Ode à l’aventure
Parmis les nombreux sujets qui me passionnent – environnement, développement personnel, bien-être, créativité, arts, technologie, féminisme, végétarisme, activisme and so on – j’ai choisi de faire mon entrée en douce, sans trop vous secouer, en vous parlant de Voyage au féminin.
Selon mon humble avis, on n’entend pas assez souvent parler de grandes aventurières, de voyageuses qui sont parties seules, carte ou gps en mains, avec l’aventure comme objectif. La plupart de nos mères et grand-mères ne pouvaient même pas se permettre ce genre d’idée fantaisiste, et le voyage au féminin est encore un sentier brouillé qu’il nous reste à défricher, à explorer, à partager.
Pour être honnête, l’idée de parler du voyage au féminin n’était aucunement ce que j’envisageais comme premier texte sur Jesuisféministe.com. L’idée m’est venue avant hier suite à une remise en question causée par le status update d’une connaissance sur Facebook, car jusque-là, je prévoyais vous entretenir d’outils d’organisation de la créativité (ouf oui). N’ayez crainte, car j’y reviendrai.
Vendredi soir dernier donc, une contacte sur Facebook se demande si elle devrait plonger et faire un court séjour à Paris. Emplie d’entrain à l’idée de pouvoir porter conseil, je lui liste toutes les raisons qui justifient quelques jours à Paris (notamment, de pouvoir passer chaque matin avec un café au lait à la main droite, un croissant à la main gauche, cela servit par de galants jeunes et moins jeunes hommes en tabliers, élégants et polis juste à point).
Suite à ma réponse, elle réplique en demandant conseil pour convaincre son Mari, (oui avec un grand M), qui n’a apparemment aucun intérêt à se rendre à Paris, et sans qui elle ne ferait jamais le voyage (Never without my man!!! comme elle le dit, points d’exclamation compris).
Moi je vous dis M comme dans Misère. J’en ai mal aux yeux et ça m’étourdis un peu de voir qu’encore en 2008, certaines filles passé la trentaine ne s’aventurent pas sans avoir un homme au bras. À mes yeux, de refuser l’aventure en solo, c’est d’admettre qu’on ne se croit pas capable de faire face à des situations qui pourraient êtres différentes, inconfortables à certains moments, et magiques à d’autres.
Loin de moi l’idée de vous inciter à voyager seule dans le but de vous prouver que vous êtes bel et bien indépendante, car bien au contraire, en voyageant seule on se rend rapidement compte qu’il vaut mieux être ouverte sur ce que de parfait(e)s inconnu(e)s peuvent nous offrir – une conversation, de l’aide, de l’amitié, du réconfort.
Sans dire que de voyager seule est la chose la plus facile – j’en ai encore des frissons chaque fois, frissons face à l’inconnu, frissons d’excitation face à l’aventure qui m’attend – le voyage est sans aucun doute le meilleur moyen pour me rappeller que je suis bel et bien en vie. D’être seule dans un environnement inconnu me met en contact avec moi même, et avec les autres – je suis ma seule et meilleure compagne, et soudainement tous autour de moi deviennent des alliés dans mon aventure. Je dois soudainement laisser mon flair me guider, m’ouvrir sur le monde, être présente au moindre indice envoyé par l’univers. Rien à voir avec le train-train quotidien.
Certainement qu’il faut être bien organisée et prudente quant à nos destinations (notamment, je vous encourage à ne pas vous jeter dans le Red Light passé 21h et d’avoir toujours le meilleur guide de voyage sous la main), mais rien ne nous empêche, à part la peur, de partir à l’aventure en solo pour quelques jours, en brousse ou en ville. C’est le meilleur remède que je connaisse pour contrer le manque de confiance en soi et en la vie.
Lectures suggérées :
Women Travelers: A Century of Trailblazing Adventures 1850-1950, par Alexandra Lapierre
Without Reservations: The Travels of an Independent Woman, par Alice Steinbach
Succulent Wild Woman, par SARK
Brave on the Rocks: If You Don’t Go, You Don’t See, par Sabrina Ward Harrison
Edenne
Femme ou homme, l’expérience du voyage en solitaire est une aventure suprenante, angoissante et philosophique. On y apprend à se connaître, et à se questionner sur notre manière d’être et d’entrer en relation avec les autres.
Pour ma part (et ayant seulement voyagé un mois en solo en République Tchèque, un pays sécuritaire), je ne me suis pas sentie menacée en raison de mon sexe, ni de mon âge (18 ans!) N’empêche, on me décrit comme étant indépendente, donc mon expérience est probablement très différente de celle vécue par des femmes voyageant dans des pays plus conservateurs. Néanmoins, à tout celles qui seraient tenté par l’aventure, plongez-y!
Il s’agit d’une opportunité de repousser vos limites, faire de belles rencontres, et de vivre à l’extérieur de son quotidien et, d’avoir une perspective différente sur le féminisme à l’extérieur de nos frontières.
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Marianne
Je suis partie seule 3 mois au Nouveau-Brunswick en immersion anglaise alors que j’avais 15 ans. Ouais, bon j’étais hébergée dans une famille avec une fille de mon âge… Mais je garde un souvenir impérissable de cette expérience et je remarque encore aujourd’hui l’effet bénéfique de ce séjour sur mon ouverture, ma confiance en moi et ma curiosité.
Et pour ajouter à la liste inspirante de M-C (que je trouve très inpirante elle-même comme personne d’ailleurs!), je vous suggère Flying: Confessions of a Free Woman. C’est un documentaire en 6 parties réalisé par Jennifer Fox qui a parcouru le monde avec sa caméra en essayant de répondre à la question : qu’est-ce que c’est être une femme libre aujourd’hui? Vous DEVEZ voir le trailer. Je vous garantis que vous aller pogner de quoi!
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KarineMyrgianie
Je prévois partir seule cet été et merci de m’encourager dans ce choix. On m’a tellement dit cette année que c’était dangereux vu mon sexe et que ce n’était pas recommandé du tout, mais vu que je prévois pas aller en Arabie saoudite, je ne pense pas que je serais en danger.
@ Marianne, j’ai fait un échange linguistique du genre à 16 ans en Ontario et ce fut de mes plus beaux étés, une super expérience ou on est loin des repères traditionnels.
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wallia
Marie-Chantale, vous avez osé écrire » … cela servit par de galants jeunes et moins jeunes hommes en tabliers, élégants et polis juste à point … »
outre le fait qu’il s’agisse d’un stéréotype on ne peut plus convenu (car il y a aussi de très nombreuses serveuses à Paris), vous reprenez à votre compte le sexisme qu’on reproche tant à l’autre camp.
tout le reste de votre texte en est ainsi altéré.
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wallia
De plus, en quoi le fait de ne pas aimer les voyages en solo est-il anti-féliniste ???
c’est surtout une qu »stion de caractère.
on peut être féministe et ne pas aimer la solitude, non ?
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wallia
pardon » anti-féministe » et non pas « anti-féliniste » .. j’adore le cinéma italien !
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2agonized
2tuneful
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