Jeanne Lapointe: cette littéraire féministe
J’ai reçu le livre Jeanne Lapointe Artisane de la révolution tranquille paru aux Éditions Triptyque en septembre 2013. Une critique très juste a été publiée dans le quotidien Le Devoir. Mon but n’est pas tant de faire la promotion ici du livre, mais bien de vous partager la joie avec laquelle j’ai découvert une femme lettrée et critique féministe d’exception!
Membre des Commissions Parent (sur l’éducation – notez comment le lien que je joins sur la Commission est pratiquement muet sur les apports de Jeanne Lapointe, qui « a apporté l’essentielle contribution d’une attitude critique et d’une certaine philosophie radicale que l’on peut appeler de gauche » selon le témoignage de Guy Rocher dans ledit livre) et Bird (sur la condition des femmes – Je vous invite à écouter ce clip de Femme d’aujourd’hui, une émission de Radio-Canada mise en ondes en 1968 où Jeanne Lapointe est interviewée au sujet de ladite Commission) qui ont façonnées le Québec moderne,
Jeanne Lapointe fut la première jeune laïque (i.e. non religieuse, appartenant à la société civile) diplômée de la Faculté des lettres de l’Université Laval en 1938.
Étant moi-même une étudiante de l’UL et ayant une coloc littéraire, je n’en reviens pas de n’avoir pas entendu parler avant de cette femme! Jeanne Lapointe a été critique littéraire, chroniqueuse à Radio-Canada, Cité Libre et Le Devoir.
Le livre (une plaquette d’une centaine de pages) présenté par Chantal Théry nous offre une collection de textes hommages de la part d’ancienNEs collègues des Commissions (Guy Rocher et Monique Bégin), de son neveu (Gabriel Gagnon), d’amiEs (Louky Bersianik, Madeleine Gagnon et Gilles Marcotte) et d’une ancienne étudiante (Marie-Claire Blais) sur la vie passionnante de Jeanne Lapointe, mais également une chronologie et une bibliographie complètes. Ça m’a réellement donné envie d’aller lire les textes de cette « artisane de la révolution tranquille ». Disons que ce livre est une excellente introduction à la vie de Jeanne Lapointe. Bonne découverte!
THÉRY
Merci, Caroline, d’inciter vos lectrices et lecteurs à lire ce petit essai collectif en hommage à Jeanne Lapointe et à mieux connaître cette grande intellectuelle québécoise, si courageuse et novatrice.
Jeanne Lapointe est une précurseure et une défenseure vraiment exceptionnelle de la laïcité et ses valeurs, de l’éducation pour toutes et tous, des droits des femmes, du féminisme, de la littérature (sa force et ses valeurs : le texte et le témoignage de Marie-Claire Blais, « Le don de l’écriture », sont remarquables !) et des écrivaines du Québec !
Le texte que lui a consacré Louky Bersianik – et leur correspondance – soulignent leur amitié, leur complicité et leur lutte féministe : Le Pique-nique sur l’Acropole, essai magnifique et si original, a bien été élaboré à quatre mains : Bersianik / Lapointe.
2015 est l’année du centenaire de naissance de Jeanne ; l’Université Laval et la ville de Québec ne devraient pas manquer de le souligner !
Louky et Jeanne sont des modèles qui doivent vraiment nous inspirer et soutenir nos luttes! encore !
Cordialement,
Chan
P.S.- lire les comptes rendus et articles, fin 2013, de Chantal Guy dans La Presse, Lucia Ferretti dans le Cahier de lecture de l’Action nationale et Anne-Marie Lapointe dans Le Fil de l’Université Laval. Quant à moi, je trouve le CR de L. Cornellier dans Le Devoir, et sa «tartine», plutôt décevant !
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