Je ne veux pas d’enfants: pourquoi est-ce si dur de me croire?
Cela fait maintenant quelques années que je suis fixée : je ne veux pas d’enfant.
Après moult réflexions sur mon avenir, sur mon projet de vie, sur le modèle traditionnel « trouve un mec / reste avec jusqu’à ta mort / fais-lui des enfants avant 30 ans », j’ai décidé que je ne désirais pas procréer. Que cela constituait pour moi un choix de vie qui ne me convenait pas, car ayant plus de points négatifs que de points positifs.
Or, depuis que j’ai fait mon coming-out d’éternelle nullipare, je ne peux aborder la question sans me coltiner des dizaaaaaaines de réflexions désobligeantes et de demandes d’explications de la part de quasiment toutes les personnes à qui j’ai fait part de mon projet de vie exempt de toute procréation. Mais pourquoi donc?
Pourquoi mon choix de non-procréation est-il toujours et invariablement remis en question?
Mes parents sont les premiers à le faire ; d’autres membres de la famille se permettent aussi de le faire quand ils en ont l’occasion ; les ami-e-s n’osent pas critiquer ouvertement, mais ont du mal à comprendre, essayent de comprendre ou n’essayent pas de comprendre.
Mais personne, PERSONNE ne m’a dit un truc du genre: « Ben ok, c’est ton droit, c’est cool d’avoir déjà choisi. Mais bon, tu sais, tu fais ce que tu veux» qui signifierait alors que mon choix de ne pas avoir d’enfant aurait la même valeur que mon choix d’étude, de carrière, d’alimentation, bref, que tous les autres choix que j’ai déjà fait et que je continue de faire sans rencontrer une hostilité comparable à celle-ci.
En revanche, je ne peux pas aborder le sujet avec mes géniteurs ou avec un autre membre de ma famille sans qu’invariablement on me réponde :
- « Ne dis pas que tu n’auras jamais d’enfant, tu n’en sais rien ! »
- « Tu dis que tu n’en veux pas maintenant, mais tu changeras d’avis plus tard/à 30 ans/quand tu auras rencontré le prince charmant»
- « Tu ne peux pas savoir si tu auras des enfants pour l’instant »
On notera la récurrence de l’idée que je ne peux pas être sûre à 100% que je ne vais pas utiliser mon utérus d’ici la ménopause.
Pourquoi ?
Pourquoi ne me croit-on pas lorsque j’explique calmement que, pour de multiples raisons intellectuelles et émotionnelles, je n’ai pas le projet de vie de fonder une famille ?
Pourquoi bafoue-t-on ainsi mon droit de choisir ma vie quand il est question d’utiliser mes ovocytes?
Pourquoi me rabaisser à mes hypothétiques « instincts naturels de future mère » au détriment de ma réflexion intellectuelle et des valeurs qui ont encadré cette réflexion ?
Je vais faire une petite comparaison :
Depuis mes 16 ans, je suis végétarienne. Ce choix alimentaire, je l’ai fait par idéologie et par principes moraux, principes ayant entrainés un dégoût de la chair animale. Ce choix, atypique encore aujourd’hui, a entrainé quelques houles colériques au sein d’une famille bien carnivore : mais très rapidement, mes arguments ont été entendus (à défaut d’être suivis…) et mon choix respecté.
Pourquoi ce choix-là n’est-il jamais remis en question ? On ne m’a jamais dit :
- « Bah, ne dis pas que tu ne vas jamais plus manger de la viande, tu n’en sais rien ! »
- « Tu dis que tu ne mangeras plus jamais de viande, mais tu changeras d’avis plus tard/à 30 ans/ devant un bon steak tartare »
- « Tu ne peux pas savoir que tu ne va jamais craquer pour l’instant »
Pourtant, il n’est pas totalement exclu que je me remettre un jour à remanger de la viande, pour quelque raison que ce soit : abandon de mes principes moraux, envie soudaine et irrésistible de m’enfiler quinze rondelles de saucisson, que sais-je…
Plus loin encore : depuis toutes ces années, il m’est DÉJÀ arrivé d’avoir envie de certains aliments carnés, rarement mais quand même. J’aurais pu craquer alors : j’aurais pu me dire « Bon aller après tout, hein, pourquoi se priver ? ».
Mas je ne l’ai pas fait. Car ces envies passagères n’étaient rien comparées à mes convictions intellectuelles sur le sujet. Donc les arguments en défaveur de la consommation de viande ont été plus forts que les arguments en faveur, tout comme ils l’ont été lorsque j’ai sauté le pas.
De même, il se pourrait tout à fait qu’un jour je tombe enceinte par accident et que je ne résiste pas à la tentation de prendre cette grossesse non planifiée comme une excuse pour décider de garder l’enfant que j’aimerais bien avoir ; ou qu’un jour je tombe éperdument amoureuse d’un homme avec lequel j’aurai irrésistiblement envie de procréer, afin de sublimer cet amour ; ou que je me sente seule à 40 ans dans mon appart’ de célibataire endurcie, et que je me décide finalement à fonder une famille pour être entourée…
Mais ce n’est pas mon projet. Mes convictions intellectuelles sont aujourd’hui telles que je peux affirmer que je ne veux pas d’enfant. Pourquoi ces convictions-là seraient-elles moins importantes, moins fortes, moins durables, moins crédibles que celles qui m’ont poussée à devenir végétarienne ?
Pourquoi, lorsque l’on en vient au sujet « faire des enfants», les oreilles se bouchent et les langues s’obstinent à nier mon choix éclairé et mon droit légitime?
