Le premier acte féministe on le fait pour soi.

 

On se fait bombarder d’images féministes en ce moment. Ça devient une sorte de mode de l’être grâce à de grandes dames, qui prouvent malgré toute cette hypersexualisation, qu’on peut se servir de sa notoriété à des fins nobles et qu’on peut créer un mouvement et du changement si on est assez impliqué. Je parle évidement d’Emma Watson, Beyonce, Lena Duham et j’en passe. Elles inspirent une nouvelle génération de jeunes femmes. Dans une tranche d’âge où l’on se cherche souvent, se faire inculquer la valeur du féminisme par son idole donne le plus souvent suite à l’application de la valeur que cette dernière appuie. Mais dans cette vague de renouveau et de changement de mentalités, à scander qu’on est féministe peut-être oublions-nous qu’il faut aussi agir en conséquence. Dire qu’on est Féministe donne une étiquette, mais agir en tant que telle, c’est mettre en place cette valeur fondamentale pour l’égalité des sexes. C’est mettre le holà devant des injustices.

Hier encore, un geste anodin aurait pu être oublié. Un simple commentaire déplacé que j’aurais pu ignorer. Mais voilà : j’étais confrontée à quelque chose de bien plus gros qu’un commentaire déplacé. J’avais devant moi une de mes valeurs à défendre.

Je devais ME défendre.

Alors j’ai pris les rennes et j’ai contre-attaqué.

J’ai mis mes idéaux sur la table et je les ai imposés.

Je n’ai eu aucune tolérance. J’ai défendu mon point et j’ai défendu mon droit d’être femme, d’être humaine. Mais avant tout, j’ai agi en féministe.

C’est comme si j’avais finalement signé ce contrat de plus qui stipulais que j’avais prouvé mon dévouement à la cause.

Et ce fut beau.

C’est ce qu’il faut se demander… Est-ce-que je me défends moi ? Est-ce que je défends ma mère, ma sœur, ma meilleure amie ? Est-ce que je défends mes valeurs ? Est-ce que je pose un acte Féministe ?

Moi, du haut de mes 18 ans, devant un homme qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait et qui ce confondait en excuses.

J’ai dit oui, je suis Féministe .