Les Ayatollahs de l’allaitement
Dans le Devoir d’aujourd’hui, la journaliste Lisa-Marie Gervais met en lumière la culpabilisation dont sont l’objet les femmes qui choisissent de ne pas (ou ne peuvent pas) allaiter. Je suis ravie qu’on se pose enfin la question sur la place publique : le mouvement pro-allaitement va-t-il trop loin?
Qu’est-il advenu de la révolutionnaire notion de respecter le choix des femmes? Les histoires d’allaitement que j’entends sont à faire frémir. Le conjoint d’une amie a dû devenir menaçant, et je vous jure que c’est un agneau, parce que les infirmières refusaient de leur donner un biberon alors que l’enfant hurlait de faim depuis des heures et que le lait, malgré toute la bonne volonté de la mère, ne sortait pas. Une amie infirmière, que je respecte par ailleurs, m’a même affirmé que c’était impossible de ne pas réussir à allaiter!
Dans l’article du Devoir, on fait remarquer que l’information entourant le biberon et les préparations lactées disponibles dans le guide Mieux vivre avec son enfant, produit par l’Institut national de santé publique s’est réduit comme peau de chagrin avec les années. Une amie, qui a eu deux enfants à 8 ans d’intervalle, a bien voulu me le prouver en sortant les deux versions du guide qu’elle a reçues : dans la version 2008, on ne fait que répéter ad nauseam que le lait maternel est ce qu’il y a de mieux pour l’enfant. Pas un mot sur les alternatives! Dans le guide datant de 2000, on trouve pourtant quelques informations pertinentes comme l’importance de faire bouillir l’eau avant de préparer un biberon avec une solution en poudre. Voilà qui serait bon à savoir en 2009, il me semble!
La réalité, c’est que plusieurs femmes, même si elles savent que l’allaitement est la meilleure solution pour leur enfant, ne pourront ou ne voudront pas le faire. Dans ce cas, se voiler la face n’est-il pas illusoire? À ne pas donner l’information, à vouloir forcer les femmes à allaiter coûte que coûte, ne fait-on pas plus de mal que de bien?
Et en passant, suis-je la seule qui n’a pas été allaitée sans m’en porter plus mal pour autant? Faut croire que dans les années 70, le respect du choix des femmes était plus à la mode qu’aujourd’hui!
Anne-Marie
Je trouve inquiétant de voir comment les indications et l’information disponible aux nouveaux parents est tributaire de certaines « modes » dans le milieu de la santé. Si, à une époque pas lointaine du tout, l’influence des compagnies de lait en poudre donnait bonne presse au biberon, on est maintenant aux antipodes… Combien de fois on m’a raconté que des parents étaient gênés de donner le biberon en public?
Les bienfaits de l’allaitement ne font aucun doute, j’en suis convaincue, mais quand ça devient un dogme et qu’on culpabilise les mères qui n’en sont pas capable ou n’en n’ont tout simplement pas envie… je crois que c’est franchement intrusif. L’allaitement est un acte privé, le gouvernement devrait s’abstenir d’exercer une quelconque influence là-dedans.
Il y a des témoignages très intéressants dans cette Momversation:
http://www.momversation.com/episodes/breastfeeding-fanatics
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Isabelle N.
Sans surprise, Sophie Durocher discrédite l’article du Devoir ici:
http://blogues.chatelaine.com/durocher/?p=687
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Stephanie Baron
Bravo pour cet article.
La ligue La Leche n’est pour moi que le symptome d’un terrorisme machiste qui aimerait mieux que les femmes restent à la maison. À lire, car toujours d’actualité, Backlash de Susan Faludi qui démonte beaucoup de ces mythes.
Un autre élément culpabilisateur est arrivé il y a qq années au Québec sous la forme du livre « Le Bébé et l’eau du bain » où il était fortement conseillé de ne pas mettre ses enfants à la garderie sous peine d’en faire des inadaptés sociaux. Le livre était basé sur une base de données compilée aux USA et non pas au Québec et nombre des variables (taille de la ville, revenus et niveau scolaire des parents, etc) n’étaient pas disponibles. Une étude très sérieuse d’une chercheuse de l’UdeM est venue démentir cette thèse aberrante mais elle est, bien sûr, passée sous silence.
Les acquis des femmes sont toujours en danger et la génération Y doit bien comprendre qu’il y a toujours du travail à faire.
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Stéphanie (autre)
Mon père a fumé durant toute mon enfance et mon adolescence et ma mère ne m’a pas allaité. À lire ça, je ne serais pas surprise que ce soit ma mère qui reçoive le plus de reproches! Je songe à me faire imprimer sur un T-shirt « J’ai survécu au non-allaitement! » 😀
Pour quelle raison n’ose-t-on pas invoquer le droit des femmes à disposer de leur corps sur la question de l’allaitement comme on le fais avec la contraception et l’avortement? Pourquoi parle-t-on de respect du choix des femmes dans le débat mère au travail vs mère à la maison et pas pour l’allaitement?
