Une fête des non-parents bien nécessaire

C’est avec beaucoup de joie que je me suis rendue à la troisième édition de la Fête des non-parents, tenue cette année à Bruxelles, le 21 mai dernier. La FDNP est organisée chaque année le troisième samedi de mai, soit stratégiquement entre la Fête des mères et la Fête des pères. Les organisateurs, des Belges bons-vivants, sans enfant et activistes accueillaient cette année les « childfree » (gens ayant choisi de ne pas devenir parents) dans une chouette buvette (lire : bar) de Bruxelles.

Mais pourquoi une Fête des non-parents? Et qu’est-ce que ça mange en hiver? Pour moi, en dessous du concept loufoque d’une fête célébrant les non-mamans et les non-papas, se cache une raison d’être plus profonde. À chaque année, des gens décrient la nécessité d’avoir un défilé de la fierté gaie, une Journée de la (des) femme(s). Et pourtant, selon moi, il reste encore beaucoup de travail à faire dans la lutte pour les droits des LGBT et des femmes. La Fête des non-parents s’inscrit elle aussi dans cette démarche. C’est en fêtant de façon positive nos choix de vie qu’on peut sensibiliser les gens à notre existence et ainsi se faire respecter.

Parce que oui, j’ose le dire, les gens (surtout les femmes) qui font le choix de ne pas enfanter sont souvent vues comme égoïstes, immatures et critiquées comme faisant de mauvais choix de vie. Je dis: assez! Pour ma part, j’en ai assez des accusations qui fusent d’un côté comme de l’autre: « C’est pas moi, qui suis égoïste, faire des enfants, c’est égoïste! » Peu importe si c’est égoïste ou non. Nous posons tous et toutes des actes égoïstes de temps à autre. Ce n’est pas en nous insultant mutuellement que nous allons nous comprendre et nous respecter l’une, l’autre.

Parmi nous à cette Fête des non-parents, se trouvaient des jeunes et des moins jeunes, des gens ayant eu des enfants, mais ouverts à l’idée que des choix de vie alternatifs existent et même des parents… qui regrettent et peuvent le dire sans avoir honte. À l’avant-scène: quatre personnes animaient la soirée. Théophile de Giraud et Frédérique de Longrée, les organisateurs de la FDNP et activistes « childfree » depuis de nombreuses années, Corinne Maier, auteure du livre choc No Kid: 40 Raisons de ne pas avoir d’enfant et de surcroît maman de 2 adolescents, et moi-même, Magenta Baribeau, bloggeuse de http://mamannonmerci.blogspot.com et surtout documentariste travaillant sur un premier documentaire long métrage au sujet de la perception de la société à l’égard des gens volontairement sans enfant. Nous étions tous là pour discuter avec les gens dans la salle, qui était je dois quand même l’avouer un public gagné d’avance, des enjeux que nous vivons, de surpopulation, d’écologie, et surtout du non-désir parental qui s’est emparé de nos entrailles.

La Fête des non-parents se veut éventuellement une journée internationale. Nous sommes d’ailleurs en pourparlers, les organisateurs belges et moi, pour que l’année prochaine, la FDNP ait lieu conjointement en Belgique et au Québec. Et qui sait, peut-être l’année d’après, elle aura lieu dans 5 ou 12 pays différents, en même temps.

Le but de cet activisme, comme je le mentionnais plus tôt, est que 1) les médias et donc la population entière entende parler de nous parce que pour le moment, rares sont les articles mentionnant des couples ou célibataires sans enfant qui souhaitent continuer une vie sans poussette2) que nous arrivions ainsi à démystifier ce qu’est un non-parent volontaire (je vous donne un scoop : ce n’est pas la sorcière de Hansel et Gretel qui foutait les enfants dans son four pour les manger, quoique plusieurs « childfree » se disent qu’après tout, ces deux gamins étaient quand même en train de démolir sa maison de rêve faite en pain d’épice… mais bon) 3) faire cesser les stéréotypes, les insultes et qu’on apprenne tous non pas la tolérance, mais l’acceptation d’autrui. Ce sont peut-être de grands idéaux, mais c’est en essayant de faire changer les choses que d’autres ont réussi par le passé.

Il m’est encore difficile d’accepter qu’en 2011, on me dise très sérieusement, et oui, moi et nombre d’autres femmes dans la même situation que moi, se sont fait dire: « Mais voyons, les femmes c’est fait pour avoir des enfants. » C’est complètement rétrograde. Depuis maintenant quelques décennies et j’espère pour encore plusieurs centaines de milliers d’années, les femmes ont le choix de faire ce quelles entendent avec leur corps. On ne peut pas être pro-choix et contre les gens qui choisissent de ne jamais avoir d’enfant. On ne peut pas être féministe et contre le choix donné aux femmes. Surtout que, avouons-le, ce choix personnel d’avoir ou non des enfants ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur la vie d’autrui.

C’est donc ça, le but de la Fête des non-parents. De faire accepter nos choix. Il y a bien sûr une place à la discussion dans cette fête, où on peut poser la question: « Mais pourquoi quelqu’un voudrait-il faire ce choix? » Pour être conséquente avec moi-même,. je ne peux qu’applaudir cette curiosité intellectuelle, tandis qu’elle se fait dans le respect et qu’elle ne devienne pas un jugement.

Surtout j’espère que dorénavant, grâce à cette fête, les gens commenceront à se poser des questions avant d’avoir un enfant, à savoir s’ils veulent réellement un enfant, et pourquoi et surtout s’ils pensent faire de bons parents, afin d’éviter justement des parents qui regrettent d’avoir pris une décision irréfléchie et font subir leur regret à leur enfant. Parce qu’après tout, réfléchir avant de poser un geste ne fait aucun mal à personne et peut éviter bien des douleurs lorsqu’il est trop tard.

