Ciao le VOIR
Je publie ici cette lettre ouverte expliquant mon départ du VOIR parce qu’après avoir exprimé mon malaise à l’égard de récentes polémiques impliquant des collègues et mon doute à savoir si j’étais encore ma place, on a coupé mes accès à mon blogue. Aussi, la rédaction a refusé de publier ma lettre avant même de l’avoir lue.
D’abord, lecteur, lectrice, j’ai envie de te dire que je t’aime. D’amour. T’es une belle rencontre, une si belle rencontre. J’ai envie de te dire merci de m’avoir lu depuis 2012 et d’avoir partagé tes réflexions avec moi. J’ai envie de te dire que t’es extraordinaire d’avoir tendu l’oreille à mes textes, de m’avoir accordé assez de confiance pour que je me sente privilégiée de diffuser mes idées, de m’avoir permis de m’exprimer malgré ma timidité étouffante.
Depuis quelque temps, j’ai un malaise idéologique à écrire pour un média. J’ai un malaise avec le web, son hystérie, son rythme effréné qui n’est pas le temps de la pensée, sa violence. J’ai toujours su que j’occupais une position paradoxale, mais le gouffre s’est creusé au point où ça fait un moment déjà que je suis sans voix. Depuis quelque temps, aussi, je vois mes collègues très mal gérer la critique féministe qui fuse à chacune de leurs bourdes médiatiques concernant les femmes, leur représentativité sur le web et leur traitement en tant que femme, et ça me blesse profondément dans mes convictions.
Vous allez peut-être me dire qu’il n’y a aucune corrélation entre le VOIR, le trouble.voir et le FIA (Festival de l’Internet à Alma), par exemple, mais c’est nier qu’on y retrouve toujours les mêmes protagonistes, que j’appelle moi-même le webmen’s club du web. Il est évident que la récurrence des mêmes personnalités dans le même type de polémiques donnera l’impression auprès du public d’une entité homogène qui endosse une vision du monde. Il m’apparaît de plus en plus évident que les gaffes des uns ont des répercussions sur les autres. Et puis, soit dit en passant, même s’il n’y avait pas de corrélation directe entre les protagonistes de chacune de ces entités, ça n’empêcherait aucunement d’isoler quelques faits saillants de l’actualité du web québécois et de constater qu’il y a des relents de machisme.
Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de dire que qui que ce soit est macho ou misogyne ici. Ce que je souligne, c’est que personne — aussi partisan du féminisme soit-il — n’est à l’abri de commettre involontairement des actes qui relèvent du machisme ou de la misogynie. Se dire proféministe, c’est-à-dire appuyer le mouvement vers l’égalité des genres, exige le minimum d’humilité requis pour reconnaître qu’on est privilégié en tant qu’homme blanc hétérosexuel et être à l’écoute de l’autre lorsqu’ille pointe les zones d’ombre où s’est logé inconsciemment le patriarcat dans nos gestes de façon à construire une réalité plus équitable. Le refus de reconnaître ses erreurs en se cachant derrière l’étendard du proféminisme, du bon Jack, du gars de gauche sensible à la justice sociale me sidère. Ça n’a rien de proféministe. Ça ne fait rien avancer. C’est se permettre n’importe quoi au nom d’une étiquette qu’on se colle dans le front sans agir en conséquence.
Qu’aurais-tu perdu, Joseph, à modifier ton top 10 entièrement masculin et blanc après avoir entendu la critique en ajoutant 5 noms qui auraient donné un portrait plus bigarré et par le fait même plus proche de ta conception du web ? Qu’aurais-tu perdu, Julien, à juste ne pas insulter la seule fille qui t’as dit qu’elle montrerait, elle, sur la scène du FIA pour sauver ta peau des critiques ? Pourquoi ne pas faire preuve d’écoute, Simon et André, envers Nellie Brière qui a courageusement pointé des failles par rapport à la représentativité et la représentation des femmes sur une certaine tranche du web, dont vous faites partie, au lieu de débarquer en gang de gars pour lui cracher dessus tout en essayant de vous faire passer pour les victimes de son supposé acharnement ?
Le problème, ce n’est pas que vous soyez des gros épais misogynes, je sais que vous ne l’êtes pas ; le problème c’est que vos ego sont tellement démesurés qu’ils vous empêchent de voir que votre intégrité est sclérosée. Ce que vous coûte le déni de vos erreurs, c’est le prix de votre honnêteté intellectuelle. Et sincèrement, c’est devenu difficile de défendre l’indéfendable sous prétexte de l’estime que j’ai pour vous.