Et d’ailleurs, si j’avais été un homme, mon entourage aurait-il remis en question mon choix de vie avec autant de véhémence?
Car tel est de toute évidence la question sous-jacente.
Une femme, même au 21ème siècle et dans un pays occidental qui se targue d’être moderne et égalitaire, peut-elle exister si elle n’est pas une mère (en devenir)?
Peut-elle exister socialement, ou sera-t-elle éternellement considérée comme une « vieille fille » égoïste, aigrie et solitaire?
Mes parents insisteraient-ils autant sur la possibilité que je change d’avis plus tard par peur… que je devienne une femme « anormale » et « inutile »?
Et vous, multipares ou nullipares de tout bord et de toute confession : Pourquoi avez-vous fait/ n’avez-vous pas fait des enfants ? Trouvez-vous anormal ou légitime que certaines personnes ne désirent pas fonder une famille ?
Daniel Gagnon
Pour ma part, tout ce que je peux en dire c’est que pendant toute ma vingtaine, je ne voulais pas d’enfant. Pour des raisons idéologiques.
Je suis pourtant devenu père à 39 ans, et non par hasard, c’était très désiré.
Et à 47 ans, la vie étant ce qu’elle est, je les ai maintenant en garde à temps complet et je les trouve magnifiques et oui, d’une certaine façon, il donne un sens à ma vie.
Ah oui, en passant je suis un homme…
Hakuna matata? 😉
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Ana
Il n’y a pas de problème à faire des enfants, à ne pas en vouloir puis en faire, à aimer les enfants que l’on a…
Ce que je dis dans mon texte est: Aujourd’hui, je ne prévois pas d’enfant dans mon projet de vie, et je voudrais que l’on me prenne au sérieux. Je pourrais changer d’avis un jour, ou pas; là n’est pas la question! Car ce sera mon choix, ce sera moi qui aurais décidé de la vie que je veux mener.
Par contre, que l’on dise à chaque femme qui affirme ne pas vouloir d’enfant que:
– elle va forcément changer d’avis vers 30 ans sous le coup des hormones/du prince charmant/ de m’horloge biologique
– elle ne peut pas savoir maintenant
– elle va finir vieille fille/une célibataire aigrie/une grosse râtée si elle ne fait pas d’enfant
ça, c’est non seulement insultant et misogyne (une femme ne peut pas avoir une existence valable et une vie intéressante si elle n’enfante pas), mais en plus terriblement infantilisant.
Et soit dit en passant, je connais des garçons qui ont également affirmé ne pas vouloir d’enfant, et qui n’ont JAMAIS eu le droit aux discours moralisateurs et condescendant auxquels j’ai moi-même eu droit. Donc oui, les femmes ont plus de pression que les hommes pour faire des enfants: une femme qui veut se consacrer à sa carrière est assez mal vue, tandis qu’on attend d’un homme qu’il se consacre d’abord à sa carrière puis éventuellement à une vie de famille.
Les réactions excessives face à ce choix de ne pas avoir d’enfant chez une femme sont caractéristiques de ce schéma social dont on peine encore aujourd’hui à s’extirper: les hommes font carrière, les femmes gèrent la famille et la vie domestique. Il est donc plus anormal pour une femme de ne pas vouloir se marier et faire des enfants que pour un homme. Même si au final il y a quasiment autant d’hommes pères de famille que de femmes mères de famille! Mais celles-ci sont vues avant tout comme des mères, et les premiers avant tout comme des travailleurs étant aussi en privé père de famille.
Bref, tout ça pour dire que je ne suis pas sûre que tu es saisie le sens de mon texte…
Je n’ai jamais dit que faire des enfants était mal, j’ai dit que ce n’était pas la seule voie possible. Et le fait que tu aies toi-même changer d’avis entre 20 et 40 ans ne signifie pas que la parentalité est inévitable, et que toute personne déclarant ne pas vouloir d’enfant va forcément changer d’avis! Elles le pourraient, c’est leur choix. Mais elles pourraient aussi de pas le faire, et c’est aussi leur choix, choix qui doit être respecté. Tout simplement.
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Natalie G
Et il existe même des femmes qui, comme moi, ont déjà désiré avoir des enfants et ont changé d’avis en cours de route. Et rendu presque en fin de quarantaine je n’ai pas de regret.
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Josie
Merci pour ton texte! C’est très bien écrit et je vis une situation similaire. On ne peut effectivement pas dire qu’on ne veut pas d’enfant sans recevoir tout plein de questions par la suite. Peu importe si c’est un ami ou un inconnu, il y a toujours une conversation qui suit et une justification que je dois faire de ce choix très personnel. Ma réponse simple : ce n’est pas fait pour tout le monde.
Par contre, je peux me compter chanceuse d’avoir un entourage (parents et amis proches) qui respecte ma décision. Je dis que je ne veux pas d’enfant depuis que j’ai 7-8 ans… Vingt ans plus tard, on me dit encore que je «vais finir par changer d’idée»!
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Ana
Merci pour ton appréciation, et merci pour ton témoignage, je me sens moi seule!
Pas mal la réponse « ce n’est pas fait pour tout le monde », car elle est simple mais remet quand même en question le fait que fonder une famille soit vu comme une étape obligatoire de tout être humain! Je vais la tester, mais je ne sais pas si la conversation s’arrêtera là…
Tu as été précoce et obstinée dans ta conviction, c’est fou que 20 ans de constance soulèvent encore des réflexions comme « tu vas changer d’avis »!! C’est vraiment incroyable.
