Traite (de personnes) et trafic (d’influences)
Comme je l’ai mentionné dans un précédent article, je suis présentement en Thaïlande en train de mener un projet personnel de recherche sur le tourisme sexuel, dans le cadre de mon baccalauréat en anthropologie. J’ai passé les trois dernières semaines à Patong beach, dans l’espoir de rencontrer des touristes sexuels qui seraient prêts à me parler de leur expérience avec les femmes thaïes. Si la première semaine de collecte de données a été fructueuse, les derniers jours ont été plutôt difficiles. En effet, en trainant avec un jeune homme de mon hôtel, j’ai eu accès à de l’information privilégiée concernant les implications du crime organisé dans l’industrie touristique de la station balnéaire la plus populaire de l’île de Phuket. Ce qui m’a rappelée certaines lectures effectuées plus tôt cette année. Si Hillary Clinton, Secrétaire d’État américaine, a récemment livré un rapport portant la traite d’êtres humains, il reste néanmoins possible de se questionner sur les réels efforts que font les autorités en place pour combattre ce phénomène et, plus largement, le crime organisé qui en est à la source. Si j’ai moi-même eu accès aux proches des Hells Angels, des Bandidos et de la mafia locale de Patong (qui sont d‘ailleurs en contact plus souvent qu‘autrement, le chef de la division australienne des Hells Angels était en visite la semaine dernière…), qu’en est-il de la GRC? Et de nos politiciens?
Patong beach est probablement un des rares endroits dans le monde où la voyageuse avertie préférerait ne pas rencontrer de compatriote. Si le bar Green Devil arborait fièrement un drapeau québécois, j’en ai vu des australiens, des irlandais, des suédois, des suisses, des anglais, etc. Malgré le caractère cosmopolite de la ville, ne s’installe pas qui veut à Patong beach. Il faut avoir des contacts, de bons (mauvais) contacts. Une fois initié, il faut payer le loyer mensuel, que ce soit à la mafia locale ou à la police. De toutes manières, c’est la même chose. La police collecte aussi la moitié du salaire du cheap labor, pour la plupart des travailleurs illégaux, des restaurants et des boutiques de souvenirs environnants.
Cela dit, nous pourrions sans doute nous féliciter : le Canada, ce n’est pas la Thaïlande.
Pour Richard Poulin (2004 : 66), l’explosion des industries du sexe est liée à des facteurs inhérents à la mondialisation néolibérale : «accélération de l’innovation technologique, facilitation du transport de marchandises et d’êtres humains, dérèglementation des marchés, programmes d’ajustement structurel, financiarisation et criminalisation de l’économie». Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le produit criminel brut mondial atteindrait 1 200 milliards de dollars et constituerait environ 15 % du commerce mondial. En mai 2002, réunis au Mont-Tremblant, les ministres de la Justice et de l’Intérieur des pays du G8 déploraient que «la mondialisation [se soit] accompagnée d’une augmentation dramatique de la criminalité transnationale, notamment [des] trafics d’armes, de stupéfiants et de migrants clandestins» (cité par Raufer et Quéré, 2005). La criminalité transnationale tendrait à envahir les industries légales de différents domaines : boîtes de nuit, hôtels, restaurants, agences de voyage, de placement et de transport. Comme le milieu des industries du sexe en général n’est pas facile, il n’est pas toujours évident de trouver de la main-d’oeuvre à bon marché. C’est le rôle que remplit que trafic d’êtres humains.
Célhia de Lavarene, journaliste de formation, a été à la tête de la première opération de l’ONU visant à combattre le trafic d’êtres humains. Autorité en la matière, elle déplore qu’au-delà des apparences, ce soit un des derniers sujets dont souhaite s’occuper «la communauté internationale».