Quand je parle avec vous, quand je soulève les mêmes questions féministes qui vous sont adressées ailleurs, je me bute à un mur. C’est toujours moi le problème, moi qui interprète mal, moi qui juge trop sévèrement, moi qui suis injuste, moi qui confonds tout, moi qui ne vois pas que mes collègues femmes représentent en soi la preuve inaliénable qu’aucun de mes collègues ne pourrait avoir commis une maladresse ou une indélicatesse à l’égard des femmes, moi qui vous persécute avec mon féminisme hystérique, etc. C’est d’autant plus injuste que j’ai toujours été votre alliée. Je vous ai défendu même quand j’avais tort de le faire.
Ce que j’entends aujourd’hui, c’est que vous n’êtes pas prêts à reconnaître vos erreurs et à grandir avec de manière à ouvrir des espaces plus justes.
Ce qu’il y a de plus décevant avec la réalité virtuelle, c’est qu’elle nous offre une possibilité de créer une réalité totalement différente de celle dans laquelle on vit, mais qu’on se contente d’en reproduire les schémas d’oppression.
Pour revenir à toi, lecteur, lectrice, tu t’en doutes certainement à ce point dans ta lecture que ce que je suis en train de t’annoncer par cette dissociation publique, c’est que je quitte le VOIR. J’imagine que mes textes resteront en ligne, en tout cas je ne m’y opposerai pas, mais je n’alimenterai plus ce blogue-là. Ce fût une expérience enrichissante sur le plan de la pensée et je voudrais assurer toute ma gratitude à l’équipe du VOIR pour m’avoir permis de hurler dans les brancards pendant deux ans sans aucune censure.
Il y a quelques mois, lecteur, lectrice, tu exigeais que je quitte le bateau par intégrité. J’avais choisi de juste ne pas me préoccuper de la plate-forme de divertissement du VOIR. J’avais choisi de rester parce que partir, c’était me taire et laisser toute la place à ceux dont la parole était critiquée. C’est encore aujourd’hui mon impasse : si je pars au nom de mes convictions féministes, c’est une voix féministe qui s’éteint dans l’espace médiatique virtuel, mais si je reste au milieu des murs c’est comme si j’acceptais de ne pas les défoncer. J’en conclus humblement que quand se présente une impasse intellectuelle, mieux vaut se contenter d’écouter ses émotions. Et j’ose espérer que mon départ en fera réfléchir quelques uns.
Marie-Christine Lemieux-Couture
Réplique de Simon Jodoin, rédacteur en chef & directeur développement des nouveaux médias
Valérie Lefebvre-Faucher
Ces anecdotes sont tristement répétitives. Ton histoire révèle ce qu’il y a de systématique dans ce phénomène qui dépasse bien sûr la gang du Voir.
Nous t’avons vue (et c’est fascinant) en moins de 3 ans passer de « J’aimerais ne pas avoir besoin du féminisme/ vous me faites chier à tout le temps me parler de féminisme » à « Je suis dans l’obligation de quitter ma tribune parce que mon féminisme n’y est pas toléré. »
Comment pourront-ils ignorer cela maintenant?
J’espère qu’ils te répondront. Mais il n’y a pas souvent de réponse. Ça fait partie de l’invisibilité.
En tout cas c’est une perte pour le Voir. Tu ne leur donnais pas seulement de la crédibilité auprès des lectrices, mais aussi de la profondeur et du style! Nous continuerons de te lire.
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Marie-Christine Lemieux-Couture
Tu as raison, je suis partie de loin. Je suis contente de m’être enfargée, relevée, d’avoir humblement admis mes torts et de continuer à apprendre.
La pensée, si ça n’évolue pas, c’est que c’est mort.
Merci pour l’appréciation!
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Jeanne d'Arc Gaudet
Votre expérience est malheureusement celle de trop de femmes qui tentent de prendre leur place et qui croit encore que les nouvelles générations seront plus ouvertes et solidaires face aux injustices et aux écarts qui continuent à rendre les femmes invisibles. On demande souvent pourquoi les femmes ne se présentent-elles pas en politique ou ne veulent-elles pas accéder aux postes de la très haute administration? Aussi longtemps que les barrières culturelles et structurelles ne tomberont pas, elles continueront à bouder ces secteurs et à faire comme vous quitter son emploi à la recherche d’un milieu de travail plus sécuritaire. Bravo d’avoir écrit et partager votre témoignage.
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Martun Vachon
Ajoutons une voix masculine au propos. Se dire proféministe, ou encore pour l’égalité des sexes, ça fait joli dans les salons comme aux XVIIE ou XVIIIE siècles, lieux aujourd’hui remplacés par le resto à la mode ou le chic pub du coin. De fait, le claironner est, somme toute, à la portée de tous.
