Nous ne sommes pas toutes Martine Desjardins
L’hommage décerné par Relais-femmes à Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, (FEUQ) doit ête remis en contexte[1]. Connaissez-vous vraiment la FEUQ? Savez-vous que ce sont les militant-es des associations étudiantes locales qui, depuis le dépôt du budget Bachand en mars 2010, ont préparé avec acharnement la campagne de grève massive contre la hausse des frais de scolarité, ont permis aux votes de grève générale en assemblée générale de se bousculer à l’hiver 2012? Et que ce n’est qu’alors que la FEUQ s’est vue contrainte de changer sa veste de bord et d’appeler elle aussi à la grève?
Martine ne représente pas les féministes étudiantes. Elle représente la FEUQ, organisation aux positions et décisions souvent critiquées, contre laquelle des groupes d’étudiant-es ont lutté. Pourquoi n’avez-vous pas choisi plutôt de rendre hommage aux femmes ou féministes qui ont fait un travail de terrain ardu pendant cette grève (fonds de solidarité post-grève, parents étudiants grévistes, militantes des comités de mobilisation et des comités femmes, etc.)? Les remercier en leur substituant des figures féminines médiatisées pendant la grève n’est pas suffisant. Votre choix d’individualiser cette lutte collective en honorant une seule figure politique étudiante camoufle la spécificité des revendications, actions, débats et modes d’organisation des féministes en milieu étudiant, développés bien avant la grève et qui sont ignorés par le mouvement et par les média[2].
Vous contribuez ainsi à invisibiliser le travail militant féministe. Le billet de Relais-femmes au sujet de Martine Desjardins insinue que les militantes dans la rue, dans leurs assemblées générales et dans leur comité de mobilisations voulaient faciliter sa présence dans l’espace public comme défenseure des étudiantes. Ceci est faux. Au contraire, nombreuses étaient les militantes qui s’organisaient contre cette perspective de représentation politique véhiculée par la FEUQ, y substituant des principes de démocratie directe. Pourquoi les femmes et les féministes du mouvement étudiant voudraient-elles déléguer leur pouvoir de décision et d’action à une représentante de la FEUQ au sein de laquelle les espaces féministes sont absents, réprimés, voire ridiculisés?[3]
La FEUQ se dit soucieuse de la condition des mères monoparentales, du salaire différencié des femmes et de la pension alimentaire dans les calculs de l’Aide financière aux études. Mais ces prises de position se sont faites sans participation, contribution critique ni présence de militantes femmes et féministes organisées. Voilà le cœur du problème. Si Martine Desjardins veut défendre au nom de la FEUQ la situation précaire des femmes au Sommet sur l’éducation supérieure, à quelles base démocratique répondra-t-elle? Plusieurs féministes étudiantes sont contre la présence d’organisations nationales étudiantes à ce sommet bidon qui vise à consulter des représentant-es divers-es sur des questions déjà enlignées aux plans de restructurations économiques gouvernementaux. Mais peu importe, la FEUQ y participera et n’entamera pas de débat réel avec ses membres sur la question : la présence de la fédération comme acteur crédible auprès du gouvernement péquiste coule de source.
