Lise Payette rend hommage et brasse la cage

Dans Le Devoir de ce matin, on a retranscrit en partie une allocution prononcée par Lise Payette alors qu’elle recevait un un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal le 13 juin dernier. Ça s’intitule Pour Marie-Louise et toutes ces femmes anonymes. Elle rend hommage à sa grand-mère, source d’inspiration et de motivation qui l’accompagne depuis les débuts de son engagement féministe. Également, elle brasse la cage aux jeunes femmes qui ne se définissent pas comme féministes.

Ce que je trouve le plus difficile à vivre pour mon coeur de féministe en ce moment, c’est quand je réalise que vous, les jeunes femmes, avez l’air de penser que ce que vous avez en ce moment, ce que vous tenez pour acquis, que tout ça, les études, l’université, l’égalité… ça a toujours existé. Que vous ne devez rien à personne. Quand je vous entends affirmer avec un sourire en coin: «Moi, je ne suis pas féministe…» je me demande d’où vous sortez. Et j’ai souvent envie de vous brasser la cage pour vous faire réaliser que sans nous, les vieilles féministes, vous seriez à la maison en train de changer les couches du petit dernier en attendant le suivant…

Le paragraphe suivant parle de la fierté d’être féministe:

Nous devrions toutes être vraiment fières de dire que nous sommes féministes, car l’Histoire témoignera bien un jour du fait que les femmes ont mené à travers les siècles et les continents une révolution sans violence qui a fini par faire de nous des citoyennes à part entière, des égales en toutes matières sans jamais renoncer à ce qui nous différencie de nos compagnons. Je vous certifie qu’on peut être féministe et féminine, qu’on peut aimer d’amour et garder sa tête et son cerveau, qu’on peut avoir des enfants et faire des études. […]

Inspirant tout ça, ça donne envie de continuer…

Bravo Mme Payette pour cet honneur et votre impact majeur dans la cause des femmes au Québec!

23 Comments

  • Isabelle N.
    23 juin 2009

    Lise Payette est LA plus hot, point final.

    Une décoration bien méritée.

    Sur les jeunes femmes qui ne se disent pas féministes, je vous partage la réflexion d’une collègue d’université que j’avais trouvé très intéressante: selon elle, ces jeunes femmes sont des « féministes en devenir ». De nos jours, les filles peuvent faire ce qu’elles veulent, étudier dans le domaine qu’elles choisissent, elles ne sont pas confrontées à des portes closes du fait d’être des filles. Ce n’est que plus tard, arrivées sur le marché du travail, qu’elles réaliseront que c’est loin d’être acquis!

    Elles deviendront peut-être féministes le jour ou elles seront confrontées à l’inégalité?

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  • Nancy B.
    24 juin 2009

    Rien d’autre à dire que: Lise Payette rockE !

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  • Edenne
    24 juin 2009

    En effet, il s’agit d’un combat quotidien que de déconstruire les arguments lancés par de nombreuses femmes ayant peur d’employer le terme «féministe» pour se décrire. Comment peut-on ne pas être féministe en tant que femme?

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  • Loïc
    25 juin 2009

    Edenne, vous avez demandé  » Comment peut-on ne pas être féministe en tant que femme?  »

    ne cautionnez-vous pas indirectement le fait que l’on soit obligatoirement masculiniste quand on est un homme ???

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  • Stéphanie
    25 juin 2009

    Edenne, étant donné que le féminisme se défini comme un mouvement prônant l’égalité des sexes, je trouve aussi quelque peu incongru pour une femme libérée de renier le terme féministe. Un peu comme si une personne noire nous disait ne pas adhérer à la lutte contre le racisme ou qu’une personne gaie nous disait la même chose de la lutte à l’homophobie.

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  • Isabelle N.
    25 juin 2009

    Le masculinisme n’est absolument pas le penchant masculin du féminisme. La principale différence tient au fait que, contrairement à une croyance populaire, le féminisme n’a jamais exclu ou dénigré les hommes: le mouvement prône l’égalité entre les deux. Le masculinisme, lui, se définit par la haine des femmes. Méchante différence.

    Les hommes qui prônent l’égalité se disent féministes ou pro-féministes, pas masculinistes. Même Richard Martineau, chroniqueur anti-féministe s’il en est, refuse l’étiquette de masculiniste! C’est tout dire.

