Dans ma semaine – Le droit des femmes
Ceci est ma première chronique Dans ma semaine. J’en publierai une à chaque vendredi, dans laquelle je ferai un petit tour de ce qui est arrivé dans le monde concernant les femmes. Bienvenue dans ma semaine!
MACHINE À BÉBÉ(S)
Cette semaine fut riche en évènements concernant l’accès à l’avortement, principalement aux États-Unis. D’abord, l’histoire d’une femme enceinte, cliniquement morte, qui est forcée d’être gardée en vie parce qu’elle porte la vie. Même si son conjoint et sa famille aimeraient mieux la laisser mourir en paix et faire leur deuil, l’État du Texas voit la situation autrement. Selon une loi de 1999, il est interdit de «tuer» une femme cliniquement morte tant que le fœtus n’est pas hors de son corps. En résumé, même morte, une femme n’a pas de droit sur son corps.
Certains diront que la vie prime avant tout et qu’elle désirait cet enfant avant l’incident. Cependant, d’un point de vue féministe, qui tend à considérer la femme comme plus qu’un simple corps, cette situation est révoltante, car elle la réduit à une simple machine à bébé. Étant donné que son corps peut continuer de fonctionner et ainsi garder le bébé en vie, la loi prescrit de maintenir cette «machine» en vie. C’est une situation révoltante, surtout pour le conjoint et la famille, qui sont obligés de voir leur proche, à chaque jour, morte, parce qu’il y a un fœtus de 20 semaines dans son ventre (pour votre information, elle aurait encore le droit de se faire avorter si elle était en vie. Elle est «obligée» de garder le bébé simplement parce qu’elle ne peut pas faire de choix).
Source : http://slate.me/K9cyRk
L’AVORTEMENT, UN DROIT?
Sur une note plus positive, l’État d’une Vermont compte passer un projet de loi afin de reconnaître l’avortement comme un droit. En effet, ce projet loi viserait à décriminaliser l’avortement afin permettre aux professionnels de performer cet acte sans crainte et aux femmes d’avoir accès à un service plus sécuritaire.
Pour l’instant, le projet de loin a seulement été proposé. Il faudra suivre le tout afin de voir s’il sera accepté par le reste des membres. Reste que cette simple proposition est un grand pas de franchi pour la lutte à l’accès à l’avortement. À l’inverse de la majorité des États qui interdisent l’avortement ou qui l’encadre en imposant des limites sévères, le Vermont compte simplement donner le droit aux femmes d’êtres maîtres de leur corps.
Est-ce que d’autres États suivront le Vermont et marcheront dans ce chemin très progressiste aux États-Unis, alors que nous vivons dans une ère qui a tendance à limiter et éliminer la liberté de reproduction des femmes? Probablement pas. À l’autre bout du spectre, il y a quand même le Michigan qui tente de créer une assurance ne couvrant pas l’avortement suite à une pression populaire. Ce projet aurait pour conséquences de mettre la responsabilité sur les femmes et sur les plus pauvres, car selon les statistiques, ce sont souvent les femmes avec un plus faible revenu qui ont recours à l’avortement. Comment peut-on s’attendre à ce que des femmes aient les moyens de s’occuper d’un enfant s’ils n’ont pas les moyens de se faire avorter?
Source : http://bit.ly/1e6G99J
LÉGUER SON NOM
L’Italie est sur le point de rendre légal, pour une femme, de léguer son nom à son enfant. En effet, encore à ce jour, le père est le seul ayant le droit de donner son nom. La Cour a reconnu qu’il était discriminatoire de faire de même et compte changer le cours des choses en modifiant la loi.
Évidemment, certains diront que ce n’est qu’une question de nom, mais l’intention derrière la loi prouve que bien du chemin a été fait. À mon sens, cette loi, aussi insignifiante était-elle pour certains, renforçait les valeurs d’une société patriarcale. La libération et l’émancipation des femmes commencent quand on les reconnaît comme des individus et donc, qu’on leur permette de léguer leur nom.
Source : http://bit.ly/1gCH5mv
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Nicolas Lontel
«En résumé, même morte, une femme n’a pas de droit sur son corps.»
Cette question du droit du corps du (cliniquement) mort est très intéressante. Lorsqu’on est mort, on ne dispose pas de son corps, les autres en disposent, mais respectent généralement la volonté de l’ex-vivant (un défunt n’a pas de volonté, il n’est qu’un corps).
La femme cliniquement morte ne peut plus disposer de son corps, elle n’a plus de volonté propre. D’où la raison de la disposition du corps si controversé à la base qui alimente les débats sur l’euthanasie.
Dans ce cas-ci, la femme (selon l’homme dans l’article original) aurait apparemment préféré mourir (et ainsi avorter en conséquence) que se maintenir en vie et conserver l’enfant. Le problème est qu’on ne sait pas réellement si c’est son choix, il faut croire son mari là-dessus puisque c’est lui qui rapporte son opinion, la femme n’a pas réellement de choix, c’est son mari qui décide (on ne peut qu’espérer que ce soit le choix de la future défunte).
Le gros problème est que la loi oblige la femme à garder le fœtus, et non que la femme n’a pas le droit de regard sur son corps puisqu’il n’y a aucune mesure permettant de le connaître. La loi devrait permettre au défunt de choisir et à défaut (et j’imagine dans 100% des cas puisqu’il n’y a personne qui ferait un tel testament…) à la famille de choisir. Nous sommes d’accord.
La question est maintenant: que faire en cas de litige au sein de la famille? (ex: enfant a est pour, enfant b est contre; pas de partenaire) Ou encore dans le cas d’une personne non-identifiée?
Cette question pourrait éventuellement surgir et sans tomber dans la binarité pro-choix, pro-vie, il faudrait songer que sans l’avis de la femme, la question se pose: que faire avec le fœtus? L’état peut-il se permettre d’avoir un droit de regard là-dessus? Ou serait-ce légiférer pour une personne sur 10 million? bref, penser à la place de l’individu qui aurait pu…
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Prune
Quel est le crétin qui lui a fait un test de grossesse ?
La volonté de la femme on la connaît, elle ne veut pas que son corps soit maintenu en vie, point.
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