Violence conjugale: encore un débat qui dérape
Je vous invite à venir voir le débat déraper sur le blogue de Marie-Claude Lortie.
Elle bloguait sur la nouvelle campagne de publicité contre la violence conjugale, fort dérangeante, du gouvernement du Québec. Évidemment, il n’a pas fallu de temps pour que les éternels « oui mais les hommes victimes, eux? » ressurgissent.
Que pensez-vous de la campagne? Atteindra-t-elle son but?
Stéphanie L
Vous remarquerez que, lorsqu’on aborde le thème du suicide, le fait qu’on ne parle quasi exclusivemnt que des hommes n’est jamais perçu comme une injustice. Alors lorsque des hommes protestent du fait qu’on ne voit que des femmes dans les publicités sur la violence conjugale, en invoquant l’égalité des sexes, je me dis qu’il y en a qui ont l’égalité des sexes très élastique…
D’ailleurs, je ne vois pas en quoi cette pub critique les hommes, on en voit pas l’ombre d’un! Les femmes peuvent être violentes aussi mais la majorité des victimes d’actes physiques graves sont des femmes, c’est la réalité. Il y a aussi des blancs qui sont victime de racisme mais je n’ai jamais entendu de blancs se plaindre parce qu’on ne ne les représentent pas dans les publicités contre le racisme…
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KarineMyrgianie
Ce qui me dépasse, c’est les statistiques invoquées par certains commentateurs. Il est vrai que certains hommes sont victimes de violence conjugale, mais de là à affirmer qu’il s’agit du plus grand nombre, je ne le crois pas du tout!
Je trouve que la publicité est très efficace visuellement, mais le message n’est pas si clair. Je pensais que c’était pour la fibrose kystique au départ.
Bravo Isabelle d’avoir défendu ton point!
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caroline
Moi, ce qui me dépasse c’est de voir combien la publicité est là pour nous réveiller tellement nous dormons au gaz! C’est pas censé pourtant! Pourquoi avoir besoin de pub pour nous réveiller pour nous faire réagir!? Nous ne vivons plus en être humain… Nous mettons des distances entre les être humains avec des pubs…C’est overloadé partout, ya juste la pub pour nous saisir. Pourtant, à nos côtés, dans la vie de tous les jours, si nous observons ou écoutons, si nous sommes conscient(es) y a femmes qui souffrent…qui se noient pour vrai! Elle ne sont pas dans la pub mais, dans une réalité. Bon, les pour la pub vont me dire oui, mais, on dénonce la réalité. Oui et pendant le temps que vous dénoncer indirectement et que vous n,agissez pas directement, pendant ce temps, les citoyen(nes) regardent des pubs et réagissent sans AGIR directement. Finalement, la société tourne en rond et ça continu de faire mal. Rare sont les cas d’actions réelles qui s’enchaînent et s’activent après avoir écouté une pub.
Une publicité… ça chiale, ça pointe du doigt, ça fait réagir, mais, ça ignore aussi…
Réagir = pas action
Ça la publicité, ça fait longtemps qu’elle a compris ça!
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Louis Lapierre
Bonjour…
Ok… les campagnes de suicide masculin, oui on en parle, mais les programmes pour la prévention du suicide ne compte que pour 1% de l’argent pour les programmes contre la violence faites au femmes….
Un dialogue est-il possible ?
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farce et attrape
e trouve que les divers clips contre les violences congugales ont le tort de ne présenter les femmes que commes de pauvres victimes incapables de se défendre. Or cela peut au contraire conforter les connards en tout genre à ne les considérer non pas commes des êtres humains doués de libre arbitre, mais comme des chiffes molles incapables de rendre les coups.
En tant que femme, je trouve ces images insultantes et blessantes.
La force brute n’entre pas seule en ligne de compte, mais également l’intelligence, la force mentale et la rapidité. Nous ferions peut-être mieux de commencer à apprendre aux filles à se défendre et à mieux choisir leur éventuel compagnon ou à le quitter immédiatement s’il se comporte mal.