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  • Luc
    25 juin 2009

    Stephanie: »Un peu comme si une personne noire nous disait ne pas adhérer à la lutte contre le racisme ou qu’une personne gaie nous disait la même chose de la lutte à l’homophobie. »

    Je connais tant de gais autour de moi qui ne veulent rien savoir de la lutte, qui n’iront jamais à un défilé de la fierté et qui ne peuvent plus voir le drapeau arc-en-ciel…

    Ils vivent des vies parfaitement intégrées, sans être jamais victime d’homophobie et ne voient plus aucune raison d’aller défilé déguisé de façon ridicule, n’ont aucune envie de se marier un jour et donc le combat pour le mariage gay les laisse complètement froid, etc…

    Doit-on constamment leur rabâcher les oreilles avec la lutte qui a été menée et les luttes mineures qui reste à faire? Les plus vieux n’ont-ils pas justement luttés pour que les plus jeunes puissent vivre leur vie avec cette tranquillité d’esprit et cette insouciance?

    Pourquoi les femmes ne pourraient-elles pas le faire également? La lutte n’est pas pour tout le monde…

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  • Stéphanie
    25 juin 2009

    Luc, qui a dit qu’il fallait absolument descendre dans la rue avec pancartes et slogans pour soutenir une lutte? Ce peut être simplement de s’exprimer sur le sujet, de chercher à faire de la sensibilisation, appliquer dans sa vie de tout les jours les valeurs liées à cette cause, etc.

    On ne peut réduire la lutte à l’homophobie à la parade, qui est surtout une célébration et une opération de visibilité, (pour ma part je considère que des conférences dans les écoles font un meilleur travail, côté sensibilisation et je comprend tout à fait les gais qui ne se reconnaissent pas dans les chars allégoriques de la parade).

    Aucune lutte n’est jamais terminée car rares sont les injustices qui n’appartiennent qu’au passé. Il faut avoir la connaissance de ce passé, on ne peut pas juste balayer ça du revers de la main parce que ça emmerde certaines personnes (qui ne sont pas forcées de s’impliquer d’ailleurs).

    Je ne sais pas de quelles « luttes mineures » vous parlez mais ça ne vous dirait pas de lire un peu sur la situation des femmes et pas seulement celles que vous connaissez? Violence conjugale, traffic de femmes et d’enfants, viols de guerre, mariages forcés, manque l’accès à la contraception ou à l’instruction, pressions sociale pour avorter les fœtus feminin, situation des femmes autochtones, motalité en couche ou lors d’avortements clandestins, etc. On est loin des disputes entourant la lunette de toilette ou la meilleure façon de plier les serviettes!

    C’est difficile de perdre son insouciance mais, sans passer sa vie à déprimer sur les problèmes dans le monde, on ne peut pas non plus faire comme si ça n’existait pas. Les jeunes filles doivent savoir à quels luttes et changements sociaux elles doivent d’avoir accès aux opportunités dont nous bénéficions.

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  • Edenne
    26 juin 2009

    @Loïc, je tiens à rectifier que le masculinisme n’est pas l’opposé du féministe.

    Le mouvement masculiniste se veut un mouvement réactionnaire au féminisme, en d’autres mots, une réplique ou un contre-argument aux revendications fémninistes visant à l’atteinte à l’égalité et l’émancipation des femmes.

    Par ailleurs, il me semble que le mot «féministe» fut attribué plutôt que choisi par les premières militantes. Bref, il ne faut donc pas les tenir responsables d’être nommées par le terme «égalitaristes.»

    En marge, je t’invite à lire l’excellent recueil de textes Le mouvement masculiniste au Québec qui explore ce phénomène grandissant, et résolument inquiétant.

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  • Edenne
    26 juin 2009

    @Stéphanie: Merci de ta contribution.

    J’apprécie particulièrement le passage suivant (lequel j’aimerais beaucoup intégrer à mon argumentation afin d’étaler le malaise qui m’habite devant le refus des jeunes femmes de s’affirmer en tant que féministe ou du moins, de daigner reconnaître leurs luttes:) «Les jeunes filles doivent savoir à quels luttes et changements sociaux elles doivent d’avoir accès aux opportunités dont nous bénéficions.»

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  • Loïc
    26 juin 2009

    Edenne,vous avez dit :  » En marge, je t’invite à lire l’excellent recueil de textes Le mouvement masculiniste au Québec qui explore ce phénomène grandissant, et résolument inquiétant.  »

    je répondrai par une réponse dont je devine la réponse (en tous cas, votre réponse) : le féminisme n’est-il pas allé trop loin dans le prosélytisme ??? tellement loin que même de très nombreuses femmes ne veulent plus être associées au féminsime ???

