“La politique, c’est toujours féminin!” Benoît Pelletier
J’ai participé la fin-de-semaine dernière à la première école Femmes, Politique et démocratie en Outaouais, sur laquelle je reviendrai tant il y a de choses à dire. L’un des invités de cette édition outaouaise fut Benoit Pelletier, ancien ministre québécois des affaires intergouvernementales et député de Chapleau pendant 10 ans.
Monsieur Pelletier est un partisan de l’idée que plus de femmes en politique contribuerait à assainir les mœurs et à réduire le cynisme ambiant. Il a entre autre proposé à son parti, le Parti Libéral du Québec, d’inciter financièrement les partis politiques à présenter plus de femmes lors des élections. Intéressant, ce sont les femmes de son parti qui ont débouté l’idée, affirmant – comme on l’entend souvent – qu’elles n’avaient pas besoin de rampe d’accès.
Hélas, penser que les choses changeront naturellement est une utopie. Pas un pays à la représentation politique s’approchant de la parité (Rwanda, Andorre, Suède…) n’y est arrivé sans mesures législatives ou encouragements quelconques. J’ai souvent écrit sur le sujet, ceux qui me lisent régulièrement m’accuseront de radotage, mais la situation n’évolue guère. Le Canada est présentement au 38e rang mondial en terme de représentation politique des femmes. Si le Québec était un pays, il serait 23e. Pas de quoi pavoiser, vous en conviendrez…
Monsieur Pelletier nous a rappelé, et il a bien fait de le faire, que la politique est dure pour tout le monde. Les médias, surtout, ont reçu ses critiques les plus sévères : à toujours chercher la bête noire sans jamais souligner les bons coups, à constamment tenter d’opposer les élus les uns aux autres, ils contribuent à l’impression citoyenne que tout ça n’est qu’une arène de chicane perpétuelle. Les candidats et les candidates de qualité, qui ne sont pas affiliés aux gangs existantes, ne sont pas tentés par l’expérience, c’est bien compréhensible… En souhaitant la revalorisation du rôle de l’élu municipal, le nouveau Groupe des Treize prône sensiblement la même solution.
Si la politique n’est pas tentante par les temps qui courent, Monsieur Pelletier nous encourage, mesdames, à nous lancer quand même, dans l’espoir de changer, de féminiser la politique. Nous ne ferons peut-être pas mieux, mais nous ferons autrement, et nous pourrions difficilement faire pire…
Guillaume
Et quel est la position des jeunes féministe sur le future partie politique de Francois Legault, qui est plus de centre droit?
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Valérie
Le féminisme se doit-il nécessairement d’être de gauche, de droite, de centre…. ?!?
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Guillaume
Et quel est la position des jeunes féministe sur le future partie politique de Francois Legault?
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La Digresse
Difficile de se prononcer sur un parti qui n’existe pas encore…
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Guillaume
Valérie
Je dirais que oui et non. Si vous croyer que peut importe la direction politic, ces l’idéologie qui lemporteras,l’égalité et léquiter, je dirais que non. Mais si vous viver sur cette terre, vous savez que le vrais pouvoir vien de l’argent, donc celle qui font du loby, pour ramasser des fonds pour financer le mouvement, oui ces important, certain son plus généreux que d’autre.
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Valérie
En fait, je pense que fondamentalement, le paradigme gauche-droite est un leurre. Je pense que ‘la gauche’ et ‘la droite’ constituent deux facettes d’un même système qui contribuent, chacune à leur manière, à le renforcer.
Le discours ‘progressiste’ en est un bon exemple. Au nom du ‘progrès’ et de ‘l’humanisme’, instaurons le système à partir duquel la réduction de l’humain à une marchandise pourra être pleinement effective.
J’avais discuté cette idée dans ce billet :
https://jesuisfeministe.com/?p=3303
Après m’être longuement investie dans certains mouvements, j’en suis venue à conclusion que l’amour est a-politique. À quoi bon militer pour un parti si on n’est pas à même de donner l’aide directe aux personnes qui nous sont proches? À quoi bon militer pour le respect des droits d’autrui si on ne porte pas soi même attention à toute la vie qui nous entoure?!
Cela fait un peu ringard, certes, mais j’ai la certitude que ce n’est d’abord qu’en changeant son propre coeur qu’on peut ensuite faire avancer les choses. Dans cette optique, on se retrouve davantage face à une quête ‘spirituelle’ que ‘politique’. Et, de mon point de vue, la spiritualité est ce qui englobe toute la personne, contrairement au politique qui n’en constitue qu’une partie.
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Valérie
Ce à quoi je rajoute : si on prend pour exemples les luttes contre la violence faite aux femmes, les agressions sexuelles et les industries du sexe. Je doute que des convictions politiques aient empêché qui que ce soit de lever la main sur une femme. Ou de succomber à la tentation pornographique. Ou de sympathiser avec les clients de la prostitution. Même si tout démontre que ces phénomènes sont intrinsèquement violents. À cette effet, on a qu’à observer les comportements de personnes qui évoluent dans certains milieux hauts-placés pour constater que l’idéologie politique ne structure pas qui elles sont. Les valeurs sociales sont utilisées à des fins personnelles, carriéristes.
Ce que je tente de dire, en fait, est que les valeurs sur lesquelles se fondent certains féminismes exigent une conversion entière de la personne.
Quand on aime, on ne frappe pas. On ne viole pas. Et on voit la souffrance à travers les paillettes, le silicone et le rimmel par lesquels on tente de masquer la réalité. Quand on aime, on ne joue pas à l’aveugle pour se contenter soi-même.
Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’on peut réellement s’engager.
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