Les 40 ans du CSF

Photo tirée du site internet du CSF.

Mercredi le 13 février 2013, le Conseil du statut de la femme (CSF) – oui, oui, la femme au singulier et avec un petit « f » – fêtait ses 40 ans à Québec! Je me permets de revenir sur cet événement passé pour énoncer quelques souhaits.

D’abord, soulignons que l’animatrice de la soirée était notre co-fondatrice Marianne et elle a rempli le contrat avec brio! Pour un résumé détaillé de la soirée, il est possible de consulter l’article d’Isabelle Porter dans Le Devoir.

Certes, les réalisations du CSF sont nombreuses et ses différentes présidentes ont chacune teintées les directions et positions de l’organisme. 4 des ex-présidentes ainsi que l’actuelle présidente étaient d’ailleurs présentes pour nous exposer les réalisations du CSF.

Parlons de la soirée maintenant. Cette soirée, sur invitation seulement, avait été annoncée comme étant l’occasion de lancer la programmation des festivités du 40e anniversaire. Étaient présentes au – très joli et chic – Palais Montcalm environ 140 personnes issues des milieux militant, académique, politique, communautaire, et j’en oubli surement (désolée!)… Après avoir regardé la salle, j’ai trouvé que l’on était un très beau groupe constitué de plusieurs femmes et quelques hommes de tous les âges, même si nous – les jeunes féministes – étions beaucoup moins nombreuses. Un autre groupe sous représenté, à mon humble avis, était les féministes de couleur.

Enfin, le déroulement de l’événement était très bien planifié et passablement chargé. Le panel des présidentes a duré presque 2h30, entre-coupé de la visite-éclair de Pauline Marois. Toutes ces femmes ont exposé les grandes réalisations du CSF ainsi que leurs souhaits pour les prochaines années. Malgré plusieurs malaises et tensions – notamment sur l’importance de la militance et des manifestations, la question très épineuse du travail du sexe/prostitution, et le voile -, le tout se déroulait plutôt rondement.

Puis, il y a eu un cocktail, suivi d’une prestation de Nabila Ben Youssef. Cette humoriste québécoise d’origine Tunisienne nous a fait son numéro du téléphone où elle parle avec sa soeur et s’amuse et ridiculise les stéréotypes, le tout arrosé d’une sauce féministe bien entendu. Ce fut plaisant et drôle, et je salue l’initiative du CSF d’avoir choisi une artiste issue de l’immigration, mais j’ai personnellement un malaise à utiliser les stéréotypes raciaux et sexistes pour tourner en ridicule ces idées. M’enfin…

Suite à cette soirée, j’ai participé à une rencontre avec quelques amies et nous avons dressé les conclusions suivantes:

  • Nous ne savons toujours pas quelle est la programmation des festivités;
  • Nous avons constaté, avec regret, que la subversion du CSF s’estompe avec le temps;
  • Une ouverture face aux divers débats féministes serait souhaitable;
  • De même qu’une compréhension des structures hiérarchiques qui peuvent nuire à ces débats.

Certes, cette célébration était nécessaire et très intéressante, ne serait-ce que pour prendre conscience du chemin parcouru, cependant il est important d’aller plus loin. Sans minimiser les avancées importantes des 40 dernières années, il faut questionner les structures de pouvoir pour les ébranler. L’événement n’était peut-être pas ce à quoi l’on s’attendait, mais je souhaite 40 autres belles années au CSF!

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