De la «sexitude» en politique (étudiante)
Cela s’est concrétisé avec Xavier Dolan, trouvant le co porte-parole de la CLASSE Gabriel Nadeau-Dubois «sexy». Puis se sont mêlés de la discussion autour du look du «leader charismatique» plusieurs commentateurs et commentatrices des médias québécois. Le blogue Querelles en a fait un «icône de mode improbable», la sexosophe Jocelyne Robert l’analyse comme étant un « cavalier/ mauvais garçon séducteur-né» (ça ne s’invente pas!) et la journaliste Francine Pelletier ajoute qu’il donnerait du «galon à la gent masculine». Que veut dire cette attention médiatique donnée sur l’apparence d’un acteur politique? En tout cas, il est clair que les médias ne sont pas tendres avec l’apparence des femmes politiques (pensons seulement à Pauline Marois, Ségolène Royal, Hillary Clinton ou Sara Palin).
D’ailleurs, en avril dernier, le New York Times a pompeusement titré «Camilla Vallejo, the World’s Most Glamorous Revolutionary» et a fait grand cas de la «beauté botticellienne» de l’étudiante étant le visage de la lutte étudiante chilienne. Le message du mouvement étudiant a-t-il été éclipsé par l’attention démesurée donnée à l’apparence de l’étudiante? Après des mois de luttes collectives, les étudiant.e.s chilien.ne.s ont réussi à faire plier leur gouvernement, avec ou sans l’aide de la belle gueule de Vallejo.
Est-on en droit de croire que les médias québécois ont été pris de la même ferveur «people» quant à l’apparence de Nadeau-Dubois? Autant dans son cas que dans celui de Vallejo, n’est-ce pas une tactique de détournement d’un débat d’idées (ici l’accessibilité aux études) sur un détail spectacle d’apparences? De plus, Vallejo était tout à fait consciente d’être attaquée par les conservateurs chiliens en tant que représentante de l’opposition étudiante aux mesures d’austérité, mais aussi en tant que femme politique : «aux critiques les plus réactionnaires à mon égard s’ajoute les plus machistes». Autant Vallejo que Nadeau-Dubois ont été attaqué individuellement sur la base leur apparence afin de discréditer un mouvement social. Sauf que le double standard entre en jeu ici: Vallejo perd en crédibilité tandis que Nadeau-Dubois en gagne.
La beauté sert en politique, mais elle peut tout autant desservir.
Et les femmes politiques connaissent trop bien cette vérité. Il n’est pas assuré que la beauté d’une femme lui donne de la «crédibilité» politique. Être charismatique ou séduisant n’est pas pareil pour un politicien que pour une politicienne. Cela vaut autant pour les représentant.e.s étudiants qui sont aujourd’hui partie prenante du politique.
Tout ce discours personnalise et individualise la lutte étudiante qui, en soi, est un mouvement collectif et multiple. Il y a du mauvais goût en voyant la machine du «showbiz» (ahem, TLMEP) cabotiner sur la sexitude de Nadeau-Dubois pendant que le mouvement étudiant continue de mener inlassablement la lutte politique. C’est le spectacle à l’état pur mettant en pâture les revendications légitimes des étudiant.e.s en concentrant l’attention sur le physique d’un de ses représentants. On peut aussi déprécier l’ensemble du corps étudiant (!), tout comme la journaliste Anne Sutherland de The Gazette lorsqu’elle s’est commise de remarques désobligeantes et haineuses lors de la manifestation nue organisée par la communauté étudiante montréalaise, la dénigrant de facto. Le corps et la beauté, des valeurs auxquelles carburent les médias de masse.
Pour la cohérence, critiquons ce réflexe de personnalisation et réduction du débat à ces propos superficiels peu importe le genre de ladite personne politique. L’apparence ne devrait pas prendre le pas sur le fond du débat politique.
Lorsque qu’un véritable momentum sociopolitique est en train de se dérouler dans nos rues et dans nos têtes, ne nous laissons pas détourner par ces tentatives médiatiques puériles. À moins que l’on décide de s’en moquer.
La Bonne Fée
Très bon billet 🙂
Il me fait penser à Debord et « la société du spectacle »… on est en plein dedans.
Hélas.
