Une féministe aux X-Comms

Presque chaque année, mon fil de nouvelles sur Facebook devient une suite de réflexions et de protestations au sujet des initiations de la rentrée. Je dois avouer que je ne me suis jamais sentie particulièrement concernée par ces festivités, trop absorbée que j’étais par mes multiples implications étudiantes. De plus, avant cette semaine, je n’avais jamais été vraiment initiée, mon ancienne association étudiante privilégiant les partys spontanés et la camaraderie propre aux petits programmes. Cette année, c’est différent. Je me suis retrouvée – un peu malgré moi – plongée dans un esclandre qui ne devrait pas en être un. Vous l’aurez deviné : je débute un nouveau programme en communication à l’UQAM.

C’est aussi par hasard que j’ai participé aux initiations. Je n’avais pas songé à y prendre part, et surtout, je n’avais pas reçu de lettre d’invitation (elle a dû se perdre quelque part entre la bureaucratie uqamienne et la poste). Un collègue de classe, rencontré par hasard une semaine avant la rentrée, m’a toutefois fortement encouragé à y aller, «parce qu’après-tout, on réussit en commgrâce à nos contacts».

Même si les inis de comm avaient déjà la réputation de ne pas être «propres-propres», je me suis convaincue d’assouplir certains de mes principes féministes pour la semaine. Je voulais rencontrer des gens. Mais qui dit assouplir ne dit pas oublier! Je m’attendais toutefois à scander des chansons grivoises et rigoler de notre manque de maturité temporaire. De plus, j’aimais bien l’idée que nos costumes colorés des personnages de X-Men soient non-genrés, contrairement aux stérotypes de genres présents dans la célèbre bande-dessinée. J’avais même peur d’avoir trop chaud avec ma perruque, mes bottes, mes leggings et mon chandail à manches longues…

Toutefois, les groupes-personnages reprenaient les noms des super-héroïnes et super-héros de Marvel et y ajoutaient une connotation sexuelle. Mysdicks, Magnétouche, Malichatte,Diablowjobs, Fauves anales, Vulverine et j’en passe… Charmant non? Je trouvais aussi. C’est toutefois la seule chose qui m’a réellement dérangée.

C’est aussi une des seules choses qui est passée sous silence cette semaine! Je me sens complètement déroutée par les multiples réactions et la bulle médiatique qui éclaboussent ces festivités. Sur le blogue du Voir, les auteures d’un texte pamphlétaire semblent utiliser comme seule source un statut Facebook écrit par les Féministes matérialistes, qui a beaucoup circulé depuis mardi. Il se trouve que j’étais présente lors des évènements qui y sont dépeints. Et je souhaite y apporter, moi aussi, mon grain de sel. Jamais je n’aurais participé à une activité qui était comme celle qui y est décrite. Il n’y a ni pimps, ni putes, ni aspirant-e-s putes. Le comité organisateur se fait appeler tout simplement C.O. Et si le groupe des initiateurs et initiatrices sont certes appelé-e-s Putes zèbres, rien, mais absolument rien ne fait référence à la prostitution. Et comme d’anciens et d’anciennes de comm l’écrivent si bien :

« […] ces personnages n’ont de pute que le côté familier et péjoratif du terme, un nom qui pourrait être remplacé par n’importe quelle autre insulte. Il a été choisi pour son côté absurde lorsque juxtaposé à zèbre, l’animal dont le pelage allait devenir le signe distinctif du groupe. »

Je trouve que c’est dommage que ce qui semble être une lecture au premier degré de l’organisation de ces inis ait provoqué un tollé. J’aimais bien le côté absurde du nom Putes zèbres : si certain-e-s considèrent la prostitution comme une forme de domination et de violence sexuelle, je trouvais ça particulièrement intéressant que celles et ceux qui dominent soient nommé-e-s « putes », d’autant plus qu’il n’y avait pas de pimps

Le rôle des Putes zèbres est de lancer des défis aux initié-e-s, qui amassent le plus de points possibles pour leurs groupes. Toutefois, avant et pendant les initiations, on nous l’a spécifié à plusieurs reprises: on est toujours libres de ne pas participer aux défis qui nous sont proposés. Je n’ai pas eu connaissance qu’il y ait eu le défi de proposer une fellation au livreur de poulet, mais j’ai bien rigolé lorsqu’une équipe a tenté de faire entrer le plus possible de monde dans la voiture de livraison. Si les Putes zèbres se baladaient avec des bâtons de baseball, c’était simplement pour parodier le côté tough de leurs personnages et non pour nous menacer. Les seuls rapports de domination que j’ai pu observer n’étaient pas entre hommes et femmes mais bien entre initiateurs-trices et initié-e-s, ce qui est normal, dans une initiation. Et je le rappelle, ce sont tous des défis volontaires; on ne se fait pas menacer, ni intimider.

