoint « imparfait ».
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aurélie
Qu’on ne se méprenne pas par sur ce que je viens d’écrire.
Je ne parle ni de soumission ni de renoncement intrinsèque ni même d’adhésion non voulue (consciente ou induite) à un modèle dit dominant.
Bien au contraire, je parle clairement d’auto-détermination de chacune et de chacun sur cette Terre. Et je conseille vivement à chaque femme de connaître ses propres aspirations personnelles qui lui permettront de choisir sa voie, voie qui ne passe pas forcément par une vie commune. Aujourd’hui les cheminenments sont divers et variés et Dieu merci, par ici, les femmes ne sont plus obligées de se plier au schéma classique » Mariage – Enfant – Maison « .
Même si mon choix de vie peut s’apparenter pour certaines d’entre vous à une perpétuation des traditions patriarcales, j’invite toutes celles qui ne reconnaissent pas dans ce modèle à ne pas renoncer à leur propre conception de la vie quitte à ne pas avoir de relation durable, à ne pas se marier ou à ne pas avoir d’enfants si cela remet en cause ce en quoi elles croient.
J’ai trop d’amies qui ont renoncé à contre coeur et qui se sont lancées sans conviction dans une relation pour ne conseiller à quiconque aujourd’hui d’en faire autant.
Finalement, je ne suis pas très éloignée du sujet intial lancé par Edenne : il faut assumer son rapport avec la nourriture et changer d’amoureux plutôt que de vivre en permanence avec un sentiment de frustration alimentaire. Si votre « vraie » alimentation pose problème à votre homme dès le départ, il y a très peu de chances qu’il change d’avis par la suite.
Et si votre alimentation est prioritaire pour vous, il n’est écrit nulle part que l’on doive faire sa vie avec quelqu’un car après tout vivre à deux c’est aussi une certaine manière de perpétuer le modèle dominant.
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Pwel
Je suis toujours fascinée de constater que des billets qui appellent à une réflexion sur plusieurs aspects d’une question (ici par exemple ces multiples relations de responsabilité-culapabilité-récompense-investissement de temps) sont traités en utilisant sa seule expérience personnelle.
Ceci étant dit, tout en évitant les généralisations je suis d’accord que nourriture et image dégagée sont intimement liées. Et ça joue des deux côtés; un homme doit forcement avoir un « bon appétit ».
Aussi, je trouve intéressant ce rapport de valorisation répandu que peuvent avoir des femmes avec la préparation de la nourriture. Dans le même ordre d’idées, je trouve que Marie J.M. a raison quand elle soulève la responsabilité alimentaire dans les familles. Ce qui est d’autant plus paradoxal… Elles achètent, planifient, préparent, conservent pour le mieux-être de tous tout en pensant rarement à ce que elles-même aimeraient manger.
Que d’intéressantes questions^^.
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aurélie
Parler des choses sans tenir compte de sa propre expérience tient quasiment de l’impossible.
Ou alors on parle d’une façon très générale et le ton de la discussion restera alors lui aussi très général.
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Edenne
* Je tiens à rappeler le questionnement de ce billet:
1. Quelles sont, selon vous, dans l’inconscient sociétal, les idées guidant les choix alimentaires de l’homme et de la femme en couple?
2. Croyez-vous que, de la même manière, certaines pressions sociales expliquent pourquoi la femme, sous le regard de son amoureux (ou d’un amoureux en devenir), préfère présenter un appétit d’oiseau ou se préoccupe davantage de son poids?
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Marie J.M.
Je lance une autre réflexion intuitive dans la mêlée…
J’ai aussi remarqué que, souvent, les femmes semblent préférer présenter un apétit d’oiseau ou se préoccuper de son poids avec un amoureux. En contrepartie, elles vont souvent réagir à une peine d’amour en compensant dans la nourriture. Comme si la relation affective et l’alimentation étaient intimement liées…
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Pingback: jesuisféministe.com » “This is what FAT looks like.”
aurélie
@Edenne,
effectivement, j’avais légèrement digressé du sujet initial en réponse à une réflexion de Marie J.M. quant au rôle des femmes dans l’alimentation )à la maison mais j’ai recentré mon intervention à la fin de celle-ci en faisant le lien ( à savoir la volonté)entre l’alimentation à la maison et l’alimentation d’une femme sous le regard de son amoureux
@Marie J.M.