Tu POURRAIS changer d’avis, une jour, peut-être, pas du tout, jamais; tu seras la seule à en décider ainsi. Alors pourquoi les gens utilisent le futur certain: tu VAS changer d’avis, les hormones, le prince charmant, la solitude, toussa?
Bref, au moins tu as beaucoup de chance d’avoir des parents et des amis qui acceptent ton choix de vie comme tous tes autres choix de vie: en le respectant et en ne remettant pas en cause ton jugement.
La question existentielle suivante est: Pourquoi les autres personnes, qui nous connaissent moins et ont encore moins de choses à dire sur notre façon de gérer notre vie, se permettent-ils de nous nier ce choix-là? Pourquoi tout le monde -ou presque- envisage-t’il la procréation comme une obligation ou un événement inévitable?
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Arzeline
http://masterilisation.canalblog.com/
🙂 ça si peut vous intéresser !
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Josie
Les médecins ne veulent pas. On est toujours trop jeunes et bien sûr ils savent mieux que nous qu’on va changer d’idée… L’hystérectomie est une chirurgie, mais c’est la même réponse si on voudrait retirer l’endomètre pour ne plus avoir de menstruations (qui est une procédure beaucoup moins invasive et qui ne demande pas de séjour à l’hôpital) : on est trop jeunes pour une solution définitive. J’ai essayé d’en parler à 2-3 médecins et je ne suis pas prise au sérieux.
Peut-être qu’à la ménopause je serai enfin assez vielle pour eux!
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Ana
Ah oui, la stérilisation volontaire est ultra rare et ultra mal vue! Du peu que j’ai pu glaner comme information, j’en ai retenue que les médecins pensent comme nos proches et non-proches (vous allez changer d’avis, vous allez le regretter si vous ne pouvez pas avoir d’enfant, pensez aux femmes stériles qui voudraient avoir un enfant…) et donc refusent de pratiquer l’opération.
Ce qui, soit dit en passant, n’a pas l’air de les gêner lorsqu’il s’agit de femmes pauvres issues d’une ethnie dominée…
https://www.youtube.com/watch?v=pn4Bygb9WSs
Mais tous ne sont pas comme ça! Petite anecdote personnelle: lorsque j’ai demandé à mon gynéco de me poser un stérilet en cuivre, il m’a dit: « par contre, je vous préviens, il n’est pas conseillé aux femmes nullipares car il peut entrainer des complications et avoir un impact sur la stérilité! ». Ce à quoi je lui ai répondu: « Ce n’est pas grave, je ne compte pas avoir des enfants! » , et il a conclu « Dans ce cas, il n’y a aucun problème » et il me l’a posé.
Je ne sais pas si ce même médecin accepterait de pratiquer une hystérectomie, mais au moins il n’a pas remis en question mon désir de ne pas utiliser mon appareil reproductif!
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Arzeline
Les médecins, « veulent » dans le sens ou c’est la loi depuis 2001, il suffit de trouver le/la bon médecin ce qui a été le cas pour moi. Les démarches se sont déroulées assez facilement et je suis enfin stérile bien que « nullipare ».
C’est juste un sujet trop tabou encore.
Il a bien des choses avant l’hystérectomie…. Comme la ligature des trompes, ou essure, ce que j’ai fais….
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Josie
Une précision pour les lois et ce que les médecins veulent/peuvent faire : je crois que vous vivez en France, je suis du Québec.
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Maliae
Non seulement je ne veux pas d’enfant, mais en plus je veux rester célibataire. Et on m’a déjà regardé comme si je débarquais tout droit de pluton. Genre « non mais c’est impossible, tu vas forcément vouloir te marier et fonder une famille » ou « tu viendras pas te plaindre plus tard quand tu seras seule ».
C’est pas encourageant, mais heureusement j’ai des amies qui pensent comme moi, ça aide.
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Ana
c’est vrai que la Famille, c’est LE sujet qui cristallise la négation absolue d’avis contraire. Il y a tellement peu de personnes qui remettent en cause le schéma de vie « faire des études – trouver un CDI – se mettre en couple durablement – faire des enfants » que si tu remets en cause partiellement ce schéma ou même intégralement, les gens ne comprennent pas, tout simplement. Ils ne comprennent pas que ce n’est pas la seule vie possible et que nous ayons choisi une alternative!
Et l’argument « tu viendras pas te plaindre quand tu seras seule » m’énerve encore plus que les autres (j’ai déjà eu le droit à « Tu ne veux pas d’enfants et te marier? Alors tu vas finir vieille fille? » genre l’horreur absolue!). Comme si tou-te-s celles et ceux qui se mariaient et avaient des enfants n’étaient jamais seul-e-s mais toujours entouré-e-s d’Amour éternel! Moi perso, en voyant tous les couples de longues dates autour de moi s’étriper, se pourrir la vie au quotidien et devenir moroses et ternes, je me dis que même si le risque de ne pas fonder de famille est de « finir seule », et bien je préfère être seule et heureuse de ma vie plutôt que accompagnée et malheureuse! Même si je ne pense pas que tous les couples finissent mal, je ne pense pas qu’il y ait plus de célibataires malheureux ^^
Tu as bien de la chance d’avoir des amies qui pensent comme toi, non seulement ça doit te rassurer sur le fait que tes idées ne sont pas plutoniennes, mais en plus ça doit t’éviter d’argumenter sur le sujet avec tes propres amies!
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E.
Je ne veux pas d’enfant et j’ai retweeter cet article pour cette raison. Je sens tellement que cet articule aurait pu être écrit par moi!
Vous parlez à maintes reprises de vos raisons intellectuelles, mais il ne transparait que des raisons émotionnelles dans cette article, outre que pour parler de végétarianisme.