L’ennui, par contre, c’est que le contexte social (ses valeurs, ses cultures officielles et officieuse,ses « castes », etc.) n’a pas fondamentalement changé. Fondamentalement, entendre en profondeur, suffisamment du moins pour que la donne change. J’en veux pour preuve le simple fait que la question est toujours sujet à débats, quand ce n’est pas sujet à polémique. Ajoutons à cela un zeste de recul que l’on observe ici et là… Disons l’avortement que certains aimeraient bien remettre à l’ordre du jour…
Ainsi donc, j’abonde dans votre sens. Il faut avoir l’humilité de reconnaître que, fortement conditionnés par notre héritage masculin, nous, les hommes, ne pouvons prétendre être sans, disons, biais. Le plus simple serait sans doute de dire: « Désolé, j’ai erré. » Mais cela demande un effort de reconnaître ses torts. Et ça, ç’est déjà beaucoup plus ardu… A plus forte raison lorsqu’on appartient à un groupe qui jouit d’une belle visibilité! Imaginez le type qui fait amende honorable, il est à peu assuré de recevoir quelques coups de fils réprobateurs, si fé n’est un flots de missives assassines. La trouille le prend et lui fait faire ce que le groupe attend de lui.
Loin de moi l’idée d’excuser. Non, ce que je m’emploie à souligner (et je n’invente pas la roue ici), c’est tout bonnement qu’ il faut non seulement avoir de véritables convictions, mais il faut également avoir assez de cran pour ne pas les jeter quand cela nous convient ou que cela fait plus joli dans le salon.
Peut-être que, lorsque les hommes seront moins portés à rejoindre le troupeau de leur homologue dès le premier vent travers, l’on pourra penser que les choses pourraient changer.
Autrement…
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Line Merrette Vincent
Les femmes sont toujours évaluées ou jugées plus sévèrement que les hommes. Pour une femme, s’exprimer, critiquer (même poliment) c’est «être agressive».
Ceci http://www.newrepublic.com/article/119239/transgender-people-can-explain-why-women-dont-advance-work est assez révélateur.
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Marie-Christine Lemieux-Couture
C’est un article très intéressant. Ça rejoint une discussion que j’ai eu récemment avec une copine. Je vais lui refiler. Merci!
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martin dufresne
Merci Marie-Christine, de ce portrait, brossé de l’intérieur d’un lieu de pouvoir; je devien à quel point il vous a fallu du courage pour l’écrire.
Les « boys » que vous interpellez – avec une affection que l’on sent encore – se bâtiront effectivement une défaite, ils trouveront entre eux une ou deux parades au second degré; on en verra sans doute tenter de justifier leur masculinisme et leur lourde ironie comme des positions « tendance », « audacieuses »…
Heureusement que l’actualité déborde les réactionnaires et qu’il y a de plus en plus de forums qui ne dépendent pas du soutien d’American Apparel… J’espère que nous continuerons à vous lire.
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Marie-Christine Lemieux-Couture
Je conserverai un bon souvenir de mon expérience générale au VOIR, c’est sûr. Ça a été formateur. Et je resterai amie avec certains de mes collègues, d’autres non.
Je n’avance pas que qui que ce soit est masculiniste. Petite nuance. Je crois qu’ils ont commis plusieurs maladresses relevant du machisme ou du sexisme involontairement et qu’ils auraient avantages à le reconnaître pour le corriger au lieu de s’enfoncer.
(Je ne suis peut-être qu’une jeune idéaliste naïve. Peut-être.)
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Eric Granger
Je vous félicite pour votre intégrité. Vous êtes invitée à écrire et à publier des textes sur le site que je gère : ledecodeur.info.
Ce n’est pas très payant (0$), mais c’est un endroit qui a sa crédibilité. Un endroit où vous pourriez même élargir votre discours. Si vous le faites, j’obtiendrai la parité : un auteur et une auteure.
Moi, je suis comme vous, je suis masculiniste. C’est drôle, ce mot là n’est pas dans le dictionnaire je crois. 😉
Bien à vous!
Eric Granger, dit Le DÉCODEUR
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Marie-Christine Lemieux-Couture
Est-ce que c’est une blague? Je ne comprends pas pourquoi vous me traitez de masculiniste ni ce qui peut bien vous poussez à croire que je voudrais bloguer aux côtés de quelqu’un qui se définit comme un masculiniste.
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Eric Granger
Oui, c’est un peu une blague! Si vous êtes féministe, je me dis que je peux être masculiniste. La définition pourrait être la même en changeant le genre. Masculiniste : être humain de genre masculin qui se protège contre les dérives du féminisme. Dans l’autre sens : être humain de genre féminin qui se protège contre les dérives du masculinisme.
Au Québec, peut-être la société la plus féministe du monde (on peut en débattre), il est probablement naturel qu’il y est aussi des individus masculinistes.