Alors posez-moi des questions. Essayez de me comprendre et non de me critiquer. Parce que je n’essaie pas de faire des disciples. Je ne veux convaincre personne qu’il est « mieux » de ne pas faire d’enfant, parce que ce n’est pas du tout ma mission. Il y a selon moi d’excellentes raisons de faire des enfants, il y en a également des moins bonnes. Selon cette même rhétorique, il y a de bonnes et moins bonnes raisons de ne pas en vouloir. Alors discutons-en. Ouvrons le débat.

Magenta Baribeau
Blogeuse et documentariste

http://mamannonmerci.blogspot.com

58 Comments

  • Germaine
    1 juin 2011

    C’est bien de débattre, mais est-ce nécessaire sur un sujet vieux comme le monde? Et pourquoi toujours ce besoin de faire partie d’un groupe? Après les Chevaliers de Colomb et le Cercle des fermières, a-t-on vraiment besoin de se réunir pour se sentir moins seul de ne pas avoir d’enfant?!

    >« Mais voyons, les femmes c’est fait pour avoir des enfants. » C’est complètement rétrograde.

    Dans le petit monde occidental, mais pas dans la « vraie vie ». Tant mieux si vous avez le choix et vivez avec, mais n’essayez pas de déformer la nature quand même.

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  • Séverine
    2 juin 2011

    Chère Magenta,
    Les 1ers commentaires me font l’effet d’un coup de massue… ont-elles lues tout ton article ? Ont-elles compris le message de compréhension mutuelle ?
    J’ai l’impression que même la maman la plus ouverte d’esprit possible se sent « agressée », mais pourquoi ? Parce qu’elle ne veut pas remettre son choix en question ? Mais nous tout ce qu’on veut c’est qu’on nous foute la paix, qu’on arrête de nous juger parce que nous n’avons pas besoin de vivre avec des enfants…
    Bref, ma très chère, n’oublie jamais que des personnes comme Corinne Maier et toi vous nous mettez du baume au coeur, à nous , les femmes écrasées par la pression sociale qui prône la maternité comme seul but à atteindre. Nous sommes nombreuses, arrivées à la quarantaine, à n’avoir pas cédées à nos « obligations primaires », lol, et sommes heureuses d’avoir fait ce choix, au même titre que les mamans fières de l’être.
    Magenta, trop hâte de voir ton documentaire !

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  • Sophie
    2 juin 2011

    « déviance sociale », « n’essayez pas de déformer la nature » : certains commentaires sont très violents, et complètemt à côté de la plaque par rapport à l’article de Magenta.
    Je suis le blog de Magenta depuis peu, et en tant que childfree, cela fait du bien de ne pas « se sentir seule »…depuis que j’ai pris conscience que j’étais childfree, je sais encore mieux ce que c’est que de faire partie d’une minorité qu’on regarde de travers.
    Bref, childfree de tous les pays, unissez-vous!

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  • sotrem
    2 juin 2011

    Je pense que c’est un acquis important de pouvoir choisir d’avoir des enfants ou non. Je suis née à la fin des années 60 et ma mère nous disait, à moi et à mes soeurs, que la maternité et la vie de couple, c’est un choix, pas une fatalité biologique. Pour ma part, j’ai eu deux enfants, mais à la toute fin de la trentaine. Ma plus jeune soeur, elle, ne désire vraiment pas en avoir. Mais nous ne nous sentons pas opposées dans ces choix. Les femmes qui sont mères et celles qui sont non-mères ne pourraient-elles essayer de se comprendre et de se reconnaître mutuellement, au lieu de se rejeter, de se juger, de s’opposer?

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  • Joëlle
    3 juin 2011

    Moi je pense qu’il faut reconnaître que les non-parents apportent beaucoup à la société, parce qu’ils ont davantage de temps à donner. Ils peuvent être plus disponible pour leur entourage, avoir davantage de temps pour s’impliquer dans des causes sociales, ou à investir dans un domaine professionnel… Bref, le temps que ces personnes ne donnent pas à des enfants, elles le donnent bien en quelque part, non?!

    Bonne fête (en retard!) aux non-parents, je souhaite la reconnaissance dont vous méritez!

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  • Valérie
    5 juin 2011

    Quand même, je ne serais pas prête à dire d’emblée que ‘les non-parents apportent beaucoup à la société’. Il serait intéressant de connaître le profil des personnes qui s’impliquent au sein de diverses organisations. Faudrait voir, mais d’après ce que j’ai lu, la décision de ne pas avoir d’enfants relève plutôt d’un choix égoïste (au sens propre du terme, sans connotation) que d’un choix altruiste. Au nom de la liberté individuelle, un truc du genre. Pour ma part, la notion d’enfant du désir me cause problème et ce n’est pas de cette manière que je conçois la parentalité. Les transformations du rapport à l’enfant ont été documentées et réfléchies par les sciences sociales et le portrait qu’elles en dressent n’est pas génial. Et la fragmentation de la société en une multitude de groupes minoritaires qui chacun de leur côté revendiquent leur droit à la ‘différence’ commence à m’énerver aussi. L’homosexualité, par exemple, ne sera jamais la norme, et faire partie d’un groupe minoritaire, déviant (au sens propre du terme, sans connotation), comporte toujours un lot de souffrances. C’est dommage, mais c’est ainsi, toute l’acceptation sociale du monde n’y changera rien, à moins qu’on ne décide de faire de l’absence d’enfants le modèle familial par excellence. C’est improbable, puisque cela signerait la fin de la société. Ce n’est pas comme si on lapidait les non-parents, ou comme si on les excluait de la société. Le monde contemporain est fait expressément pour les ‘individus’ ‘libres’ et ‘sans attache’. À mon avis, les personnes appartenant à des groupes religieux, par exemple, auraient beaucoup plus de raisons de faire de telles manifestations. Dans les médias, dans la culture populaire, je n’ai jamais vu quoi que ce soit qui était ouvertement méprisants à l’égard des non-parents. Qu’ils prêchent par l’exemple, donc. Si un jour je fais le choix de ne pas avoir d’enfants, je serai trop occupée par divers projets d’engagement pour aller manifester pour une quelconque reconnaissance à titre de ‘non-parent’. Je ne me sentirai pas ‘méprisée’ car les personnes autour de moi n’auront rien en vertu de quoi me traiter d’égoïste. Dit-on que Gilles Règles, Jean Vanier ou Mère Thérésa étaient égoïstes faute d’avoir eu des enfants?!? J’en doute.