Le lait maternel est meilleur, il n’y a pas de doute mais ça devrait demeurer un choix. Certaines femmes se font regarder de travers même lorsqu’elles optent pour un système mixte (lait maternel en alternance avec du lait maternisé), sans doute aussi lorsque le père donne au biberon du lait maternel que la mère a tiré d’avance pour pouvoir se reposer un peu!
Je trouve dommage que l’on donne peu d’informations sur le lait artificiel dans les nouveaux guides. Une jeune mère inexpérimentée et laissée à elle-même pourrait ne pas savoir qu’il faut faire bouillir l’eau pour préparer une formule de lait maternisé ou qu’il faut vérifier soigneusement la température. On peut lire trop vite ou mal le mode d’emploi ou croire que ce ne sont que des suggestions sans importance.
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Caro
Je n’ai pas encore d’enfants, mais je suis parfaitemenr en accord avec vos interventions! Je suis de celles qui revendiquent le droit des femmes a disposer de leurs corps, peu importe si cÀ’est a la mode ou non!
Personnellement, je préfère qu’une mère n’Allaite pas et soit heureuse plutôt qu’une femme se force a allaiter et que son enfant ne profite pas d’une bonne relation avec sa mère qui n’est pas heureuse de cette situation!
En ce qui concerne les guides, il suffit peut-être de consulter plusieurs ouvrages, plutôt qu’un seul. Il est, selon moi, impossible qu’un auteur ait le mérite de faire le tour de la questioin…
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Raphaël
À mon avis, le problème réside dans le fait que c’est l’Institut national de la santé publique qui édite l’ouvrage en question, donc le gouvernement du Québec. L’ensemble de la population du Québec, dans toute sa diversité de points de vue, ne produit plus qu’un seul manuel… pro-allaitement.
Ce qui me fait le plus rire dans tout ça, c’est qu’une infirmière de la rive-sud de Montréal en est rendu à réclamer l’anonymat par crainte de représailles!
Preuve que ce n’est pas parce qu’on rit que c’est drôle…
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Patrick R. Meunier
Je trouve que votre analyse sur l’allaitement maternel est plus que simpliste. Lorsque les couples décident d’avoir des enfants, ils décident également d’en assumer les responsabilités.
Or, la raison pour laquelle le milieu de la santé insiste tant pour que les mère allaitent au lieu d’utiliser le biberon, c’est justement parce que le lait maternel comporte des nutriments, protéines et autres qui ne se retrouvent justement pas dans le lait en poudre.
Le lait maternel permet la constitution d’un système immunitaire plus fort, ce qui permet à l’enfant de se prémunir contre les futurs maladies.
Les femmes qui ne souhaitent pas s’occuper convenablement de leurs enfants ne devraient tout simplement pas en avoir. C’est scandaleux de voir des analyses simplistes au nom de la « liberté de la femme ».
Sachez mesdames qu’auparavant (années 40-50), l’allaitement était fortement proscrit puisqu’il faisait perdre du temps à la femme pour s’occuper de ses tâches ménagères. C’est ça la liberté dont vous parlez ?!
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Julie P-C
Honnêtement, je ne suis pas surprise que ce commentaire soit fait par un homme :
« Les femmes qui ne souhaitent pas s’occuper convenablement de leurs enfants ne devraient tout simplement pas en avoir. »
Franchement M. Patrick. Êtes-vous sérieux? Une femme qui souffre ou qui ressent un inconfort face à l’allaitement, qui prend ses responsabilités et qui achète du lait maternisé… cela signifie qu’elle ne souhaite pas s’occuper de son enfant convenablement?
Comme on dit… vous me mettez sur le c**.
Je suis de la génération Y, celle qui s’assoit sur ce qui est acquis. Et bien, je vous avoue que ce commentaire me convainc que rien n’est gagné.
Qui êtes-vous pour décider qu’une femme DOIT allaiter? Qui êtes-vous pour juger d’IRRESPONSABLE une femme qui ne veut pas allaiter?
Je suis une femme et je dispose de mon corps comme je le veux bien et aucune personne – surtout aucun homme – ne décidera pour moi.
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Thomas
Ayant récemment eu notre deuxième, j’ai moi aussi été fort étonné de constater le mutisme total du guide de l’INSPQ sur le lait en formule. Comme s’il s’agissait d’un tabou… ceci est une attitude très peu professionelle de la part d’un organisme de santé publique. Oublions même les femmes qui choisissent de ne pas allaiter, qu’en est-il des femmes qui ne peuvent pas allaiter? Elles sont laissées pour compte. Vivement un retour du balancier.
Cette remise en cause de la sacro-sainteté de l’allaitement semble prendre de l’ampleur, un article dans the Atlantic sur le sujet:
http://www.theatlantic.com/doc/200904/case-against-breastfeeding
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Thomas
@ Julie P-C
Ce Patrick ne vient pas de la même planète que moi, et j’entends rarement ce genre de commentaire sectaire, en tout cas chez les plus jeunes hommes. S’il-vous-plait, pas de « ça ne m’étonne pas de la part d’un homme »…
Visiblement, ce monsieur n’a pas eu d’enfants. Il pense que s’occuper convenablement d’un enfant se résume à bien l’alimenter.