C’est non seulement une impression, mais c’est une réalité. C’est une réalité triste, épouvantable même, dans la mesure où les organisations internationales, les chefs d’États sont au courant de ce qu’il se passe mais pour des raisons qui leur incombent ne font rien. (Le Monde, 2006)
Le Québec n’est pas en reste par rapport à ce phénomène. L’opération SharQc, menée en avril 2009, a permis à dix-huit corps policiers de dresser «le portrait exact des Hells Angels». Jocelyn Latulippe, inspecteur-chef, a affirmé à un journaliste de La Presse que «la grande préoccupation [des enquêteurs] était de freiner l’infiltration des Hells dans l’économie légale. […] Il y a beaucoup d’argent sale. C’est l’ensemble des activités économiques qui est visé par les Hells Angels.» Il a rajouté que désormais, au su de toutes les informations accumulées, «c’est aux politiciens de prendre les bonnes décisions».
Comme quoi au-delà des déclarations de ministres se cachent des jeux de pouvoir qui permettent l’exploitation des plus petits et parfois, cette exploitation étant ancrée à même les lois du pays. Jusqu’en 2004, au Canada, le projet de loi C-57 facilitait l’entrée aux pays des femmes souhaitant exercer le métier de «danseuse exotique». Selon les porte-paroles du ministère de l’immigration, «les Canadiennes ne veulent plus faire ce métier». «Il y [avait] des besoins dans l’industrie de la danse exotique, et le gouvernement [avait] l’obligation d’y répondre» (cité par Audet, 2004). Ce qui a mis fin à ce traitement «de faveur» a été l‘éclatement d‘un scandale suite à la découverte d‘un mémo rédigé par Sergio Mecado, de l‘Ambassade canadienne à Mexico, sur lequel il était inscrit : «if they don‘t have pictures in the nude, they are not going to wiggle their bottoms in Canada» (LifeSiteNews, cité par Audet : 2004). Gregory Carlin, directeur de la plus grande coalition britannique contre la traite d‘êtres humains, responsable de certaines arrestations, avaient alors déclaré à LifeSiteNews :
Many of the Romanian Girls we interview complain of being coerced into prostitution into Canada by club-owners and lied to by Canadian officials. There are also threats of arrest and deportation if they refuse to provide additionnal VIP services. Canadian officials fail to inform the females that in Canada, lap-dancing invariable involves sex, full contact and penetration, etc.(cité par Audet : 2004)
Sur le site Internet du gouvernement, on peut désormais lire :
À l’heure actuelle, les danseuses exotiques étrangères peuvent faire une demande de permis de travail temporaire afin de pallier la pénurie temporaire qui touche le marché du travail canadien. Par le passé, pour combler cette pénurie, ces demandes de permis étaient traitées en accéléré, sans passer par le processus de confirmation individuel exigé pour la plupart des travailleurs temporaires étrangers. Les danseuses exotiques étrangères munies d’une offre d’emploi d’un employeur canadien pouvaient présenter une demande de permis, qu’elles obtenaient à un port d’entrée sans que cette demande ait fait l’objet d’un examen minutieux des circonstances entourant la demande de services ou la pénurie de main-d’oeuvre. Les modalités du visa de danseuse exotique n’exigeaient pas que les propriétaires de clubs de striptease obtiennent la validation de l’offre d’emploi.
Et c’est ici où j’en arrive à cette affaire qui me tracasse depuis le printemps. Au cours de mes recherches pré-terrain, je suis tombée sur une histoire étrange. Très étrange. Sur Internet, on l’appelle la saga Marie-Claude Montpetit. Je n’en avais jamais entendu parler. Ultimement, ce n’est pas tant les propos de madame Montpetit qui m’ont intriguée, car on peut toujours dire n’importe quoi, mais plutôt le silence des médias à ce sujet. À l‘exception de Patrick Lagacé, de La Presse (du parti libéral), qui aurait ridiculisé la controverse dans un éditorial. L’animateur Gilles Proulx a bien reçu la juriste à son émission, à CKOI, devant plusieurs journalistes (CBC, Radio-Canada, La Presse), tous avides d‘entendre sa déclaration. Pourtant, le lendemain, nul n’en faisait mention. Une mise en demeure, du bureau de Denis Coderre, visait la station de radio pour laquelle il était employé. Gilles Proulx, qui ne pouvait parler alors qu’il était à l’emploi de CKOI, a accordé en 2008 une entrevue à un groupe montréalais qualifié de «conspirationniste». Ce n’est pourtant pas son habitude. Bien que je ne sois pas d’accord, en général, avec l’ensemble de son discours, je dois saluer l’honnêteté qu’il a eu de se faire entendre de la seule tribune ayant accepté d’accueillir ses propos.