    Oui, l’avènement de l’enfant du désir (conception en partie portée par le mouvement féministe) est un sujet qui m’intéresse davantage :

    http://www.revue-etudes.com/Societe/L_avenement_de_l_enfant_du_desir/45/12569

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  • Valérie
    5 juin 2011

    (après quatre ans d’engagement actif dans le mouvement féministe, je crois maintenant que ce mouvement ne correspond plus à ma conception des choses…)

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  • Marilyn
    5 juin 2011

    Ce qui me trouble le plus, c’est que lorsqu’on ne veut pas d’enfant, on a toujours à se justifier. « Tu vas voir, tu vas changer d’avis un jour, tu es jeune », est-ce que les personnes qui nous disent ça pense qu’on a prit cette décision là, sur un coin de table, entre 2 bières? Je peux vous assurez qu’une personne qui choisit de ne pas avoir d’enfant y a réfléchit.

    Mais combien de femmes je vois avoir des enfants « parce qu’il faut avoir des enfants ». Est-ce qu’on leur dit: tu vas voir, un jour tu vas regretter d’en avoir eu? » Non. Peut-on supposer que nous sommes toutes adultes et LIBRE de choisir pour nous-mêmes? Et puis avoir des enfants est un geste tout autant égoiste que de ne pas en avoir, chacune on a nos raisons propres à nous.

    Je voudrais aussi ajouter que les arguments du genre « C’est dommage, mais c’est ainsi » est tout sauf productif, lorsqu’on parle de changer une société. C’était l’une des rhétoriques utilisées autrefois, par les hommes, par l’église, pour que les femmes demeurent bien à leur place. Pas le droit de vote? Quel dommage! Mais c’est ainsi. Vous voulez être médecin madame? Ben non, les femmes ne peuvent pas, c’est ainsi. C’est dans leur nature…
    Je suis désolée, mais oui, les choses changent et juste le fait de porter des pantalons a déjà été un signe de révolution! Avouer son lesbianisme est un acte de contestation. Oui, les choses peuvent changer, mais il faut y participer activement!

    Bravo pour cet article.

    p.s. D’accord pour modérer les commentaires du genre « dans la « machine à broyer les hommes », un nouvel état de servitude sous le joug du Féministan ! » Ils n’ont pas leur place et on est plus capable de ces gens réactionnaires.

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  • Marianne
    5 juin 2011

    NDLR: J’ai supprimé quelques commentaires, ceux de Bisbille 101 qui visaient visiblement à faire pogner la chicane et ceux qui lui répondaient directement.

    Désolée de ce retard de modération.

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  • Joëlle
    6 juin 2011

    Euhhh…
    « Mais combien de femmes je vois avoir des enfants « parce qu’il faut avoir des enfants ». »

    Je ne vois la nécéssité de pousser dans ce sens-là lol! Je comprends ta volonté de défendre ta position, mais de là à adopter une position d’offensive envers celles qui ont des enfants… Y aurait-il une compétition cachée derrière cette organisation?

    Puis franchement, penser que des filles qui ont entre 20-30 ans actuellement, font des enfants sous la pression sociale… On n’est pas en 1950, leur pression à eux, c’est la carrière, pas de faire des bébés…

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  • Joëlle
    6 juin 2011

    Et où avez-vous pris que certains regrettent d’avoir eu des enfants?! Qu’est-ce que cette affirmation pour nous dépeindre?! Ce n’est pas plus une décision pris sur un coin de table, entre 2 bières…

    Très rare les cas où les parents abandonnent complètement leur enfant pour d’autres parents. On sait que les cas d’enfants placés sous la DPJ le sont en très grande majorité pour une période temporaire et non-définitive. Et faudrait savoir ceux qui ont abandonner complètement leurs enfants, quelles étaient leurs raisons de le faire… Croyez vraiment que c’est parce que ce les parents avaient changé d’idée en cours de route (regrets), sinon une grossesse obligée? Je crois bien plus que ce sont des enfants non-désirés dès la conception.

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  • Joëlle
    6 juin 2011

    @Valérie: je suis allée lire le texte sur ton lien, en gros, est-ce positif ou négatif l’avènement des naissances d’enfants individuellement désirés? Le texte ne donnent pas trop d’indices, je comprends qu’ils préfèrent qu’on l’achète lol mais j’aimerais avoir une idée de quoi il est avant.

    Désolé pour le terme « abandonner » que je donné ci-haut, pas très jojo, on voit les limites de mon vocabulaire lol

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  • Valérie
    6 juin 2011

    Joëlle : la sociologie ne dit pas explicitement si une chose est mauvaise. Elle décrit plutôt les processus. Mais effectivement, tu t’en doutes, le rapport à l’enfant décrit dans cet article regorge de son potentiel de critiques. Je l’ai lu car j’y avais accès, à l’Université. Pour les uns, l’auteur est considéré comme un ‘réactionnaire’. On m’a aussi déjà donnée cette étiquette, alors bof, pour c’que ça vaut. On m’a aussi déjà dit que la charité était une affaire ‘de la droite’, qu’il fallait rester ‘en lutte’. Superbof.

    «Ce qui me trouble le plus, c’est que lorsqu’on ne veut pas d’enfant, on a toujours à se justifier.»

    C’est tout-à-fait normal puisque c’est un choix qui dévie de la norme. Fait en sorte que soudainement tous les Québécois et les Québécoises se mettent à porter la couleur Jaune, et la dudelie qui portera la couleur Verte aura à se justifier. Et non, le fait de ne pas avoir d’enfants de va pas de soi car si tous faisaient ce choix, ce serait la fin de la société.

    Pour ma part, je doute très fortement que la normalisation de l’absence d’enfants au sein des couples serait un signe de ‘progrès’.