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  • Loïc
    26 juin 2009

    il fallait lire  » je répondrai par une QUESTION dont je devine la réponse … »

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  • Stéphanie
    26 juin 2009

    Édenne, bien sûr que tu peut intégrer cette phrase à ton argumentaire. Je ne suis pas la première à l’avoir dite. 🙂

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  • Edenne
    26 juin 2009

    @Loïc: puisque vous semblez devinez les réponses à toutes vos questions, du moins mon opinion, je ne crois pas qu’il soit utile de répondre à vos interrogations.

    Malgré tout, j’aimerais beaucoup mettre la main sur un sondage faisant le décompte du nombre de québécoises qui furent harcelée par des féministes enragées, animées par un prosélytisme indécent…

    Tel que l’a observé Stéphanie, je suis toujours à la recherche de «luttes mineures» soulignant la désuétude et l’inutilité du mouvement féministe.

    (RT Stéphanie:) «Violence conjugale, traffic de femmes et d’enfants, viols de guerre, mariages forcés, manque l’accès à la contraception ou à l’instruction, pressions sociale pour avorter les fœtus feminin, situation des femmes autochtones, motalité en couche ou lors d’avortements clandestins, etc.»

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  • Jocelyn Nadeau
    30 juin 2009

    Il est facile de vanter les mérites de Mme Payette lorsque l’on ignore totalement la portée des décisions qu’elle a prise et des actes qu’elle a posés dans le passé. Elle a été maître d’œuvre de la réforme de l’assurance automobile du Québec et de la création de la Société de l’assurance automobile du Québec. Peu de gens, exceptés ceux qui sont torturés par la Société de l’Assurance Automobile du Québec, comprennent la portée des pouvoirs qu’elle a accordés à cette société à l’encontre des droits des citoyens.
    Mme Payette, de par sa loi, a céder tout les droits des citoyens et cela sans exception à ce citoyen corporatif qu’est la S.A.A.Q.. Elle à de part ce fait, trahi l’ensemble des citoyens québécois. Cette Société n’est qu’un faux semblant, un pare-vent protégeant la multitude de compagnies d’assurances de poursuites qu’aurais pue survenir contre elles. La S.A.A.Q. par son avocat Jean Renaud est allée jusqu’à violer le code criminel à l’intérieur du palais de justice de Québec afin de protéger AXA assurance. Voilà l’effet Payette méconnu! Elle n’avouera jamais qu’elle s’est trompé en cédant touts nos droits humains au bénéfice de personnes morales, de citoyens corporatifs. Bien que l’on nous dise vivre dans une démocratie, vous comprendrez qu’il est évidant que par la loi de l’Assurance Automobile du Québec, Mme Payette nous a imposé de vivre dans une dictature! Et vous, vous faites son éloge et vantez ses mérites, tout simplement parce que vous ignorez la réalité! Cette réalité : http://www.youtube.com/watch?v=lDBzRUc7gLk&feature=channel_page

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  • Isabelle N.
    30 juin 2009

    Il est encore plus facile de faire porter le blâme à Madame Payette pour les ratés d’un système qu’elle a contibué à mettre en place il y a plus de 20 ans. Cette grosse bureaucratie qu’est la SAAQ a certes des défauts (même si le mot torture me semble exagéré) mais elle n’est pas la seule à y avoir contribué, il me semble! Le système de no fault reste une excellente alternative aux poursuites abusives qu’on voit aux États-Unis.

    Je trouve qu’on a le blâme facile envers les femmes qui occupent des postes de pouvoir. Brian Mulroney jouit encore d’une bonne cote de popularité, mais Madame Payette mériterait de ne pas être reconnue??? Voyons donc. Elle a le dos large!

    Et en passant, Youtube, ce n’est pas une source très crédible.

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  • Valerie
    1 juillet 2009

    Surtout que nous ramener des histoires de SAAQ n’a pas vraiment de rapport avec le discours de Lise Payette sur le féminisme. Ne mélangeons pas tout, svp.

    On peut ne pas aimer la personne, considérer qu’elle a fait des erreurs, ou même carrément la détester, mais il reste que dans une perspective féministe (je vous rappelle que nous sommes sur jesuisfeministe.com, au cas où ça aurait échappé à certains), elle mérite tout à fait notre admiration.

    En ce qui concerne la perception du féminisme chez les jeunes femmes, je pense qu’il s’agit surtout d’une profonde ignorance de l’histoire et du mouvement. Au cours des années, seule l’image caricaturale est restée, associant l’étiquette féministe avec des « lesbiennes poilues, mal baisées, qui haïssent les hommes et brûlent leur soutien-gorge ».