N’allez pas croire que ces critiques concernent la personnalité de la présidence de la FEUQ; c’est une question de structures et de culture organisationnelle. Le sourire et les traits de caractère de Martine Desjardins n’y changent rien. Ce n’est pas sur ces bases que l’on devrait juger de son apport à la lutte, mais plutôt sur l’organisation qu’elle soutient : ses membres actuels, son histoire, le rapport des associations étudiantes membres actuels face à leur histoire, la vision des perspectives de luttes étudiantes, etc. On ne peut pas retirer les individus d’un large processus historique. La FEUQ est depuis sa création une organisation concertationniste qui nuit au mouvement étudiant combatif. Martine est-elle prête à sortir publiquement pour se dissocier des actes commis par le passé qui ont causé du tort au mouvement étudiant et par ricochet au mouvement autonome des femmes? En effet, ce genre de lobby étudiant aux pratiques démocratiques maintes fois contestées (voir les différents dossiers sur le putsch à l’AÉTELUQ, les pratiques d’affiliation-désaffiliation, la quasi-absence de démocratie directe, etc.)[4] ne peut être considéré comme un acteur ayant combattu pour l’amélioration des conditions de vie des femmes. Au contraire, au sein de la fédération et des associations étudiantes membres de celle-ci, on ne retrouve aucun mécanisme formel encourageant l’organisation sur une base féministe qui permettrait aux étudiantes de gérer elles-mêmes leurs affaires. Contrairement à la FEUQ, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et des associations étudiantes locales ont développé au cours de leur histoire plusieurs revendications, positions, modes d’action et mesures féministes que des militantes s’acharnent à faire appliquer, non sans embûches.
D’ailleurs, plusieurs de ces femmes ont été confrontées personnellement à la répression politique, administrative et policière pour avoir osé rendre cette grève combative et démocratique. Et l’attitude des fédérations étudiantes à l’égard des actions de perturbations n’y est pas étrangère.[5] Lors des négociations avec le gouvernement au printemps dernier, les organisations nationales étudiantes ont joué la game en essayant à tout prix d’être reconnues comme interlocutrices crédibles et raisonnables auprès du gouvernement. Et pour y parvenir, il fallait dénoncer la supposée violence des grévistes comme l’a ouvertement expliqué Pier-André Bouchard St-Amant, ancien président de la FEUQ, dans une lettre Devoir adressée aux délégué-es du congrès de la CLASSE, Dénoncez la violence, venez négocier![6] Pour les femmes-féministes qui se sont activées tout au long de la grève, il s’agit hors de tout doute d’une attaque politique en règle. La dénonciation et la stigmatisation font partie intégrante du processus de répression, car elles apportent une caution à celle-ci. Comme l’ont écrit mes collègues du comité femmes GGI-UQAM, « il n’est en aucun cas pacifique de demeurer passifs ou passives face à la répression de cet État paternaliste »[7]. Il s’agit d’une des contradictions majeures auxquelles se heurtent les fédérations étudiantes : faire semblant de lutter contre l’État tout en prenant soin de ne pas briser une base de bonne entente équivaut à abandonner la lutte.
Et le résultat de ce jeu cruel, ce sont les femmes mêmes avec qui Martine partage son hommage qui en paient la note encore aujourd’hui. Plusieurs en auront pour des mois, certaines pour des années à soutenir la violence des conditions de libération qui leur sont imposées (couvre-feu, périmètre, interdiction d’être en présence de proches, etc.) ou à s’épuiser devant le long processus de contestation de contraventions injustifiées. Pourquoi ne pas plutôt rendre franchement hommage à ces femmes-là? N’est-ce pas assez prestigieux que d’avoir affronté la police matins et soirs pour améliorer leurs conditions d’existence ou d’avoir confronté leurs collègues de classe aux portes de l’école pour défendre le droit de grève? Ne sont-elles pas d’assez bons modèles féministes pour qu’on souligne sans équivoque le caractère exceptionnel de leur contribution au mouvement? Et pourquoi ne pas appuyer ouvertement du même coup la revendication étudiante du retrait des charges criminelles, pénales et institutionnelles liées au conflit étudiant ? Martine s’est d’ailleurs prononcé le 13 novembre 2012 contre l’abandon des poursuites judiciaires, se désolidarisant du même coup avec ses collègues étudiant-es.[8]
Bref, peut importe que Martine soit plus ou moins féministe et qu’elle soit sensible aux conditions d’existence des femmes étudiantes, la grève est le fruit d’un effort collectif. Mettre en valeur les efforts personnels de réalisation de soi d’une «leader» étudiante laisse de côté l’action collective de libération des femmes en prenant peu en compte le fondement économique et politique au sens large, de leurs oppressions spécifiques.