    Et je doute encore plus fortement que le fait d’avoir à justifier ses choix est une raison légitime de considérer les personnes sans enfant comme des ‘minorités à protéger’. Doit-on considérer les punks comme des minorités à protéger? Et les ravers?

    Pendant que vous vous inquiétez à propos de ces non-parents qui doivent confronter leur choix à la norme, il y a ces jeunes adultes qui avortent en masse, très souvent sous pression familiales, amoureuses ou sociales. «Parce qu’un enfant non désiré n’a pas raison d’être.»

    V’voyez.

    Au quotidien, mes désirs vont souvent à l’encontre ma volonté. Je veux travailler plusieurs heures, mais je désire aller faire la fête. Je veux aller aider ma grand-mère dans son grand-ménage, je désire aller relaxer au soleil. Je veux être gentille avec les personnes désagréables, mon impatience prend le dessus.

    Mes désirs me mènent souvent à l’encontre des mes objectifs véritables.

    Avoir des enfants, dans le monde contemporain, n’est pas une chose facile. Il faut travailler quarante heures, aller à la garderie, courir… Quand l’enfant vieillit, il faut soit lui acheter le dernier gadget à la mode, soit endurer ses crises, s’investir et lui montrer autre chose. Il peut sans doute arriver que certaines personnes s’épuisent et ne trouvent pas cela ‘facile’. Comme quand une personne accompagne un malade dans ses instants de vie. Regrette-t-elle pourtant ce choix?!

    «Croyez vraiment que c’est parce que ce les parents avaient changé d’idée en cours de route (regrets), sinon une grossesse obligée? Je crois bien plus que ce sont des enfants non-désirés dès la conception.»

    Et moi je pense qu’encore une fois, ce sont des parents à qui on n’a pas donné les outils nécessaires pour mener leur projet familial à terme.

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  • Marilyn
    9 juin 2011

    Mon commentaire était en lien avec le fait qu’on me dise toujours, tu vas regretter de ne pas avoir eu d’enfants. Et je disais simplement que ne dit pas aux parent « tu vas regretter d’avoir eu des enfants ». Alors j’aimerais juste qu’on arrête de toujours me dire que je vais regretter mon choix, au même titre qu’on ne dit pas aux parents qu’ils doivent regretter d’en avoir eu. Est-ce plus clair ainsi?

    Et ce n’est pas une question d’offensive! Évidemment, plein de personnes réfléchissent avant d’avoir des enfants (heureusement!) mais c’est faux de croire que c’est tout le monde et que c’est idélique pour tout le monde. Seulement, elles font des choix, tout comme nous.

    Et le but de tout ça est de simplement dire que cetaines personnes ne réfléchissent pas et d’autre oui! lol Alors arrêtons de juger les moitfs.

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  • Joëlle
    11 juin 2011

    Valérie: d’accord avec ta dernière phrase. 😉

    Merci pour ta réponse. En si peu de mots, tu as soulevé tout plein pistes de réflexion… Bref, assez, pour que je décide d’orienter ma vie autrement.

    J’ai trouvé très difficile d’apprendre ton retrait du mouvement féministe. D’abord, parce que j’ai une tendance à adhérer à tes idées, donc, ça me remets sérieusement en question! Aussi, parce que je ne pourrai plus suivre tes idées, tes questionnements, tes pistes?!J’espère que tu nous permettras de suivre tes idées dans le futur, tu as à coeur le bien des femmes et certainement d’autres femmes se reconnaîtront en toi.

    Bonne chance dans tes projets futurs.

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  • Joëlle
    11 juin 2011

    J’ai failli passer à côté de ton nouveau blog! Je viens de cliquer sur ton pseudo… 😀

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  • Pascale
    12 juin 2011

    Ce sujet me touche beaucoup, étant moi-meme une non-maman. Je vois quantité de femmes qui font des enfants pour des raisons tout à fait égoistes. J’en vois d’autres aussi qui en font par altruisme.

    Si j’ai choisi de ne pas me reproduire, c’est que fondamentalement je n’en ai jamais ressenti le besoin et je ne crois pas que ca fasse de moi une femme déviante.

    Mettre au monde un enfant, c’est facile. L’éduquer et subvenir à ses besoins (autant physiques que psychologiques et affectifs) c’est beaucoup moins facile. Et c’est une tâche trop importante et trop lourde de conséquences (sociales et personnelles) pour la prendre à la légère. J’adore les enfants… et c’est probablement pour cela que je me suis abstenue de devenir mère. Tant qu’à etre une mère médiocre comme on en voit beaucoup, je préfère m’abstenir…

    J’applaudis cette initiative des fête des non-parents. Pour éclairer Germaine, il faut penser que les humains sont des êtres sociaux ayant besoin du contact avec leurs congénères. Voilà pourquoi un tel groupe et quantité d’autres voient le jour. C’est pas compliqué ni déviant… c’est dans notre nature….

    Je souhaiterais moi aussi que les parents par choix puissent respecter le choix des non-parents et cessent de se permettre toutes sortes de commentaires +/- impolis voire agressants envers les non-parents par choix. Pourquoi devrais-je justifier mon choix?

    Apprenons à vivre tous ensemble dans le respect mutuel et le monde ne s’en portera que mieux!

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  • Marie-Noelle
    13 juin 2011

    Merci pour l’article, les commentaires: j’adore cette discussion!

    Je veux apporter un autre angle questionnement: dans ma vision de la chose, faire naître des enfants est un -comment dire- une certaine étape de la sexualité, un certain aboutissement, d’un autre type que l’orgasme (si prônée aujourd’hui). Pour moi, mes accouchements (libres et féministes) ont en fait beacoup contribés à l’appropriation de mon corps et à ma sexualité.

