Conférences 2.0: Où sont les femmes?

Récemment, suite à la conférence Webcom Montréal, il y’a eu une petite rébellion féministe sur le fait qu’il y’avait seulement 4 femmes sur 35 conférienciers invités.

Suite à cette réaction, un des organisateurs de cette conférence, M. Claude Malaison, nous propose de lui suggérer des femmes pour leur prochaine conférence. J’aimerais bien, mais celles que je connais et qui oeuvrent dans ces sphères ont déjà été invitées (Michelle Blanc, Martine Gingras, M-C Turgeon ou Kim Vallée pour en nommées quelques unes).

Je vous avoue que je suis un peu divisée par cette invitation.

D’un côté, c’est comme si on nous relègue la problématique. On nous donne une tape dans le dos, nous avons « statistiquement » raison mais… trouvez-nous une solution!

C’est beau le web 2.0, le partage de l’information… et des solutions.

À qui donc s’adressent ce type de conférence? Pour Webcom, nous avons la réponse sur leur site web:

Webcom s’adresse aux décideurs et professionnels de l’Internet et de l’Intranet, du marketing et de la communication interne et externe.

En bon français, ça signifie pour les gens du domaine de l’informatique, de la publicité et des affaires.

Trois domaines où, vous l’aurez deviner, les femmes y sont peu présentes.

M. Malaison, Il faut pousser un plus loin que la simple « invitation » aux conférencières. Il faut se demander pourquoi il y’a moins de femmes dans ces domaines.

Ce n’est pas un secret, les femmes sont moins encouragées à aller vers des études en informatique, publicité ou affaires. Ça saute moins aux yeux que pompier ou policier, mais la barrière est bien là. Et si elles osent, il y’en a plusieurs qui se découragent une fois sur le marché du travail. Car la réalité est toute autre sur le terrain que sur les bancs d’écoles.

Messieurs les organisateurs, j’ai votre réponse : Si vous voulez des conférencières à vos conférences, il faut encourager les femmes à joindre vos rangs et les supporter. Non seulement lorsqu’elles font leur choix d’études, mais tout au long de leur carrière. Lors de l’engagement de personnel et lorsqu’il s’agit de donner une promotion. Ce n’est pas d’être « gentil », c’est d’être pour l’égalité homme-femme et l’équité salariale. Non seulement votre entreprise y gagnera, mais la société également.

Pensez aux femmes un petit peu et elles penseront à venir faire des conférences.

Liens d’intérêts :
Conférences techno: existe-t-il une discrimination 2.0?
Women Snubbed in Top Ten Speakers List, Industry in General

5 Comments

  • Martine Pagé
    17 août 2009

    J’avais animé un panel sur ce sujet au Barcamp montréalais d’avril 2007. Le billet que j’avais publié sur mon blogue suite à cette présentation comporte plusieurs liens (pas tous à jour) qui pourraient vous intéresser:

    http://martinepage.com/blog/2007/04/30/barcamp-montreal-2/

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  • Achille
    18 août 2009

    Connaissant très bien le milieu des technologies car ayant étudié la-dedans et travaillant présentement dans ce domaine, c’est de la foutaise de dire que les femmes ne sont pas bien traité sur le marché du travail.

    Les femmes sont rare mais j’ai vu les plus déterminé et compétente d’entre elles devenir cadre supérieure. Elles sont aussi bien acceuillit que les hommes et ont les mêmes privilèges. C’est encore de la victimisation féministe basé sur de l’ignorance.

    Aussi, il est faux que les filles ne sont pas encouragées à aller dans ces domaines. Le concours chapeau les filles en est un bon exemple.

    Si il y a peu de femmes dans ces métiers, c’est que les caractéristiques de ces métiers en rebutent plusieurs. La grande majorité des femmes aiment les emplois dans lesquels il y a beaucoup de contact humain, c’est souvent pas le cas dans ces métiers qui peuvent être plûtot froid et solitaire.

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  • Claude Malaison
    6 septembre 2009

    Isabelle et/ou Marianne car le billet n’est pas signé.

    Vous faites preuve de mauvaise foi évidente en disant que que je vous refile le «problème». Je me suis personnellement engagé, comme d’autres organisateurs tels que Geoff Livingston, à faire tout en mon pouvoir pour en inviter encore plus et vous en verrez le résultat le 22 octobre.

    De plus, vous faites une mauvaise lecture de notre clientèle. Nous visons tous ceux et celles qui oeuvrent dans les domaines de la communication, des ressources humaines, des relations publiques, des communications internes, de la publicité et oui des technologies Web mais pas de l’informatique pure. Comme vous le constatez, plusieurs de ces catégories d’emploi sont fortement représentées par des femmes.

    Tout le reste de votre argumentaire est donc fallacieux et basé sur de mauvaises assertions propre à alimenter votre discours sur l’égalité salariale. On est loin des conférences… Au lieu de prendre le moindre prétexte pour nous chercher noise, essayez donc de comprendre qu’il y a des hommes qui vous soutiennent. Mon billet visait justement à dénoncer une situation qui n’est plus tolérable.

    p.s. Pas si mal pour un homme. Toutes celles que vous connaissez ont déjà été invitées 🙂

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  • Fanie
    8 septembre 2009

    @ Claude Malaison:
    C’est moi qui ai écrit ce billet. Les billets sont signés à la gauche. 😉

    Merci de votre réponse. Dans ce billet, je ne tenais pas à vous avoir comme cible principale, mais à ouvrir un débat sur ce type de conférence. Cependant, je comprends votre réaction et j’aurais sans doute eu la même à votre place. Et, oui, je sais qu’il y’a des hommes de notre côté, dont vous faites sans aucun doute partie vu votre billet sur le sujet. Je tenais surtout à ouvrir le débat.

    Par publicité, je parlais aussi du domaine des communications/marketing. Il est vrai que c’est un domaine constitué de beaucoup de femmes. Mais est-ce qu’elles se rendent aussi loin que leurs compatriotes masculins? Les promotions sont-elles équitables? Peut-être est-ce un domaine tout simplement plus difficile à monter les échelons…? On jase, là.

    Si on veut parler du problème de l’accès aux femmes qu’il y’a dans ce genre de conférences, je crois qu’il faut tout de même y aller à la source. Soit celui du milieu de travail où oeuvre les personnes concernées.

    Et que pensez-vous de ma suggestion? Il est certain qu’elle ne règlera pas le problème sur-le-champ. Mais, personnellement, je crois que c’est une belle initiative pour les années à venir.
    ****************************

    À la suite de ce billet, je me suis mise à faire encore plus de recherche sur ce thème. Il semble que ce ne soit pas nouveau du côté de nos collègues américaines et qu’on parle de cette problématique depuis plus de 5 ans! Wow.

    J’ai également trouvé d’excellentes suggestions pour nous aider à présenter des conférences. Parce que aide toi et le ciel t’aideras, hein! Je trouve le lien et je vous reviens!

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  • Fanie
    8 septembre 2009

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