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Julie P-C
@Thomas
Vous avez bien raison, j’ai généralisé la situation.
Disons plutôt que ce commentaire aurait été surprenant venant d’une femme.
Sur ce, j’espère ne pas avoir offensé les bons messieurs de ce monde!
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Simon
Bonjour
Je me nomme Simon et rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de faire le troll ici. Ma conjointe a vécu une expérience difficile avec une Ayatollah de l’allaitement (elle les nomme les intégriste des seins) et m’a demandé de faire une recherche sur le web. Je suis tombé sur votre page et je tente de glisser mon point de vu.
Premièrement, l’allaitement est une affaire de choix que seule la mère doit prendre. Ça se passe entre elle et son bébé. Le rôle du père est d’appuyer la mère dans son choix.
Deuxièmement, les Ayatollahs que nous avons rencontré étaient toutes des femmes. Chose qui m’a surprise. J’ai trouvé déplorable une intervenante qui a dit à ma conjointe, qui était très vulnérable émotionnellement, que de donner un biberon allait enlever tous les bénéfices du système immunitaire que l’allaitement allait procurer.
J’ai demandé à cette femme si elle avait des preuves de ce qu’elle avançait. Car je ne me souviens pas avoir lu que les préparations synthétiques contenaient des anti-anticorps… Elle s’est offusquée, s’est mise physiquement entre ma conjointe et moi et m’a dit : «C’est une affaire de mères, ça ne vous regarde pas». Ouf. J’ai eu besoin de tout mon petit change pour ne pas lui servir une réplique cinglante qui l’aurait jeté à terre, mais ma conjointe n’avait pas besoin de voir ça.
En quoi la première venue devrait-elle avoir plus d’importance que le père ? À ce que se sache, ce bébé, on l’a fait à deux, et la maman apprécie énormément le support que lui apporte. N’est-ce pas une longue lutte des femmes que les hommes s’implique plus ? Lutte pour laquelle je suis très reconnaissant.
Il y a aussi les anti-allaitements : une tante de ma conjointe, qui vit avec la mère de celle-ci, a dit à ma douce moitié, qui s’en allait allaiter notre bébé de 5 semaines en pleurs, quelque chose comme ça :
«Déjà que tu joues à la vache laitière, tu ne vas pas en plus apprendre à ton gars que les femmes doivent lui obéir au premier cri : t’es pas au service des hommes, on s’est battue contre ça ».
Je me demande si elle aurait eu le même raisonnement si le bébé avait été de sexe féminin. Probablement qu’il vaut mieux que je l’ignore, ainsi que cette tante et ses remarques (et il y en a des méchantes !).
Même si l’allaitement est à favoriser, je pense qu’il faudrait cesser de juger les choix des femmes. Sans cela, on risque d’avoir un effet de retour tout à fait déplorable. Informer oui, juger non, jouer sur la culpabilité d’une nouvelle maman pleine d’inquiétudes et en plein post-partum, jamais. Et je m’inquiète du fais que la vaste majorité de la culpabilisation ou commentaires négatifs que j’ai entendu proviennent d’autres femmes.
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Imace
Il y avait un épisode de la série Law and Order sur ce sujet, pour celles (ceux) que ça intéresse : « Lait Maternel », épisode 12, saison 10.
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Isabelle N.
Wow Simon, comme quoi les extrémistes des deux camps font peur!
Cette non-solidarité féminine fait peur, en effet. Ça te confronte une féministe!
Je me souviens d’un reportage à la défunte émission de radio de Marie-France Bazzo (nostalgie) une des recherchistes, enceinte, avait fait un petit sondage sur les gens qui se levaient (ou non) pour lui céder leur place dans les transports en commun. Et selon ses observations, les personnes qui se levaient le moins, celles qui faisaient systématiquement semblant de dormir quand elle entrait dans le métro, étaient les femmes entre 40 et 50 ans!
Ouche.
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Simon
Isabelle, la très vaste majorité des femmes sont super gentilles avec ma femme. Il ne faut pas l’oublier et se concentrer sur celles qui aident.
J’ai sorti ces anecdotes car le sujet, c’est les Ayatollahs de l’allaitement, qui, dans notre cas, furent toutes des femmes.
Les autres expériences moins heureuses étaient le fait de personnes bien gentilles mais juste maladroites dans leurs interventions. Comme ces amies en visite qui, sans que ma conjointe leur demande, la suivent dans la chambre de bébé pour la «coacher» sur l’allaitement. Rien de méchant, un peu dérangeant pour la mère mais pas de quoi en faire un plat.
Peut-être qu’une partie du malaise ressentie, du moins selon ce que j’ai pu lire sur diverses tribunes (ça soulève des passions !), vient de personnes un peu maladroites.
Bon, je vous laisse discuter entre vous et je dois dire félicitations pour ce blogue (j’ai pris le temps de lire un peu), c’est vraiment intéressant mais ce n’est le meilleur lieu pour que j’intervienne.