Camille Tremblay-Fournier
[2] Voir la Gazette des femmes sur cette question d’invisibilisation des militantes féministes étudiantes dans le cadre d’une grève : http://www.gazettedesfemmes.ca/4781/etudiantes-melez-vous-de-vos-affaires-mais-melez-vous-en/
[3] L’hommage de Relais-femmes n’est pas sans rappeler l’article de la Vie en Rose suite à la grève étudiante de 2005. L’ancienne présidente de la FECQ et secrétaire générale de la FAÉCUM, Julie Bouchard, signataire du manifeste de Lucien Bouchard pour une hausse sauvage des frais de scolarité, avait été nominée « grande femme de 2005 ».
[6] http://www.ledevoir.com/societe/education/347784/greve-etudiante-denoncez-la-violence-venez-negocier
[7] Extrait tiré d’un zine Qui nous protège de la violence de l’État?, distribué dans le cadre d’une manifestation étudiante ce printemps.
[8] « L’amnistie pour les gens qui étaient dans des manifestations pacifiques, oui. Pour les autres, ben malheureusement, ils ont pris la décision de faire des actes de violence, de faire des actes passibles de poursuites criminelles, alors ils devront faire face à la musique », indique la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins, voir l’article complet http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/11/13/001-conflit-etudiant-demande-enquete-publique-operations-policieres.shtml
Anonyme
Je vais reprendre les commentaires de Martine Desjardins elle-même concernant cet article:
« C’est rare que je fais ce genre de commentaire, mais là cet article dépasse les bornes!
Il dépeind la FEUQ en disant que l’organisation n’est pas féministe, que je ne le suis pas et que notre travail n’est pas à la hauteur. En faisant des liens démagogiques et calomnieux. Alors que nous avons été les seuls du mouvement étudiant à défendre à l’Assemblée nationale l’équité homme-femme dans le cadre d’un mémoire.
Honnêtement, la FEUQ a été la seule organisation à mettre de l’avant une femme à sa tête. C’est non seulement audacieux, mais aucune autre organisation n’a fait autant de place aux femmes. De plus, à la FEUQ dix associations avaient à leur tête une femme.
Quand on cherche à donner des leçons ou encore à casser du sucre sur mon dos ou celui de mon organisation, encore faut-il être capable de s’informer et de dire des vérités. »
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Un-e autre anonyme
Martine Desjardins a écrit cela sur sa page Facebook, là même où de nombreux commentaires critiques allant dans le sens de madame Tremblay-Fournier furent effacés au cours du week-end. Je déplore pour ma part la pauvreté de la plupart des arguments qui y furent apportés contre le dit article; au moins, ici, on ne me censurera pas !
Être féministe, c’est politique. Et le politique qui se respecte implique le débat franc. Ce qui n’a jamais été non plus l’apanage de la FECQ-FEUQ !
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Celui qui ne lachera pas tant que les femmes ne seront égale a tous
Martine Desjadins a été la seule femme à porter le flambeau de la lutte, contre la Hausse des droits de scolarité. Il y a dans la FEUQ plus de femmes, que j’en ai vus dans les autres associations. Dans femmes fières, des femmes qui refusent de se faire marcher sur les pieds! Des femmes de combats et des femmes de droits!
Martine aura porté la voix de toutes ces femmes qui dans d’autres organisations, auront choisi de se taire. Martine est un exemple de féminisme en action, parce qu’elle donne l’espoir qu’un jour il y aura plus de femmes au pouvoir! Martine représente le féminisme de l’avenir, un féminisme fier! Qui avance et qui ne reculera jamais!
J’apprécierais aussi que l’auteure de cet article ne ridiculise pas le travail de toutes ses femmes, qui membre et militante de la FEUQ, ont défendu leurs opinions et ont permis de faire avancer le droit des femmes. Le combat n’est pas terminé, mais leurs moyens sont différents et il faut le respecter.