Heureusement, des blogueurs-blogueuses (et même parfois des journalistes, parfois!) sont encore là pour le dénoncer 🙂
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Sophie
Je suis désolée, mais je crois qu’il y a ici une tempête dans un verre d’eau…
Sincèrement, depuis quand est-ce devenu problématique qu’une personne soit sexy, séduisante? Je ne savais pas qu’être féministe signifiait faire totalement abstraction de l’enveloppe corporelle d’une personne et devenir complètement imperméable au charme qu’une personne puisse avoir.
Ce n’est pas parce qu’on dit d’une personne qu’elle est séduisante qu’on lui accorde cette seule qualité, ni que c’est la qualité qui prime.
J’ai suivi ce conflit étudiant avec beaucoup d’attention, j’ai porté une grande écoute aux propos énoncés et quelques jours avant cette sortie de Xavier Dolan, et bien je me suis fait la même réflexion que lui. Je me suis dit: »Ce jeune homme est absolument charismatique, allumé, réfléchi, posé:, et franchement, il est réellement séduisant! »
Est-ce que ce sont ses caractéristiques physiques qui font de lui homme séduisant ou l’énergie qu’il dégage? Personnellement, je crois plutôt à la deuxième option.
Ce n’est pas être superficiel de faire cette remarque! Il est possible de remarquer le charme d’une personne sans dévier du débat et sans prendre en considération le contenu!
Ma façon de considérer le travail, c’est qu’il est possible de travailler sérieusement sans se prendre au sérieux. Il est tout aussi possible de rester allumé et branché sur le débat et de constater que ces leaders sont séduisants!
Oui on vit dans un monde d’image et c’est souvent problématique et pathétique. Mais dans l’exemple que vous soulevez ici, je le répète, je trouve vraiment que c’est de faire une tempête dans un verre d’eau…
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Berenice
Remarquer et énoncer qu’une personne est séduisante ne devrait pas être un problème en effet, mais vous devriez savoir que c’est une stratégie couramment usitée pour la décrédibiliser. On ne parle plus de ses idées, on l’a place dans le statut d’objet sexuel (ben oui désolée c’est ça!) ce qui a tendance à lui retiré le statut de sujet pensant et par la même occasion de faire disparaître (occulter) toutes les idées qu’elle promeut.
Si à la question « qu’est-ce que tu penses de moi? » on vous réponds « tu es jolie », vous prenez ça comme un intérêt pour vous en tant que personne unique et particulière ou comme un intérêt d’ordre purement sexuel? Si c’est votre petit-e ami-e qui vous le dit ou si c’est votre patron-ne qui vous le dit, ça fait une différence? Si votre patron-ne vous le dit, vous trouvez ça pertinent?
Vous trouvez vraiment que c’est pertinent que des journalistes disent cela d’un leader politique?
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Sophie
Il est vrai que dans beaucoup de situations, le fait de faire des commentaires sur le physique d’une personne dévie le débat.
Mais dans ce débat spécifiquement, je ne trouve pas du tout que ça a détourné le débat.
Je n’ai pas non plus entendu des journalistes parler du physique d’une de ces personnes; j’ai entendu d’autres individus en parler et des journalistes le soulever. Peut-être n’ai-je pas écouter les bons postes? Quand je l’ai entendu, j’ai trouvé ça cocasse, sans plus et je n’ai pas trouvé que ça avait fait zapper le côté sérieux du reste de l’entrevue (soit la vaste majorité es échanges).
À votre question: »Est-ce que si votre petit ami vous dit que vous êtes joli ou si votre patron vous dit que vous êtes joli, ça a la même valeur », vous savez très bien que ça n’aura pas le même impact. Mais il ne faut pas non plus voir du harcèlement sexuel partout. En fait, il faut surtout être en mesure de distinguer « faire des compliments » et « faire du harcèlement sexuel », parce qui oui, en 2012, on a le droit de complimenter une personne et que ce ne soit pas du harcèlement sexuel: j’espère que vous êtes d’accord avec moi là dessus, sinon on a un sérieux problème.
Je me suis déjà fait dire par un patron ou des collègues que j’étais joli. Et puis? Est-ce un problème? Non. J’ai trouvé ça flatteur, puis on s’est mis à travailler.
Est-ce que dans votre perception de la vie, les seuls compliments acceptables sont ceux qui font référence à vos capacités intellectuelles? Est-ce que tous les compliments faisant référence au physique devrait être bani?
À mon sens, non. Tout est une question de contexte et d’intention
Mais sincèrement, il ne faudrait pas devenir plus catholique que le pape…
Autant je trouve que les personnes qui jugent les autres uniquement en fonction de leur physique sont complètement à côté de la plaque et déplacées, je vous dirais que les personnes qui s’indignent qu’on puisse être sensible au physique des autres sont complètement déplacées.