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La Digresse
Morale de l’histoire: assurez-vous de bien faire bouillir le sein pendant 5 minutes avant l’allaitement! 😉
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Marie Berthiaume
Oui ce n’est pas toujours facile d’allaiter et ça joue sur le moral des mères quand elles n’y arrivent pas ou qu’elles ont de la difficultés à le faire.Mais quand on cotoie les bébés tous les jours,ont voit la différence entre les enfants allaités et ceux qui ne le sont pas. Juste leur peau est plus fine et plus brillante alors si la peau est plus belle le reste des organes du bébé allaité doit aller de soit aussi.Je trouve très bizzarre le type de réaction exprimées ici . Je trouve ces réactions extrêmes et violentes . L’action des ayatollah de l’allaitement comme vous dites est orientée vers le mieux être et la meilleure santé des bébés à long terme,pas contre les mamans ou les papas.Les allatoya essaient de vous aider au mieux de leurs connanissances. Nous ne sommes pas issues d’une culture d’allaitement au contraire de certains pays,où l’on considère que le bébé a droit au lait de sa mère.Le lait de la mère est un droit du bébé et les femmes sont convaincue de l,importance de leur lait pour le bébé et elle font tout pour le lui donner. Pour elle il ne saurait en être autrement. Ici,je ne vous juge pas,je fais juste décrire la différence entre nos deux cultures. Ce qui fait que la vision de l,expérience d,allaitement et les efforts faits et les souffrance surmontées pour y arriver sont considérées différemment.
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carolyne
Je suis mère depuis 4 mois, et je n’ai pas du tout ressenti de pression. J’ai décidé de ne pas allaiter, c’était mon choix et je l’ai clairement dit aux infirmières/médecins, et je n’ai eu aucun problème. Je crois que le problème est que les femmes ont encore de la difficulté à assumer leurs choix, elles veulent toujours plaire, ou être les meilleures mères. Nous avons la liberté de choix, c’est à nous de nous affirmer, tout simplement. Tant pis si certaines personnes pensent que je suis une mauvaise mère, moi je suis heureuse (et mon bébé est donc heureux lui aussi). Grâce au biberon, mon mari partageait les nuits, ce qui m’a permis de me relever très vite. Et mon fils n’a pas encore été malade une seule fois!!
De plus, la majorité des gens de ma génération (Y) n’a pas été allaité, et il semble que nous ne nous en portons pas plus mal!
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Imace
@ Marie Berthiaume : s’il existe (je vous cite) un « droit du bébé au lait de la mère », alors le corps de la mère fait l’objet d’une appropriation : un droit patrimonial dont disposerait le bébé.
C’est inconciliable avec la vision des sociétés occidentales sur la liberté individuelle, le premier des droits humains étant le droit à l’intégrité de son corps.
Que l’on dise que le lait maternel est plus sain pour l’enfant, pourquoi pas. C’est d’ailleurs sans doute vrai.
Que l’on dise que les femmes ont par conséquent l’obligation morale d’allaiter, c’est précisément « extrême et violent ». Cela revient à considérer les femmes comme des machines dont la finalité est le bien-être d’autrui.
(‘tite apparté. La bonne nouvelle, c’est que la science-fiction est unanime : les machines finiront par dominer le monde. Mouahahahaha, tremblez, nous arrivons !)
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Marie Berthiaume
Quelle bizarre de réaction! Vous pouvez bien vous consirérer comme une machine si vous voulez,c’est une façon de vous discréditer comme femme. Une femme est humaine et son bébé est humain d’où son droit au lait de son espèce. Evidemment vous avez votre libre arbitre et c’est votre choix de faire comme vous le voulez et de lui donner une formule industrielle venant d’une autre espèce que la sienne. Un lait mort,cuit enrichi de toutes sortes de produits chimiques. Il n’en restra pas moins que le corps de la femme est fait pour donner la vie et qu’il a été créé pour permettre la survie de son petit. Le lait maternel restera toujours l’aliment de premier choix pour le bébé de la même espèce que la mère. Vous pouvez élever et nourrir votre enfant de la façon que vous voulez. Quelle drôle de façon de voir la vie.La vision occidentale, ma chère, elle commence à changer et à se tourner vers le mieux être des bébés. Vous devriez vous informer davantage.
Je crois que les mères font de leur mieux pour leur petit au biberon ou au sein mais je considère que le bébé nourrit au sein part avec un immense avantage dans la vie.
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Marie Berthiaume
Imace ce que je vois de votre écrit,c’est que l’enfant ne vous importe pas, vous n’en avez que pour la femme, son corps et son autonomie.Vous n’êtes absolument pas obligée d’avoir d’enfant.
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Michael
Marie Berthiaume : félicitations pour la clarté de votre intervention et pour votre bon sens.
Quand une femme décide d’avoir un enfant, elle ne se pose pas de question sur l’appropriation (réelle) de son corps par l’enfant qui s’y développe.
Je ne vois donc pas l’intérêt de s’imposer autant de contraintes métaphysiques pour ne pas allaiter, sur fond d’une prétendue appropriation du corps de la mère par l’enfant ou par je ne sais quel « système patriarcal ».