Mais ce n’est pas dans la mentalité d’une société patriarcale comme la nôtre, qui préfère je ne sais pour quelles obcures raisons, cantonner les femmes à un rôle d’éternelle victime.
Cela me dégoûte.
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Stéphanie
J’aimerais moi aussi beaucoup que l’on apprenne aux filles l’autodéfense dès le plus jeune âge, ainsi que l’estime de soi nécessaire pour avoir la conviction que personne n’a le droit de nous maltraiter.
J’aimerais aussi une campagne de sensibilisation où l’on encourage les personnes des deux sexes à choisir une personne respectueuse et non violente pour partager leur vie et ne pas attendre des années pour quitter une personne qui leur fait subir de la violence (même s’il ne faut jamais se dire qu’il est trop tard).
On vaut tous et toutes beaucoup mieux que ça!
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Eddy
Il y a des thèmes complètement tabous. Ils vont à l’encontre des idées reçues que l’on nous matraque depuis des années. C’est une évidence, une certitude, et on peut l’observer. Il suffit que quelqu’un de médiatique en parle, une fois, et l’on voit se soulever un tolet d’indignation :
Le racisme anti-blanc, la violence faite aux hommes en font partis.
Parce que dans l’inconscient des blancs occidentaux, le racisme c’est blanc contre colorés, nord contre sud, et il est inimaginable pour un nanti blanc qu’un coloré puisse ne pas l’aimer juste pour ce qu’il est. « C’est absurde ! Moi le blanc, être victime de racisme ! Non, ça c’est réservé aux noirs ! ». Dans le même état d’esprit un homme ne peu pas être victime de violence ! « Comment ? Moi, l’homme, le sexe fort, le fort, je ne peux pas être victime de violence de la part d’une faible femme !!! ».
Et pourtant SI. En matière de stupidité, de violence et d’intolérance nous sommes TOUS ego. Homme, femme, blanc, noir, marron, jaune. Le racisme n’est pas l’apanage de l’homme blanc, la violence envers l’autre sexe n’est pas l’exclusivité de l’homme.
Et il me paraît très malsain et assez partial de sélectionner ce qui est de la violence et ce qui ne l’est pas. La violence des sexes englobe tout. Le mari qui met des beignes à sa femme pour rien, parce que c’est juste un con qui a une vie de merde et qui se défoule sur plus faible que lui. Et le pauvre type qui a perdu son emploi, que sa femme à quitté parce qu’elle a oublié le « pour le pire » de leur serment et qui s’enfonce peu à peu a force d’épuisant combat, pour ses enfants, pour retrouver un job, pour s’en sortir, et qui fini par se pendre dans sa petite chambre de bonne après avoir lu la décision de la juge de lui interdire de voir ses gosses.
Le taux de suicides masculin 8 fois à celui des femmes. C’est un fait. Et il n’y a pas tel souffrance, et puis tel autre. Mettre en compétition la souffrance des un(e)s avec celle des autres et ignoble. Il y a LA souffrance de tous, tout sexes et couleurs confondus. Et ce n’est pas en stigmatisant une partie au profits de l’autre, en « victimisant » l’un par rapport à l’autre que l’on va arranger les choses.
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Caroline R.
Si je ne suis pas en accord total avec les propos d’Eddy, je dois dire qu’il est vrai qu’on ne doit pas mettre en compétition la souffrance.
Or, il appert que souvent ce sont les commentaires de certains hommes qui tendent à opposer la souffrance des femmes violentées à celle des hommes dépressifs.
S’il est vrai que les hommes se suicident plus que les femmes au Québec, il s’avert que le taux de tentatives soit égal. Ce qui nous permet donc d’en déduire que si les hommes se suicident plus, c’est seulement qu’ils ont tendance à utiliser des moyens plus drastiques (ex: armes à feu et pendaison) que les femmes (ex: médicaments et lames de rasoirs). Pourquoi se suicident-ils plus? Parce que dans notre société, on les a socialisés à être forts, à ne pas montrer leurs sentiments, à ne pas aller chercher de l’aide… donc ils ne consultent pas et cherchent des solutions permanentes à des problèmes temporaires. CE N’EST PAS LA FAUTE DE LEUR CONJOINTE, mais plutôt celle de l’éducation qu’ils ont reçu, tant à la maison qu’à l’école, ainsi que de l’image présentée dans les médias.
