Appel à toutes: femmes qui ne veulent pas d’enfants
La documentariste Magenta Baribeau nous demande de vous faire partager ceci:
Je suis une documentariste montréalaise qui cherche des intervenantes québécoises pour le documentaire d’auteur sur lequel je travaille comme auteure-réalisatrice.
J’opte pour une perspective féministe avec mon documentaire « Maman? Non merci! » qui cherche à redorer le blason des femmes qui choisissent de ne pas obéir au modèle patriarcal et de prendre pleinement possession de leurs corps en ne voulant *pas* avoir d’enfants.
Il est souvent ardu pour une femme d’avoir accès à la stérilisation chirurgicale ou d’avoir de l’information quant aux méthodes alternatives à la contraception orale pour éviter des naissances non voulues.
J’aimerais donc interviewer des femmes féministes qui partagent ce point de vue que le corps de la femme peut être entièrement féminin et féminisé sans nécessairement devoir enfanter, tout en respectant évidemment toutes ces femmes qui décident aussi d’avoir des enfants. Il reste que dans notre société c’est un tabou pour une femme de dire qu’elle ne veut pas d’enfants par peur de se faire stigmatiser comme une égoïste immature entre autres sobriquets.
Je cherche à rencontrer des femmes de partout au Québec afin de ne pas faire un documentaire Montréal-centriste, qui ont entre 28 ans et 40 ans.
Je cherche donc 1) des femmes voulant témoigner de leurs expériences afin de faire changer le monde 2) des théoriciennes voulant s’exprimer sur l’aspect social, féministe, écologique, etc.
Merci de bien vouloir m’aider à trouver des personnes ressources à contacter.
Magenta Baribeau
documentariste documentary filmmaker
magentabaribeau@gmail.com
http://www.magentabaribeau.com
Fanie
Voilà un documentaire que j’ai déjà très hâte de voir!
Aucune pression, surtout. 😉
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Cha
Nous sommes actuellement sur un projet de ce type qui a lieu en France. Bon courage à vous !
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David Gendron
J’ai informé mes lecteurs de cet emballant projet!
Bonne chance!
http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/07/08/parent-non-merci/
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bilda
Mon Dieu mais qu’y a-t-il de si important à dire sur ces femmes qui ne veulent pas d’enfants ???
à part leur conjoint, tout le monde s’en moque de savoir ce qu’ellles font de leur vie et de leur corps et tout le monde se moque aussi de leurs petits états d’âme par rapport à ça.
elles ne veulent pas d’enfants ? grand bien leur fasse mais qu’elles ne viennent pas nous embêter la vie simplement pour nous dire qu’elles existent quand même.
c’est ridicule qu’on en soit de nos jours à faire encore des reportages sur des choses devenues banales voire insignifiante : il n’y a aucune gloire ni intérêt particulier à tirer du fait qu’on ne veuille pas être mère : c’est un choix personnel comme nous en faisons tous et tous les jours tout au long de la vie et BASTA.
remarquez bien que d’un autre côté, on va surement apprendre le petit nom du chat ou du chien qu’elles chouchoutent comme s’ils étaient des enfants mais ne me faites pas dire que c’est pour compenser le manque d’enfants.
Pour information, je précise que j’ai un couple dans mon entourage familial proche qui ne souhaite pas d’enfants. Leur grand angoisse au moment des congés d’été est de trouver une destination toujours plus exotique. Il s’isolent de plus en plus car tous leurs amis ont désormais des enfants à ça les gêne dans leur quête de la tranquillité absolue. Ils ont acheté une grande maison dont ils ne se servent qu’à moitié. Ils commencent une collectin de voiture dont ils se servent très peu mais après tout il faut bien se forcer à s’occuper. Ils courent compulsivement toujours après les gadgets technologiques dernier cri pour donner un sens à l’arent qu’ils gagnent. Et ils s’adressent à leur chat comme s’il était un enfant. Si, si je vous promets. Ils en viennent même à dire très sérieusement « Papa t’emmènera te coucher », » Maman t’échètera ceci ou cela ». A mon avis, ça sent la frustration de celui qui ne veut pas les contraintes liées à l’éducation/l’épanouissement des enfants mais qui du coup accuse le coup d’une certaine solitude.
