Trou de mémoire: Le manifeste des femmes québécoises

On parle beaucoup de la crise d’octobre 1970 ces jours-ci. Normal, on « célèbre » le 40e anniversaire de cet évènement social et politique marquant. On relate le contexte de l’époque, un moment bouillant du 20e siècle où les révolutions foisonnaient. Si on se souvient de la révolution menée par le FLQ pour la libération du Québec, est-ce qu’on se rappelle de la révolution des femmes?

L’historienne Micheline Dumont relate la publication du Manifeste des femmes québécoises, dans un article paru dans Le Devoir de ce weekend.

Le titre même était un écho au célèbre manifeste du FLQ, lu sur les ondes de Radio-Canada en octobre 1970. Le texte se référait explicitement au silence de ce manifeste sur la situation des femmes, sur l’absence des femmes dans les cellules felquistes, outre pour faire la cuisine, sur la forte impression que «la libération des femmes soit sous-entendue dans la libération nationale».

Elle rappelle que la place des femmes dans l’extrême-gauche québécoise de l’époque était particulièrement « circonscrite » et le Manifeste se conclut par « la nécessité d’organiser une révolution dans la révolution: la révolution des femmes. »

Il est également question du Front de libération des femmes du Québec, actif de 1969 à 1971.

Une de ses actions les plus spectaculaires s’est d’ailleurs déroulée en 1971, en marge du procès de Lise Balcer (lui-même lié au procès de Paul Rose), lorsque sept militantes ont mené l’«action des jurés», pour contester la loi qui empêchait les femmes d’être jurées.

Il y a à peine 40 ans, les femmes ne pouvaient pas être jurées!

Même si vous êtes nées 10, 15 ou 20 ans après ces événements, faites votre devoir de mémoire et allez lire l’article complet ici. Peut-être qu’un jour on comblera les trous de mémoire de notre histoire?