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Ana
Heureuse que vous vous soyez retrouvé-e dans cet article!
Je ne parle pas de mes raisons personnelles, car je ne voulais pas que le but initial de l’article soit dévoyé. En effet, j’avais dans une version initiale décrit toutes mes raisons: puis en relisant je me suis dit que les personnes allaient plutôt réagir sur ces raisons, en argumentant pour ou contre, alors que ce que je souhaitais dénoncer dans ce texte c’est le fait qu’on ne respecte pas mon choix. Même en expliquant aux gens pourquoi je ne veux pas d’enfant, à grand renfort d’arguments logiques quoique personnels, j’ai souvent le droit à des réflexions qui signifient que mes arguments ne sont pas du tout entendus. Et je pense que c’est le cas pour la plupart des gens qui ne veulent pas d’enfant: quelques soient les raisons personnelles de chacun, ce choix n’est pas accepté par la société.
Et enfin, je ne voulais pas non plus exposer mes raisons personnelles car j’ai une vision assez dure de la famille et de la procréation: or, je ne voulais absolument pas vexer ceux qui respectent le choix de non-procréation mais qui ont eux-mêmes une famille. Je voulais juste montrer que j’ai fait un choix, et que les raisons qui ont motivées ce choix sont personnelles mais valables, et que par conséquent mon choix devrait être accepté car c’est de ma vie qu’il est question, de la même façon que je respecte le choix de ceux qui fondent une famille même si je ne suis pas d’accord avec leurs raisons.
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J-F
Je suis un homme et je reçoit une réaction semblable. Je refuse de supposer que c’est équivalent à la réaction soufferte part une femme.
Le pire c’est le genre comme le commentaire de Daniel Gagnon ici, qui dit « moi non plus j’en voulait pas, mais maintenant je ne voudrais jamais avoir suivit mes convictions ». C’est comme le genre qui disent que tous les jeunes de gauche vont finir conservateur. C’est une attitude qui dit que la sagesse c’est accepter le monde et suivre les normes sans poser de questions.
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Daniel Gagnion
J-F:
Tout le monde à droit à son opinion et ses émotions. Mais nous sommes d’accord que c’est un choix personnel à respecter.
Ceci dit, ne mélangez pas la droite et la gauche là-dedans. Ça n’a rien, mais rien à voir dans le désir d’avoir un enfant ou non. Ce n’est pas un acte subversif et révolutionnaire que de refuser d’avoir des enfants. Pas plus que c’est nécessairement un aveu de conformisme que d’en désirer en avoir. La vie n’est pas manichéenne comme ça.
Pour votre information, moi je me tiens plutôt au centre. Et c’est plutôt dans les extrêmes que je vois de gens se plier au conformisme de leur dogmatisme respectif.
😉
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Ana
Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il n’y ait pas de mal ou de bien dans ce sujet: je ne pense pas que les gens qui refusent d’avoir des enfants se voient comme des héros, et ceux qui en ont le font par simple conformisme (ou en tout cas pas tout le monde).
C’est pour cela que je n’ai pas voulu exposer mes raisons personnelles à mon choix de non-procréation, et aussi pour cela que j’ai bien insisté sur le fait que je pourrais comme n’importe qui, changer d’avis au cours de ma vie.
Le seul point important sur lequel s’entendre, c’est le respect des choix de chacun: de même que ceux qui enfantent voient leur choix de vie respecté, ceux qui n’enfantent pas devraient être traités de la même façon.
Or, ce n’est pas le cas: si le choix nataliste est considéré au mieux comme la norme, au pire comme une obligation d’être humain de procréer, le fait de refuser la procréation est très mal vu, dévalorisé, questionné, dénié, etc. Pour ma part, je n’ai jamais dit à un-e ami-e qui me confiait vouloir des enfants bientôt que c’était « n’importe quoi, horrible et égoïste » et qu’ille allait « changer d’avis bientôt »! Par contre, l’inverse est vrai: des membres de ma famille n’écoutent même pas mes arguments et me font comprendre que je n’ai pas le choix.
Donc je dirai que pour l’instant, le manichéisme est dans un sens plus que dans l’autre… Et cela sans rentrer dans un débat beaucoup plus complexe:l’interdiction de l’IVG par les gouvernements qui forcent les femmes enceintes par accident à garder un enfant non désiré, les mariages arrangés majoritaires encore dans de nombreux pays car considérant que la famille est la base de toute société et que le rôle de la femme est d’enfanter, etc…
Toutefois, rappelons-le, tous les pro-enfants ne sont pas intolérants envers les non-procréateurs.
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J-F
Ok d’accord j’ai surinterprété votre message original Daniel, mais absolument OUI c’est un acte révolutionnaire et subversif de refuser d’avoir un enfant. C’est pas absolument bon ou mal, mais c’est extrêmement subversif et le message central de cet article (selon moi) est que la réaction de la société général est très négative!
Contraire à l’autre interlocuteur, je crois que la plupart des gens avec enfants le font sans avoir pris un choix consciemment. Je connait pleins de gens qui ont eu des enfants parce que c’est la prochaine chose à faire après le mariage. Et ils se sont mariés car c’était la prochaine chose après déménager ensemble, etc. La procréation, comme la vie de couple, devrait être un CHOIX véritable, car c’est pas pour tout le monde et c’est pas toujours bon. L’idée du anti-natalisme n’est pas d’haïr les enfants ou les gens qui les produisent, l’idée est que avoir des enfants n’est pas un geste objectivement bon, c’est un geste ambigu et ça dépend des circonstances. Donc il faut y penser fort et pas avoir plein de pression sociale, surtout quand les conséquences négatives vont pour la plupart vers la mère.