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bilda
je voulais écrire » … pour donner un sens à l’argent qu’ils gagnent … «
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Isabelle N.
Pour répondre à votre question, bilda, sur l’intérêt d’un tel documentaire, voyez le commentaire d’hervé: pour trop de gens, ne pas avoir d’enfants signifie (pour les femmes, cela va sans dire) rater sa vie.
Pour ces personnes, femme = maternité, et si cette équation ne se réalise pas, il s’en suivra inévitablement regret et désolation! Réduire la femme à ceci, comme si elle ne pouvait rien vivre d’autre de réellement satisfaisant dans la vie, est absurde.
Cela dit, si le sujet du documentaire ne vous intéresse pas, rien ne vous oblige à le regarder!
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bilda
*
c’est l’idée même du reportage qui surprend.
c’est un peu comme si on interviewait des femmes qui ne veulent pas se marier. Il y a 40 ans, ça aurait été vraiment osé mais aujourd’hui c’est tristement banal et sans relief.
ça confirme simplement que les femmes ont le choix d’avoir des enfants ou pas, c’est tout. mais on le savait déjà finalement !
effectivement, je ne regarderai pas ce reportage … tout comme je ne regarde pas Desperate Housewives.
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Fanie
Bilda: Mais pourquoi alors est-ce que vous prenez le temps d’écrire votre opinion sur le sujet si celui-ci ne vous intéresse pas?
Si ça vous fait réagir, c’est parce qu’il y’a évidemment de quoi vous poser des questions.
Pour ma part, je crois qu’il est très important de parler de ce sujet très tabou et dont on ne parle pas assez dans la société Québecoise.
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Sandrine D.
Belle initiative! Ce reportage mettra peut-etre en lumière que ce n’est pas forcément une fin en soi que d’être mère quand on est une femme! Les droits des femmes ont certes évolués mais la bataille pour les faire perdurer n’est pas terminée!
Sororalement.
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Marie J.M.
J’ai personnellement deux enfants et mon conjoint m’a quittée suite à la naissance du 2e (deux semaines après).
Si je fais le bilan de ce que me coûte personnellement mes enfants – je ne parle pas ici d’argent – en termes de santé, dans mon corps, par rapport à ma carrière, dans mes relations sociales, par rapport à ma qualité de vie en général… Je comprends très bien qu’une femme choisisse de ne pas s’engager là-dedans. Je ne perçois pas cela comme de l’égoïsme.
J’entends déjà la levée de bouclier: un enfant, c’est le plus beau cadeau du monde! Oui, mais il coûte très très cher et principalement pour la femme (encore!). Et il existe d’autres moyens pour s’actualiser…
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Maude P.
Je trouve cette idée de documentaire très intéressante!
Mon histoire perso (qui ressemble sans doute à celle de plusieurs): depuis 25 ans que j’existe, je ne me demande pas si je veux des enfants ou pas, mais plutôt : « Combien j’en veux? » Et j’ai toujours oscillé, entre 1, 2, 4, 12…
Maintenant, depuis 2 ou 3 ans que ma pensée féministe se développe, en lisant ce blogue, et surtout depuis que je suis dans une relation amoureuse sérieuse, on me demande (la famille, les amis) QUAND je vais avoir un bébé. Et soudainement, malgré que j’aime les enfants et que mon amoureux et moi en parlons avec joie, je ressens souvent un inconfort, un tiraillement à l’idée d’avoir un bébé.
Je ne me sens pas prête, mais aussi, je ne sais pas si un jour je le serai. Je me demande alors : « Est-ce que je veux vraiment avoir des enfants? Ou est-ce à cause de la pression sociale que je l’alternative « pas d’enfant » n’en est tout simplement pas une pour moi? »
Du coup, ça me fait réfléchir à mes motivations et mes désirs profonds quant à l’enfantement… Merci pour avoir amené ce sujet de discussion!