Ceci dit : je suis les deux, féministe et masculiniste. J’imagine que ça veut dire c’est : justice pour tous. Et oui, je souhaite aussi que vous bloguiez aux côtés d’un masculiniste/féministe.
Merci pour cette réponse à mon commentaire, j’apprécie.
Au plaisir!, Eric.
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Eric Granger
Je viens de me relire. Wow!, 10 000 fautes en une phrase, je suis couvert de honte! Traître de clavier! 😉
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AnnabelleB
En fait, Éric, il me semble qu’un devoir de vérification de votre part s’impose.
Le masculinisme n’a jamais été le pendant du féminisme.
Le féminisme, c’est la reconnaissance qu’il y a systématiquement des inégalités envers les femmes, inégalités que les hommes ne vivent pas, pas autant ou pas de la même façon. Même, ils bénéficient de ces inégalités. Donc, le masculinisme ne peut être un projet de société ou on inverse les genres et le tour est joué.
Sans vouloir vous prêter ces intentions, je crois qu’il faut user davantage de prudence en posant ces deux mots comme des équivalences, parce qu’en fait, c’est tout le contraire.
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Luc Papineau
Tanya Longpré commente sur votre texte:
http://blogues.journaldemontreal.com/tanialongpre/societe/mon-sexe-ne-fait-pas-ma-competence/
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Marie-Christine Lemieux-Couture
Oui, j’avais noté, merci.
Je lui ai fait remarquer qu’elle était complètement à côté de l’objet de mon texte, mais ça ne semble pas lui importer.
Quant à la discrimination positive, sa position est tristement masculiniste. Elle confond discrimination et mesures pour lutter contre la discrimination et l’exclusion sociale. Elle confond mouvement vers la parité et incompétence, réussite sociale et biens matériels, etc. Elle lutte contre ce qui lui a permis d’occuper sa place dans un étrange amalgame de démagogie pour maintenir l’hégémonie au pouvoir.
Je lui répondrais bien, mais je préfère, dans la mesure du possible, écrire des textes qui se tiennent en eux-mêmes plutôt que des réponses. C’est d’ailleurs ma seule résolution pour mon écriture à l’avenir : ne plus participer à la cacophonie de l’actualité.
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Natalie
Votre génération est beaucoup trop éprise de l’anecdotique, du superficiel et des combats vains et futiles. Ce féminisme de la pureté et du nombre me semble tellement égocentrique qu’il me fait me distancer de plus en plus du combat premier du Féminisme. Vous êtes en train de vous peinturer dans le coin avec verbiage et maladresse. Bientôt, il ne restera plus que quelques pies à la remorque de l’actualité, dans un coin, se mangeant les unes les autres. Pointer les hommes à chacun de nos pas, ce n’est pas du Féminisme, c’est du sectaire. Les meilleurs alliés des femmes sont bien souvent ceux que vous pourfendez.
Un point positif tout de même; félicitation à vous de quitter le pénible dépotoir Voir. Ce journal, sous la supervision de Simon Jodoin, est une clownerie fâcheuse et misérable.
Le Féminisme québécois devrait s’inspirer de celui des Finlandaises; à l’abri des idées revanchardes et des combats larvés. Un Féminisme de la rencontre et de l’épanouissement.
Salutations,
Natalie, 40 ans.
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Marie-Christine Lemieux-Couture
N’est-ce pas futile en soi de séparer les luttes en termes de générations? Il n’y a pas lieu de dicter l’orientation de nos luttes. Elles se croisent et se complètent. Il n’y a aucun mal là-dedans.
Je ne vois pas le mal à lutter contre le sexisme ordinaire. C’est vivre notre pensée au quotidien. Un combat n’est pas futile parce qu’il s’inscrit dans le microcosme de notre singularité parce que cette singularité fait partie d’un tout qui cherche à rendre le monde meilleur.
On ne devrait pas séparer le petit du grand, car le petit représente un combat du particulier vers l’universel.
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Daphne
Quelle belle réponse et combien vraie!
Daphne, 38 ans.
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Philippe
« Depuis quelque temps, j’ai un malaise idéologique à écrire pour un média. J’ai un malaise avec le web, son hystérie, son rythme effréné qui n’est pas le temps de la pensée, sa violence. J’ai toujours su que j’occupais une position paradoxale, mais le gouffre s’est creusé au point où ça fait un moment déjà que je suis sans voix. »
Je viens un peu de comprendre pourquoi vous étiez une blogueuse unique en cette époque de logorrhée. Vous relira-t-on un jour? Sur papier et avec lenteur?
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Marie
Ça me faisait du bien de te lire, je me sentais moins seule, j’espère que tu vas continuer!
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Julien
Bonjour MCLC,
Que pensez-vous de la réplique de Simon Jodoin?
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