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Natalie G
Ça me rappelle la réponse d’un ex-copain à qui j’ai demandé pourquoi il tenait tant à avoir des enfants. Il m’a répondu « qu’on était rendu là » et « qu’il se sentait ado attardé de voir ses amis avoir des enfants alors que lui il n’en a pas ».
Si on demande a quelqu’un pourquoi il veut dex enfants, il n’y a jamais de mauvaise réponse. D’ailleurs la question en elle-même est vue comme stupide. Par contre si on demande a quelqu’un, surtout quelqu’une, pourquoi il/elle ne veut pas d’enfant, il faut un grand talent de créativité pour donner une réponse satisfaisante.
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Daniel Gagnion
«La procréation, comme la vie de couple, devrait être un CHOIX véritable, car c’est pas pour tout le monde et c’est pas toujours bon.»
On est d’accord là-dessus. Mais pour l’aspect subversif et révolutionnaire, c’est très relatif.
Si j’étais paternaliste, je vous demanderais vôtre âge. Mais je ne le ferai pas. 😉
Dans mon cas, l’âge a au moins eu un avantage: avec le temps, on en vient à se foutre royalement des pressions extérieures et de ce que les autres pensent, pour nous, à notre place.
Restez libre-penseur, et aussi l’esprit ouvert. Bonne vie et bon succès!
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linda
Daniel Gagnion, évoqué l’age de votre interlocutrice sur ce sujet et après le texte que vous commentez et paternaliste et votre manière d’exposé votre expérience masculine de la maternité comme si elle était comparable à celle que vivent les femmes et particulièrement machiste. Les femmes subissent des pressions particulières afin de se soumettre au devoir de procréation et de maternage très très différentes de celle des hommes. Vous dites vous en ficher avec l’age, bah c’est pas compliqué pour une homme de s’en ficher avec l’age. Et par rapport à mon vecu, je suis stérilisé et je le suis depuis 10 ans et je me félicite de ce choix et plus je voie les mères autour de moi et le comportement des hommes et plus je me félicte de ce choix. Sous entendre que vous pourriez demandé l’age aux femmes qui veulent être stérilisé c’est une insulte faite à ces femmes, insulte qui est dénoncé dans l’article que vous commentez sans manifestement l’avoir lu ou sans avoir compris la moindre phrase.
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Mado
Si l’auteure qualifie ses propres parents de « géniteurs »… On comprend que c’est une figure de style, mais ce choix dit déjà quelque chose!
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Ana
Et ce choix dit…? Que je n’aime pas mes parents parce que je ne veux pas d’enfant?
C’est une figure de style MAIS il y a un sens profond caché? Éclairez donc ma lanterne, je brûle de savoir! 🙂
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linda
Le mot géniteur-génitrice n’est pas une insulte. Genitrice-geniteur concerne les personnes qui se reproduisent biologiquement(ce dont parle l’article qui parle de stérilisation). Etre parents c’est bien autre chose. Le parent c’est la personne qui éléve l’enfant et qui peut très bien ne pas être le/la genitrice-géniteur. Confondre parent et géniteurs c’est une très grosse erreur surtout dans un texte qui parle d’injonction à la grossesse faite aux femmes. « geniteur- génitrice » dans ce contexte sur le libre choix de la stérilisation pour les femmes, c’est le mot qui conviens.
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La Digresse
J’ai la chance d’avoir une famille qui ne m’a jamais mis de pression par rapport au fait d’être en couple (oui,je suis célibataire de longue date!) ou d’avoir des enfants (je n’en veux pas et n’en ai jamais voulu). La plupart de mes ami.e.s en ont, mes frère et soeur aussi, et j’aime bien les enfants. Je les trouve touchants et amusants et intriguants… à temps très partiel! Mon rôle de tante et d’amie de la famille me suffit largement!
J’ai par contre eu à expliquer et défendre mon choix de nombreuses fois, principalement à mes élèves qui posent la question en début d’année (« Pourquoi vous avez pas de mari, madame? Pourquoi vous avez pas d’enfant? »). Ça ne me dérange pas. Je me dis que je fais oeuvre utile en leur montrant qu’on peut être une femme épanouie sans être mère. La plupart comprennent très bien, et je me dis que pour la fille ou le garçon en classe qui se dit elle/lui aussi que les enfants, c’est pas pour eux, ça peut être important d’avoir un modèle concret.
Les seuls avec qui j’ai eu maille à partir à ce sujet, qui questionnaient et critiquaient mon choix en me donnant toutes les (mauvaises) raisons d’avoir un enfant et en s’appuyant sur les clichés les plus puant de sexisme sont des hommes… sans enfant.
Ironie quand tu nous tiens!
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Olivier
J’ai deux enfants. Enfin, un ado et une adulte. Ma fille ne veut pas d’enfants. Et pour tout te dire, je ne crois pas avoir été surpris par sa décision. Ma conjointe non plus. Nous la connaissons, nous nous en doutions. C’est son choix, et nous nous étions promis de ne jamais aller contre les choix de nos enfants. Les parents devraient être là pour supporter leurs enfants, par pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Pour être honnête, nous n’avons même pas demandé ses raisons. Si un jour elle veut en discuter avec nous, nous serons ravis de l’écouter. Pour l’instant, elle fait sa vie et elle le fait sans l’épée de Damoclès familiale sur la tête.
Bon courage pour la suite !