    Je me demande parfois si ceux et celles qui ne vivent pas l’aboutissement « bébé » ne vivent-ils/elles pas un certain non-accomplissement d’une partie de leur sexualité. Je me pose cette question sans jugement comme on a soulevé la question aux femmes qui n’ont une vie sexuelle ue pour la reproduction, sans plaisir. Et en sachant que beaucoup vivre des accouchements trasumatisants qui nuit à leur vie sexuelle. Et en sachant que l’accouchement comme l’orgasme (et d’autres partie de la sexualité) ne doivent pas être une obligation pour aucune.

    (Je nuance et je voudrais nuancer suffisamment pour que personne ne se sentent jugée car ceci n’est pas mon objectif, j’aimerais seulement que vous m’aidiez dans ma réflexion par vos commentaires)

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  • Valérie
    13 juin 2011

    Joëlle

    Il ne faut pas charrier. Je ne me ‘retire’ pas du mouvement féministe. Après tout, le féminisme est le seul espace où l’on peut discuter de manière radicalement critique sur les enjeux qui touchent les femmes dans le monde contemporain.

    C’est un peu dommage, quand on y pense.

    Ce que je déplore surtout, c’est qu’un certain féminisme s’alimente à même la conception du monde qui permet les injustices qu’il dénonce.

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  • Magenta Baribeau
    15 juin 2011

    D’ailleurs, avis à toutes et à tous, dans la même veine que cette Fête des non-parents belge, j’organise à Montréal un pique-nique pour « childfree » et sympathisants.

    Pour plus d’info sur l’heure et l’endroit, visitez mon blogue : http://mamannonmerci.blogspot.com

    Tous les gens respectueux sont bien sûr invités 🙂

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  • Isabelle N.
    16 juin 2011

    Magenta, je peux emmener les enfants? 😉

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  • Magenta
    21 juin 2011

    Isabelle, seulement en photo 😀

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  • Joëlle
    22 juin 2011

    Pète-moi ma baloune…

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  • Joëlle
    22 juin 2011

    Disons que votre dernier commentaire, Magenta, me paraît étrange sur un site où l’on défends une forme de discrimination?

    On n’est plus dans le « je ne désire pas être parent », ou « je ne veux pas AVOIR d’enfants » mais dans « je ne veux pas VOIR d’enfants ». Ça ressemble « drôlement » à la discrimination envers les enfants…

    Svp ne me répondez pas que c’était une blague…

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  • Valérie
    22 juin 2011

    C’était une blague, non?!

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  • Joëlle
    22 juin 2011

    Magenta: j’ai relu votre texte, ce soir et je ne le vois plus du tout avec la même perspective que la première fois où j’avais lu « en surface ». Jusqu’à ce jour, j’ai toujours trouvé instructif les textes publiés sur Jesuisfeministe.com, mais celui-ci sera mon exception.

    La discrimination envers les enfants est fréquente, voire tolérée, on peut avouer ouvertement ne pas aimer les jeunes ados/enfants, se bidonner à parler en mal des enfants et à féliciter l’érection de « Gated Community », communautés INTERDITES aux enfants.

    Deux nouveaux mots à ajouter à mon vocabulaire ce soir. Misopédie et pédophobe.

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  • Valérie
    23 juin 2011

    Si ce n’est pas une blague, ça soulève de sérieuses questions qui, à mon avis, méritent davantage d’être posées. Mes ami-e-s ayant des enfants me l’ont répété mille fois : le monde contemporain est hostile aux enfants. Quand on est parent, il faudrait (en théorie) se contenter des aires de jeux du McDonald. Pour moi, la discrimination des enfants équivaut à la discrimination des familles, ce qui est pire encore lorsqu’on y pense. En effet, la famille est la seule ‘structure sociale’ intermédiaire entre la ‘société’ et l’individu. Plusieurs romans d’anticipation (Le meilleur des mondes, 1984, disponibles en film en streaming à qui sait chercher un peu) posent la destruction de la famille comme la première étape sur laquelle fondée la mise en ordre d’un nouveau type de pouvoir. En tout cas. Je persiste à croire que Magenta faisait une blague, sinon c’est trop gros.

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  • Isabelle N.
    23 juin 2011

    C’est plutôt moi, mesdames, qui faisait une blague à Magenta. Il ne me viendrait pas à l’idée d’emmener mon bébé dans un évènement childfree: ce serait manquer de respect. Je ne considère pas la société comme étant hostile aux enfants: j’emmène mon bébé partout ou ça me tente, et tant pis pour les intolérants!

    Par contre, je respecte les endroits et les moment ou les gens veulent être et s’affichent sans enfants, de la même façon que je respecte les espaces non-mixtes. J’apprécie que les hommes qui se joignent, par exemple, à la marche annuelle « la rue, la nuit, les femmes sans peur » le fassent en restant à l’écart, en clôture de la marche.

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  • Magenta Baribeau
    23 juin 2011

    Est-ce de la discrimination? Bonne question. Je ne crois pas du tout et voici pourquoi.

    Comme je fais ce pique-nique en public, dans un parc, je n’interdis aucunement à personne d’amener son enfant dans le parc. C’est un endroit pour tous. Cependant, c’est une fête que nous faisons entre nous, pour célébrer nos choix de vie sans enfant. Ça se reflète donc dans notre désir de ne pas avoir d’enfant autour de nous lorsque nous célébrons. Vous voulez faire un pique-nique avec enfants en même temps que nous? Aucun problème, allez simplement un peu plus loin 🙂

    Ce n’est pas de la discrimination. Les mères sont les bienvenues, mais sans leur marmaille. Elles ont bien droit à un petit congé de temps en temps elles aussi, non?

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  • Magenta Baribeau
    23 juin 2011

    ­@ Valérie, en réponse à

    « Quand même, je ne serais pas prête à dire d’emblée que ‘les non-parents apportent beaucoup à la société’. (…) Faudrait voir, mais d’après ce que j’ai lu, la décision de ne pas avoir d’enfants relève plutôt d’un choix égoïste (au sens propre du terme, sans connotation) que d’un choix altruiste. »

    J’aimerais bien répondre que je suis un peu outrée de lire, et peut-être est-je mal lu, que vous croyez que nous ne sommes pas vraiment utiles à la société puisque nous n’y apportons rien? C’est pas facile de lire qu’on sert à rien.