Quelles étaient les allégations Marie-Claude Montpetit, qu‘elle a documentées dans un livre, Strippergate, disponible en format virtuel?
Une immense affaire de corruption impliquant Denis Coderre, Maxime Bernier, Julie Couillard, l’ancien ambassadeur Américain Mark Gregory Hambley, des policiers du Service de Police de la Ville de Montréal, le tout en lien avec une histoire de traite sexuelle des migrants.
Moi qui croyais que dès qu’il était question de salir Julie Couillard, tous sautaient sur l’occasion. Et ultimement, que faisait une proche des motards avec un ministre? Est-ce naïf de croire que les sphères de la politique et du crime organisé ne sont pas sensées être liées? Marie-Claude Montpetit a été poursuivie en justice pour de multiples raisons sans rapport avec cette affaire, dans le but de la discréditer ou de la décourager, qui sait. À chaque fois, elle a été blanchie. Comme l’affirme Gilles Proulx : «il y a anguille sous roche». Si ce n’est pas la vérité, qu’on le démontre.
Le problème, lorsqu’on étudie en anthropologie, c’est que l’on doit appréhender les phénomènes sociaux de manière désincarnée. On peut parler d’hypersexualisation, de pornographisation, de criminalisation. On s’intéresse toutefois rarement aux personnes qui en sont à la source.
On peut toujours espérer un monde meilleur dans lequel les hommes et les femmes pourraient vivre ensemble dans l’amour et l’harmonie. Toutefois, tant que l’on trouvera acceptable ou du moins, qu’on ne bronchera pas à l’idée qu’une minorité d’individus fassent des profits sur le dos d’êtres humains réduits à l’état de marchandise, la situation est peine perdue. Que ces êtres humains soient des femmes, des hommes, des enfants.
Car un des postulats sur lequel repose le féminisme est le suivant : les femmes sont, avant tout, des êtres humains, et c‘est en vertu de cette humanité qu‘elles doivent être traitées avec dignité.
À regarder :
Entrevue de Gilles Proulx :
http://www.youtube.com/watch?v=84jSWriFD-A
Entrevue de Marie-Claude Montpetit :
http://www.youtube.com/watch?v=TGct8L0DsdQ
Sources :
Audet, Elaine. 2004. Canada Contributes to the Sexual Trafficking of Women for Purposes of Prostitution, In Sisyphe [en ligne]http://sisyphe.org/spip.php?article1380.
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Valérie
Je suis désolée pour la mise en page qui manque d’air… nous avons dû abdiquer…
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Stéphanie
@Valérie
J’admire le sérieux et le professionnalisme avec lequel tu te consacre à ton projet. Ce ne doit pas être facile de garder la tête froide en explorant un milieu comme celui-là, qui heurte nos valeurs mais qui est aussi très dangereux.
J’espère que cela contrinuera à faire prendre conscience aux gens tout ce qu’implique le tourisme sexuel. Il est sans doute facile d’acheter les services sexuels d’une personne sans se poser de questions sur la machine sordide que le tourisme sexuel alimente.