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Marie
Ma réponse quand les gens me disent « non, je ne veux pas d’enfant ou je n’ai pas encore d’enfant »: Bin c’est bin correcte de meme! Et dans ma tête, il y a toujours une petite image de moi, sur le sofa, sous la couette avec un verre de vin qui écoute Netflix un mardi soir à 19H28 en se foutant royalement du reste du monde entier.
Je suis maman de deux enfants (préscolaire) en plus d’être en train d’en construire un autre. Je les aime de tout mon coeur. Meme si ce n’est pas toujours facile. Avec la naissance de mon premier fils, j’ai réalisé que meme si l’on pense être prete, on ne l’est jamais réellement. c’est une job 24h/24, 7 jours/7. il n’y a pas de possibilité de jour de congé ou de retour au magasin.
En passant, si vous avez la chance d’avoir des amis ou de la famille qui ont des enfants dont vous êtes proches, ne dévaluez pas le role que vous jouez auprès de cette famille. Des moments de repos (gardiennage) sont importants pour le couple. Mais c’est aussi important pour les enfants. Vous êtes des modèles pour eux. Vous leur permettez de sortir de la maison familiale pour faire des choses qu’ils ne font pas généralement. Nous avions une bonne amie qui a fait beaucoup de choses avec mon fils ainé. elle est décédée prématurément il y a un an et demi. Mon fils me dit encore des fois qu’il s’ennuie d’elle. et il n’avait que 3 ans 1/2 à l’époque.
Go les filles. Soyons heureuses! Et fuck le reste.
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Ysabeau
Ben en fait, ça ne m’est jamais venu à l’idée de faire des enfants.
En prime les enfants m’enquiquinent, je ne trouve pas spécialement les bébés beaux et j’ai beaucoup de chance de n’avoir pas dans mes proches justement des parents avec enfant. Il faut dire qu’on a parfois l’impression que la maternité ou la paternité rendent idiot.
Bref on peut vivre sans et, bonnes nouvelles, avec 7 milliards d’individus, on peut s’en passer, voire déléguer.
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nine
T’as raison c’est ton choix ma belle ne laisse personne te contre dire , moi j’ai 32 travaille psy je ne suis pas mariée ( encore vierge ) j’ai adoptée une petite orpheline de 9 ans qui s’appelle anna je la considère comme ma propre fille et elle de même .
Pourquoi je ne me suis pas mariée ?
C’est que je ne aime pas DU TOUT , DU TOUT être soumise ou respecter les règles
Je hais les hommes
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Jamed Lavy
Eh oui, ton choix dérange et il fait peur. Evidemment c’est rageant de s’entendre dire qu’on est des connes et qu’on va sans doute changer d’avis, sur ce sujet là précisément (n’est-ce pas ofndamental, n’est-ce pas notre rôôôle dans la vie ?).
A ce stade résister sans cesse aux injonctions est tout de même une sacrée épreuve. Je suis passée par là moi aussi, pas tant via l’entourage qui est tout de même resté soft (en même temps je cumulais les tares, je n’ai jamais voulu vivre en couple non plus, oh mais vraiment nimporte quoi, là !) que via mon parcours stérilisatoire. Ca n’est d’ailleurs pas fini, j’ai toujours des médecins qui sont là pour me faire comprendre que j’ai fait l’erreur de ma vie et que je vais regretter, plus tard, je ne sais plus à quel âge, y en a qui disent 50 ans, bon, si je vis encore d’ici là ça me fait quand même encore plus de dux ans de répit. ;op
Ces gens qui jugent et critiquent sans cesse me ferait un peu pitié s’ils ne m’agaçaient pas autant.
Va-t-on dire à une personne qui désire un enfant qu’elle va le regretter, foutre sa vie en l’air ou que sais-je ?! Pourtant cela arrive. En revanche je n’ai rencontré que des stérilisées sans enfant heureuses (certes sans grand recul, on va sans doute toutes regretter en coeur à la ménopause, bon ben tant pis pour nous, hein !).
Bon courage en tout cas !