Votre réflexion intuitive vient compléter à mon sens la remarque n°2 d’Edenne en ce qui concerne les pressions sociales contraignant l’limentation des femmes.
@
Pour moi, qui suis une réelle optimiste et partisane de l’auto-détermination sans concession, je ne pense pas qu’il s’agisse de pressions sociales.
Je trouve finalement très humain et très courant qu’une personne soit très attentive à ce qu’elle fait lors d’une relation naissante ou à venir. Nous sommes globalmement toutes et tous pareils : nous faisons beaucoup plus attention à l’image que nous donnons de nous lorsque nous sommes en phase de séduction et cela ne passe pas seulement par la nourriture mais le comportement en général. Je ne parlerais pas de pression sociale dans ce cas mais tout simplement de d’efforts de séduction dont les hommes ne sont pas exempts d’ailleurs puisqu’ils sont en général plus courtois, attentionnés, calmes … Il est d’ailleurs communément admis que l’appétit est souvent perturbé (réduit) quand on entame une nouvelle relation amoureuse.
Pour ce qui est de la compenstion d’une rupture par une alimenation exégérée, je pense qu’il est clair pour tout le monde qu’il ne peut s’agir en aucun cas de pression sociale car dans ce cas le regard « culpabilisant » de l’amoureux ne produit plus son effet.
Mais il est indéniable que relation affective et alimenations soient intimement liées chez les femmes.
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Tanya
Ce sont des questions très intéressantes et pertinentes que tu soulèves Edenne. Évidemment, il est légitime de présenter une image de soi positive en début de relation. Mais en quoi une femme ayant un appétit d’oiseau est-il positif? Pourquoi est-il nécessaire de montrer que l’on est capable de dire ‘non’ à la nourriture, de résister à la tentation? Pourquoi cela augmente-t-il la ‘valeur’ d’une femme?
Je ne veux pas réduire l’ampleur de cette question qui est assez complexe, mais est lié selon moi aux corps valorisés chez les femmes. En période d’abondance, la minceur est valorisée. En période restrictive, ce sont les corps plus en chair. On attend des femmes qu’elles soient plus fortes, qu’elles contrôlent leurs corps au point qu’ils renversent l’ordre naturel. En montrant qu’elle est en contrôle de ses pulsions d’appétit, une femme prouve que non seulement elle sera capable d’entretenir son corps et sa beauté lorsqu’ils flétriront, mais aussi qu’elle peut contrôler ses pulsions, ses émotions, ses humeurs… ça rejoint selon moi l’archétype de la femme hystérique duquel on veut se détacher. En un mot, si une femme mange trop, elle se sentira coupable de ne pas être en contrôle.
Je termine sur une anecdote: au resto avec un ami, je commande un plat de nachos et lui une salade… le serveur était des plus confus.
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Marie-Élaine
J’adore ton anecdote, Tanya. Il y a effectivement des mets considérés comme « de gars » (hamburgers, ailes de poulets, côtes levées), et d’autres comme des aliments de filles (salades et yogourt). La bouffe genrée… tu parles d’une connerie.
Au-delà de la valorisation de la minceur, je crois que le rapport étrange de plusieurs femmes à la bouffe s’explique aussi par notre conception de la féminité. Retenue, contrôle de soi, effacement de ses propres envies et désirs, légèreté, préoccupation constante pour son apparence… ce sont des qualités qu’on encourage chez la femme. Commander une grosse assiette de smoked-meat avec frites au resto mettons, ça va à l’encontre de pas mal toutes ces idées.