Et surtout, bonne chance dans ce projet noble et courageux, j’ai hâte de voir votre documentaire Magenta! 🙂
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valerie b
Bonjour,
je trouve le sujet tres interessent. je suis encore jeune …22 ans mais j’ai le sentiment que la societe ou meme mes proche nous fais sentir coupable de ne pas vouloir d’enfant. « une femme qui n’a pas d’enfant n’est pas reussis« je trouve l’idée déplacée et vraiment vieux jeu. je pense qu’on peut etre totalement épanouie meme en ayant pas d’enfant.
Marie J.M, apporte un bon point. L’homme lui fait 2 enfants et puis qui déside que sa ne l’amuse pus… Malheureusement beaucoup de femmes sont prisent avec se probleme. La pension alimentaire ne regle pas tout. Quand qu’il en a une !!!
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Marie
Dans les médias de consommation, la femme est dépeinte soit comme un objet de luxe à caractère sexuel ou comme l’héroïne qui supporte tout le roulement de la petite famille. C’est vrai, chapeau à ces femmes qui travaillent, font souper les morveux, lavent les bas du mari et qui finissent leur journées à moins de six heures du prochain réveil.
Mais réellement, j’ai l’impression que la femme doit s’accomplir en ayant un enfant. L’image de la famille, quoi. Pour moi, j’ai fait mon deuil de ma « place » dans la société. Je vais en créer une nouvelle, la mienne, celle qui n’aura jamais d’enfant et qui ne pensera qu’à sa carrière.
Heureusement, j’ai le meilleur conjoint du monde qui demeure aussi horrifié que moi à l’idée d’avoir un enfant.
Sans aucun doute, ce sera un réel bouillon de poulet pour mon âme de femme que de voir ce documentaire.
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Imace
Hello
J’oscille entre la déception et l’intérêt pour ce genre de documentaire pour les arguments précités : ce n’est pas très nouveau comme thème… même si le thème reste intéressant.
Une chose qui me chiffonne : « ne pas obéir au modèle patriarcal et de prendre pleinement possession de leurs corps en ne voulant *pas* avoir d’enfants »
=> Comme si le fait de ne pas vouloir d’enfants résultait d’un engagement politique. L’engagement politique permet de poser la question, d’accepter sa légitimité. Mais la réponse qu’on y apporte n’est pas politique, elle est personnelle.
Quand on me demande pourquoi je ne veux pas d’enfant, je réponds simplement « je n’en ai pas envie ». Et il n’y a rien à ajouter, car la raison la plus profonde est celle-la ! Vouloir établir une corrélation entre engagement politique et non-désir d’enfants est dangereux, car on est pas loin des théories qui lient non-désir d’enfants et névrose, et traumatisme, et égoïsme, etc.
La véritable question à poser n’est pas « pourquoi ne pas vouloir une chose » mais « pourquoi la vouloir ». Vous sentez-vous le devoir de vous justifier pour tout ce que vous NE faites PAS ?
Quant au désir d’enfant, j’espère que pour la majorité il est « égoïste », justement ^^ J’imagine le pauv’ môme à qui on apprend que ses parents l’ont mis au monde par altruisme, pour faire leur B.A. :p
(ce qui serait d’ailleurs un altruisme méchamment dévoyé dans la mesure où nous sommes en surpopulation^^).
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Bilda
Fanie, vosu plaisantez quand vous parlez de sujet tabou au sujet des femmes qui ne veulent pas d’enfants.
c’est justement votre entêtement à faire passer un non-événement pour ce qu’il n’est pas qui m’agace au plus haut point.
la réponse que vous m’avez donnée justfie largement ce que j’ai écrit.
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Magenta Baribeau
Je suis choquée et amusée par certains des commentaires que je lis ici. Peut-être qu’en France, c’est très différent du Québec. Mais ici à Montréal, c’est encore un tabou en 2009. C’est la raison pour laquelle je fais un documentaire. Parce que ça me choque de voir à quel point même en Occident en 2009 les femmes subissent une énorme pression pour avoir des enfants. C’est ce que je cherche à dénoncer.