Je ne comprends toujours pas pourquoi il y a un scandale entourant l’utilisation d’une poupée gonflable et d’autres accessoires sexuels. Celles et ceux qui trouvent que ça n’a pas sa place sur un campus universitaire, marchez sur la rue Ste-Catherine entre le pavillon J et V et observez les vitrines des sex-shops! De plus, la poupée gonflable faisait office de mascotte, en étant tout aussi bien costumée que les autres membres de l’équipe qu’elle représentait. Si certain-e-s y ont vu «des pratiques reproduisant des pratiques d’exploitation sexuelle et d’esclavage», j’y ai plutôt vu, comme bien d’autres personnes initiées, un mannequin léger, peu coûteux et facile à transporter! Et ne me taxez pas de mauvaise foi. Me considérant comme féministe pro-sexe, j’y ai vu un détournement loufoque, voire ludique des fonctions premières de ce jouet sexuel. Même chose pour les dildos : ces pénis en caoutchouc ne symbolisaient pas le patriarcat, ils ont même été utilisés comme des cornes par certaines équipes d’initié-e-s!

Dans tous les cas, les «alliées féministes abolitionnistes» (je reprends les termes du statut des Féministes matérialistes) auront gagné une partie de leur combat. Dès mercredi, le C.O. a fait preuve de bonne foi en nous demandant de garder nos jouets sexuels à la maison. De plus, si nous étions surpris-e-s à tenir des commentaires anti-féministes, faire du sarcasme ou des blagues à ce sujet, notre équipe était automatiquement disqualifiée.

Je trouve que l’attention portée aux initiations de communication de l’UQAM est injuste, et je ne comprends pas qu’on se scandalise de leur manque de morale. C’est normal qu’elles ne volent pas très haut! Je ne veux pas nous comparer aux pire, mais je crois que n’est pas normal qu’ailleurs, par exemple, on encourage le viol de mineures. Si on souhaite réellement que les initiations soient encadrées, je crois que les associations étudiantes facultaires ou de campus devraient proposer des lignes directrices, comme c’est le cas dans d’autres universités. En attendant, si certain-e-s veulent se faire gardien-ne-s de notre morale et notre vertue, que ce soit en continuant de distribuer des zines qui nous sensibilisent aux concepts de rapports de domination, d’orientalisme et de sexisme.

Je termine avec la remarque d’une amie qui m’a fait réfléchir et poussée à écrire ce texte : « Pendant un moment tu hésitais entre études féministes et communication, et là, les deux camps se tiraient des roches. […] À toi de les réconcilier! »

11 Comments

  • Mélie
    7 septembre 2013

    Je trouve que tu écris drôlement bien!
    C’était plus qu’intéressant de lire ta position.
    Je suis nouvellement étudiante à l’UQAM. Je suis à la Majeure en Communication.
    Notre initiation à nous n’avait pas lieu en même temps que les initiations X-Men..
    Je me suis donc un peu renseignée sur vos inis et, vraiment, ton texte nous permet d’y voir plus clair.
    Bravo!

    ..J’ai aussi été très surprise de constater que le bloc V était entouré de magasins à caractère érotique!

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  • Gabrielle
    8 septembre 2013