Toi auteure de cette lettre qui dépeint le prix d’une seule Femme, tu oublies que Martine est un symbole. Symbole de ténacité, de persévérance et d’égalité; et alors même que l’ASSÉ, la FECQ et la TaCEQ non pas réussit présenter un tel symbole de féminisme, la FEUQ elle oui; et c’est ce symbole que l’hommage de Relais-femmes tient à souligner.
Des militantes, ils y en avaient dans toutes les associations nationales et ne pas reconnaître l’apport de ces femmes, peu importe leurs allégeances associatives, c’est ne pas être féministe.
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Céline Breton
Il est triste d’entendre ce genre de discours. Les bonnes et les mauvaises féministes, ces gardiennes du féminisme devraient revoir leur histoire du mouvement des femmes car c’est en luttant sur plusieurs fronts et en employant différentes stratégies que les femmes ont réussi à améliorer les conditions de vie des femmes en général. À la base du féminisme, il y a la solidarité et le respect entre les femmes.
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Marie-Élaine
Alors pour vous le féminisme, Céline Breton, c’est applaudir tout ce que font les femmes, peu importe les moyens qu’elles emploient?
Je suis d’accord avec vous: la diversité des tactiques est importante, ou du moins, inévitable. Nous sommes justement ici un blogue, un moyen parmi tant d’autres de nous faire entendre comme féministes, alors que d’autres sont dans les groupes de femmes, et d’autres font de l’action directe. Mais diversité des tactiques, pour moi, ne devrait pas empêcher que parfois, certains groupes peuvent critiquer le travail d’autres.
Certains principes chers aux groupes féministes tels que Relais-Femmes (la non-hiérarchie, l’éducation populaire) ne font pas du tout partie des pratiques de la FEUQ, qui se rapproche davantage d’une organisation politique. Je ne dois pas être la seule à trouver ça un peu… contradictoire?
Je suis aussi d’accord avec l’auteure sur le fait qu’il y a un problème à individualiser une lutte collective. Et là, on ne parle pas des médias qui idolâtrisent GND – on parle d’un groupe de femmes important qui, au lieu de décerner un prix à l’ensemble des étudiantes s’étant impliquées dans la grève, embarque dans la « game » et visibilise une seule femme au détriment de toutes les autres. Et de plus, une femme qui est loin de faire consensus!
En terminant, une précision: Je suis féministe ne s’est jamais proclamé comme étant composé de « gardiennes du féminisme ». Nous sommes une plateforme où nous permettons aux jeunes féministes de divers horizons de s’exprimer. Nous n’avons pas de politique éditoriale, donc prière de ne pas nous prêter des intentions que nous n’avons jamais eu (i.e. glorifier l’ASSÉ).
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Marie-Anne
Il serait bien de rester dans la critique du contenu de l’article et non dans les attaques personnelles envers l’auteure. Merci.
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Val
»J’apprécierais aussi que l’auteure de cet article ne ridiculise pas le travail de toutes ses femmes, qui membre et militante de la FEUQ, ont défendu leurs opinions et ont permis de faire avancer le droit des femmes. »
En tant que féministe qui se doit de survivre dans une association membre de la FEUQ, non je ne me considère pas comme une militante de la FEUQ. Cette organisation est complètement déconnectée de la base militante et je ne me sens aucunement représenter par une association qui consulte ses membres qu’en de très rare occasion. Critiqué les structures des fédérations, c’est loin de dénigrer le travail des militantes c’est plutôt le valoriser ce travail, car la FEUQ ne le reconnait pas. Ce qui est plutôt scandaleux, c’est que les militantes féministes au sein de la FEUQ n’ont absolument aucun support et font face le plus souvent à des réactions hostiles.
Concernant les autres commentaires, où sont les attaques personnelles et la démagogie? L’auteure prend le temps de mentionner qu’il n’est pas question de la personnalité de Martine, mais bien de la structure organisationnelle des fédérations.