Le simple fait qu’il soit scientifiquement prouvé que le lait maternel est meilleur pour l’enfant aurait dû être une raison suffisante pour que cette discussion n’ait pas lieu.
Je vois beaucoup d’égocentrisme dans ces personnes qui ramènent systématiquement la marche du monde à leur petite personne
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Isabelle N.
Ce que vous dites, Marie, c’est qu’une femme qui n’a pas l’intention d’allaiter, quelques soient ses raisons, devrait simplement s’abstenir d’avoir un enfant?
Hé ben!
Quant à vous, Michael, êtes-vous sûr d’être le mieux placé pour nous dire ce qu’une femme pense au moment d’avoir un enfant? Parce que je me la pose, moi, voyez-vous, la question de l’appropriation de mon corps. Et je ne crois pas être la seule. Évidemment, cela fait de moi une égocentrique finie (et pleinement assumée).
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Imace
Je maintiens chacun de mes mots.
Oui, considérer que si la solution A est meilleure pour l’enfant, alors la mère est tenue de l’adopter, instrumentalise et réifie les femmes. Mais ce n’est pas moi qui traite les femmes *de* machines, c’est vous qui les traiter *comme* des machines.
Illustrons d’un parallèle, car je doute fort que vous entendiez un quelconque argument tant qu’on parlera de bébés. Mettons qu’une étude prouve que le fait de se faire tatouer des petits animaux sur les joues facilite la discussion avec des collègues de bureau en offrant un sujet de conversation évident, et diminue les conflits du travail. Admettons que vous détestiez les tatouages. Votre raisonnement est le suivant : mes collègues de boulot sont des êtres humains, me faire tatouer leur rendrait la vie plus facile, donc je vais me forcer à me faire tatouer les joues.
Ce n’est pas l’altruisme que vous préconisez, madame, mais la névrose. Car ce qui semble vous échapper, c’est que vous êtes aussi un être humain. Et que les gens malheureux rendent rarement leur entourage heureux.
Vous êtes libre de vous pourrir la vie si bon vous semble, mais laissez les autres choisir de se faire tatouer ou non, d’allaiter ou non, etc. Les bébés survivent très bien au lait maternel, donc aucune obligation n’existe en l’espèce. Encore, si l’on débattait du droit à nourrir son bébé au cognac ou à l’arsenic ^^
D’ailleurs, j’ai été allaitée au sein, et j’ai perdu 2 kilos à la naissance, jusqu’à ce que ma mère se rabatte sur le biberon. Après, je me suis remplumée. Comme quoi les études…
@ Michael : d’après les commentaires de vous que j’ai lus sur différents topics, vous êtes un troll. I won’t feed you.
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Imace
Dans le 5ème paragraphe, je veux dire « à l’allaitement au biberon » et non « au lait maternel », sorry.
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Simon
Je dois dire que je suis surpris de la tournure qu’a pris la discussion. Je suis revenu ici suite à la lecture des commentaires sur un blogue de cyberpresse sur le sujet :
http://blogues.cyberpresse.ca/mere/?p=680
Et je suis pour le moins surpris des commentaires de Marie Berthiaume. Vous trouvez peut-être violente les réactions des commentateurs mais franchement, je vois surtout de l’agression chez les marraines d’allaitement qui disent des faussetés, telle que un seul biberon annule tous les bénéfices de l’allaitement naturel, à des mères qui sont souvent vulnérables tant physiquement qu’ émotionnellement (surtout après un accouchement difficile).
Je suis favorable à l’allaitement, je fais tout pour faciliter la vie de mon épouse qui allaite mais je suis persuadé que mettre de la pression sur les femmes est la pire chose à faire, même au nom du droit des bébés. Je continue à encourager gentiment celle que j’aime, même si une partie de moi est jalouse du lien plus profond que l’allaitement a forgé entre la mère et l’enfant.
D’ailleurs je m’interroge sur cette notion de droits des bébés qui supplante le droit de la mère à disposer de son corps. Comprenez ici que j’ai signé des pétitions et marché pour que le droit à l’avortement soit garantit en étant convaincu que tant les femmes que les hommes sont souverains de leur corps (ceci étant dit, j’adore les enfants et je trouve que 30 000 avortements par année au Québec, c’est signe que collectivement on a échoué quelque part – mais c’est un autre débat qui aurait pu avoir lieu dans un autre contexte et où on marche sur des oeufs).
Je ne crois pas non plus qu’une mère qui donne le biberon soit moins femme qu’une autre. Oui, l’allaitement est une fonction biologique prévue et c’est naturel. Mais si part de la prémisse qu’il ne faut faire que ce qui est naturel, aussi bien dire adieu à toute forme de civilisation.
En fait, Mme Berthiaume, je crois que vous illustrez ici ce qui est dénoncé, c’est-à-dire les ayatollah de l’allaitement qui jouent sur la culpabilité pour imposer leur vision de l’allaitement. Avec mon sale caractère, si j’étais une femme, je crois que ce genre d’intervention ne ferait que m’inciter à donner le biberon et ce en présence de personne comme vous, par pure esprit de provocation.