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Nirhya
Je te remercie pour cet article, je me retrouve dedans d’une certaine façon, bien que je n’ai pas encore dis à ma famille que je n’aurais pas d’enfants. j’ai adopté un chat et m’a grand-mère m’a dit, »à 28 ans tu ferais mieux d’avoir des enfants, à ton âge j’en avais trois ». Avec un léger recul sur son absence de choix à l’époque dans le ton de sa voix? Pour l’instant ma famille en général me laisse tranquille à coup de « tu verras plus tard, tu n’as pas de situation et de mec stable…on comprends/tolère ». J’ai beaucoup de cousines qui ont enfanté à 32 ans donc dans l’histoire familiale je ne subi pas encore de pression,mais on peut parier que ça va venir. J’en parle vaguement à ma mère pour la prévenir. Je ne suis pas pressée d’en subir, donc je ne dis rien, comme pour ma bisexualité et mon désir de relation exclusivement lesbienne suite au constat de l’inégalité et de la fatigue conséquente dans les couples hétéros. Je me dis que cela ne les regarde pas. J’en parle avec mes amies, et l’une mère au foyer de deux enfants comprends très bien mon choix, pour elle les élever avec amour et beaucoup de temps est important, donc elle voit que je préfère pas faire que mal faire. De plus j’ai besoin de temps pour moi, et j’aimerais être une tata pour les enfants de mes copines, tisser un réseau d’amies fort afin de ne pas être seule ni maintenant ni plus tard, car c’est effectivement quelque chose de dur à vivre. J’aime bien les enfants, mais je trouve que les éduquer correctement est difficile et épuisant et ne pas leur faire de mal très difficile et pourtant nécessaire. Je ne veux pas que mon éducation rejaillisse sur eux,ni qu’il mange mes heures et mon épanouissement personnel. Et plus que tout, je ne veux pas obéir à l’injonction des hommes faites aux femmes: soyez un incubateur! J’en ai parlé à une femme d’environ cinquante ans, hyper impliquée dans son boulot alors qu’on parlais après les heures de travail dans son bureau. Elle m’a dit qu’elle aimait travailler à fond, mais qu’elle avait un fils et que c’était la plus belle chose de sa vie. De mon point de vue, tout ce qu’elle a souffert pour l’avoir est excessif: une fausse couche à 8 mois, donc un deuil, puis une deuxième grosse très difficile et un accouchement très douloureux soit 2 ans de souffrances. Et elle me dit que je regretterais mon choix! Et toutes ses femmes omnibulées qui sacrifient 5 à 7 ans de leurs vie pour faire des FIV, subir des injections d’hormones, la surveillance omniprésente des médecin, leurs vie sexuelle au rythme des ovulations en ne pensant qu’à la procréation, et les déceptions à chaque fois? Et l’argent? A qui est réserver ce droit à l’enfant? Aux occidentales et occidentaux qui peuvent se payer des FIV, ou qui exploitent des mères porteuses? Ou qui refusent d’adopter car ils veulent transmettre leurs gènes? Tout cela pue l’eugénisme, le droit du sang, l’exploitation post-coloniale et surtout l’exploitation des femmes comme incubatrices et comme ayant de la valeur uniquement comme mères. Dans ce contexte, je ne critique pas mes amies, mais je leur parle de mon choix et je leurs parle de l’obligation inconsciente qui pèse sur noues. Par exemple, j’ai une autre copine qui à une vie hors norme avec des relations en pointillées avec les hommes sans aucuns engagements, et qui s’est efforcée d’apprendre et de trouver du plaisir dans le coït (comme moi d’ailleurs). Et bien son souhait le plus cher et de rentrer dans le rang, comme elle le dis elle-même, d’avoir un couple posé et des enfants, car sans cela sa vie n’aura aucun sens. Et pourtant! Pourquoi se forcer à changer radicalement de qui l’on est, pourquoi? à quel prix? Peut-on être heureuse et acceptée sans enfant? et s’accepter aussi? Même par exemple, quand on désire un enfant mais que l’on est stérile? Accepter cela et que « l’homme de notre vie » l’accepte aussi et reste avec nous? Il y a tant à dire. Je m’excuse de l’aspect décousu de mon commentaire, c’est un sujet qui me prend aux tripes effectivement. Pour moi, la première liberté des femmes passe par la maitrise de leurs corps et de leurs fécondité, et de leurs déconstruction du patriarcat, jusque à l’intérieur de notre façon de voir le monde. Ainsi, je m’insurge contre la GPA et les exhortations assumées et insidieuses qui nous poussent à enfanter sans aucun respect de notre intégrité et de notre réflexion, mais pas contre les femmes ayant fait des choix, réfléchis ou non. Dans un monde patriarcal, les femmes ne sont pas à blâmer. Sororité, Nirhya.
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Sally
Bravo pour cet article. j’admire les gens qui ont des convictions et qui se respectent suffisamment pour ne pas laisser les autres les gangrener de leur principes.
Je n’etais pas une enfant désirée et j’ai été élévée dans la culpabilisation et la honte. Si bien qu’à la fin de mon adolescence faire des enfants était, dans ma tête, un crime dont je m’abstiendrais volontier. Je remercie mon entourage de n’avoir jamais essayé de me faire changer d’avis. Je pense que mon esprit de révolte n’aurait fait que se cristalliser dans la colère de ne pas être entendue. A la place j’ai trouvé un partenaire respectueux. Maintenant réconciliée avec l’espèce humaine je sais qu’il est possible de donner naissance et d’être heureux. Je ne suis pas encore maman et j’ignore si je le serais dans cette vie mais je suis à la frontière entre leux deux. Ceux qui comprennent les deux camps….
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Bee
Je crois que si quelqu’un ne veut pas d’enfants, elle/il ne veut pas d’enfants. Personne devrait avoir à se justifier a ce sujet. Plus qu’on s’explique, plus que les gens demandent d’explications. Je ne veux pas d’enfants (point) garde ta réaction/opinion pour toi.