    Qui éduque encore la jeunesse à ce propos? Quel modèle offre-t-on en tant que société? Dans cette mouvance hypersexualisée, où le « girl power » consiste à se donner l’air de prostituées à 12 ans et pourquoi pas à faire des pipes aux camarades de classe au fond de l’autobus, les préjugés ont la vie belle, entretenus par certaines personnes hostiles à l’émancipation des femmes (et au changement en général, je crois).

    Dans ce contexte, on peut comprendre que des jeunes femmes souhaitent éviter de s’associer à la caricature féministe. Il s’agit essentiellement d’ignorance.

    Comment renverser la vapeur, alors? Par l’éducation, je suppose, et aussi par l’exemple. Voir des femmes mener de belles carrières, inviter les féministes de tous horizons, hommes et femmes, à partager leur opinion, déconstruire les préjugés en les mettant en contraste avec la réalité.

    C’est là un travail de longue haleine, car il s’agit de modifier les mentalités. Mais ça n’a jamais été facile, ni pour le féminisme, ni pour n’importe quel autre mouvement anti-discriminatoire.

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  • Jocelyn Nadeau
    1 juillet 2009

    Agir sans comprendre! Elle a mit du cyanure dans le repas qu’elle nous a servis et vous, Mme les Féministe, vous l’en remercier. Céder l’ensemble des droits de citoyens et sans restriction, à des personnes morales, des êtres qui n’existes que sur du papier, vous trouvez çà normale. Délibérément ,l’on vous fait ignorer qu’a chaque année au Québec, il y a plus de 10,000 citoyens qui se batte seul devant ce monstre qu’est la S.A.A.Q.. Si, un humain n’a pas le droit d’enlever les droits d’un autre humain, pourquoi un inhumain en aurait le droit? Maintenant continuer de vouer une admiration sans borne à Mme Payette tout en ignorant qu’elle vous a fait prisonnière d’un système dictatorial et elle pourra toujours prétendre le « No Fault! »

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  • Danielle
    7 juillet 2009

    bravo madame Payette. Je suis une féministe de 66 ans et je repette souvent à ms filles et à mes petites filles qu’il ne faut pas arrèter de se battre pour faire valoir nos droits.Il faut ètre vigilente

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  • Valerie
    8 juillet 2009

    @Jocelyn: Les nuances ne sont pas votre fort, on dirait. Qui vous a dit qu’on vouait une admiration sans bornes à Lise Payette? Vous n’avez donc pas lu ce qu’on a écrit?

    Je le répèterai une seule fois et si vous ne comprenez toujours pas, je crains que ce soit sans espoir.

    « Les histoires de SAAQ n’a pas vraiment de rapport avec le discours de Lise Payette sur le féminisme. Ne mélangeons pas tout, svp.

    On peut ne pas aimer la personne, considérer qu’elle a fait des erreurs, ou même carrément la détester, mais il reste que dans une perspective féministe (je vous rappelle que nous sommes sur jesuisfeministe.com, au cas où ça aurait échappé à certains), elle mérite tout à fait notre admiration. »

    Oui, elle le mérite pour cet aspect-là. En ce qui concerne la SAAQ, qui d’ailleurs est loin d’être l’oeuvre d’une seule personne, c’est une autre histoire qui n’a rien à faire dans cette discussion.

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  • Marie Vanier
    13 mai 2010

    S’il vous plaît, diffusez le message ci-dessous rapidement. De plus, pouvez-vous le faire parvenir à madame Lise Payette afin qu’elle soit informée que nous cherchons à le publier dans Le Devoir; je l’ai soumis au rédacteur en chef du journal et n’ai pas reçu de nouvelle. Je vous remercie au nom des femmes du Québec.