Et oui, j’ai vécu ça, des marraines d’allaitement qui s’interposent entre le père et la mère sous prétexte que c’est des histoires de mères.
Quand à Michael, à la lecture de votre de votre commentaire, je ne peux qu’espérer que vous ne soyez jamais un père car un des rôles fantastiques de la paternité, c’est de veiller au bien-être de sa famille, ce qui inclus supporter la mère et non imposer ses choix.
Au fait, aux blogueuses et commentatrices régulière : mon intention n’est pas de faire le troll et si vous trouvez que les commentaires que j’ai fait nuisent à la discussion entre féministe, vous pouvez me le dire. Avec trois commentaires en 6 semaines, je ne dépend pas de ce site pour m’exprimer…
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Marie Berthiaume
Ce que vous dites, Marie, c’est qu’une femme qui n’a pas l’intention d’allaiter, quelques soient ses raisons, devrait simplement s’abstenir d’avoir un enfant?
Ça Isabelle c’est pas moi qui le dit c,est vous qui interprétez ce que je dis.J’espère que ça vous a soulagé.
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Marie J.M.
J’ai allaité mes deux enfants pendant 7 mois. J’ai connu bien des hauts et des bas… du bonheur pur et de la douleur très intense entremêlés…
Simon, vos propos rejoingnent mes pensées.
Comme maman, j’avais besoin de beaucoup de support, d’encouragement, d’information ; mais pas de pression ou de culpabilisation. J’ai heureusement rencontré quelques perles de l’accompagnement à l’allaitement et, malheureusement, quelques personnes anti-allaitement ou Ayatollahs (ces 2 dernières rendant mon choix d’allaiter encore plus difficile). Dans les moments difficiles, c’est la conscience que je pouvais en tout temps arrêter qui m’a permis de continuer… un boire à la fois.
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Imace
@ Simon : Du calme 😉
Même moi qui présente probablement la forme la plus sévère d’allergie au troll, je ne trouve rien que de très féministe dans vos propos ! Ce n’est pas un pseudo masculin qui estampille « troll », c’est le contenu. Et je ne pense pas que qui que ce soit trouve à redire à vos interventions.
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Marie Berthiaume
Ayatollahs. Je crois que le terme Ayatollah employé ici pour mépriser les gens qui prônent et encouragent. On peut toujours être l’Ayatollah de quelqu’un Ça dépend du point de vue où l’on se place.
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Simon
@Imace : merci ! Mais bon, je limiterai tout de même mes interventions ici. Je trouve pathétique les hommes qui parcourent un blog féministe pour provoquer. De la même façon, je trouve fatigant les amateurs de complot qui se connectent sur notre forum de travailleur (je suis physicien) pour nous annoncer qu’ils ont fait une découverte majeure qui est cachée de médias.
@Marie Berthiaume : Le terme Ayatollah est utilisé par moi pour désigné ceux, et surtout celles, qui utilisent la culpabilité, le mensonge et la manipulation pour prôner l’allaitement. Il y a une différence entre encourager sainement et faire des «cheap shots».
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Isabelle N.
Le débat fait rage sur le même sujet sur La Mère Blogue:
http://blogues.cyberpresse.ca/mere/
Je suis étonnée (et ravie) que la majorité des commentaires (il y en a 60 au moment où j’écris ces lignes) vont dans le sens d’arrêter la culpabilisation et de laisser le libre-choix aux parents!
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mylène
J’aimerais savoir si les anti-allaitement sont également contre les campagnes médiatiques destinées aux femmes enceintes afin de les sensibiliser à la nécessité de ne pas fumer ni boire pendant leur grossesse pour le bien de l’endant ?
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Pwel
Je te comprend mal mylène…
Premièrement, je ne lis aucune personne « anti-allaitement » ici, seulement des femmes qui croient que le choix d’allaiter ou non est un choix personnel.
Deuxièmement, est-ce que tu es en train de nous dire que boire de l’alcool ou fumer est, dans ton esprit, la même chose que ne pas allaiter? À moins que tu nous dise que c’est ce que tu crois que les femmes qui n’allaitent pas pensent?
J’imagine que je n’ai pas besoin de te dire qu’il y a une différence de taille entre les préparations de lait et une consommation d’alcool/de tabac non?
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Imace
Administrer une substance nocive (tabac) est un concept différent que ne pas administrer une substance bénéfique (lait maternel).
Au surplus, les femmes qui n’allaitent pas administrent à leur bébé un substitut de cette substance bénéfique (lait pasteurisé). Le raisonnement qui assimile les deux actions ne tient pas.
En admettant que le lait maternel soit véritablement meilleur, bien sûr.
Au surplus, même en considérant maman comme une vache laitière, une vache laitière malheureuse transmettra son mal-être à son veau.
C’est dire que même en méprisant profondément les droits des femmes, votre raisonnement ne tient toujours pas. Un bébé n’a rien à gagner à avoir une mère malheureuse, stressée et qui se sent incompétente dans son rôle de mère. Bien au contraire.