Je suis sûre que bien des touristes sexuels sont les premiers à se plaindre qu’il y a trop de crime organisé et qui se demande « quand est-ce que quelqu’un va faire quelque chose? » On pourrait commencer par considérer qu’un être humain n’est pas une marchandise…
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Valérie
Merci beaucoup Stéphanie pour ton commentaire. Je dois avouer avoir traversé une phase creuse ces-derniers jours. Croyez-le ou non, je viens tout juste de réaliser que NON tout le monde il n’est pas beau, NON tout le monde il n’est pas gentil. Je suis présentement à Pattaya, la destination no. 1 du tourisme sexuel dans le monde, et je devrai revenir. Je ne suis pas arrivée à sortir de ma chambre cette semaine, ou si peu. C’est vraiment LEUR territoire. Je suis capable de prendre les commentaires des thaïs… Mais de voir que des hommes de chez nous se comportent avec moi d’une manière qu’ils n’oseraient jamais à la maison, ça m’enrage. Je quitte demain pour Chiang Mai, afin de rencontrer une jeune femme rayonnante, qui a créé un organisme d’aide aux adolescents victimes du tourisme sexuel. Je vais sans aucun doute écrire un article à propos d’elle. J’ai si hâte de trouver une âme amie. Cela dit, pour le côté dangereux de la chose, ça a sans doute l’air pire depuis l’extérieur. D’ici, tout est tellement… banal. Et les touristes étant une sorce de revenus importante pour le pays, nous sommes protégés. Le plus grand risque est sans doute le vol à l’arraché. Évidemment, il ne faut pas s’attarder dans les coins sombres, faire attention à ses verres… Sinon, compte tenu que nous sommes ‘protégés’, je crois qu’ils s’en sacrent un peu, les touristes sexuels, du crime organisé. Comme la plupart des filles qui descendent du Nord Est pour travailler le font ‘volontairement’, ça leur suffit. Ils ne voient pas les liens.
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Imace
A propos de la prostitution, j’aimerais attirer l’attention sur le vocabulaire.
Car quand on parle de « prestation sexuelle », « service sexuelle », « exploitation sexuelle », « commerce sexuel », « travailleur sexuel », etc. avant même de commencer à présenter sa pensée, on a déjà validé un postulat :
A savoir que la sexualité peut faire l’objet d’un commerce (et donc le corps humain).
Les réglementaristes ont insidieusement mené un combat pour faire accepter certaines expressions. Et maintenant, c’est comme si les abolitionnistes avaient déjà perdu, car on commence à penser avec leurs concepts, des concepts empoisonnés.
C’est pourquoi je pense qu’il faut faire un effort sur nous-mêmes pour nous garder d’utiliser ce type d’expressions
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Stéphanie
@Imace
Moi je veux bien ne plus utiliser l’expression « services sexuels » mais je remplace par quoi? Je n’avais pas envie de dire que des hommes « achètent » ou « louent » une femme car j’aurais eu l’impression de parler d’un objet.
Je refuse déjà d’utiliser l’expression « travail du sexe » et je n’aime pas « tourisme sexuel » à tout casser, mais quel problème y a-t-il avec « exploitation sexuelle »? La prostitution n’en est-elle pas?
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Imace
@ Stéphanie :
D’abord, il n’y a aucune accusation dans ce que je dis 😉
On pense une notion avec les concepts que nous fournit notre langue. Si la langue est orientée, il est très difficile de dépasser cette lacune.
Et la propagande réglementariste a délibéremment créé un tas d’expressions pour « biaiser » la langue français ces trente dernières années (voir à ce propos le blog de Marie Victoire Louis : http://www.marievictoirelouis.net/sommaire_theme_mvl.php?themeid=336).
Ensuite, comment parler de prostitution ?
Je dirai qu’il faut s’efforcer de bannir les euphémismes (« amours tarifées »… ça n’a rien à voir avec l’amour), les termes à connotation économique (« travail », « exploitation », « service », « prestation », etc.) et les termes gommant l’aspect violent de l’acte prostitutionnel (bannir l’adjectif « sexuel » pour commencer… Il ne s’agit pas de sexualité – ce qui implique, sauf le cas de l’onanisme, une relation – mais de prostitution – càd quelque chose qui s’apparente au viol!).