    Petites madames de 50+ ans, la ménopause, c’est naturel !
    La lutte des femmes pour le respect et l’équité se fait encore plus difficile après 50 ans. Depuis la parution de l’étude controversée Women’s Health Initiative (WHI) en 2002, suggérant un possible lien entre la prise d’hormones féminines et le cancer, il est devenu tabou de parler d’hormonothérapie pour les femmes présentant des symptômes de la ménopause. Un discours s’est propagé : la ménopause, c’est naturel, donc on ne traite pas ! Il faut l’accepter ! Discours double car le marché des médicaments (antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques, antipsychotiques, antihypertenseurs, anti-inflammatoires, biphosphonates, anticholinergiques antispasmodiques, etc.) et des produits naturels (remèdes à base d’herbes, combinaisons de calcium et vitamine D, multivitamines, divers « fortifiants », etc.) pour ces mêmes femmes n’a jamais été aussi florissant !
    On cache le fait qu’un type d’hormones féminines de substitution, les hormones qu’on appelle bioidentiques (appelées ainsi parce qu’elles sont identiques à celles produites par les femmes) ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques. Étrangement, ces études ne sont à peu jamais médiatisées. Les évidences scientifiques sont à l’effet que les hormones féminines bioidentiques (p. ex. : EstrogelMD , Estradot®, PrometriumMD) ne sont pas cancérigènes et ne produisent pas les effets néfastes des hormones non bioidentiques (p. ex. : ECE, Ogen®, Provera®). De plus, les hormones féminines bioidentiques sont d’une valeur inestimable à doses adéquates pour la santé osseuse, cardiovasculaire et cérébrale des femmes ménopausées ainsi que pour leur bien-être général. Non seulement on n’informe pas les femmes des bienfaits multiples de ces hormones mais, pire, on ne les rend pas accessibles à la grande majorité d’entre elles car la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) ne les rembourse que dans des cas exceptionnels, aux femmes qui ne peuvent, pour une raison ou une autre, supporter les hormones non bioidentiques. Les médecins peuvent alors hésiter à prescrire les hormones féminines bioidentiques, car les frais seraient à la charge des femmes, sans parler du manque de formation des professionnels de la santé sur ce sujet.
    Le problème ne se pose pas pour les hommes qui nécessitent une hormonothérapie masculine bioidentique (p. ex. : Androgel® en sachet) pour traiter l’andropause, car celle-ci est couverte par la RAMQ, alors qu’elle est plus chère et moins étudiée que son équivalent pour les femmes.
    Cette situation inéquitable est vécue par un très grand nombre de femmes au Québec, des femmes qui contribuent depuis longtemps au développement de la société québécoise et qui subissent une discrimination, basée sur la méconnaissance des faits scientifiques et sur les intérêts de compagnies pharmaceutiques et de compagnies de produits naturels. Ne soyons pas naïfs : les hormones féminines bioidentiques ne sont pas brevetables, ce qui est moins intéressant pour le monde pharmaceutique. De plus, ce qui nous semble encore plus préoccupant, est que le fait de ne pas bien traiter les femmes ménopausées semble payant pour plusieurs. Pensez à la longue liste des produits naturels et pharmaceutiques prescrits pour des problèmes causés de façon primaire par de bas taux d’hormones féminines. Combien de québécoises sont actuellement mises sous antidépresseurs pour des symptômes de ménopause?
    Pour contrer cette injustice faite aux femmes, une pétition a été déposée à l’Assemblée nationale du Québec, demandant que l’hormonothérapie féminine bioidentique soit remboursée par la RAMQ pour toutes les femmes. Jusqu’au 16 juin prochain, on peut signer cette pétition en ligne en cliquant sur le lien suivant : http://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/signer-petition/index.html. Ces mères qui ont été fêtées et toutes les femmes méritent notre appui! Cette cause est juste; appuyons les femmes et signons la pétition !
    Christine Bouchard, acupuncteure, technicienne ambulancière paramédic, initiatrice de la pétition petitionbioidentique@hotmail.com;
    Marie Vanier, PhD. neuropsychologue, professeure agrégée, École de réadaptation, Faculté de médecine, Université de Montréal marie.vanier@umontreal.ca ;
    Francine Bergeron, M.A., femme d’affaires et citoyenne informée fbergeron@gammasolutions.ca;
    Louise Sauvageau, pharmacienne à la retraite, Hôpital-Hôtel-Dieu-de-Sorel
    Avec la collaboration spéciale de Dre. Sylvie Demers, MD PhD (Médecine expérimentale), médecin, chercheure et auteure de l’ouvrage Hormones au féminin : Repensez votre santé (Les Éditions de l’Homme 2008; 2009).

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  • Valérie
    13 mai 2010

    Dans la plupart des pays où la vieillesse est gage de sagesse et donc valorisée, comme au Japon, les femmes ne souffrent pas des symptômes de la ménopause. Étrange…

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  • Lorraine Michaud
    25 mai 2010

    Bonjour à vous,
    Cet été le 26 juin 2010, nous ses 18 enfants rendons hommage à notre mère Thérèse Caron Michaud, qui aura 85 ans. Est-ce que se serait possible de Mme Lise Payette, qu’elle lui envoie un petit mot qu’il lui ferait grandement plaisir car elle a été pour ma mère une grande FAN de télévision. Ce serait grandement apprécier et je crois que ma mère serait des plus surprises. Au plaisir d’avoir de vos nouvelles. Bien à vous, Lorraine 2010/05/25

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