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mylène
Comparer les femmes qui allaitent à des vaches laitières n’est pas la plus élégante des manières pour parler de l’allaitement qui constitue à mes yeux un moment très intense entre l’enfant et la mère, riche en tendresse et en émotion.
c’est en outre, une très mauvaise image qui est donnée de la femme devenue mère.
je m’étonne que de tels propos ne soient pas censurés.
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mylène
@Imace,
pourquoi n’y a-t-il jamais rien d’affectueux dans vos écrits ?
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Pwel
Chère mylène,
Qu’est ce qu’il y a de répréhensible à dire qu’une maman heureuse rend un bébé heureux?
Et l’image de la vache laitière venait pour illustrer toutes les idées vues plus haut de : »Une femme donne des bébés, les bébés boivent du lait, donc les femmes doivent allaiter. »
Et « le moment très intense entre la mère et l’enfant » qu’est supposé être l’allaitement est… une opinion. Certaines vivent de la douleur physique, d’autres de l’humiliation, du découragement ou même de la frustation.
Je crois que nous avons pas mal fait le tour en disant que l’important est que la mère fasse un choix éclairé selon ses propres capacités et ses désirs.
On revient à: une maman heureuse rend bébé heureux 🙂
Et question en passant… pourquoi Imace devrait-elle être affectueuse quand elle écrit sur un blog?
@Imace
Ça y est, maintenant tu es supposée entrer dans le stéréotype de « les femmes c’est affecteux, une femme qui n’est pas affectueuse c’est dérangeant, celle-là doit être frustrée-lesbienne-poilue-grosse-célibataire »
Mais moi je t’aime comme t’es^^
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GabrielleTC
Tout d’abord, je suis tout à fait d’accord l’allaitement est un choix et personne, jamais, ne devrait juger une femme qui opte pour le biberon.
J’aimerais parler d’un phénomène connexe ou plutôt d’une mode que j’ai observée (rien de scientifique ici bien sûr) chez plusieurs connaissances et/ou amies. Tout comme certaines femmes choisissent la césarienne pour des raisons esthétiques afin de conserver un ventre plat et ferme autant que possible, je connais plusieurs jeunes mères qui, à la demande de leur conjoint ou suite à des sous-entendus (et c’est la que le bas blesse!), préfèrent le biberon à l’allaitement afin de garder une poitrine ferme et haute (grrrrrr). Surprenant? Oui! Décevant ? Aussi…surtout que les changements que notre corps vivra pendant et après la grosses me semblent ni pour le mieux ni pour le pire, c’est une évolution c’est tout !
Si l’allaitement est un choix il me semble crucial que ce choix ne soit pas basé sur des critères de beauté établis par je ne sais trop qui et acceptés comme idéaux par les femmes et les hommes. Futurs papas s’il-vous-plaît comprenez que votre conjointe, même indépendante et critique, a bien besoin que vous la supportiez dans son désir d’aller à contre courant et se savoir belle, ferme ou pas, fripée ou lisse.
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Imace
Vous m’enjoignez d’être affectueuse, Mylène ? Loin de moi l’idée de vous résister ! Voici donc pour vous apaiser :
« Permettez-moi de vous envoyer un gros bisou, Pwel, votre commentaire m’a beaucoup touchée » :-]
Bon, blague à part, pourquoi j’utilise le terme « vache laitière » dans ma critique du point de vue de Marie Berthiaume ? Eh bien parce que derrière le discours sacralisateur sur le divin rôle de la mère (ce qui inclut le culte à l’allaitement au sein), il y a un discours réificateur. Reformuler les propositions des tenants de ces doctrines en des termes brutaux permet de démystifier leur propos, de montrer ce qu’ils signifient réellement.
Car beaucoup de femmes (et d’hommes) se font piéger par ces idéologies qui semblent faire l’apologie de la Fâââmme (désolée, j’arrive pas à en parler sérieusement^^), sans percevoir à quel point ces discours sont violents, machistes et liberticides. J’estime inestimablement cosntructif d’appeler un chat un chat ; et l’obligation faite aux femmes, au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, d’abdiquer le droit à disposer de leur corps, une doctrine qui les traite comme des machines, des vaches laitières, des juments poulinières et je veux bien citer encore une cinquantaine de substantifs douteux pour le plaisir de vous faire frémir d’indignation !^^
Oui, je suis un monstre. Au surplus, un monstre décomplexé et hilare (et poilu, et lesbien, et gros, et célibataire, et frustré, et apprécié par Pwel).
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Stéphanie
L’une de mes amie, qui a allaité ses deux enfants et qui tirait son lait de temps en temps, disait qu’elle se « trayait »! 😀
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mylène
je vois beaucoup de prétextes dans vos argumentations contre l’allaitement mais je ne vois aucune bonne raison.
@Pwel,
Libre à vous de penser qu’une femme libérée doit forcément donner une image glaciale d’elle-même.
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Pwel
Chère mylène,
C’est encore plus simple que ça.
