Femen ou la subversion «sexy»
On les nomme parfois les « amazones de Kiev », les « néo ou post-féministes » ou encore les « radicales nues ». Reconnues pour leurs coups d’éclats « topless » et leurs longs cheveux enguirlandés de fleurs, les militantes de FEMEN sont sur toutes les lèvres sans pourtant faire l’unanimité. Chez les féministes, on y voit d’un côté l’agitation maladroite d’un féminisme sensationnaliste, contradictoire, aux tactiques usées ; de l’autre, on accueille avec enthousiasme ce qui se présente comme la quatrième vague féministe. Alors que le mouvement prend de l’ampleur – la formation a ouvert à l’automne un camp d’entraînement international à Paris et selon la porte-parole Inna Shevchenko, FEMEN compte maintenant des militantes dans plus de dix pays – posons un regard sur un sujet polarisant.
Pour la petite histoire, le groupe doit sa création à Anna Hutsol qui en est toujours la présidente. C’est en 2008 que les quelques membres de FEMEN lancent une première campagne de protestation à Kiev, en Ukraine, contre le trafic humain et le tourisme sexuel. Selon elles, il était temps d’insuffler à l’Ukraine, société androcentrée à plusieurs égards (cabinet ministériel entièrement masculin, obligation du mariage pesant sur les femmes), une bonne dose d’activisme féministe.
Fortes de leur popularité grandissante, les FEMEN n’ont cessé de ruer dans les brancards. Leurs motifs de révolte un peu fourre-tout les ont mené à manifester pour une panoplie de causes allant de la démocratie en Ukraine, au mouvement Occupy, au proxénétisme lors du Championnat d’Europe de football, à la corruption et aux condamnations médiatisées comme celle de l’iranienne Sakineh Ashtiani. Elles ont scié une croix en guise de soutien pour les Pussy Riot, se sont déguisées en soubrettes durant l’affaire DSK, se sont dévêtues en signe de protestation contre le port du hidjab par les athlètes des Jeux Olympiques de 2012. Plus récemment, elles ont essuyé les coups et la violence machiste des manifestants contre le mariage homosexuel à Paris.
Leurs tactiques sont elles aussi diverses : performances artistiques hautement scénarisées et glamour, déguisements satiriques, manifestations à demi-nues, occupations illégales et médiatisation massive; le tout résumé en un néologisme de leur cru désignant leur mode d’action : le « sextrémisme ». Sur leur site officiel, on peut lire leurs principales revendications : « The goals of the organization is to shake women in Ukraine, making them socially active; to organize in 2017 a women’s revolution. » Elles disent viser le patriarcat sous trois de ses formes, soit les dictatures, les religions et l’industrie du sexe.
FEMEN utilise la beauté féminine pour attirer
l’attention et promouvoir ses revendications.
Les FEMEN justifient leurs méthodes en répétant qu’elles sont leur seule façon d’être entendues. En entrevue, Svechenko explique : « Au début, nous ne manifestions pas seins nus mais nous avons vite réalisé que nous devions faire quelque chose de vraiment radical. Partout, à la télévision ou dans les magazines vous voyez des filles qui posent nues pour vendre quelque chose. Nous essayons de dire : « Vous ne devriez pas vendre votre corps; vous devriez l’utiliser pour protester et vous battre. » À l’obligation d’être nue, FEMEN rétorque « je suis libre d’être nue ! ». Leurs corps est une « arme politique », leurs seins un signe de transgression et de désobéissance. Coup de génie?
Exhiber son corps afin de démasquer le sexisme.
Symboles de la féminité, de la maternité et de l’érotisme, les seins et la beauté des femmes sont utilisés à outrance par les publicitaires pour vendre une quantité étourdissante d’objets. FEMEN prétend resignifer les attributs féminins en les associant à la revendication politique. Avec le « sextrémisme », Anna Hutsol dit utiliser l’érotisme et la beauté de ses militantes pour créer une culture de pression politique en Ukraine qu’elle rêve d’étendre à la grandeur planétaire. C’est du même coup un moyen d’accuser l’exploitation du corps des femmes par les hommes et de se réapproprier son propre corps à des fins libertaires et politiques. À première vue, cette volonté de reprendre contrôle des représentations du corps féminin est louable. Des corps exhibés pour autre chose que de mousser la vente de café ou de sushis ? On aime!