On a un corps physique; il faut l’assumer et se dérider un peu.
Et vous savez, je ne dis pas ça parce que je ne suis pas consciente des enjeux du féminisme et de la violence ambiante de notre société; je travaille dans un organisme qui lutte contre différentes formes de violences.
Je crois juste qu’il faut savoir faire la part des choses une fois de temps en temps…
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Marie-Anne
@Sophie et @berenice
Je suis d’accord avec vous deux! Je sais bien que mon billet ne réinvente pas la roue et je ne suis par contre les blagues sexy en soi. On m’a aussi dit que ces blagues sexy on détendu l’atmosphère tendue pendant un moment politique difficile = c’est aussi vrai.
Je pense aussi qu’il faut assumer son corps, Sophie et savoir en rire. Comme vous le dites, «tout est question de contexte et d’intention.» Mon billet se voulait une réflexion sur l’intention médiatique de cette attention donnée à l’apparence.
Je suis aussi consciente qu’il y a des tonnes de choses plus importantes à discuter présentement (comme l’offre bidon du gouvernement…).
Mais j’avais besoin de partager cette réflexion épidermique (!) que j’ai eu et de créer une discussion sur ce blogue.
Puis je m’excuse si les mots «superficiels» et «puérils» ont pu choquer. Vraiment, les blagues sexy et les compliments (ainsi que nos contradictions) ne sont pas superficiels, ils font partie du quotidien.
Nulle part par contre je ne crois mettre de l’avant que d’être «féministe signifiait faire totalement abstraction de l’enveloppe corporelle d’une personne et devenir complètement imperméable au charme qu’une personne puisse avoir». C’est ici me prêter des intentions que je n’ai pas.
Bien au contraire! J’adore le Marc-André Grondin féministe et le Gabriel Nadeau-Dubois radical queer et ce n’est pas pour rien!
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Berenice
Moi j’apprécie modérément que mon patron me dise que je suis jolie. Ce n’est pas son rôle et je n’ai pas besoin de le savoir. Je trouve normal qu’il fasse des commentaires sur mon travail mais pas sur mon physique. Je ne me permettrai pas de lui dire que je le trouve sexy, franchement je pense que ce serai déplacé. Et je me demande bien comment il l’interpréterait?…
Je ne compte plus les fois où l’on m’a dit que j’étais une jolie fille hors contexte, ce n’était jamais agréable, toujours gênant. Quand je travaillais dans une boutique d’UV et que mon patron m’a dit que je devais avoir les fesses bien blanches je n’ai rien dit mais je n’ai pas du tout apprécié. Je trouve que si vous avez un rapport hiérarchique, si vous êtes dans une situation de dépendance (salaire, avancement, voire non licenciement) les commentaires sur le physique sont absolument et totalement déplacés.
Je ne suis pas catholique, je suis même farouchement anti religions car je trouve qu’elles haïssent les femmes, toutes sans exceptions. Dans ma vie privée j’apprécie ce genre de compliments mais parce qu’ils sont dit dans un contexte qui s’y prête. Et j’ai la naïveté de croire que les hommes qui sont passés dans ma vie ne m’appréciaient pas uniquement pour mon physique, mais aussi pour mes capacités intellectuelles, entres autres choses.
Bien que je ne trouve pas criminel de faire des remarques sur le physique d’un leader politique, (il faut garder la proportion des choses) je trouve que c’est un peu déplacé (dans le sens; ça déplace le débat sur un sujet qui ne devrait pas avoir d’importance) de la part des journalistes. Et je trouve la critique de ce billet tout à fait fondée.
C’est mon avis, et je ne le trouve pas particulièrement puritain, je le fonde sur mon expérience, et mon expérience est sans appel, tout commentaire sur mon physique fait par un supérieur hiérarchique m’a toujours mis un peu mal à l’aise, même si c’était « gentil » si je n’ai jamais eu l’expérience désagréable du harcèlement sexuel.
Cela me fait pensé à ce livre qui s’intitule « le paternalisme lubrique », que je conseil.