Et j’en profites pour souligner que les seuls cas où l’ont peut relier le suicide des hommes aux violences subies par les femmes, c’est dans le cas de meurtre conjugal, suivi du suicide du meurtier! Et là encore, l’homme ne se suicide pas à cause de sa conjointe, mais bien pour éviter de faire face à la justice pour avoir tuer cette dernière!!!!
Oui, il y a plus de femmes que d’hommes victimes de violences conjugales, cela ne signifie pas pour autant qu’elles doivent prendre en charge ces hommes et encore moins qu’elles doivent tout endurer au nom de ce foutu engagement « pour le meilleur et pour le pire ».
Si les maisons d’hébergement pour les femmes ont des subventions c’est qu’elles se sont bâties et battues à partir de l’énergie du désespoir des femmes. Les hommes n’ont qu’à faire pareil. Pourquoi attendre du gouvernement qu’il ne mette sur pieds, n’organise et face tout à leur place???? Autosuffisance et autodétermination… SVP!
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Imace
De toutes façons, je ne vois pas le rapport entre un crime (les violences conjugales) et un drame (le suicide). Dans mes premières années au collège, on m’a appris à ne pas additionner des choux et des carottes.
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Eddy
Imace, le rapport est la souffrance !
Et ce n’est pas un discours qui tant à justifier l’un au détriment de l’autre, non, c’est au contraire se rendre compte que l’on est TOUS pareil, et que nous souffrons tous, différement peut-être, mais il n’y a pas un mieux, un pire, un mal mâle, et unE victime. Ce n’est pas en exacerbant le rejet de l’autre que l’on résoue les problèmes, mais au contraire en cultivant la compassion.
Caroline, ce que tu dis est très vrai et tu mets l’accent sur un point qui mérite qu’on s’y arrête un peu :
« Pourquoi se suicident-ils plus? Parce que dans notre société, on les a socialisés à être forts, à ne pas montrer leurs sentiments, à ne pas aller chercher de l’aide… » .
Je prends le temps de te répondre.
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Imace
Sauf que ça prend pas. Si le rapport entre les deux n’est pas pertinent, c’est que dans un cas, il y a un criminel, dans l’autre, non.
On peut donc prévenir le crime (maltraitances de la conjointe) avant, secourir la victime pendant, punir le criminel après. Au contraire, le suicide a des causes infiniment variées. En terme de prévention, ça n’a donc rien à voir avec le problème bien cloisonné de la violence conjugale. Quand à la répression du suicide, j’aimerais bien qu’on m’éclaire sur le concept !^^
Par ailleurs, le suicide NE répond PAS à une logique sexuée. Donc le problème n’a strictement rien à voir avec les luttes féministes.
Mon précédent post, délibéremment laconique, avait pour objet de vous faire prendre conscience de votre action sur ce forum : vous trollez.
Je ne nie pas que des personnes des deux sexes souffrent. Mais je suis convaincue que le genre de messages que vous rédigez n’a d’autre objet que de bloquer, comme d’habitude, toute réflexion sur la violence masculine à l’encontre des femmes (termes ô combien plus clairs que « violence conjugale »).
Analysez les causes des suicides (bon courage !) et militez afin de lutter contre ce phénomène sur votre propre blog, et là vous serez crédible dans votre démarche. Mais polluer un forum dans le but de geindre « mais moi aussiiiiiiiiiii je souffre », désolée, mais ce n’est pas le comportement d’un être sensible et militant, c’est le comportement d’un troll.
Pour plus d’informations sur ce qui dérange dans votre démarche : http://community.livejournal.com/feminist/1362470.html. Vous violez les règles 1 et 2.
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Janik
@Imace: ya une petite traduction temporaire maintenant sur ce site:
https://jesuisfeministe.com/?page_id=1792
Yé 😉
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3insinuation
2executives
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