Web et féminisme à la Première Chaîne (et dans la Gazette des femmes)
Je suis très heureuse: on m’a encore une fois invitée à la radio pour parler de deux choses qui me passionnent: le féminisme et le web. En tant que digne représentante de jesuisféministe.com, je serai à l’émission Du côté de chez Catherine, mardi 29 décembre entre 9h30 et 10h sur la Première Chaîne de Radio-Canada. Je serai en compagnie de Diane Guilbault de Sisyphe.
D’ailleurs, à ce sujet, si vous n’avez pas encore lu le papier de la Gazette des femmes de novembre 2009 sur le féminisme électronique, je vous mets les 4 pages de l’article ci-dessous. Melina Shoenborn dresse le portrait du web féministe québécois en faisant une très belle place à jesuisféministe.com. On y voit d’ailleurs la belle « bette » de notre co-fondactrice et co-rédactrice en chef Isabelle dans la deuxième page!
Depuis septembre 2009, la Gazette des femmes est disponible uniquement via le web. Victime de la situation économique difficile réservée aux médias imprimés, la Gazette a pris cette décision pour assurer sa survie. Depuis quelques mois, nous avons donc droit au même magazine, mais téléchargeable en version pdf… et ce tout à fait gratuitement!
Je salue cette initiative, car les médias féministes québécois se font très rares. La Gazette des femmes nous donne des articles de fond et des dossiers fouillés sur des situations qui touchent les femmes d’ici et d’ailleurs. Ça aurait été une très grande perte de ne plus entendre cette voix. Saviez-vous que le magazine a célébré son trentième anniversaire cette année?
Par contre, je m’interroge sur l’accessibilité du magazine dans sa nouvelle forme. Le contenu étant « prisonnier » du pdf, on ne peut le lire que si on télécharge le document au complet. Pas évident pour le repérage par les engins de recherche et le référencement par d’autres sites et blogues. Aussi, la Gazette a gardé sa mise en page « magazine ». C’est beau, mais sur papier glacé. La lecture est un peu plus ardue à l’écran avec trois colonnes et des encadrés… on apprécierait une véritable adaptation à la consultation sur le web.
Et vous, qu’en pensez-vous?
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Pour lire, cliquez sur les images!
Gazette des femmes - 1
Gazette des femmes - 2
Gazette des femmes - 3
Gazette des femmes - 4
Michel Monette
J’avais lu l’article de la Gazette des femmes sur le féminisme électronique (que je suis depuis quelques années déjà 😉 et je suis pour ma part ravi de pouvoir lire la version électronique de cette excellente revue.
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Marie-Hélène
Pour l’instant, et jusqu’en 2011, la Gazette est aussi publiée sur papier. Je viens d’ailleurs de recevoir le tout dernier numéro avant Noël.
Je ne suis pas certaine que le passage à l’électronique augmente la visibilité du magazine. Je suis sure que de nombreuses femmes plus âgées n’ont pas accès à Internet. De plus, il faudra connaître le site pour y aller. Il n’y aura donc plus d’affichage dans les kiosques à journaux, ce qui permettait de concurrencer minimalement Cosmo et les autres.
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Karine Dubois
Je suis comme toi Marianne, j’aime beaucoup La Gazette des femmes et surtout la profondeur et la qualité de leurs textes. Par contre, je crois aussi que le »virage web » est raté et que la forme PFD est vraiment rébarbative. Si le mouvement féministe veut arriver à parler aux jeunes, il faudra trouver mieux, et mieux adapté. J’ai déjà fait quelques propositions à la rédaction mais comme tu le dis, ce sont les moyens qui manquent. En tout cas, si tu décides d’embarquer pour les aider dans leur virage web, je seconde!
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Marianne
Vous pouvez écouter l’entrevue ici!
http://www.radio-canada.ca/emissions/du_cote_de_chez_catherine/2009-2010/chronique.asp?idChronique=99887
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marc
Bien content de vous avoir entendu a la SRC
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Imace
Merci pour l’entrevue !
Dans les idées exprimées par Marianne Prairie et Diane Guilbault, j’ai apprécié le questionnement sur la réaction antiféministe, avec cette petite pointe d’humour bienvenue : « le féminisme a été populaire allez, quoi… 2 mois ! ». C’est évidemment toujours agréable quand une féministe renommée souligne le courage qu’il faut aujourd’hui pour endosser cette étiquette, si vilipendée et décriée… On pourra retenir cela de l’émission : la seule chose qu’une déclaration d’adhésion au féministe prouve certainement chez son auteure, c’est son courage.
J’ai bien aimé aussi le rappel que toutes les révolutions sont initiées par des minorités, à qui à un moment t et pour des raisons insaisissables, la foule va ponctuellement se rattacher. C’est gage d’espoir pour le féminisme : au fond, ne pas être en mesure de convaincre 80% des femmes du bienfondé du mouvement n’est pas un obstacle à l’obtention de victoires significatives.
Dans les points qui m’ont fait grognée ou rire, je me dois de saluer certaines commentaires de Patrick beauduin, le publicitaire.
D’abord, son analyse de l’utilisation d’Internet par « La Fâmmme » (y’avait des majuscules dans sa voix^^) m’a offert une bonne rigolade. Apprenez, ô mesdames ! Que nous n’utilisons pas ce média pour obtenir une information donnée, l’efficacité et le pragmatisme sont des vertus masculines. Non, nous flânons, nous « faisons les sites web » comme nous faisions autrefois les vitrines. Et on se perd en chemin, car même sur Internet, nous n’avons pas le sens de l’orientation ! Heureusement, contrairement à L’Hômmme avare de son temps, nous, se perdre, on aime ça. Et puis on peut toujours demander à la communauté de nous montrer le chemin :-p Un grand moment d’anthologie.
Ensuite, tout son côté « oh oui ! Les féministes nous intéressent en tant que cible pour certains produits » fait froid dans le dos, ce côté cynique et utilitariste des grands humanistes me fait frémir. Heureusement, Diane Guilbault et notre web-éditrice le renvoient discrètement et efficacement dans son fief en soulignant que ni Sisyphe, ni Jesuisféministe.com ne sont à la recherche de commanditaires, et qu’accepter de gagner de l’argent grâce à la publicité est synonyme (j’ajouterai « entre autres ») de perte de liberté.
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Ginette Morin
Heureuse d’avoir découvert ce site, jesuisfeministe.com, dans le cadre de l’émission Du côté de chez Catherine.
Je suis féministe et n’ai jamais eu honte de l’affirmer depuis 35 ans. Plus tôt dans ma vie, je ne connaissais pas le mot bien sûr, mais je voulais réparer certaines humiliations vues autour de moi et surtout, ne pas les vivre… C’est une question d’estime de soi, de fierté. Aussi, pour moi, être féministe, c’est l’être dans la prise de parole, mais surtout dans mon rapport quotidien avec les hommes et les femmes, toutes générations confondues. Par les choix et les actions qui peuvent être des exemples pour nos filles et nos fils, par les gestes donc, par l’humour, par la tendresse…
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