J’aimerais incroyablement que vous ayez raison et que tout le monde se foutte de mes choix de ne pas avoir (ou d’avoir, pour d’autres) des enfants. Mais telle n’est pas la réalité du monde dans lequel je vis.
On juge. On critique. On met de la pression sur les non-mères. En 2009, c’est inadmissible. Ce devrait être, en effet un « non-événement », mais ce ne l’est pas.
Je fais donc ce documentaire non pas sur les « mères courageuses » (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses et que je les admire!) mais sur les « non-mères courageuses » d’être ce qu’elles sont et de ne pas céder aux pressions de la société d’entrer dans le moule « voiture-maison-mariage-enfants ».
Merci à toutes celles qui ont démontré de l’intérêt pour mon projet. Ça me fait chaud au coeur.
On arrivera à se faire respecter un jour. Bientôt, j’espère 🙂
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Pwel
Tranche de vie…
Après un souper en famille le sujet des enfants est abordé. Naïvement, j’annonce que moi je n’en veux pas. S’en est suivi une discussion surréaliste où mon oncle essayait de me convaincre le plus sérieusement du monde d’aller voir un psychologue: « parce que c’est évident que tu as des traumatismes dont tu ne te rappelle plus, et quand tu vas être guérie (?) tu va enfin pouvoir connaître le bonheur d’être une vraie femme »
Qu’une femme n’ait pas d’enfant soit banal? Très possible. Que ce soit socialement accepté? Absolument pas.
Bonne idée ce documentaire, et bonne chance.
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lefevbre
Pour répondre à Bilda si le sujet ne vous intéresse pas pourquoi prenez-vous la peine d’écrire vos post si agressifs.
Pour répondre à Hervé, les femmes qui ont décidé de ne pas avoir d’enfants sont ravies de leur choix ne vous en déplaise (je n’inclus en aucun cas les femmes qui le désire mais ne peuvent pas).
Je fais partie de ces femmes qui ont décidé de ne pas avoir d’enfant, pour ma part il y a bien longtemps. C’est effectivement un sujet tabou, car les gens, la famille, les amis souvent ne le comprennent pas. Je m’entends dire constamment de la part de mes amis, famille: tu ne sais pas le bonheur que c’est d’en avoir. Mais je crois que eux ne se rendent pas compte non plus du bonheur que c’est de ne pas en avoir. Vives les différences ! J’aime les enfants et je suis chérie par les enfants de mes amis qui m’adorent pourtant cela ne m’a jamais donné envie d’enfanter et encore moins d’être la super maman que je sais que j’aurais pu être (on me le répète assez) mais franchement entre être une super maman et être une super femme sans enfant, je réponds sans aucune hésitation: vous ne savez pas comme je suis heureuse de ne pas avoir d’enfant. Pour ne rien cacher trois fois par an je me réveille avec l’envie d’avoir un enfant, bon ça dure 1h et puis ça me passe et les autres 362 jours de l’année je me réveille heureuse de ne pas en avoir. Et puis des raisons de ne pas en avoir j’en vois plein, des raisons d’en avoir … mmm laisser moi chercher… bon décidemment je laisse ça aux femmes courageuses (oh oui qu’il faut du courage!).Donc voilà encore bravo à toutes les mamans, quand à nous, vous pouvez nous remercier de ne pas concourir au surpeuplement de notre pauvre planète ce qui donnera un peu plus de chances à vos enfants de s’en sortir.
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lefevbre
J’oubliais d’ajouter que pour mon plus grand bonheur je partage ma vie depuis maintenant 3 ans avec un homme qui n’en veut pas non plus (mes ex sont tous devenus papas)
Et ce n’est pas facile non plus pour les hommes : pression sociale familiale etc … Tout comme pour nous les femmes ce n’est pas du tout accepté pour les hommes surtout s’ils vivent en couple. Pourtant qu’est ce que ça peut faire aux autres? En lisant Bilda on se demande si finalement il n’y a pas de la jalousie ? Parce que nous partons plus en vacances? Parce que le couple sans enfants qu’elle connait a une plus grande maison que la sienne et une collection de voitures?