Je pense qu’une femme « libérée » donne l’image qu’elle veut d’elle même.
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Gabrielle LD
@ Mylène.
Je n’ai vu aucun commentaire contre l’allaitement en soi, à la lecture de cette page. C’est de la libre disposition du corps de la femme dont il est question ici, face aux pressions (et parfois l’intimidation) de certains membre du corps médical dont il est question.! Ce sont deux questions aux antipodes…
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mylène
@Gabrielle,
Je serais bien tentée de dire » bas les masques » et appelons un chat un chat.
Derrière les envolées lyriques, on assiste bel et bien à un playdoyer anti-allaitement, l’allaitement étant perçu comme une fâcheuse persistance du système patriarcal qui justifie tout et son contraire.
Pour ce qui est des pressions, il me semble que les médecins ou les infirmières sont très exactement à leur place quand ils essaient de convaincre (y compris avec insistance) du bien fondé de l’allaitement pour le bien de l’enfant. S’ils ne le faisaient pas, les intervenantes de ce site seraient les premières à le leur reprocher pour défaut d’information.
En de telles circonstances, il n’est pas choquant que le corps médical pense d’abord à la santé de l’enfant plutôt qu’au sacro-saint confort de la mère.
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Gabrielle LD
On ne parle plus d’informer aujourd’hui, mais bien d’insidieusement (et parfois carrément méchamment) instaurer la honte, la culpabilité et un sentiment d’incapacité aux mères indignes qui pour des raisons de santé, de douleurs (parce que oui, ça fait mal), ou de non-disponibilité ne peuvent pas allaiter ou choisissent de ne pas le faire.
Conseiller et aider, c’est tout-à-fait le rôle des médecins et infirmiers (question: pourquoi dit-on toujours « policier » et « infirmière »?). User de manipulation et de culpabilité pour forcer la décision, absoluement pas.
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Gabrielle LD
Oh! et une petite question pour Mylène… Ne devrait-on pas interdire aux mères l’accès au marché du travail et du système d’éducation, dumoins jusqu’à l’âge d’entrée à l’école de l’enfant? Après tout, la qualité de vie de la mère n’entre pas en ligne de compte…
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Valérie
J’apprécie énormément ton commentaire Gabrielle. Parce qu’après tout, pour allaiter son enfant, il faut d’abord être à la maison. Ce n’est pas toutes les mères qui peuvent se le permettre ou qui choisissent de le faire. Chez moi, c’est ma mère qui avait la carrière, et le salaire qui va avec. Elle ne pouvait pas se permettre d’arrêter de travailler après notre naissance. Elle aurait aimé le faire, je crois, mais ce n’était pas possible. Déjà qu’elle était triste de me quitter le matin, imaginez si elle avait dû subir des remontrances en plus!
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Marie J.M.
Les mères, sauf exceptions, désirent ce qu’il y a de meilleur pour leur enfant. Les pressions indues de la part du corps médical pour que les mamans allaitent sous-entendent que ces mêmes mamans sont conidérées comme incompétentes pour savoir ce qui est bien pour leur enfant ou trop lâches pour faire les efforts nécessaires.
Les débuts de l’allaitements sont difficiles et douloureux. La lactation est affectée par le stess. Ce que la maman a besoin, c’est d’information, de soutien et d’encouragements. Elle a besoin de sentir qu’on a confiance en elle et en ses capacités, qu’elle sera appuyée et non jugée.
Pour avoir allaité mon bébé pendant 7 mois malgré son torticoli sévère qui entrainait pour moi des saignements du mamelon, j’avais besoin de sentir que je pouvais en tout temps arrêter pour avoir le courage de continuer. Les pressions que j’ai reçus de certaines personnes du corps médical ne m’encourageaient aucunement à poursuivre, au contraire. Je ne me sentais alors pas comprise relativement au sacrifice que cela consistait que d’allaiter. Accepter une douleur vive pendant plusieurs minutes, à 8 reprises par jour, pendant plusieurs semaines on le fait par choix, pas par obligation.
Et, quand on est stressé… ça fait encore plus mal. Alors, de grâce, qu’on arrête d’infantiliser les mamans, de les juger et de les culpabiliser! Je le rappelle: la MAJORITÉ des mamans font de leur mieux, autrui ne peut juger ce que ses efforts lui coûtent!
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Stéphanie
Le sujet du blogue « La Mère Blogue » de Cyberpresse s’intitulait il y a quelques jours « Allaitement: information et culpabilité ». On peut y lire certains témoignages plutôt horrifiants sur des cas où le personnel infirmier et autre marraine d’allaitement préfère apparemment que l’enfant perde du poids et dépérisse à cause d’une lactation insuffisante que de soutenir la mère dans son désir de NOURIR tout simplement son enfant avec quelque chose, même si ce devait être une préparation de lait maternisé!
Le fait qu’une femme soit incapable d’allaiter normalement pour des raisons qui ne dépendent pas d’elle ne semble pas suffisant pour convaincre certaines personnes qu’il vaut peut-être mieux opter pour le biberon:
http://blogues.cyberpresse.ca/mere/?p=680
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