Élections municipales 2013: pourquoi je me présente

Une nouveauté cette année: tout le Québec votera aux élections municipales de novembre prochain. Évidemment, il n’y en aura que pour Montréal, nombril du monde médiatique québécois. Mais du côté de Gatineau, un nouveau parti politique se soumettra à la volonté populaire, dans ses rangs une candidate frisée que vous connaissez bien : MOUA!

Quelle mouche a bien pu me piquer, vous entends-je vous demander? D’autant plus quand on sait que si j’ai du temps pour faire campagne, c’est uniquement parce que je suis en congé de maternité. Faire du porte-à-porte entre un boire et un changement de couche? Folle raide.

C’est d’abord une question de contexte. Ce nouveau parti me semble être l’électrochoc dont ma ville d’adoption a grand besoin. La 4e ville au Québec continue d’être dirigée comme un ensemble de villages, avec 18 conseillers municipaux qui ne s’entendent jamais sur rien et un maire en cruel déficit de leadership. Avec tout ce qui se passe au Québec en ce moment, certains semblent croire qu’un maire honnête est ce qu’on peut demander de mieux… Il me semble qu’on mérite plus! Le chef d’Action Gatineau m’a fait embarquer par son enthousiasme, c’est aussi simple que ça. Alors pourquoi ne pas me contenter de travailler dans l’ombre?

Parce qu’après avoir claironné sur toutes les tribunes qu’on a besoin de plus de femmes en politique, il m’a semblé que le moment était venu que les « bottines suivent les babines », comme on dit. Je suis une femme de 35 ans avec deux jeunes enfants, un bagage dans le communautaire et une étiquette de féministe bien en évidence dans le front. Avouez qu’on ne me croise pas souvent dans les parlements! Ce n’est pourtant pas faute d’avoir des choses à dire. Je veux voir un renouveau dans la classe politique. J’en ai plus qu’assez que des messieurs aisés à cravates décident pour moi.

Je me relève les manches et m’attaque à une chose, et une seule : le cynisme. Rien de plus facile que de se dire que ça ne donne rien d’aller voter, surtout au municipal. « Ils sont tous pareils, regardez-les à la Comission Charbonneau! » vais-je entendre tout l’été. Et bien non. Je fais partie d’une gang qui veut changer les choses POUR DE VRAI.

Nous serons nombreux à nous présenter pour la première fois aux élections municipales du 3 novembre. Soyez gentils, ouvrez-nous votre porte, prenez la peine de nous connaître afin de faire un choix éclairé. Pour ma part, je serai facile à reconnaître : celle qui traîne sa poussette.

Mairesse ou maire, conseillère ou conseiller: pourquoi pas vous?