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Sophie
@Berenice:
Il y a beaucoup d’éléments fort intéressants que tu soulèves. Plusieurs avec lesquels je ne suis pas d’accord et qui m’amènent d’autres questions 🙂
– C’est le « rôle » de qui de nous complimenter? Sérieusement, je ne vois pas la vie en fonction d’une liste de tâches qu’on attitre à tous et chacun. je crois que c’est le rôle de tout le monde en fait de complimenter son prochain. Personnellement, je me suis donné comme objectif il y a quelques années de nommer tout haut les compliments que je me fais tout bas dans ma tête.Si je suis dans l’autobus et que la personne devant moi porte un parfum que j’aime, je vais lui dire, si je prends un taxi et que je trouve que le chauffeur de taxi conduit bien, je vais lui dire et si je trouve que la commis au magasin a un magnifique collier, je vais lui dire. Est-ce mon rôle? Non. Est-ce que ça fait plaisir au gens? Oui. Est-ce que je crois que les Québécois ont un problème avec la notion de plaisir et de gratification? Très certainement.
– En quoi est-ce plus ou moins acceptable qu’un patron fasse un compliment sur autre chose que notre travail? Le travail est le lien où on passe le plus de temps dans la semaine. Si on perçoit le travail uniquement au sens de la racine du mot, soit « torture », ça doit être pénible. J’aime m’amuser au travail, j’aime pouvoir sortir du cadre du travail dans les pauses, sur l’heure du dîner, avant le début d’une réunion. je m’intéresse à la vie des gens et oui, je les complimente s’il y a lieu! J’entretiens des relations cordiales avec mes collègues de travail, y compris avec mon patron. Pour moi, une relation patron-employé est la suivante: j’ai besoin de mon patron et il a besoin de moi. On a des tâches différentes et il coordonne mon travail, mais il n’a pas plus de valeur que moi. Et ça a toujours été vrai, depuis ma première job étudiante, que mon patron soit un homme ou une femme, jeune ou vieux. Dans cette conception du travail et des relations patron-employé, non je n’ai pas de problème à faire un compliment ou à en recevoir un.
– Est-ce qu’un compliment a automatiquement une connotation érotique? Est-ce qu’une personne qui nous fait un compliment a automatiquement l’intention de coucher avec nous? Bien sûr que non. L’exemple qui illustre le mieux ce fait, c’est qu’on complimente sans cesse les enfants sans problème! Pourquoi, une fois qu’on devient adulte, on diminue la cadence ou on arrête? Je crois qu’il faut cesser de voir les relations hommes femmes (ou femme-femme ou homme-homme) toujours dans une conception érotique et dans une perspective de « potentiel prospect ». Un compliment peut être « gratuit » dans le sens de « aucune intention autre que d’être gentil ou gentille et de vouloir faire plaisir ».
-Dans cet ordre d’idée, je fais justement la distinction entre un compliment avec un fond de séduction sexuelle d’un compliment platonique sur le physique. L’exemple que vous soulevez sur la couleur de vos fesses est pour moi un commentaire déplacé et non un compliment. Est-ce que ça a été fait par maladresse ou par manque de classe? On ne le sait pas, mais si mon patron me disait ça, en effet que je le regarderais de travers, tout comme n’importe quel individu d’ailleurs! C’est qui le crétin qui fait ce genre de commentaire? Ce n’est pas un compliment ça! C’est ce que les français appellent « de la drague lourde » et ça entre dans des commentaires de harcèlement sexuel.
– N’exagérez vous pas en disant: » Et j’ai la naïveté de croire que les hommes qui sont passés dans ma vie ne m’appréciaient pas uniquement pour mon physique, mais aussi pour mes capacités intellectuelles, entres autres choses. » Franchement, je trouve que vous êtes dans la dramatisation abusive. Bien sûr que beaucoup d’hommes aiment une femme pour l’ensemble de son être: ses qualités, ses petits travers, son sens de la répartie, mais AUSSI son physique! Ce n’est pas parce qu’une personne est sensible au physique d’une personne qu’elle prend UNIQUEMENT en considération cette caractéristique! Non vous n’êtes pas naïve, mais oui vous êtes excessive dans vos exemples.
Je trouve réellement dommage de voir qu’au Québec, complimenter les gens est tellement mal perçu. Je connais des dizaines de personnes mal à l’aise devant un compliment, qui tentent de dévier la conversation, en faire de l’humour, etc. On a du mal à dire « merci » devant un compliment et c’est dommage. Et je parle ici de façon générale, pas seulement dans les relations où il y a une hiérarchie: surtout dans la vie de tous les jours en fait.