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Edenne
@ Tanya: je crois qu’une explication visant à déterminer quels sont les motifs sous-tendent l’éternelle « la-femme-commande-une-salade-au-restaurant » doit être divisée en deux parties. La première, concerne la signification extérieure, l’image qui doit être projeté au prétendant, à l’amoureux. Dans ce cas, je crois que le choix alimentaire de la femme est en quelque sorte le reflet d’une certaine féminité. En effet, la femme féminine est douce, délicate, a un tout petit appétit puisqu’elle n’a pas 3000 calories à dépenser dans une journée! La seconde, une femme peut commander une salade au restaurant justement pour démontrer un certain contrôle d’elle-même, un contrôle de ses pulsions, de son corps, un désir de minceur, etc. Bref, elle se nourrit avec son intellect, pas avec son corps. Évidemment, quelqu’un(e) peut commander une salade par pur plaisir!
+++
En marge, une dimension que je tenais à soulever dans le présent billet est la problématique des aliments genrés. Coup de marketing ou idées sociétales bien ancrées, ces aliments existent. Par exemple, l’alcool fort est supposément destiné aux hommes, les cocktails élaborés aux femmes; les steaks, la malbouffe aux hommes, les salades, les crudités aux femmes… En outre, la crème glacée et les yogurts ne seraient consommés que par des femmes, si l’on se réfèrent aux publicités télévisuelles ou dans les magazines. Quelle horreur!
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Marie-Anne
C’est fou de penser que la société «genre» même les rapports des individu.e.s avec la nourriture ! Ça complexifie tellement de choses, pour pas grand chose !
On s’entend que la relation des femmes par rapport à la nourriture est intimement liée à la perception sociale du corps, du paraître. Je pense qu’il peut y avoir de multiples relations à la nourriture, autant chez la gent féminine que masculine. Mais est-ce plus significatif chez les femmes ? Et particulièrement celles en début de relations…je ne sais pas.
Je ne sais que rajouter par rapport aux interventions précédentes. Toutes soulèvent des points intéressants. Ce que je me demande, après avoir lu tout cela, est-ce qu’il y aurait (un autre, encore une fois) un double standard (!) par rapport à la relation des femmes à la bouffe et celles des hommes ? Est-ce plus acceptable qu’un homme mange beaucoup, et des aliments plus «masculins» ? Est-ce normal que les femmes «contrôlent» leurs appétits ? Est-ce seulement une question de poids ? Je ne pense pas. Je crois que l’alimentation est aussi un aspect de nos vies où l’irrationalité peut arriver subitement. Paf ! j’ai envie d’une poutine. Ou encore j’ai vraiment faim, maintenant, pour quelque chose de sucré. Ou encore…je ne peux rien ingurgiter d’autre que du cru ! Est-ce seulement des pressions sociales ? Du subconscient alimentaire ?
AnecdoteS : moi, on me demande souvent comment je fais pour «manger comme un homme» et où je «mets» tout ce que je mange. Au secondaire, on m’a déjà demandé (oui l’horreur) si j’étais anorexique, pcq on me voyait manger SANS prendre du poids. Quand j’ai faim, je mange (bordel) et je savoure.
Et pour moi, ne pas manger beaucoup n’est pas nécessairement un signe de santé. Il faut manger ce que l’on a besoin, quand il faut. Et qu’est-ce que la santé, niveau alimentation, selon vous ?
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Marie J.M.
Personnellement, je viens d’une famille où plusieurs femmes souffrent de troubles alimentaires. Je pense que les éléments les plus important pour avoir une alimentation saine (qui ne veut pas dire sans joie) sont les suivants (du moins, c’est ce que je tente d’inculquer à mes enfants):
– développer le plaisir de manger (il y a plein de choses qui goûtent bon) ;
– écouter son sens de la satiété ;
– éviter le sentiment de privation ;
– éviter d’associer dessert et récompense ou de démoniser des aliments.
Je pourrais écrire longuement à propos de chacun de ces éléments, mais je peux dire que ces principes fonctionnent pour ma petite famille. Alors que l’hérédité est contre nous: pas de trouble alimentaire ici.
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Edenne
Je vous invite à lire à ce sujet–soit la déconstruction des mythes alimentaires– le livre Mangez! écrit en collaboration avec Marie-Claude Lortie.
[ www.mangez.ca ]
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