    « Je me suis convaincue d’assouplir certains de mes principes féministes pour la semaine » voilà la première phrase qui m’a donné envie de cesser la lecture. « Assouplir ne dit pas oublier » Really? C’est comme dire que tu deviens un peu raciste quand tu parles à des fascistes. La lutte pour l’égalité de genre, de race et de classe ne se fait pas simplement quand tu es dans ton asso entouré-e de tous tes ami-e-s antifa full engagé-e-s qui tract pour des manifestations anticapitaliste. Pour ma part, je ne serais pas plus ouverte à l’idée d’intervention du Canada en Syrie même si je me trouvais dans une réunion de conservateur, de la même façon que je n’assouplie pas mes principes féministe quand je parle avec ma grand-mère qui souhaite que les femmes retournent à la cuisine.
    Dans son texte, elle cite des ancien-ne-s de communication, citation bien mal choisit car celle-ci affirme que le terme pute était bel et bien utilisé comme une insulte. Qu’on soit abolitionniste ou pro travail du sexe, il est difficile par la suite d’accepter l’utilisation de ce terme en tant qu’insulte pour désigner les initiateurs ou incitatrices. Ensuite l’auteure affirme que personne n’était contraint à faire les épreuves. Pour avoir déjà fait des initiations, si tu refuses, ça donne moins de points à ton équipe et donc plus de chance de perdre. Pour une personne qui va dans les initiations pour se faire des ami-e-s, faire perdre son équipe ce n’est pas la meilleure façon. On appelle ça la pression des pairs et ça ne prend pas un bac de psycho pour comprendre que les initiations rentrent très bien dans ce moule. Ce qui m’a le plus fâchée c’est que le texte fait complètement abstraction de l’épreuve de suçage de carotte où de l’image très bien gravé dans ma mémoire de cette jeune fille à quatre pattes et de ce jeune homme bien droit debout derrière elle avec son bat de baseball mimant de la battre. Que les femmes soient habillées en col roulé ou en sous-vêtement, l’image reste assez efficace, sexiste et violente une fois réduite à devoir sucer une carotte ou être à quatre pattes. Difficile par la suite de croiser cette poupée gonflable sans se sentir contrariée. Difficile aussi de croire qu’une femme s’en ait pris pleins la gueule pour avoir essayer de détruire la dite poupée-mascotte. Oui oui, car le texte fait aussi abstraction de la bagarre qui eu lieu lorsque qu’une femme à tenter de briser la poupée. Si la poupée était réellement seulement une mascotte comme l’affirme l’auteure, je doute que la réaction ait été la même. J’ai rarement vue une personne adulte peter la gueule d’une autre parce qu’on avait voler son toutou. Enfin, je ne crois pas qu’une initiation doit nécessairement « voler pas haut » contrairement à l’auteure. Je ne comprends d’ailleurs pas en quoi un rite de passage devrait nécessairement rendre les gens sexiste, macho et mimant des comportements violent sexuellement. Je suis pourtant une fière amoureuse des initiations loufoque, enfantine, sportive, rigolote où l’on se moque de ce que les gens vont penser de nos comportements socialement étrange. Je trouve très juste et légitime que des femmes se soient mobilisées contre les initiations qui se produisaient à l’UQAM et je trouve complètement ridicule que l’auteure adoucisse les évènements en pointant du doigt l’université d’Halifax. La chanson qui encourage le viol de mineur est horrible mais ne justifie en rien que des femmes de l’UQAM se taisent et ne se mobilise pas. Cet argument était aussi peu valable que de se fermer la gueule sur la pauvreté vécue au Québec parce qu’il y a des enfants qui meurent de faim en Afrique. L’attention porté sur les initiations de communication est selon moi totalement adéquate parce qu’elle a fait naitre une réflexion dans le comité organisateur, le programme de communication ainsi que dans l’université au grand complet (sans compter que les média de masse en on jasé).

    Bref, les roches qui ont été lancées par les « féministes enragées » étaient nécessaires et que je sache, les seuls « dommages » collatéraux ont été de se questionner sur le sexisme et la violence sexuelle et de changer des comportements problématiques au sein des initiations. Ainsi peut-être qu’un jour, les féministes de ce monde n’auront plus besoin d’assouplir certains de leurs principes féministes pour pouvoir participer à leurs initiations de communication.

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  • Francis
    8 septembre 2013

    Gabrielle, je vais te dire que tu as mal compris le sens que celle qui a écrit le texte plus haut à donner au sens adoucir. Nous sommes dans une société composée, pour ce qui est du grand Montréal, d’environ 3 millions de personnes. Toutes ces personnes se composent de gens de milieu, d’ethnie, de religion, d’opinions différentes. Quand nous vivons dans une telle société, il ne faut certes pas tomber dans le relativiste, mais il ne faut pas être fermé et étroit d’esprit.