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Berenice
non mais il y a compliment et compliment, aujourd’hui j’ai eu droit de la part de mon patron, à tu es dynamique, tu vas de l’avant et tu es facile à vivre; je trouve ça très bien et très valorisant. S’il avait rajouté que en plus tu es agréable à regarder(ce qu’il n’a pas dit) j’aurai trouvé ça très problématique, parce que franchement ce n’est pas le « rôle » (j’insiste!) de mon patron de se prononcer sur mon physique. Et je pense oui que l’on endosse des rôles sociaux (salarié n’étant pas comme amoureuse, sœur, amie etc.) Et que lorsque un patron fait des commentaires à une salariée sur son physique, clairement, il sort de son « rôle »…
Il m’arrive de faire des compliments aux gens, mais d’une manière adaptée (selon mes propres critères naturellement) et je ne me lance certainement pas dans des compliments sur le physique de mes employeurs. Et je leur sais gré de me rendre la politesse.
Quant au commentaire de mon patron c’est une exemple particulièrement grossier dit de manière tout à fait sympathique genre « on rigole on rigole » mais il n’était pas un harceleur sexuel pour autant. Je veux dire je suis restée là-bas plusieurs années, c’est le seul qu’il m’ai fait de ce niveau là (ça m’a marqué), mais souvent j’avais plutôt droit à vous êtes bien jolie, vous devez en faire tourner des têtes etc. qui sont des compliments à proprement parlé mais qui sont malvenus sur le lieu de travail de la part de son patron, ce n’est que mon avis, mais j’y tiens, et vous ne m’en ferez pas bouger.
Il y a une différence entre tu es bien jolie (tendancieux) et cette coiffure te vas bien, ou ton parfum sens bon qu’est-ce que c’est, ou tu as une jolie robe, ou tu es très élégante et j’en passe.
De la même manière que les journalistes ont bien le droit de juger le physique des leaders politiques en privé (il est pas mal) mais pas d’en faire le sujet de leurs articles. Toujours une question de « rôle » social, le « rôle » d’un journaliste est de transmettre de l’information et pas de faire des commentaires sur le niveau de « sexytude » de machin ou machinette… Ou alors, ils n’ont qu’à écrire dans des journaux spécialisés dans ce genre de littérature avec les bourrelets de Nicolas Sarkozy en Une. Au moins c’est cohérent avec le « rôle social » du magazine qui ne fait pas de politique.
Enfin tout ça est très subjectif, moi, le « tu es jolie » de la part de mon patron ça me met mal à l’aise, c’est comme ça. Vous trouvez ça plaisant, tant mieux pour vous, ne partons pas fâchées 🙂
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Marie-Élaine
Mon commentaire va rejoindre ce qui a déjà été dit…
Je trouve que les questions soulevées par Marie-Anne dans ce billet sont pertinentes, surtout en ce qui a trait à la (grande) place qu’occupent l’image et l’apparence physique « dans notre société », en politique tout particulièrement. Je trouve aussi légitime que l’on s’interroge sur le culte de la personnalité autour de GND, et sur le double standard hommes/femmes quant à la beauté et au charisme.
Cela étant dit, son apparition à Tout le monde en parle ne m’a pas dérangée. Comme le disait Sophie, le problème ne réside pas dans le fait de mentionner la « sexitude » d’un personnage public une fois de temps en temps. Le problème, c’est lorsqu’on ramène toujours cette caractéristique, systématiquement, à chaque apparition médiatique dudit personnage – ce qui n’est pas le cas ici. Le problème, c’est lorsqu’on utilise le fait qu’une telle figure est sexy pour la discréditer, la décrédibiliser – ce qui n’est pas le cas ici.
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Marie-Anne
Mon point de départ de réflexion a été: et si ce culte de la personnalité était autour d’une représentantE, ici aussi, au Québec, qu’en serait-il? On fait tout un plat de l’apparence des femmes et à mon avis, le double standard s’ajoute là aussi.
Je ne sais pas si nous faisons une «tempête dans un verre d’eau», mais proposer une réflexion sur le processus de culte de personnalité dont les médias raffolent, je trouve cela intéressant, parce que nous consommons de ces médias, mais nous pouvons essayer aussi d’avoir une posture critique (pas neutre, critique) vis-à-vis de cette machine.
Merci pour les commentaires!
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Berenice
Merci au fait d’avoir enlevé mon adresse mail 🙂
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Marie-Élaine
Les adresses email des commentateurs.trices ne sont jamais publiées ; )
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