    J’aimerais contrer avec quelques exemples économiques et philosophiques. Nous contribuons de par nos taxes pour payer garderies et congés de maternité dont nous ne profiterons jamais. Nous payons également pour tout un système d’éducation où nous n’enverrons jamais nous enfants. Suis-je contre? Absolument pas. Je suis bien d’accord que les garderies et l’éducation sont très importants dans une société. Nous n’enverrons d’ailleurs jamais nos enfants voir des médecins qui coûtent cher. Nous ne profiterons pas de crédits fiscaux parce que nous avons des enfants. Mais nous payons de l’impôt. Servons-nous vraiment à rien?

    Et philosophiquement, nous apportons également une autre voix dans le modèle de société préconisé par une majorité. N’est-ce pas utile, ça aussi?

    Il n’y a pas que le bénévolat que peuvent faire certains non-parents (ou parents) qui fait que des gens apportent à la société.

    D’ailleurs, pour revenir au sujet de l’homosexualité qui ne sera jamais normal… Pourquoi pas? Pourquoi doit-on s’arrêter aux différences. Oui, il y a plus d’hétérosexuels que d’homosexuels, quantitativement, c’est le second groupe qui est normal. Mais en même temps, au Québec, il y a sûrement plus de femmes aux yeux bruns que de femmes aux yeux bleus. Ces dernières sont-elles déviantes? La sexualité, le choix de se reproduire, la couleur des cheveux ne sont que des détails auxquels, selon moi, on accorde bien trop d’importance.

    Pourquoi chercher les différences? Essayons plutôt de trouver ce qui nous rassemble, ce que nous avons en commun au lieu de nous attaquer.

    Dans mon discours, aie-je attaqué quiconque? Je prône au contraire le respect de nos choix mutuels et ce que je lis ici est beaucoup d’attaque. Ce qui me motive encore plus à faire ce documentaire parce que vraiment, les gens ne comprennent pas du tout ce que c’est que de ne pas vouloir d’enfant et se sentent souvent attaquées alors que, vraiment, moi, je ne le fais pas. Allez comprendre.

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Est-ce moi qui ne comprends pas des bouts?

    « je respecte les endroits et les moment ou les gens veulent être et s’affichent sans enfants »

    Serait-ce autant acceptable de dire: « je respecte les endroits et les moment ou les gens veulent être et s’affichent sans Noirs, sans homos, sans aînés, sans hommes, etc…

    « Ça se reflète donc dans notre désir de ne pas avoir d’enfant autour de nous lorsque nous célébrons »

    Mais, supposément, ce n’est pas de la discrimination parce que les mères, elles, sont bienvenue – sauf la marmaille… Vous tolérez toujours ce genre de propos ici?! C’est ÇA la discrimination!!!!!!!! Action d’isoler et de traiter différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux autres.

    Moi qui croyait que c’était une fête pour célébrer le rôle que joue dans notre société les non-parents, je me suis fourré un doigt dans l’oeil!

    D’un coup, j’ai comme envie de me tourner davantage à défendre les enfants que les femmes. Plus vulnérables. Imaginez-vous, l’enfant qui voit sa mère ou son père à la télé, dans le lot qui regrettent et peuvent le dire sans avoir honte… Bravo. Peut-être que la société serait devenue tellement hostile à l’égard des petits que c’est devenu comme « normal »?

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Pourquoi, à votre fête, ne pas plutôt en profiter pour démontrer que le choix de ne pas enfanter ne fait pas de vous des « ennemis » des enfants, soit en les accueillant, en permettant que les non-parents arrivent avec leur neveu ou leur nièce, et par exemple, en mettant en valeur les bonnes actions que certains font auprès des enfants (professeures, association des Grands Frères et Grandes soeurs, etc…)?

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  • Magenta Baribeau
    23 juin 2011

    Bon là, la discrimination, on se calme. Je ne dis pas que les enfants devraient être éradiqués, qu’il n’en faut pas dans les avions, dans les restaurants. Jamais de la vie. Faut pas charrier…

    J’essaie juste de faire un événement où les non-parents se sentiront bien et où les parents, s’ils le souhaitent, pourront prendre congé de leur enfant pendant 3 heures. C’est pas trop demander, quand même!

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Magenta: pour l’impôt, ne me faites pas brailler, vous êtes utilisateur-payeur, pas plus qu’un autre. Vous avez bénéficié du système scolaire lorsque vous étiez enfant, vous payez la note maintenant. Personne peut prédire être à l’abri d’un cancer qui nécéssitera des milliers de dollars par jour en soin.

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Magenta: je viens de voir votre dernière réponse: c’est ca, une fête où l’on ne veut pas voir la présence d’enfant. DRISCRIMINATION

    J’aurais tellement envie de cliquer le petit « Abusif? » écrit en vert dessous votre message. Grrrr

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Bon, je réitère, j’aimerais vraiment connaître votre avis, Magenta, sur cette suggestion:

    Pourquoi, à votre fête, ne pas plutôt en profiter pour démontrer que le choix de ne pas enfanter ne fait pas de vous des « ennemis » des enfants, soit en les accueillant, en permettant que les non-parents arrivent avec leur neveu ou leur nièce, et par exemple, en mettant en valeur les bonnes actions que certains font auprès des enfants (professeures, association des Grands Frères et Grandes soeurs, etc…)?

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Et aussi, j’aimerais savoir ce que vous pensez de la misopédie et de la pédophobie?

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  • NDLR
    23 juin 2011

    Joëlle, merci de partager votre opinion, mais exprimez-la sans attaquer l’auteure du texte. C’est vous qui tendez vers l’abus.

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  • Magenta Baribeau
    23 juin 2011

    Pour répondre à vos questions. Faire de la misopédie ne me décrit vraiment pas puisque quiconque me connaît et lit mon blogue, ainsi que tout ce que j’ai écrit ici à ce jour, montrent que je suis pro-éducation. Pédophobie ne me décrit pas plus puisque je ne fuie pas les enfants. Et même si j’étais affligée de ce mal, en quoi est-ce que la planète en entier en souffriait?

