Être maman et féministe, est-ce possible ?

Je suis maman de deux petits garçons de 1 an et 3 ans. Je les adore, je me sens vraiment épanouie en leur compagnie.

Je suis coordonnatrice d’un organsime pour les femmes et militante dans d’autres organismes. Je suis féministe !

Est ce que ces deux phrases peuvent rimer ensemble ?

Prendre soin de ses enfants, travailler à temps partiel, rester à la maison, est ce que c’est féministe ?

Je désire être militante, prendre part à des actions, est-ce que je suis une maman moins attentionnée parce que je m’absente de la maison ?

La culpabilité me ronge lorsque je parle avec des mamans à la maison

Je me sens remplie d’énergie lorsque, je participe à des rassemblements de féministes, je prends part à des actions collectives de féministes car je crois à nos luttes pour l’avenir des femmes et évidemment l’avenir de nos enfants !

Concilier maman et féministe sans culpabilité, est-ce possible ?

9 Comments

  • manchedepelle
    10 novembre 2008

    C’est certainement possible! Il y aurait un sérieux problème avec le féminisme si ce ne l’était pas. Pour moi être féministe, c’est pas nécessairement se tourner vers des occupations et des intérêts traditionnellement masculins. C’est reconnaître la valeur des femmes dans tout ce qu’elles font, que ce soit maman à temps plein, avocate, chauffeuse d’autobus ou charpentière.

    J’sais pas si tu connais l’excellent magazine américain Bust? Je m’identifie beaucoup plus à ce genre de féminisme qu’au féminisme des années 70. Nous sommes d’une autre génération. J’ai trouvé une très bonne explication de Debbie Stoller (éditrice du magazine) ici. (désolé c’est en anglais

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  • Lena
    11 novembre 2008

    Je ne vois pas la contradiction entre être maman et féministe. Tant qu’il s’agit d’une maternité choisie, d’un temps partiel choisi 🙂

    Pourquoi se sentir coupable de parler avec d’autres mamans ?

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  • Isabelle C.
    11 novembre 2008

    Bonjour Caroline,

    Et bien, je pense que ces deux phrases peuvent bien rimer et s’arrimer. Plusieurs grandes féministes de ce monde ont très bien réussi. Participer aux actions du mouvement, être sur le terrain en tant que militante c’est une partie du féministe. Être féministe s’applique également très bien dans ton rôle de maman. Il te donne une occasion en or d’éduquer tes deux hommes en devenir en des adultes qui respecteront la place et le rôle des femmes dans la société de demain.
    Quant à la culpabilité de t’absenter de la maison, il faut en revenir un peu…Crois-tu vraiment que nos grands-mères, bien que toujours présentes à la maison, avaient tellement de temps à donner à leur douze enfants entre le lavage à la main et la cuisine qui fonctionnait comme dans un resto à l’heure de pointe ? Nos enfants ont besoin de socialiser aussi, de voir des gens, de s’éveiller aux autres et à d’autres univers et ce, même en bas âge. La satisfaction que tu vas chercher dans tes implications de comble d’énergies nouvelles que tu sais redonner à tes enfants, quoi demander de mieux?

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  • Helene
    11 novembre 2008

    A mon avis, le problème avec le travail à temps partiel pour s’occuper des enfants, c’est que ce sont en grande majorité des femmes qui font ce choix qui est conforme avec leur assignation historique aux soins parentaux. Bien entendu, individuellement, il existe de nombreuses raisons pour faire ce choix – notamment avoir une vie personnelle plus satisfaisante et voir nos enfants grandir – mais la solution collective aux problèmes structuraux que vivent les femmes dans la conciliation du travail et de la vie familiale n’est pas dans le temps partiel qui empêche dans plusieurs secteurs d’emplois compétitifs la progression et la liberté professionnelle. Il faut d’une part que les hommes participent encore davantage aux soins des enfants et des tâches domestiques, ce qu’un congé de maternité d’un an ne favorise guère à mon avis, car c’est dans les premiers moments de la vie des enfants que se construisent les compétences parentales. Il faut d’autre part que le marché du travail modifie ses règles de fonctionnement et de promotion. A ce sujet, il y aurait aussi beaucoup de choses à dire.

    L’important, il me semble surtout c’est de demeurer critique face aux identités féminines traditionnelles qui valorisent l’abnégation des femmes, leur dévouement sans remettre en question la division du travail entre les sexes dans la sphère privée et dans la sphère publique.

    Je pense finalement qu’il faut se répéter comme mères que nos enfants profitent d’être en contact régulier avec d’autres adultes et d’autres enfants, et, au risque de faire de la mauvaise psychologie, que la qualité du temps passé avec eux vaut mille fois mieux que la quantité (qui n’est toutefois pas non plus sans importance).

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  • Prof Karine
    11 novembre 2008

    La société nous a en effet conditionnées à voir dans le rôle de mère une finalité, la raison ultime de notre passage sur terre. Comme nous ne sommes que des « machines à bébés » (soupir), il est normal que notre vie tourne 24h sur 24h autour des enfants… Si nous nous détournons un peu de ce rôle pour nous accomplir dans un autre domaine (arts, carrière, etc.), nous sommes vues comme des égoïstes… C’est cette mentalité qu’il faut changer, et je suis d’accord que ce changement ne peut s’opérer qu’avec un partage plus équitable des tâches qui concernent à la fois la maison et l’enfant, pour que les DEUX parents puissent s’épanouir à la fois dans leur rôle de parent et leur rôle de citoyen. Il faut abolir cette culpabilité ! 🙂

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  • Marianne
    12 novembre 2008

    Selon moi, le concept clé dans cette discussion est la culpabilité. C’est toujours ce maudit sentiment de ne pas en faire assez, ne pas le faire de la bonne façon… et si j’extrapole, c’est de ne pas être la meilleure ou « parfaite » si j’ose pousser encore plus loin. On ne s’est pas encore débarrassées de la super-woman!

    Mais plus qu’un conditionnement de la société, je crois qu’il faut se questionner personnellement par rapport à ce qui motive nos choix et ce qui provoque en nous cette culpabilité. Suivre son instinct est une bonne façon de se détourner des normes et apprendre à faire des choix qui nous ressemble. Faut oublier le regard des autres, les perceptions stéréotypées et vivre son engagement féministe et/ou sa maternité en étant libre.

    Anyways, comme dirait ma mère, on fait tout le temps du mieux qu’on peut! 😉

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  • Prenom
    12 décembre 2008

    juste un prtit commentaire pour vous dire que j’apprécie l’espritr de votre blog 🙂

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