Je suis tombée sur ce blog en tapant en mots clé « femmes qui ne veulent pas d’enfants » et j’ai constaté que les post les plus agressifs envers les femmes qui ne veulent pas d’enfants répètent souvent la même chose : critiques quand à leur physique, à leurs possessions, leur soi-disant égoïsme (qu’en savent-t-elles ? Ne pas avoir d’enfants ne signifie pas ne pas être altruiste et vis et versa) maison, voiture, carrière. J’en déduis que les mamans épanouies ne viennent pas critiquer les femmes qui ont fait un autre choix que le leur, car ça ne les dérange pas et qu’elles s’en fichent. Par contre les mères de famille aigris qui peut-être ont perdu leurs grâces ou leur projection (rêves de jeunesse) en devenant mère de famille viennent avec leur ton revêche reprocher aux femmes qui ont fait d’autres choix d’être plus épanouies qu’elles. Quand au supposé égoïsme des femmes sans enfants et si c’était le contraire ? Combien de personnes font des enfants en se disant que comme ça ils ne finiront pas leurs jours seuls ? Si ça ce n’est pas être égoïste. En tous les cas il y a aussi des mamans bien dans leur peau qui sont heureuses avec leurs familles et avec leurs amies sans enfants et qui savent plaisanter et de leurs conditions et de la notre. Alors je répète encore : vives les différences !
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lefevbre
vivent les différences pardon
Et dans le premier post : je n’inclus en aucun cas les femmes qui le désireNT mais ne peuvent pas).
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Gisèle
Chère Magenta,
Votre documentaire semble très intéressant. La passion qu’il suscite montre que le sujet doit être discuté sur la place publique.
Comme vous, je suis d’accord que la société met de la pression aux femmes pour qu’elles aient des enfants et que celles qui décident de ne pas en avoir essuient de nombreuses critiques et remarques désobligeantes de la part de la famille, des amis, des collègues ou dans les médias, etc. L’image de « femme non-mère » est en effet essentiellement négative et péjorative, et cela doit changer.
Néanmoins, il me semble que votre propos manque un peu de nuances. Vous semblez opposer les mères aux non-mères en mettant de l’avant le conformisme des premières et le non-conformisme des secondes, comme en témoigne la citation suivante (23 août) :
« Je fais donc ce documentaire non pas sur les “mères courageuses” (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses et que je les admire!) mais sur les “non-mères courageuses” d’être ce qu’elles sont et de ne pas céder aux pressions de la société d’entrer dans le moule “voiture-maison-mariage-enfants”. »
Mais est-ce aussi simple que ça? Les femmes qui ne veulent pas d’enfants transgressent effectivement une norme sociale et mettent à mal le modèle de la féminité qui est avant tout maternel, parce que soi-disant «naturel».
Ceci dit, ces femmes sont-elles nécessairement toutes anti-conformistes, vivant aux marges de la société, ne voulant pas de maisons, d’autos, se marier, etc. Dans le même ordre d’idées, est-ce qu’avoir un enfant signifie nécessairement qu’il faut se marier, acheter une maison et une voiture, et se plier à tous les diktats de la société de consommation?
Il existe plusieurs types de «non-mères» et de «mères» et il est, selon moi, réducteur d’attribuer aux femmes des qualités et des valuers uniquement sur la base de leur choix d’enfanter ou non.