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Black Label
La causes des femmes va aller loin si les femmes avec une telle unité en son sein. Pour les militantes de la Classe, associer la Feuq à quoi que ce soit de positif est un blasphème mais pourquoi cracher sur le travail de Martine? Elle aurait pu faire mieux? Certainement, mais Martine n’a pas à avoir honte de reçevoir ce prix. Et je ne crois pas que quiconque à le droit de la juger simplement parcequ’elle est à la tête d’une organisation qui n’est pas particulièrement féministe. Ca ne lui enlève rien.
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Marie-Élaine
Black Label, visiblement vous n’avez rien compris des propos de cet article.
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guidoune
Bravo à cet article d’oser enfin jeter un pavé dans la marre après cet ecoeurant post-grève unanime.
Le fait que M. Desjardins se permette à présent de déclarer qu’elle est contre une campagne d’amnistie pour tous les arrêtés prouve qu’elle revient aux bonnes vielles manière de la FEUQ (dénonciation, collaboration avec le gouvernement). Après avoir été sous pression pendant la grève, obligée de nuancer ses propos pour ne pas apparaître comme une organisation complètement déconnectée de la lutte, la voilà qui enterre bel et bien le mouvement et la solidarité qui va avec.
Qu’elle les reçoive ses prix, ses médailles pis ses futurs postes au PQ! Elle ne mérite que ça…
Et en passant, être une femme de pouvoir ne suffit nullement pour être qualifiée de féministe. Regardez Pauline Marois.
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Camille Tremblay-Fournier
En effet, il est vrai que la FEUQ a amené la problématique de la hausse pour les femmes pendant la grève et c’est déjà à des milles de ce que j’ai connu de la fédération en 2005 et 2007 en terme de positionnement. Les scandales publiques à l’égard de la gestion des affiliations-désafiliations et de la représentativité de fédérations ne sont pas étrangers à la nécessité de la FEUQ de s’arrimer davantage à certains positionnements de groupes plus progressistes.
Mais l’article en question s’attarde à la manière dont sont défendues ces positions de l’organisation en faisant valoir que toutes les stratégies de changement social ne se valent pas. Ainsi, l’article est avant tout une critique actualisée à la grève de la stratégie de concertation avec l’État de la FEUQ, des positions fondamentales (Nouveau partenariat) et de la culture organisationnelle qui en découlent. L’article postule ainsi que dans une perspective féministe, on ne peut concevoir que la FEUQ contribue au renforcement du mouvement féministe autonome et combatif de défense de droits qui favorise l’amélioration des conditions de vie des femmes.
Est-ce possible pour les détracteurs-trices de l’article de contre-argumenter les allégations mensongères?
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Val
Le féminisme est-il nécessairement de gauche?
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Marie-Élaine
Mon féminisme à moi, oui.
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Henriette L.
Peut-être pas toujours de gauche, mais souvent. Parce que la gauche lui offre davantage d’espace, si on compare au capitalisme. L’ouvrage de Denise Baillargeon (Brève histoire des femmes au Québec) en fait fort bien la démonstration.
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natacha
Ni voyez rien de réducteur mais j’aime la photo !!!
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Valérie
Qu’est-ce que la gauche et qu’est-ce que la droite? Micheline Dumont, dans un article publié sur Sisyphe, rappelait que le droit de vote a été enlevé aux femmes par les patriotes. Par ailleurs, c’est au NPD qu’on a entrepris des démarches pour ouvrir des bordels légaux dans le cadre des jeux olympiques. Des groupes d’anciennes prostituées et de femmes autochtones s’y étaient vivement opposées. Être contre la marchandisation de l’éducation, tout en militant pour la marchandisation de son c.. , moi ça me dépasse.
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Marie-Élaine
Pourquoi vous venez ploguer vos positions sur le travail du sexe en commentant sur cet article? L’auteure n’y fait absolument aucune mention…
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Valérie
Parce que je me suis trompée d’article D:
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Valérie
Ou pas. Je voulais démontrer en quoi une pensée « » »de gauche »’ n’était pas nécessairement »’féministe »’.
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2infinity
1servers
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