La tactique de la nudité dans les mouvements de protestation peut tout de même laisser une impression de déjà-vu si elle ne devient pas tout simplement lassante. Qui n’a jamais roulé les yeux au ciel devant les campagnes similaires de PETA? Savoir attirer l’attention est une chose, défaire les préjugés et favoriser le débat public en est une autre. C’est pourquoi certaines féministes désapprouvent l’ironie et les paradoxes que cultive FEMEN. Ce qui choque la féministe ukrainienne Maria Dmytrieva, c’est la discordance entre la forme et le contenu du groupe : en vue de dénoncer l’objectification sexuelle des femmes, FEMEN compte sur nul autre que l’objectification glamour de leurs propres corps. Selon Dmytrieva, FEMEN ne déconstruit pas le modèle patriarcal de féminité. Les activistes ne font que contenter le regard des médias férus de sexe, voire encourager la pornographisation de l’espace public et attirer finalement encore plus de touristes sexuels au pays. Leurs revendications s’évaporent-t-elles derrière l’écran divertissant de leurs corps de lolitas ? En acceptant de faire les « covergirls » de Playboy, les militantes de FEMEN risqueraient de jouer le jeu de leurs adversaires et de discréditer leur message féministe. En définitive, elles activeraient le préjugé maintes fois ressassé que les femmes n’ont d’autre pouvoir que celui qu’elles tirent de leurs corps érotisés.
Toutefois, la nudité comme forme de protestation n’est pas forcément pornographique ni inefficace. Elle peut être ludique et subversive. La tactique ne date pas d’hier et l’histoire récente nous en donne des exemples parlants. On peut penser à la blogueuse égyptienne Aliaa Magda Elmahdy, aux SlutWalk ou aux maNUfestations du printemps étudiant. Elle semble pourtant plus efficace lorsqu’elle coïncide avec les buts de la protestation. Si le rapport entre la cause et le moyen d’action n’est pas suffisamment clair, on risque de saboter la campagne. Lorsque les FEMEN se dévêtissent pour dénoncer à la fois la prolifération des bordels et la démocratie déficiente, la violence conjugale et la grippe porcine, la nudité a-t-elle encore un sens? Instrumentalisée à tout propos, la nudité devient bancale, réduite à une marque publicitaire, emblématique d’un féminisme 2.0 circulant sur le marché des identités branchées et consommables. Pourtant FEMEN persiste et signe. Jamais on ne leur accorderait toute l’attention médiatique qu’elles ont maintenant sans qu’elles n’aient osé apparaître seins nus. Doit-on leur accorder le point de l’efficacité? L’immense popularité de leur groupe ne dérougit pas. Mais dans tout ce charivari, on retient surtout une chose qui n’étonnera personne : on aime les féministes… surtout quand elles s’époumonent les seins à l’air.
Quels corps pour quelles causes?
Enfin, il s’agit de savoir si l’exhibition du corps féminin peut servir la cause des femmes. Les FEMEN font le pari qu’elles arriveront à briser l’image de la femme-objet tout en affichant leur sexualité et leurs attributs féminins d’une façon somme toute assez conventionnelle, dans le style jarretelle et bottes de cuir. Quel type de corps féminin FEMEN met-il de l’avant? À première vue, toutes les activistes entrent dans le canon de beauté occidental : elles sont jeunes, belles, minces, blanches et cisgenres. En revendiquant une nudité déjà normée d’avance, sans proposer de modèle alternatif de beauté, on est en droit de se poser la question suivante : font-elles preuve d’âgisme et de discrimination dans la sélection des militantes?
Selon Shevchenko, toutes les femmes sont les bienvenues dans le mouvement en tant que partisanes, mais les besoins des manifestations publiques nécessitent un certain type de corps susceptible de capter l’attention des médias. Les FEMEN semblent vouloir délibérément promouvoir les standards de beauté stéréotypés, sans vraiment justifier pourquoi elles ne proposent aucune réflexion approfondie de ces standards qu’elles réactivent. Un bémol de cette critique pourrait être amené en considérant les efforts que fait FEMEN France sur la question de la différence des corps. Voir ici et ici.
Certaines accusations de la part de Hutsol et de Shevchenko à l’égard des féministes peuvent faire hausser les sourcils. Elles ont soutenu à maintes reprises que les féministes « classiques » n’étaient que de «vielles femmes moches trop sérieuses et intellectuelles » qui voulaient faire comme les hommes: « Classical feminism is like an old sick lady that doesn’t work anymore. It’s stuck in the world of conferences and books. We have the same ideas as the classical feminists, what is different is the form of fight. We fight in a way that will attract young women to the ideology again. » Selon les FEMEN, l’avenir du féminisme passe donc par le renouvellement de son image en discontinuité avec les mouvements qui les ont précédées. Les féministes de toutes mouvances et de tous pays se rallieront-elles à cette vogue du féministe nu ? Un FEMEN sans frontières est-il envisageable?
