Dans ma semaine – Parité et intégrité
PARITÉ HOMMES-FEMMES
Alors que les organisateurs de la semaine de la souveraineté 2014 rendaient public les personnalités invitées à donner des conférences, nous découvrions qu’il n’y avait aucune femme. Les organisateurs ont répondu qu’aucune femme invitée n’était disponible ou enthousiaste à participer. Évidemment, c’est difficile d’avoir autant de femmes que d’hommes lorsqu’on envoie des invitations à seulement 6 femmes sur les 22 envoyées.
(Suite aux critiques acerbes, l’organisatrice Catherine Fournier a annoncé que Françoise David serait co-conférencière avec son collègue Alexandre Leduc.)
S’en suivit un débat houleux, sur les médias sociaux, sur la nécessité de la parité hommes-femmes en 2014. D’un côté, on décriait le manque de volonté de s’assurer d’un équilibre et de l’autre, on jugeait cette parité sexiste. En effet, selon plusieurs, chercher à avoir un nombre égal de personnes de chacun des sexes est sexiste, puisqu’il sous-entend que le sexe d’une personne a à voir avec ce qu’elle pense. C’est ici qu’ils se trompent.
Pendant la grève étudiante de 2012, j’avais le même discours dans mes assemblées générales lorsque je voyais qu’il y avait une file de femmes et une file d’hommes pour parler au micro. Je ne comprenais pas en quoi le fait d’avoir un pénis ou un vagin avait à avoir avec la hausse des droits de scolarité. Après avoir parlé avec plusieurs étudiant.e.s, j’ai finalement compris que ce n’était pas une mesure qui avait tant à avoir avec le sexe, mais plus avec le genre. En effet, je crois qu’on s’entend tous pour dire que notre organe génital nous influence dans très peu de domaines. Par contre, dans notre société actuelle, le genre influence grandement notre vie et dès lors, notre façon de pensée.
Par exemple, la hausse n’allait pas du tout affecter les hommes et les femmes de la même façon. Les policiers ne traitaient pas les femmes et les hommes de la même façon. C’est assez semblable pour cette semaine de la souveraineté. Comment est-il possible de penser à faire un pays et à comment le faire, si la moitié de la réalité est évacuée? Comment peut-on bien penser au futur du Québec s’il n’y a aucune femme sur le panel qui peut exprimer son point de vue en tant que femme?
Source : http://on.fb.me/1j9Iwwa
11 MÈTRES
Alors que les militants provie continuent de réussir à limiter le droit à l’avortement et le remboursement de celui-ci dans plusieurs États, voici qu’ils ont une nouvelle demande : avoir le droit de manifester à l’entrée des cliniques. En effet, pour l’instant, il y a ce qu’on appelle un buffer zone de 11 mètres : en deçà des 11 mètres, à partir de la porte de la clinique, personne n’a le droit de manifester.
Cette loi est née en partie suite aux actes violents de 1994 où 2 travailleurs ont été tué et quelques autres blessés. Cette zone sert à protéger les femmes et les travailleurs et travailleuses. Je crois que ce n’est pas trop demander que de respecter le choix de ces femmes et leur intégrité physique et psychologique en demandant aux manifestants de s’exprimer plus loin. Eux pensent le contraire et invoquent le premier amendement, celui qui garantit le droit à la liberté d’expression.
Le jugement sera rendu en Juin prochain
Source : http://yhoo.it/1dUXnTV
Prune
Il y a en plus, des avis différents selon le sexe. Lorsque l’on a fait un sondage pour demander quelle était la plus grande avancée du 20 ème siècle, les hommes ont répondu que c’était d’avoir marché sur la lune, les femmes ont répondu que c’était la contraception.
Sans doute parce que la démocratisation de la contraception à une incidence bien plus lourde sur la vie des femmes que celles des hommes. Ne laissons pas ces messieurs décidés pour nous de sujets qui ne les concernent pas et qu’ils ne perçoivent ou ne maîtrisent pas. Nous ne légiférons pas sur le viagra ??? Non! aux femmes de légiférer sur l’avortement et comme elles représentent la moitié de la population c’est bien normal que ce ne soit pas que des hommes qui les représentent. La parité n’est pas une mesure injuste, mais une mesure qui contrecarre une injustice, à savoir la relégation des femmes hors des espaces de décision.
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Tommy Tomassin
S’il y a peu de femmes invitées la semaine de la souveraineté, ce n’est pas parce que quelqu’un de spécialement diabolique a volontairement évité d’y inclure des femmes. C’est parce qu’il y a beaucoup moins de femmes en politique que d’hommes. Voilà. Paf. C’est tout. Il y a plus d’hommes que de femmes qui sont politiciens souverainistes. C’est comme ça. Vie avec. Moins de femmes veulent aller en politique; moins d’hommes veulent devenir nutritionnistes ou infirmier. Les sexes ne sont pas pareils, et ça ne veut pas dire qu’il y en a un qui est inférieur à l’autre.
TLDR : les femmes ne font pas de moins bonnes politiciennes que les hommes; elles sont seulement moins nombreuses à aller en politique.
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