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Valérie
Moi, j’ai 26 ans et mon conjoint en a 27. Nous ne voulons pas d’enfants. Ça a toujours été clair entre nous et nous sommes très heureux ainsi. Notre bébé à nous, c’est notre vie de couple, nos escapades ici et là quand on veut, nos soirées romantiques quand bon nous semble, nos 2-3 bouteilles de vin et un bon mal de bloc le lendemain…et notre petit chien! 🙂 Voila 7 ans que nous vivons ensemble, nous avons une maison avec trois chambres…une pour nous, une pour l’entrainement et une pour ma garde-robe peinte en rose! Avec l’âge je remarque que de plus en plus les gens de mon entourage me demande » alors, c’est pour quand? » pourtant ils le savent très bien, car je le dis ouvertement que nous, on n’en veut pas d’enfants. On est heureux comme ça! Des fois je me dis que les gens veulent qu’on ait des enfants parcequ’ils sont jaloux de notre bonheur, de notre temps libre, de nos passions. Ben voila, moi c’est ça mon choix. J’en veux pas aux mamans et aux papas, même que je les admire! J’aime bien les enfants, ils sont drôles et peuvent être très serviables et aimants. Mais, je préfère ceux des autres. C’est tout 🙂
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alain
personnellement, je ne vois pas où se trouve la courage de ne pas avoir d’enfants comme je ne trouve pas de courage non plus à en avoir.
personnellement, j’ai des enfants et ça s’arrête là. je ne demande pas tous les jours si j’ai fais le bon choix et je n’essaie pas non plus d’en convaincre les autres. c’est comme ça, c’est tout.
je suis agacé de constater que certaines personnes n’arrivent décidément pas à prendre des décisions personelles dans leur vie sans en faire tout un tapage médiatique à chaque fois.
ceux qui essaient de faire passer leurs simples choix personnels pour un engagement politique perdent un peu le sens des réalités.
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alain
au fait Isabelle, n’avez-vous pas annoncé récemment que vous étiez enceinte ?
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Isabelle N.
Oui, et puis? Ce n’est pas moi qui réalise le documentaire!
Mais pour avoir longtemps dit que je n’en voulais pas et avoir subi beaucoup de commentaires désobligeants, je serai toujours hyper-respectueuse de celles qui décident, et c’est une décision politique, ne vous en déplaise, de ne pas en avoir.
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alain
pourquoi avez-vous changé d’avis si ce n’est pas indiscrèt ?
pour passer de » je ne veux résolument pas d’enfants » à « j’attends un enfant », il y a forcément un déclic.
pour le reste, ne vous en déplaise, c’est un choix personnel … rien de plus. on ne peut pas mettre tout à la sauce « décision politique » sans en dégrader le sens à la fin.
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Pwel
Et quel est « le sens de la décision personnelle d’avoir des enfants? »
Et quoi qu’on en dise les opinions et décisions personnelles ne sont pas des produits du néant. On peut donc y voir un lien avec le politique…
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Isabelle N.
Les raisons qui m’ont fait changer d’idée sur cette question ne sont pas dignes d’intérêt. Par contre, j’ai l’impression que c’est un débat dans lequel on ne peut jamais gagner : si on ne veut pas d’enfants, on est égoïste, si on en veut, c’est pour les mauvaises raisons.
Si Madame Baribeau a eu l’idée de faire un documentaire sur cette question, c’est qu’elle n’est clairement pas réglée : le fait est que socialement, on accepte plus facilement les hommes qui ne veulent pas d’enfants que les femmes, qui elles se font dire soit qu’elles finiront par changer d’idée (certaines le font, mais pas toutes) ou qu’elles le regretteront plus tard. Il y a même la tendance récente de l’écologisme extrême qui prône le contrôle de la population pour sauver la planète! (intéressant article sur ce sujet dans le dernier numéro du magazine Bitch).
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Stéphanie
Ce que je trouve surprenant c’est que beaucoup de personnes jugent que les femmes ne désirant pas avoir d’enfant sont égoïstes, immature et veulent « tout avoir dans la vie ».
Ne trouvez-vous pas étrange que des personnes tiennent aussi mordicus à ce que des femmes qu’elles perçoivent comme égoïstes et immatures aient tout de même des enfants? 😉
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Imace
Je pense que le débat demande une définition du terme « politique ». Pour ma part, je l’entends comme tout choix personnel qui transgresse une règle tacite du corpus social. Ainsi, le politique ne s’oppose aucunement au personnel. Et ce qui fait d’une décision qu’elle revêt un caractère politique n’est pas intrinsèque à la personne qui la prend, mais à la société dans laquelle elle s’inscrit.