    Il faut accepter de mettre de l’eau dans son vin, et être capable de voir plus large. De plus, je suis pour l’égalité des sexes. Je suis pour que l’homme et la femme soient égaux. Cependant, quand je vois des femmes qui se déclarent féministes dire une suite d’arguments non fondés. Faisant une diabolisation d’acte xyz, en empirant leur réalité et leur fondement. Comme dit plus. À ce que j’ai su; étant étudiant libre je n’ai pas eu d’initiation, il n’y a pas eu que des initiations « sexuelles » (attention, oui je mets des guillemets pour souligner le fait que malgré que ce soit des actions qui rappel le sexe, s’en est pas) autant les hommes que les femmes en avait! Donc, qu’on ne me parle pas d’inégalité, etc.

    Et pour ce qui est de celle qui s’est fait battre. Celle que l’on peu oui traiter en victime pour une contre-réaction excessive de la pars de certains initiés. C’est de sa faute à elle en partie. Excusez-moi, mais oui. Non, elle n’a pas demandé à se faire battre. Non, je ne suis pas d’accord avec le fait qu’elle se soit mangée une « raclée » (si ça avait été si violent que ça, j’aurais des photos sous les yeux chose que je n’ai pas. Mais, je vais rester objectif sur ce point et dire que je n’en sais que ce que tu en as dit Gabrielle). Elle a tenté de détruire un symbole. Qui représentait quelque chose (je ne sais pas quoi) pour le groupe. Elle est dans le tort premier. Ce qu’elle aurait du faire, c’est d’écrire une lettre ouvrir une discussion publique oui. Mais pas vouloir intervenir directement de cette manière. Elle s’est mise dans le troub, elle n’a pas su se présenter comme quelqu’un de raisonnable.

    Je suis désolé, mais quand on est prêt à dire des bêtises et vouloir détruire un objet quelconque, peut importe ce que s’est. Quand on est prêt à ne pas respecter d’autre personne, et ne pas vouloir s’expliquer calmement avec eu (et durant un évènement c’est tout sauf le bon moment, ainsi qu’avec les initier ou les initiateur directement, ce n’est pas le bon moment non plus), quand on rabaisse peux importe qui à cause qu’il n’a toujours pas nos valeurs. Je trouve que c’est tout sauf constructif, et ça me dégoûte. Malheureusement, Gabrielle, ce sont des féministes comme toi, comme celle qui a propagé le message que j’ai lu et qui est nommé dans la première lettre, comme celle qui a voulu s’imposer par la force et qui s’est fait ramasser, qui fait que j’ai un profond mépris pour le mouvement féministe. Je considère que c’est toujours des preuves supplémentaires pour me montrer que ce mouvement à perdu s’est véritable objectif et qu’il n’a pas sa place dans notre société. Moi, je suis Pro Égalité, ce qui implique, qu’homme et femme sont égaux. Il faut accepter de vivre dans notre grande société, ce qui implique de se renseigner et d’accepter de mettre de l’eau dans notre vin. Cependant, merci Marie de me montrer autre chose que ce féministe déviant et malade. Je reste beaucoup ton point de vu, et je comprend que ce genre de féministe ne représente pas l’ensemble.

    Sinon en tant qu’homme, je ne me sens pas représenté, sous le mot féministe. Quand, nous y pensons, ce mot n’est pas égalitaire, ne nommant qu’un sexe et non les deux. Je vais arrêter ce texte-là, avant de tomber dans la mauvaise argumentation.

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  • Caroline R.
    9 septembre 2013

    Merci à toutes les personnes qui commentent. Cependant, veuillez noter qu’il serait intéressant de faire des commentaires moins long. Les commentaires sont censés être une discussion sur le texte, pas d’autres textes. Et encore moins des vidéos! Nous ne tolérerons plus les commentaires inappropriés.

    Pour plus d’infos, SVP consulter notre charte des commentaires: https://jesuisfeministe.com/?page_id=1660

    Aussi, nous avons fait traduire 12 suggestions pratiques destinées aux hommes qui se trouvent dans des espaces féministes: https://jesuisfeministe.com/?page_id=1792

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  • Isabeault
    9 septembre 2013

    je pense qu’une réalité peu être rendue loufoque sans qu’elle ne perde de son poids, et que la parodie n’équivaut pas à amoindrir une réalité mais bien la dénoncer autrement.
    voir à ce sujet de nombreuses satires qui utilisent l’exagération et l’ironie.

    cela dit, je pense que c’est par le ridicule que l’on peut créer des liens, et que personne dans cette initiation y a réellement vu un affront à la cause féministe.
    il fallait qu’on s’en mêle, et ce de l’extérieur. bravo.

    en tout cas, un super article, merci de démystifier toute cette tempête dans un verre d’eau !

