Politique municipale: pourquoi pas vous?
Les élections municipales approchent à grand pas (automne 2009) au Québec et ce serait super de voir plus de jeunes femmes sur la ligne de départ! Étrangement, c’est au niveau municipal qu’on trouve le moins de femmes en politique (au Québec et au Canada). Je dis « étrange » parce que c’est le niveau de décision le plus près des citoyen.nes, et le seul où on peut s’impliquer tout en continuant à avoir une vie…
En mémoire de la mairesse Andrée Boucher, la Fédération canadienne des municipalités offre une bourse de 2 000$ pour une femme qui envisage de se présenter ou de contribuer au domaine politique:
http://www.fcm.ca/CMFiles/FCM%20Scholarship%2009%20Fr1PRA-2182009-4315.pdf
Le groupe Femmes, politique et démocratie offre des formations partout au Québec pour les femmes qui veulent sauter dans l’arène:
http://www.femmes-politique-et-democratie.com
Si vous connaissez d’autres ressources, partagez-les! Et bonne chance à celles qui auront les guts de se présenter!
wallia
Comment, au Québec on paie les femmes pour entrer dans le vie politique ? Vous qui êtes québécoise, expliquez moi cette particularité ou alors je sens que je vais bougonner toute la journée.
Outre le fait qu’il s’agisse anecdotiquement[mais hélas] de discrimination, je trouve pour le moins surprenant qu’on donne une aussi mauvaise image de l’implication des femmes en politique.
J’imagine déjà les commentaires cinglants qui vont conclure que les femmes entrent en politique par pur appât du gain.
Alors que nous nous évertuons depuis plusieurs décennies à expliquer que l’approche des femmes en plotique est un atout pour la société de par sa complémentarité avec la vision traditionnellement masculine de la gestion des affaires, cette démache risque fort de brouiller le message.
c’est regrettable.
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Isabelle N.
Une bourse de 2000$, je n’appelle pas ça un salaire, mais un léger incitatif. De là à parler d’appat du gain, franchement…
De tels incitatifs existent partout (dont en France, d’ou je crois que vous nous écrivez, Wallia?) et ils sont malheureusement nécessaires. Dans les pays industrialisés, le taux de femmes élues dépasse rarement 25%, années après années. Seuls les pays qui se sont dotés de lois ou de mesures pour viser la parité (Suède, Norvège, Rwanda) ont brisé le “plafond de verre”.
Certains obstacles spécifiques aux femmes les empêchent de jouer pleinement leur rôle sur la scène politique. Quand le taux d’élu.es sera plus près du 50/50, alors de telles bourses et formations ne seront plus utiles.
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wallia
Je sais bien que 2000$ ne représentent pas grand chose mais le problème ne vient pas du montant en tant que tel.
En fait je me demande ce que vient faire ici cette incitation financière. je suis sans doute obtue, mais ça me laisse une amère impression de rabattage, un peu comme si on demandait à ces jeunes femmes de faire de la figuration contre rémunération.
pour moi, le fait de s’engager en politique (ou ailleurs) ne doit pas se faire sur un tel malentendu.
Pour ce qui est de la France, sauf opération très locale dont je n’aurais pas entendu parler, je n’ai pas souvenir de telles mesures pratiquées officiellement mais c’est à vérifier tout de même.
Enfin, la France s’est dotée depuis quelques années d’une obligation légale s’agissant de la parité des listes électorales. Je ne vous cache pas qu’il y a eu matière à débat au sein de la société (y compris dans la sphère féministe) pour déterminer si on ne risquait pas a contrario de mettre en poste des personnes pas forcément compétentes au seul motif de leur appartenance à un sexe. Le débat n’est toujours pas clos.
http://prgyonne.blog.lemonde.fr/2007/01/22/la-loi-sur-la-parite-adoptee-definitivement-au-parlement/
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wallia
lien donnant un historique des lois sur la parité en France.
http://www.observatoire-parite.gouv.fr/travaux/guide_modes_scrutin.htm
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