Vos témoignages #agressionnondénoncée

Il y a quelques temps, je vous partageais quelques réflexions sur « la chance » de ne pas avoir d’#agressionnondénoncée et vous offrais la possibilité de laisser vos témoignages. Nous avons reçu plusieurs témoignages que je partagerai avec vous en plusieurs billets au cours des prochaines semaines. Merci à toutes de vos partages et de votre confiance.

*****ATTENTION: Considérant le caractère très cru, direct et, parfois violent, de certains témoignages, ils pourraient occasionner de l’inconfort chez une partie du lectorat.*****

Les billets seront également publiés par Je suis indestructible dans un partenariat spécial créé pour #agressionnondénoncée.

La fouine

Témoignage: « J’ai 9 ans, je me fais garder chez mes grands-parents, mon grand-père monte dans ma chambre le soir. Me souviens juste de quelques flash, j’ai quitté mon corps ce soir-là et je ne sais plus quand je l’ai réintégré. Ma grand-mère sait, elle ne me regarde pas, ne me parle pas, je suis un meuble. Un matin, il avait mis de l’argent dans mon coffre à crayon. Je suis une pute.

J’ai 16 ans, mon père entre dans ma chambre en bobette, s’étend à côté de moi et essaie de me caresser. « Ta mère veut plus » qu’il me dit, « il faut que tu prennes sa place ». J’ai réussi à le repousser et j’ai quitté la maison 6 mois plus tard, la peur au ventre.

J’ai 18 ans, seule dans un bar, une pilule dans mon verre, je me réveille couchée sur une table, 3 faces de gars penchées sur moi, pendant qu’un d’entre eux me gifle pour me faire réagir. Je ne saurai jamais exactement ce qu’ils m’ont fait.

J’ai 19 ans, j’arrive chez mon chum, il a appris que je l’ai trompé. Il a invité un ami et ils abusent de moi et s’en donnent à cœur joie tous les deux en me traitant de pute.

Il y a d’autres petites histoires comme ça tout au long de ma vie, je vous ai livré les plus marquantes. »

Anonyme

Témoignage: « Mes premières agressions se sont produites entre mes 7 et 9 ans par mon « père » pour ce qui est du reste, ça a commencé a mes 12ans jusqu’à aujourd’hui, approximativement au moins une agression par année mais des agressions banales (pelotage de fesse principalement mais aussi une tentative de viol)… »

La femme d’un Fou

Témoignage: « C’est ben beau dénoncer, ce que j’ai fait a plusieurs reprises. Dans mon cas le problème est qu’il est un multi-agresseur et qu’il s’arrange pour que je ne sois pas en cour. Il dit ce qu’il veut et il s’en tire aisément, cela même s’il est un multirécidiviste. Cela fait plusieurs décennies que j’aie des problèmes avec lui et cela ne cesse pas, En plus il m’a volé de l’argent, prostituée, violée, kidnappée, enlevé mes enfants, etc. Il n’y a pas de justice. »

Anonyme

Témoignage: « Une rencontre faite sur un site. On s’est parlé quelques fois au téléphone, il est gentil, drôle, il me plaît. Il m’invite chez lui. Je sais qu’on ne doit pas rencontrer un inconnu chez lui la première fois. J’accepte quand même. Une fois chez lui, il est encore gentil et drôle. Il propose d’écouter un film (Vertigo de Hitchcock). On s’installe sur le sofa. Pendant le film, il commence à s’approcher, et rapidement à me tâter, comme on tâte une bête qu’on veut acheter au marché des bestiaux. Je ne suis pas bien. Je me tasse, mais il se rapproche chaque fois. Le film termine enfin. Je me lève et prends mon manteau, mon sac. J’énonce clairement mon intention de quitter. Il me repousse contre le mur. Je me dis que ca y est, que je vais y passer. J’ai peur. Il enfonce sa grosse langue dans ma bouche pour ce qu’il voulait, j’imagine, un baiser. J’en ai eu la nausée. Il m’a laissée partir. Une fois dehors, j’ai couru aussi loin que j’ai pu tellement j’avais peur qu’il tente de me rattraper. Je me suis trouvée chanceuse qu’il ne m’ait pas fait pire. À l’époque, je n’en ai parlé qu’à une seule personne, j’avais honte. Honte d’être allée chez un inconnu pour un premier rendez-vous. Je l’avais cherché, non? »