Mais alors par quoi remplacer ? Je vous avouerai que je peine à trouver des synonymes. A ce niveau, il faut réinventer le français.
Client = prostitueur.
Prestation/service sexuel = acte prostitutionnel.
Sexe tarifé = prostitution.
Travailleur sexuel = personne prostituée.
Etc.
Certes, le champ lexical se résorbe affreusement, mais je ne vois pas comment on peut être abolitionniste et utiliser un vocabulaire qui renvoie directement la prostitution à la sphère marchande.
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Stéphanie
« Amours tarifées »? Ceux qui ont inventé cette expression ont vraiment de l’humour! C’est un peu comme l’expression « Fille de joie »…
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Stéphanie
@Valérie
« Si le bar Green Devil arborait fièrement un drapeau québécois, j’en ai vu des australiens, des irlandais, des suédois, des suisses, des anglais, etc. »
Le domaine de la prostitution a cela de particulier qu’il est l’un des rares où l’odieux retombe entièrement sur la personne qui vend et jamais sur celui qui achète. Ce dernier s’en sort blanc comme neige. Personne ne va se pousser du coude en chuchotant « Lui, il paraît qu’il couche avec des prostitué(e)s ». À moins peut-être que ce soit des mineur(e)s…
Beaucoup de personnes méprisent les prostitué(e)s mais peu d’entre eux méprisent la clientèle de ces prostitué(e)s. Il n’y aurait pourtant pas d’offre s’il n’y avait pas de demande. Je n’ai jamais compris comment on pouvait juger, non seulement une seule des parties participant à une « transaction » qui se fait à deux mais que ce jugement était réservé à la personne qui a généralement le plus faible pouvoir de négociation. Encore heureux lorsqu’elle a son mot à dire!
Les personnes qui approuvent la prostitution, à plus forte raison les clients, vont prétendre qu’il s’agit d’un métier comme un autre et autres « arguments » du même genre. Pourtant, ce sont eux les plus méprisants envers les prostitué(e)s. Ils n’accepteraient pas ce « métier » pour leur fille ou leur amoureuse.
Si prostitué était un métier comme vétérinaire, auteure ou enseignante, personne ne se servirait de mots comme « pute » ou « putain » pour insulter des femmes.
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Valérie
Et comment réagissez-vous à cette histoire Montpetit? En aviez-vous entendu parler?
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Stéphanie
Je dois avouer que je ne me suis pas tellement tenu au courant de l’affaire Montpetit… Cela dit, il est clair qu’elle a été discréditée à dessein. Le recours aux méthodes les plus sales pour faire taire une personne n’est pas si rare.
J’avais entendu parler du projet de loi C-57 qui facilitait l’entrée au pays de danseuses nues. C’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles que d’utiliser des termes plus « pudiques » (plus hypocrite surtout) comme « danseuses exotiques ».
En plus, le gouvernement fermait (et ferme sans doute encore) les yeux sur le fait que plusieurs de ces filles ont été attirées ici sous de faux prétextes et se voient obligées de choisir entre la danse nue (ou la prostitution) et l’expulsion. Il y aurait long à dire aussi sur l’exploitation des aides familiales, sorte d’esclavage légalisé tant qu’à moi.
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Martin Dufresne
Le plus récent film d’Ève Lamont -« L’Imposture » – déconstruit les mensonges du lobby de la prostitution en donnant la parole aux premières concernées. Ce documentaire iconoclaste sera présenté en première mondiale jeudi soir, 18h30, et samedi après-midi 13h30 (avec débat), à la Grande Bibliothèque. Ève a été interviewée à Dimanche Magazine ce matin (http://3.ly/UBft) – dans un segment où l’on entend plusieurs des protagonistes de L’Imposture – et elle passera à l’émission Desautels lundi. Réservations en ligne: http://www.ridm.qc.ca/fr/programmation/films/45/limposture
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Valérie
Wow, c’est génial!
Dommage que je sois à Québec.
Je me tiendrai informée, merci!
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2comparison
2captain
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