Parce qu’il faut revendiquer notre colère toute l’année!

Je fais au moins une colère par jour, surtout quand j’écoute les nouvelles ou lis les journaux. J’aime la colère. Elle me garde en vie aussi sûrement que l’air, l’eau, l’amour et la littérature. –Hélène Pedneault

Pour rester en vie, certes, pour garder intacte notre flamme féministe à l’année longue, je vous invite à lire l’Apologie de la colère des femmes d’Hélène Pedneault, une féministe contagieusement inspirante pour les femmes de toutes les générations. Je me rappelle l’avoir vue pour la première fois à mon école secondaire non mixte…nous étions une trentaine de jeunes filles écoutant la flamboyante Hélène nous parler de féminisme, de conviction politique, des dangers de la pornographie sur notre pouvoir sexuel, sur l’importance d’être fières et fortes dans nos valeurs et principes et que surtout, surtout, rien ne nous empêchait, nous, les jeunes adolescentes que nous étions, de devenir qui nous voulions être. Sans tout à fait comprendre ce qu’était le concept de « féminisme », je me rappelle avoir été abasourdie et impressionnée par ses propos puissants et libérateurs qu’elle nous adressait. Elle me donnait envie d’être, de devenir, d’embrasser pleinement mon avenir, quel qu’il soit.

Alors, pour maintenir son souvenir vivant, pour lui rendre un hommage féministe, gardons notre colère aussi virulente qu’elle peut l’être, toute l’année, en toute circonstance et soyons-en fières ! Parce que j’aime beaucoup l’Apologie de la colère des femmes, je vous en remets un autre extrait à savourer en ce 8 mars 2011 :

Quand je parle de la colère des femmes (…) Je parle aussi de la colère des femmes dirigée contre tout ce qui nous diminue collectivement, contre tout ce qui glorifie la mort au détriment de la vie, contre tout ce qui pollue, contre tout ce qui menace l’intégrité et la dignité des êtres humains, contre tout ce qui ment, ne tient pas compte, divise, asservit, terrorise, mutile.(…) Pratiquer la colère, c’est décider d’être à la même hauteur que ses rêves et ses convictions pour les regarder dans les yeux. C’est être à la hauteur de soi-même, et non plus étriquée, prise comme une minuscule poupée russe à l’intérieur d’un rêve plus grand.

Solidarité !

7 Comments

  • Marie-Claude
    9 mars 2011

    J’adore ce texte d’Hélène Pedneault, merci de me l’avoir remis en mémoire aujourd’hui!

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  • Nat
    10 mars 2011

    « Sans colère, il n’y aurait pas eu de révolutions ni de changements sociaux. Ni d’avancées pour personnes! »
    J’adore cette phrase-là! J’ai remarqué que les filles et les femmes se font souvent décourager d’exprimer leur colère et de tout accepter avec un sourire niais. Même entreprendre une action pour régler un problème ça ne se fait pas. Si quelqu’un le règle à notre place, tant mieux, on pourra le remercier mille fois, sinon à quoi bon s’en faire? C’est pas beau un fille qui agit ou qui se fâche!
    Il faut que cette mentalité cesse.
    Bien sûr, la colère doit être proportionnelle à l’injustice et doit être exprimée de façon constructive, même si ça peut choquer.
    Il ne s’agit pas de ne jamais rien apprécier mais de faire en sorte de pouvoir évoluer, ce qui est très positif.
    La manie de toujours nous traiter d’hystériques chaque fois que nous ne trouvons pas toujours « tout le monde gentil pis fin pis beau » ça me met… En colère!

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  • Miss BB
    11 avril 2011

    De la colère positive en somme? :/

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  • Valérie
    11 avril 2011

    De l’indignation, qu’il faut dire. 🙂

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  • Antisexisme
    16 avril 2011

    D’accord avec vous !
    Quand il s’agit de s’indigner de la cause des femmes, on nous dit que c’est du « militantisme excessif » au mieux ou de « l’hystérie » au pire…
    Une manière de nous discréditer !

    Je viens de lire (enfin de survoler –‘) un article très intéressant sur le web (http://lmsi.net/La-repartition-des-taches-entre) et je trouve que c’est assez semblable : les femmes parlent moins que les hommes et se font plus couper la parole, mais on les considère comme « bavardes ».

    En bref, deux poids deux mesures : une femme en colère, c’est une hystérique. Une femme qui parle, c’est une pipelette !

    Bref, on nous prend la parole !! Mais ne nous laissons pas faire !!!!!

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  • Sara
    17 août 2015

    Le lien demande un mot de passe… Savez-vous où je pourrais me procurer ce texte? J’ai cherché dans le catalogue de BAnQ et dans Internet, mais je ne l’ai pas trouvé…

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