Par exemple, on pourra dire que le lesbianisme assumé et affiché est un acte politique, car il se heurte à l’hétérocentrisme qui marque profondément notre société. Ensuite, est-ce qu’une femme construit une relation avec une autre femme dans un dessein politique ? Evidemment non.
Cette proposition de définition a le mérite de concilier décision éminemment personnelle et enjeu politique : le fait de s’autoriser la question dans une société qui la proscrit est politique, le fait d’y répondre personnel. Dans notre société, on ne demande pas à une femme SI elle veut des enfants, mais QUAND est-ce qu’elle les veut, ou COMBIEN elle en veut. Le fait de reformuler correctement la question avec la conjonction « SI » marque une rébellion politique. Ensuite, en terme de féminisme, franchement, la réponse qu’on y apporte n’a aucune importance.
PS : j’ajoute qu’un choix conforme au modèle dominant doit toujours être questionné. En effet, on est tou-te-s conditionné-es, qu’on le nie ou l’accepte ; si on ne se demande jamais ce que l’on veut véritablement en remettant en question les évidences, on finit par vivre à peu près la vie prescrite par la société et nos parents.
Si une femme choisit après mûre réflexion et éventuellement quelques volte-faces d’avoir des enfants, je tendrai à croire qu’elle a pris une décision personnelle. Si le fait de vouloir des enfants lui a toujours semblé évident depuis la petite enfance, pardonnez-moi, mais j’ai un doute.
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alain
Pwel,
vous avez écrit : Et quel est “le sens de la décision personnelle d’avoir des enfants?”.
Le problème vient peut-être de là finalement : vous cherchez un sens lorsque’il n’y a que des raisons.
Vous demandez-vous le sens politique qu’il y à respirer l’air que l’on respire ? Sans doute non !
Petit dicton personnel n°1
Si vous n’avez jamais aucune évidence, rien ne vous semblera jamais évident
Petit dicton personnel n°2
A trop chercher la petite bête, on ne trouve que ses propres démons
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Imace
@ Alain :
Petit dicton personnel n°1 :
Quand une personne vient critiquer d’autres personnes sur un forum, elle n’est pas la mieux placée pour parler des démons d’autrui 🙂
Le fait d’analyser au sens politique une décision est la preuve que l’on a assez d’esprit critique pour observer une question sous différents angles, au lieu de se borner à avaler tout rond la « sagesse » populaire, qui n’a rien de transcendant.
Quant à l’air que l’on respire, on pourrait dire qu’il a un sens politique : en effet, sa pollution résulte d’un choix de société – libérale – et d’un processus de développement économique – l’industrialisation. Sans quoi nous aurions moins de biens, mais l’air serait sensiblement plus pur *rit*.
Mais cette tribune n’est pas la bonne pour aborder ce problème.
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alain
je comprends que vous soyez agacée Imace, je comprends.
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Cha
Bonjour,
Je profite (encore) de cette annonce pour vous annoncer que nous sommes toujours à la recherche d’une nullipare/geste qui a pu obtenir une stérilisation (ce qui est parfois un véritable combat) et qui, bien entendu, ne regrette aucunement sa décision. Nous sommes en France.
Merci.
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Caroline L.
Je suis curieuse, où en est le projet?
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Magenta
@ Caroline : Le projet avance très bien. J’espère commencer le tournage en mai 2010.
J’ai d’ailleurs créé un blogue (voir le lien ci-haut) pour mon film Maman ? Non merci ! si le sujet (ainsi que mon film) vous intéresse 🙂
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Jessie
Bonjour,
Je suis une femme qui ne désire pas d’enfants pour des raisons personnelles et, comme la plupart de mes amis ont des enfants, je vis beaucoup de solitude et je me demandais s’il existait des »regroupements » pour les femmes qui ne seront pas mère.
J’habite la ville de Québec.
Merci de me répondre, même si la réponse est négative.
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