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  • Sara
    14 septembre 2013

    Merci pour cet article! C’était nécessaire de clarifier! Et j’avoue que personnellement, j’étais surtout scandalisée par l’initiation à St-Mary’s, pas par celle de l’UQAM… C’est bizarre que les médias aient eu autant de renseignements erronés!

    P.S. Pouahahahahaaaa! « Vulverine »! J’pense que j’viens de trouver mon idée de déguisement d’Halloween! 😉

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  • Sara
    14 septembre 2013

    Francis, Francis, Francis… Vous n’avez rien compris! « Je suis pour que l’homme et la femme soient égaux. » Euh scusez, l’homme et la femme SONT égaux! Le traitement réservé à la femme n’est pas égal au traitement réservé à l’homme, mais dans la réalité (et non dans les années 1950, où vous semblez habiter), l’homme et la femme sont égaux.

    « Sinon en tant qu’homme, je ne me sens pas représenté, sous le mot féministe. Quand, nous y pensons, ce mot n’est pas égalitaire, ne nommant qu’un sexe et non les deux. » Euh ben non, vous n’êtes pas représenté dans le féminisme. C’est justement ça le but du féminisme : s’assurer que la façon dont sont traitées les femmes est la même que la façon dont sont traités les hommes… C’est assez simple à comprendre! Si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à créer un groupe d’hoministes, c’est pas compliqué! Je n’arrive pas à croire que j’ai besoin d’expliquer ça… Je crois que vous avez besoin d’un cours d’histoire!

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  • Avocat du Diable
    4 octobre 2013

    Sara, Sara, Sara Votre réponse est très heteronormative: « euh s’usez, l’homme et la femme SONT égaux! »

    Et les transgenres eux?

    Notez qu’il est n’est pas nécessaire de subir une chirurgie pour etre transgenre. C’est pour cela que Françoise David à demande a l’Assemblée nationale de modifier le code Civil pour que les Québécoises ou les Québécois puissent changer leur sexe auprès du directeur de l’Etat-Civil sans avoir subi a priori d’intervention chirurgicale en ce sens.

    Si ce voeu de Françoise David se réalisait vous pourriez vous adresser à une femme dans un corps d’homme comme s’il s’agissait d’un homme-ci genre tout en lui faisant porter des millénaires d’injustice patriarcale.

    Vous dites « le traitement réservé à la femme n’est pas égal au traitement réservé à l’homme […] »
    J’espère que vous ne poussez pas la normativité de votre réponse à Francis jusqu’à inclure les transgenres qui sont devenus hommes.

    Votre propos hétéro normatif est profondément injuste car il se base seulement sur la dualité homme-femme sans tenir compte si ces femmes ou ses hommes sont en effet si genres, transgenres, ou même bisexuelles ou homosexuelles.

    Voyez-vous ces femmes qui sont devenues hommes n’ont pas subi le poids des injustices historiques de la société patriarcale que vous leur faites subir, et ce, pour la seule raison qu’elles sont maintenant des hommes

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  • Avocat du Diable
    4 octobre 2013

    Petites corrections de ma conclusion:

    « Voyez-vous ces femmes qui sont devenues hommes n’ont pas à subir le poids des injustices historiques commises par la société patriarcale et que vous leur faites subir, et ce, pour la seule raison qu’elles sont maintenant des hommes a part entière. »

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  • Prune
    26 décembre 2013

    Bref, du bizutage avec humiliations, et apologie de la virilité de la violence masculine sexuelle ou pas.

    En psychologie sociale, lorsqu’on amène quelqu’un à adopter un comportement qui va à l’encontre de ses valeurs, il va ensuite rationaliser, c’est à dire que comme il ne peut pas revenir sur son comportement il va le justifier, et modifier ses valeurs en conséquence. Vous amener les gens à tricher par exemple et après vous verrez qu’ils trouvent que la tricherie finalement ce n’est pas si grave.
    Et ben là on a un très bel exemple, sous la pression sociale vous adoptez des comportements qui célèbrent la misogynie et après vous trouvez que c’était « sympathique ».
    Ben non, le bizutage humiliant à connotation sexuelle ce n’est pas sympathique, ça ne l’a jamais été et ça ne le sera jamais.

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