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Elyse
Merci pour cet article… J’ai 33 ans, je n’en veux pas depuis l’âge de 10 ans. Régulièrement, j’ai droit à « mais tu verras, tu changeras d’avis ». Mais avec le temps, je remarque que les gens me regardent de plus en plus bizarrement… Ce qui pouvait passer pour une frasque adolescente à 25 ans, paraît aujourd’hui suspect aux yeux de mes collègues de bureau plus jeunes et désormais parents ou en voie de l’être. Pourtant… Je ne ressens aucun, mais AUCUN désir physique d’enfanter, l’idée d’avoir un autre être grandissant à l’intérieur de moi et se nourrissant de mon sang me fout une panique profonde, comme un genre de méga-vampirisme… Quand je pense à la maternité, je n’imagine qu’une intense solitude, un congé de maternité interminable avec un gosse qui hurle et moi en dépression profonde. Ma vie de famille a été un vrai cauchemar de mes 10 ans à mes 25 ans, j’en ai gardé de graves séquelles psychologiques que je suis toujours en train de réparer. J’ai mis des années à m’extraire de ma situation familiale, ‘ai même dû changer de ville, ce n’est pas pour troquer une taule pour une autre… j’ai payé cher ma liberté, et désormais, tout ce que je souhaite de la vie, c’est simplement la paix. Juste le calme, vivre en paix avec moi-même, avec une personne que j’aime, la nature, quelques animaux et me consacrer à mes passions… Je rêve d’horizon, de voyage et de liberté, pas de famille et d’enfants. Mais comme je ne peux pas raconter ma vie aux gens, je ne peux pas leur faire comprendre ce que je ressens ni ma vision des enfants et de la famille. Je passe pour une alien. Même ma gynécologue ne comprend pas quand je lui explique que je ne veux pas d’enfants, pas « plus tard », pas « quand j’irai mieux », juste JAMAIS. Je veux bien qu’on puisse douter de mes propos à 25 ans, mais j’en ai 33 !!! comme l’auteur de cet article, je souffre énormément de cette pression sociale et de ne jamais être prise au sérieux… Merci, cela fait du bien de se sentir moins seule. Je précise que je n’ai rien contre les enfants ni les parents, bien entendu, tant qu’ils ne méprisent pas mon choix, car à aucun moment je ne méprise le leur… Juste, avec MA vie, c’est juste totalement inenvisageable. J’espère tout de même qu’on me croira avant que je ne sois ménopausée…
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Drx
J ai presque 42 ans et pas d enfant. Je n ai pas de carrière professionnelle de responsabilités de dingues ou autres je bosse beaucoup je gagne correctement ma vie je suis… Baby-sitter professionnelle. Et oui lol je n ai pas d enfants car je n en veux pas je ne veux pas en avoir un dans mon ventre et je ne veux pas avoir la responsabilité d un enfant. Ouai je suis super bizarre… Je suis en couple depuis 8 ans et mon homme m aime comme je suis et respecte mon choix. Je suis comme ça… J adore les petits loups… Mais ceux des autres. Je n ai aucune amie fille… Celle que j avais sont devenus maman et se sont éloignées. La famille me trouve anormale aussi… C est pas facile tous les jours car je me prends souvent des réflexions à la con… Mais plus le temps passe et mieux j assume . je suis comme ça et c est tout. Je ne juge personne sur sa façon d être ou de vivre j aimerais simplement avoir la même chose en retour…
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Jesaispas
Ça sert à rien de crier sur tout les toits moi je ne … ceci ou cela, faites simplement selon vos principes et tout le temps. Sinon les gens auront l’impression que vous vous moquez d’eux, que vous voulez prouver que vous êtes mieux etc.
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Zimbolaktus
Je trouve bizarre de décréter « j’aurai » ou « je n’aurai pas d’enfant » comme si tu connaissais à l’avance l’histoire de ta vie. Crois moi si tu tombes réellement et véritablement amoureuse il est tout à fait possible que tu changes d’avis. Celà dit je ne suis pas nataliste et n’ai pas d’avis sur la question au niveau politique.
J’espère que tu feras au mieux pour ton bonheur…
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linda
Si vous n’avez pas d’avis pourquoi commentez vous ? Et pourquoi commentez vous en commençant par écrire ce que le texte que vous commentez dénonce en long et en large : « Crois moi si tu tombes réellement et véritablement amoureuse il est tout à fait possible que tu changes d’avis. » ?
Croie moi Zimbolaktus, si je tombe réellement amoureuse je vais pas renoncé à qui je suis et devenir une autre personne. Si je veux pas mangé de viande, c’est pas l’amour qui va me faire manger du steak tartare. Pour les enfants c’est la même chose. L’amour ca ne rend pas esclave de l’autre, enfin ca ne devrait pas. Mais l’amour c’est ce qui fait que les femmes se retrouvent à faire 80% des taches domestiques et parentales, subissent les violences de leurs conjoints, les viols par conjoints, et toutes les discriminations qui sont faites aux femmes dans les couples hétérosexuels.
Pourquoi être amoureuse ca serait forcement procrée ? Pourquoi être amoureuse ca doit être de renoncé à ses choix ? Et pourquoi la personne qui m’aime voudrait-elle m’imposer une chose que je ne veux pas ?
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Zimbolaktus
Chacun fait ce qu’il veut de sa vie, mais pourquoi se justifier et revendiquer ce non-désir d’enfant aussi fort ? Si tu es hétéro c’est surtout avec ton partenaire que tu risques d’avoir à argumenter. Tu as écrit l’avoir déjà fait mais est tu sure de la sincérité de son accord car avec un tel comportement si il avait un petit désir de paternité il a du mettre son drap pardessus mais ça pourrait resurgir…
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linda
Chacun fait peut être ce qu’il veux, mais pas chacunes. Les chacunes subissent des pressions très fortes qui sont spécifiques à leur sexe et à leur genre. C’est ce contre quoi lutte le féminisme et ce que dénonce ce texte. Ce texte parle des femmes et des pressions particulières qu’elles subissent en raison de leur sexe et de leur genre, pressions dont vous n’avez aucune idée et sur laquelle vous prétendez ne pas avoir d’avis tout en mettant votre dose de pression sur elles.
Si je suis hétéro et que je veux pas d’enfants il n’y a pas à négocier avec mon partenaire. C’est niet. Ceci est mon corps et c’est NON NEGOCIABLE.
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Natalie G
Comme il est dit dans l’article et plusieurs commentaires, nous revendiquons ce non-désir d’enfant très fort parce que, entre autre, les jeunes femmes reçoivent beaucoup de pression pour enfanter à un tel point que plusieurs se demandent si elles sont normales si elles ne le désirent pas. Il est important qu’elles comprennent qu’elle peuvent aussi être parfaitement épanouïes sans enfant.
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