    Criez-vous également à la discrimination puisque beaucoup de salles de spectacle interdisent l’entrée aux mineurs alors que le concert ne pourrait causer aucun dommage psychologique ou physique à l’enfant, mais qu’il y a présence d’alcool, tout comme dans les restaurants qui eux aussi servent de l’alcool, sans pour autant fermer leurs portes aux enfants?

    Il y a des bars à Montréal qui n’acceptent pas les femmes. Oui, je suis outrée que ça existe en tant que femme. En même temps, je me dis, s’ils ne veulent pas de moi, pourquoi m’entêterais-je à y aller. Il y a TELLEMENT d’autres endroits où je suis bienvenue.

    Le même principe s’applique à mon pique-nique.

    Vous pouvez être en désaccord avec moi, avec mes philosophies. Mais j’apprécierais quand même un peu plus de respect dans certaines réponses qui franchement semblent avoir été écrites simplement pour provoquer et non pas vraiment dans le but de discuter.

    Ceci sera ma dernière réponse à ce sujet. Je crois avoir exposé jusqu’ici mes positifs de façon claire et posée. J’aime discuter, mais un dicton me vient en tête par rapport à ces dernières interjections: « Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

    Il me fera plaisir de discuter avec vous EN PERSONNE, parce que vraiment, sous ce quasi couvert de l’anonymat, les gens peuvent vraiment être blessants et je n’ai pas de temps à perdre à tenter de m’exprimer lorsque la personne qui me demande des explications le fait de manière si provocatrice et se refuse à considérer toute opinion autre que la sienne et non, je ne suis pas prête à dire que je suis une sale ogresse mangeuse d’enfants, parce que je sais fort bien que je suis tout sauf ça.

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  • Joëlle
    23 juin 2011

    Est-ce que c’est la vision partagée des féministes en général de fermer la porte comme ça à un groupe d’âge spécifique?

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  • katrinaholloway
    23 juin 2011

    ahlala, joëlle. magenta ne prétend pas parler au nom des féministes en général, elle émet une opinion parmi tant d’autres. messemble que c’est pas difficile à comprendre?

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  • Joëlle
    24 juin 2011

    J’avoue avoir de la difficulté à comprendre qu’on veule me remettre à ma place parce que je dénonce l’exclusion, surtout sur un site qui en dénonce d’autres. Tsé, l’exclusion des femmes, des gais etc on se montre contre mais l’exclusion des enfants, là c’est correct…

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  • Magenta
    24 juin 2011

    C’est pas de l’exclusion généralisée là quand même! C’est pas une loi que j’essaie de faire passer contre les enfants dans les parcs ou dans les lieux publis. C’est un pique-nique que j’organise et là, à quelque part, on me dira pas qui je peux inviter lors des festivités que j’organise. Ça commence à être franchement ridicule tout ça.

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  • Joëlle
    24 juin 2011

    Si vous ne persisteriez pas à encourager l’exclusion d’un groupe, personnellement, j’encouragerais votre initiative de promouvoir les choix de boucler nos entrailles ou d’enfanter.

    On ne parle pas d’un party dans votre salon où vous décidez qui inviter, mais d’un RASSEMBLEMENT PUBLIC, c’est là toute la différence. S’ils seraient une menace, je comprendrais tout à fait cette demande à l’écart. Ici, on peut facilement deviner que c’est parce que certaines personnes du rassemblement ne tolèrent pas les enfants, mais est-on obligé d’accepter un tel comportement pour autant? Faites l’exercise de remplacez le mot « enfants » par « femmes », « gais », « Noirs », « roux », etc…, peut-être vous pourriez mieux comprendre que c’est de la discrimination que d’exclure un groupe de personne pour l’unique raison qu’on ne les tolère pas point.

    Cette demande à l’écart, ne risque-t-elle pas de creuser un fossé plus profond entre les parents et les non-parents, et entre la jeune génération du moment et les non-parents?

    L’amour, engendre l’amour. 🙂

    Bonne St-Jean!

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  • Joëlle
    26 juin 2011

    Un exemple, c’est parade des fiertés: la plus belle idée qu’ils ont eux à mon avis, c’est d’inviter tout le monde à prendre part à la parade, tous avec un souçi bien ressenti du sans exception. Rien de mieux pour briser la barrière des différences, sensibiliser concrètement les gens à la cause et ainsi, créer un pont! 😉

    Il est certain qu’il revient à vous d’organiser l’événement de la façon que vous le souhaiter, mais je pense que fermer la porte à un groupe de personne aurait certainement davantage un effet provocateur que rassembleur. En tout cas, moi, ça m’a choqué, réellement.

    Sincèrement, malgré les divergences que nous avons eu, sincèrement, j’appui votre cause et j’applaudis votre implication.

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  • Marty
    27 juin 2011

    J’apprécie la « tolérance » dont vous faites preuve envers les parents, Magenta Baribeau, mais, malheureusement, soyons réaliste, c’est plutôt rare parmi les child free… J’en ai connus certains qui étaient loin d’être pro-choix…
    Il y a peu, j’étais un habitué des forums child free. Ne voulant pas d’enfant moi même, je trouvais l’idée de pouvoir en parler avec des personnes capable de me comprendre très intéressante, mais j’ai très vite déchanté. La plupart parlaient des mères avec mépris (ou des parents en général), les appelants des « pondeuses »; la grande majorité étaient pédophobes (je me demande si ceux-là faisaient preuve de beaucoup de respect envers les enfants dans la vie de tous les jours… j’en doute…) , d’autre étaient carrément misanthrope… parfois raciste…
    Des personnes que l’on peut rencontrer durant ces « fêtes » ( je trouve que ça manquait de chaleur, pour une fête… ) d’ailleurs. Et en tant qu’humaniste, je m’y sentais très mal a l’aise. C’est dommage…

    « Pédophobie ne me décrit pas plus puisque je ne fuie pas les enfants. Et même si j’étais affligée de ce mal, en quoi est-ce que la planète en entier en souffriait? »

    Acceptez-vous l’homophobie ?