D’autres critiques pourraient être adressées à FEMEN, comme celles questionnant leur mépris catégorique du voile islamique, leurs revendications pêle-mêle, ou encore leur apparente ignorance de l’histoire du mouvement des femmes. Malgré leurs contradictions, il est pourtant difficile de rester indifférente à FEMEN. Leur énergique volonté de protestation est une dose d’air frais dans une époque où il n’est pas de bon ton de s’afficher féministe, encore moins de le crier haut et fort en petite tenue…à Kiev. Aussi, plusieurs femmes voient dans le mouvement une liberté nouvelle, jubilatoire. Il s’agit de la liberté de se rassembler pour manifester certes, mais aussi celle de déambuler avec assurance à demi-nue dans les rues sans crainte de se faire draguer ou insulter. Il est toutefois difficile de voir jusqu’ici comment elles parviendront, à coup de slogans mordants mais parfois douteux, et dans les limites de l’exhibition, à propulser la révolution féministe internationale qu’elles espèrent. À suivre.
Anne-Sophie Therrien Binette
Quelques slogans : « Nudity is freedom », « Let’s get naked », « I am a woman, not an object », « Better naked than a burka ».
Pour en connaître plus :
– Leur site officiel : http://femen.org/fr/news
– Une entrevue à l’émission « The Stream », Aljazeera : http://www.youtube.com/watch?v=hwQwk45_2JQ
– L’un des tweet suite au passage de Femen à Aljazeera :
https://twitter.com/DarakshanRaja/status/261495568080183296
– The Guardian : http://www.guardian.co.uk/world/2012/sep/22/femen-topless-warriors-global-feminism
– The Spiegel : http://www.spiegel.de/international/europe/kiev-s-topless-protestors-the-entire-ukraine-is-a-brothel-a-760697.html
– The Spiegel : http://www.spiegel.de/international/europe/femen-activists-get-naked-to-raise-political-awareness-a-832028-2.html
Rhéa
Quand on prend en compte une action militante, on ne peut pas se contenter de connaître les intentions du messager, il faut aussi regarder comment le message est perçu dans la population (n’est-ce pas aussi le but des actions militantes?). Alors quand on voit des gros machos faire des commentaires racoleurs et s’exciter sur la page FB de femen, je crois bien que ces mecs ne comprennent rien à leur message. Quand on dénonce l’industrie du sexe et que c’est perçu comme une publicité pour aller se payer des femmes ukrainiennes, on a échoué dans sa tactique.
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Marie-Élaine
J’apprécie la nuance avec laquelle Anne-Sophie parle des controversées FEMEN. Merci!
@ Euterpe: Je ne comprends pas le sens de votre intervention, pourriez-vous préciser?
@ Rhéa: Mais quelles personnes posant des actions militantes ont le contrôle sur la façon dont elles sont perçues? J’ai envie de sortir l’exemple évident de la grève étudiante, pendant laquelle les militant.e.s se sont fait accuser de bébés gâtés alors qu’illes luttaient pour l’accessibilité aux études…
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Marie-Anne
Je trouve que leur volonté de «repopulariser» le féminisme est bien, sauf qu’elles réactivent la division entre la théorie et la pratique en dénigrant les féministes intellectuelles et académiques(et vieilles et moches!). Puis moi ça me turlupine, toute cette question d’être une bonne ou une mauvaise féministe: il n’y en a pas, de vraies ou de bonnes façons!
Personnellement, ce qui coince avec FEMEN c’est leur manque de cohérence et de buts concrets. Loin d’enlever de l’importance à leurs actions éclair et leurs performances, je pense qu’elles auraient un gros travail d’autocritique à faire, parce qu’elles vont faire chambre à part avec leur attitude «nous on est des cools féministes»… En terme de solidarité avec d’autres types de féminismes, c’est un peu plate.
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Marie-Élaine
Ouep ouep, bien d’accord.
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Emilie D.
J’ai eu l’occasion d’entendre Inna Shevchenko et l’une des militantes FEMEN de Paris lors d’une conférence. Elles ont expliqué que les FEMEN ne dénigraient pas les féministes universitaires, mais qu’elles trouvaient que, dans les groupements féministes « classiques », on faisait beaucoup de « réflexions », de « déconstruction », d’ « auto-émancipation », et que tout cela était très bien. Mais que, selon elles, le féminisme devait AVANT TOUT être un féminisme d’action, et que les FEMEN étaient AVANT TOUT cela : un groupe de lutte.
Cela leur permet de réagir « à chaud » à tout évènement public (ce que vous appelez « leurs actions éclair et leurs performances »). En fait, elles s’en font même un devoir : ne rien laisser passer et médiatiser toute action sexiste. Quant au projet d’ensemble, je trouve que l’étiquette « féministe » permet de voir à peu près où elles veulent aller.
Je ne suis pas sûre d’être d’accord avec tout ce que font les FEMEN, mais leur discours paraissait intéressant, et répondait en tout cas à une question que je me pose souvent : en tant que féministe, qu’est-ce que j’ai fait, et qu’est-ce que je fais CONCRETEMENT pour « changer le monde » ?
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Marie-Anne
D’ailleurs, des féministes françaises ayant fait des actions seins nus leur adresse une bonne critique que l’on peut retrouver sur ce lien (en PDF). http://www.rue89.com/rue69/2012/12/23/seins-nus-les-femen-phenomene-mediatique-ou-feministe-238004
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Marianne
Un article très bien écrit! On voit les bons et les mauvais côtés du type de manifestations très tape-à-l’oeil des FEMEN. Le mouvement est très intéressant, mais semble un peu désorganisé…Et comme beaucoup je sourcille devant la stratégie de sélection des militantes actives sur la base des critères de beauté totalement subjectifs. Les jeunes femmes d’aujourd’hui ont peur de s’identifier comme féministes; il faut donc chercher l’inclusion et non l’exclusion!
Il y a un article sur eux dans le Courrier International de ce mois-ci. À lire!
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Marie-Eve Jalbert
Excellente revue du mouvement FEMEN. J’apprécie les nuances apportées par l’auteure de ce billet.
FEMEN est selon moi un phénomène à tout le moins intéressant. Le mouvement sème la confusion dans la mesure où il utilise la représentation de ce qu’il dénonce pour le dénoncer. Représentant (les actions directes de FEMEN) et représenté (ce qu’elles dénoncent: marchandisation du corps de la femme, partiarcat, tourisme sexuel, institutions religieuses et etc.) se trouvent ainsi confondus et choquent autant le public aphasique que les activistes les plus radicales. C’est en cela, à mon avis, qu’elles atteignent finalement leur cible: on ne veut pas les voir dans les rues parce qu’on s’inscrit contre cette représentation de la femme. En y repensant, il est tout à fait légitime de vivre un malaise face à leurs performances. J’estime cependant qu’en y réfléchissant, il est plus probable qu’on ait été floués par le spectacle, et qu’au final on soit plutôt victime de notre propre indignation à l’égard des disparités qui existent encore.
Certes, on peut questionner leurs moyens de financement (entre autres la merch FEMEN) et le mode de sélection discriminatoire des lolitas. Il n’en reste pas moins qu’elles forment un groupe d’activistes, militantes sous la bannière du féminisme, dans la mesure où on accepte la diversité des tactiques.
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H. Sémillant
La valeur de subversion d’un mouvement, surtout quand il s’inscrit sciemment dans le domaine marchand et publicitaire qui par défaut est éphémère, est de très fucking courte durée. J’espère qu’il y a un plan B à tout ce média circus parce que, tsé – je n’ai rien contre elles là, y’zon l’air ben fines pis toute, pis baisables – mais Femen c’est pas une alternative véritable, ou, du moins, c’est pas une alternative véritablement durable pour le féminisme. Coup de pub? Coup de pub! Fair enough. Mais en gros ça va s’essouffler rapidement parce qu’ils n’ont rien à revendiquer. Méta-ironiser le machisme c’est une contre-posture qui peut servir d’entre-deux pour un court moment, mais d’entre-deux à quoi?
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Marie-Élaine
Autre article de réflexion sur les FEMEN par Caroline Fourest: http://www.huffingtonpost.fr/caroline-fourest/femen-notre-dame-feminisme_b_2684029.html
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Marie-Anne
La question de l’action est très présente dans le mouvement féministe. Il y a même, je trouve, une division entre les «théoriques» et les «pratiques», c’est-à-dire les féministes «académiques» et les «activistes». Comme si c’était mutuellement exclusif… C’est mutuellement complémentaire: l’un doit se nourrir de l’autre et vice versa. Je n’aime pas le sentiment de primauté et de snobisme que chacun des côtés parfois peuvent propager envers l’autre.
La pensée et la construction du savoir sont importants pour changer nos perceptions du monde, et ultérieurement «changer le monde». Ça ne va pas vite, cette voie, mais elle est nécessaire quand même. Et elle n’exclut pas la possibilité d’agir «concrètement» non plus. L’action directe reliée à l’actualité est souvent comprise comme étant «mieux» que la réflexion théorique parce qu’elle est plus accessible et inclusive. On doit critiquer le privilège entourant le féminisme académique, mais on ne peut dénigrer son apport ni son influence.