    Si vous n’acceptez pas d’enfant durant l’événement que vous préparez c’est peut-être simplement parce-qu’un grand nombre de child free ne viendraient plus ?…^^

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  • Valérie
    28 juin 2011

    « Quand même, je ne serais pas prête à dire d’emblée que ‘les non-parents apportent beaucoup à la société’. (…) Faudrait voir, mais d’après ce que j’ai lu, la décision de ne pas avoir d’enfants relève plutôt d’un choix égoïste (au sens propre du terme, sans connotation) que d’un choix altruiste. »

    En fait, plus précisément, je ne pense pas que les personnes qui n’ont pas d’enfants apportent davantage A PRIORI à la société. Il y a bien des personnes sans enfant qui ont fait de grandes choses. Par-contre, ce n’était pas en tant que ‘personne-sans-enfant’, mais en tant que philosophe, professeure, mathématicien, scientifique, et je ne sais quoi encore.

    Et ces personnes, qui ont fait des choses extraordinaires, étaient sans doute bien trop occupées par les mathématiques, la science, et la philosophie pour revendiquer leur statut de non-parent ; leur oeuvre parlait par elle-même.

    «La sexualité, le choix de se reproduire, la couleur des cheveux ne sont que des détails auxquels, selon moi, on accorde bien trop d’importance.»

    Pour vous qui n’avez pas de famille à proprement parlé, cela ne vous intéresse probablement pas. Quand même ; sociologiquement, anthropologiquement parlant, la famille constitue l’institution intermédiaire entre l’individu et la société. Elle peut s’avérer oppressive, évidemment, mais peut aussi constituer un filet de sûreté qui va bien au delà du matériel en fournissant à l’individu une pierre d’assise sur laquelle il peut s’appuyer pour faire face non seulement aux diverses épreuves de la vie, mais aussi pour résister aux discours mensongers qui, sous le couvert de la liberté entre autres, vont l’inciter à faire des choix qui le mèneront vers sa propre perte.

    Sans la famille, la société n’est plus qu’une masse d’individus tous semblables les uns avec les autres, des personnes dont l’individualité à été  »neutralisée ».

    L’éclatement des normes que vous prôner ne célèbre pas la différence, elle les efface. Si on ne parlait que de couleurs de yeux ou de cheveux, cela m’importerait bien peu. Maintenant, nous parlons d’une conception du monde sur laquelle s’appuie l’individualisme qui réduit lentement mais sûrement les possibilités de la vie humaine. Car, je le répète, individualisme n’égale pas appréciation de l’individualité.

    «Pourquoi chercher les différences? Essayons plutôt de trouver ce qui nous rassemble, ce que nous avons en commun au lieu de nous attaquer.»

    J’ai lu ici bien peu d’attaques à votre égard. Douter de la pertinence d’un discours ne constitue pas une attaque, surtout au sein d’un espace comme le féminisme qui se veut fondamentalement critique.

    Pour finir, un mouvement qui se veut rassembleur doit avoir le potentiel de toucher tout le monde. Ce n’est décidément pas le cas du mouvement ‘childfree’, et de tous les autres mouvements qui revendiquent le droit à la différence.

    Sur ce, je retourne à mon étude des vieux. J’aurais aimé constater que ce sont les personnes sans enfant qui s’occupent de leurs aînés mais non : le portrait type de le la proche aidante est celui d’une femme dans la mi-quarantaine, la femme-sandwiche, prise entre l’éducation à donner à ses ados et le soin à offrir à ses parents.

    La situation de ces femmes me semblent beaucoup plus préoccupante. La situation de bien d’autres personnes aussi.

    Alors au lieu de faire des pique-niques qui ne s’adressent qu’à vous et à vos sympathisants, un pique-nique qui par définition ne rassemble pas, peut-être pourriez-vous consacrer ce temps aux personnes qui en ont vraiment besoin. Je verrais bien ça à la télévision : les non-parents s’unissent pour fonder un asile, les non-parents s’unissent pour fonder un centre pour les jeunes, les non-parents s’unissent pour venir en aide à des agriculteurs dans le besoin, etc.

    Je vous jure qu’à ce moment là, PERSONNE n’aura rien à redire de vos choix puisque ce sera ÉVIDENT que vous contribuerez à la société.

    D’ici là, comme vous avez décidé d’exposer vos choix dans un film, et comme nous pouvons constater que votre mouvement se limite à un discours, sachez qu’il restera toujours discutable.

    C’est le cas de toutes les idées qu’on amène dans l’espace publique.

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  • sans enfants et fier
    29 août 2011

    il n’y a pas que des femmes qui ne veulent pas d’enfants. je suis un jeune homme et je n’en veux absolument pas. pourquoi? je recherche de la stabilité dans mon couple et éviter un troisième individu source de litiges permanents , qu’ils soient financiers ou relationnels avec ma compagne. je tiens à être solidaire envers l’écologie et le monde environnemental de manière globale. il n’y a rien de plus égoiste que de faire 5 enfants et d’en affliger les autres personnes de la société (allocations familiales etc. je suis athée et fier je n’ai pas besoin d’un dieu ou d’une conviction pour me dire qu’il faut procréer. aussi la femme n’est pas une source de procréation , elle a le droit de profiter de sa vie et de vivre sa vie de femme sans être obligée de rester h24 à s’occupper d’un enfant sans savoir si celui – ci sera reconnaissant plus tard de tout les sacrifices qui ont été fait. je soutiens toutes les femmes dans leur combat childfree et j’espère que ce sujet évoluera. a++

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  • sans enfants et fier
    29 août 2011

    continue magenta j’adore ton blog et ta façon de voir les choses. tu es une femme progressistes qui dit haut et fort la vérité qui dérange. bienvenue à tous mais sans gosses si possible.

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  • Joëlle
    29 août 2011

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