Moi je me questionne si FEMEN, voulant réagir à tout ce qui est sexiste (grosse tâche) à chaud, ne perd pas quelques plumes de crédibilité justement en s’éparpillant dans leurs multiples actions. Mais j’aime bien leur détermination à mener une «lutte» globale, malgré le fait que leur réflexion féministe n’est pas encore bien articulée. Reste aussi à savoir comment elles répondent aux critiques. Vont-elles les intégrer et agir en conséquence?
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tetenlaire
ELLES n’ont pas peur de se montrer ridiculesss. ELLES savent qu’elles sont et seront attaquées par la populasse, sur la façon de faire des revendications; moi-meme me suis souvent vu dire quel outrage.
Mais en réfléchissant les pubs, les infos, les blagues les films …. qui nous sont proposé Es ne sont pas mieux. MAIS mais mis en images, et proposé le plus souvent pas des hommes. CQFD.
alors maintenant je leur dit BRAVO vous faites preuve d’une « certaine » intélligence.
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tetenlaire
NUES ??? sont-elles vraiment nues, non , alors si les journalistes savaient faire vraiment, leur travail ils ne mettraient pas de l’huile sur le feu bétement. Et en tout, ils ne savent que provoquer , NON elles ne sont pas nues, mais juste le torse, comme vous MRS quand vous exhiber votre poitrine.
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Pingback: Ces corps qui parlent 2. La petite vertu discursive des Femen | La pensée du discours
Constanza
Bon article,
Merci pour nous expliquer plus sur FEMEN et laisser place à la réflexion et discution.
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Spangle
Secouer… avec un discours déjà tout prêt et très fermé. En gros, les féministes, si vous n’êtes pas Femen vous avez tout faux. La planète entière doit devenir féministe « à la Femen », que ce soit en Ukraine, en France ou en Tunisie : le même modèle va produire les mêmes résultats. Zéro questionnement de leur culture de départ, on laisse ça aux vieilles femmes moches de chercher à ne pas être post-coloniales. Elles ne seraient pas plutôt le féminisme du passé ?
Quant à la primauté de l’action, je dirais plutôt la primauté du spectaculaire. L’action, pour moi, c’est 99% de travail quotidien, modeste et peu médiatique, sur son corps (prendre l’espace autour de soi, affranchir ses mouvements), son langage (la pénétration comme limite entre le « bon » et le « mauvais » camp), l’humour de ses voisins de comptoir… Mais c’est tellement plus attirant, l’idée qu’on va changer le monde d’un coup de b(r)aguette magique…
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Maleh
Quelle différences y a-t-il entre sexy et vulgaire? Peut-on être grosse et sexy???
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Harry
La vulgarité ; c’est quand la femme va se « forcer » à être sexy pour correspondre précisément à ce que le shéma normatif impose. Oui, on peut être sexy sans » forcer » en étant plutôt naturelle…mais en prenant soin de soi ; c’est l’amour de soi avant tout….et avoir une bonne estime de soi. Mais voir « défiler » dans nos rues, ces femmes arrogantes fardées-et-apprêtées, ne regardant personne….ne provoquent chez moi qu’un vague élan-réflexe-de-désir très vite passé tant cela est artificiel-et-sans-vie….
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Harry
Je pense que c’est très bien ; au moins ces Femen bougent ! Forcément, on ne peut pas Agir avec un » A » et ne se faire que des amis….eh eh…c’est bien foutu leur manière de revendiquer…ça me plaît, car j’ai hâte de voir dans le quotidien des femmes pas obligées de s’habiller avec des sacs, des nanas qui, par revendication existentielle et sociale et ne voulant pas ressembler à la « bimbo » adulée par la gent-machiste devient alors un » non-objet-sexuel » à tout prix ; une femme insipide et souvent bien « seule »…J’aime la féminité, j’aime les belles femmes aux corps de déesses…mais je les aime seulement si elles sont « libres » d’assumer leur sexualité en dehors des codes sociaux établis et si elles ne sentent pas contraintes d’être ainsi….Quand notre monde sera peuplé d’êtres humains totalement Libres….adieu « prostitution », adieu « viols » ( en tout cas en partie )adieu inégalités où le Respect de l’Autre sera enfin établi…peut être pourrons-nous alors enfin vivre dans un monde plus paisible et propice à l’Amour Authentique entre personnes du sexe opposé et/ou du même sexe ?
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