Vivre «modestement» sa vie de femme

Jusqu’à très récemment, je me considérais comme une femme libre, indépendante et féministe. Ce sentiment de fierté que j’avais d’être indépendante est disparu le jour où j’ai emménagé avec mon amoureux. Pourquoi me direz-vous? Parce que je réalise que l’indépendance est difficile à vivre lorsqu’on est en couple.

Laisse moi t’expliquer ce qu’est être indépendante si tu ne l’est pas : être indépendante (en gros) c’est faire ce que tu veux quand tu veux. Mais c’est encore plus que ça… Être indépendante c’est aussi vivre sans être obligée de toujours avoir quelqu’un à tes côtés, de ne pas avoir de routine d’établie, ne pas avoir l’impression de dépendre de quelqu’un. L’indépendance, je l’ai perdue le jour où j’ai emménagé avec mon homme. Je me disais que ça n’arriverai jamais, mais c’est en train de se produire présentement : je suis condamnée à vivre la vie de femme modeste que je le veuille ou non, c’est-à-dire celle qu’on voit dans les films des années 60, la vie qu’ont vécue nos grands-mères, la vie que les hommes veulent et celle que je ne voulais pas vivre.

Je ne voulais pas être celle qui attend impatiemment son homme après le travail, le repas prêt sur la table avec le souci de savoir s’il aimera ou pas.

Femme modeste

Femme modeste – Archives municipales de Toulouse – source : https://www.flickr.com/photos/archives-toulouse/12157508353

Je ne voulais pas être celle qui s’occupe de ramasser après le souper, de faire la vaisselle et de préparer les lunchs pour le lendemain.

Je ne voulais pas être celle qui se souci toujours si le ménage sera fait; le lavage, la balayeuse, etc.

Je ne voulais pas être celle qui s’occupe de cuisiner pendant que l’homme est dans son abri communément appelé le garage.

Je ne voulais pas être celle qui doit combler tout ses besoins sexuels puisque maintenant que je suis là, il ne peut plus se faire plaisir devant l’ordinateur.

Je ne voulais pas, mais à plus grande surprise, c’est ce que «mon homme» attendait.

 

Aujourd’hui, plus féministe que jamais, j’accepte de me libérer de ce fardeau de «modestie». J’accepte de ne pas toujours faire à manger.

J’accepte de ne pas toujours me soucier du ménage.

J’accepte de dire non lorsque je n’ai pas le goût de faire l’amour.

J’accepte de ne pas me résigner et de montrer à mon homme que je ne suis pas qu’une simple femme, au contraire; je suis une féministe qui ne se laissera pas traîner par le bout du nez parce que je suis indépendante et cette indépendance, j’y tiens que ça lui plaise ou non.

À toutes les femmes : cessons de se soucier de satisfaire les hommes, seulement pour une fois et nous aurons la paix le reste du temps.

Vivre sans être condamnée à vivre la vie de femme «modeste»!

12 Comments

  • Le voyageur
    21 juillet 2016

    Ho boy, l’idée que vous étiez pas prête a formée un couple vous a pas passée par la tête? Avec des enfants, vous n’avez comme pas le choix d’être responsable, même entant qu’homme.
    Sérieusement, ces des cours d’éducation social qui manque au secondaire, je penses que bien du mondes y aurait pensé deux fois avant de former un couple si ils avaient su…

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    • BARBE
      21 juillet 2016

      Je ne comprends pas votre commentaire. Le fait d’être en couple ou même le fait d’avoir des enfants ne veut pas dire être la boniche de son mari.
      Je vis en couple depuis 6 ans (avec un homme) et nous partageons les tâches ménagères. Non mon homme ne « m’aide » pas à faire la cuisine, il la fait, comme moi je pourrais la faire. Ce n’est pas mon job, c’est celui du foyer.
      Donc, Madame la rédactrice de cet article, n’écoutez pas cet individu quand il vous dit que vous n’êtes pas prête à être en couple. Le fait de vivre en couple ne veut pas dire devenir une esclave !
      Par contre si vous vous sentez obligée de faire ces tâches seules, c’est le comportement de votre mari qu’il faut peut-être revoir 😉

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      • Le voyageur
        21 juillet 2016

        Exemple: faire a souper même si ces pas son tour parceque chéri(e) a une urgence au bureau. Oui, ça peu être chian parfois mais ce sont des « sacrifices » qui viennent avec la job d’être en couple. Parceque oui, ces du travail et des responsabilités etre en couple, mais avant tout, ces un choix…

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        • BARBE
          22 juillet 2016

          Je ne vois pas bien ce qu’illustre votre exemple. Quand on habite seul c’est tous les jours notre tour de cuisine ! Donc faire à manger n’a rien à voir avec le fait d’être en couple.
          La vie à plusieurs demandes de l’organisation, certes. Ce que je veux dire, c’est qu’en aucun cas la femme doit s’occuper du foyer seule. Peut-être que c’est elle qui va finir tard le travail et donc monsieur devra faire à manger.
          Donc je ne conprend pas pourquoi vous dites à cette femme qu’elle n’est pas prête à être en couple. Vraiment.
          Elle n’est juste pas prête pour être une esclave, comme beaucoup 🙂

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        • BARBE
          22 juillet 2016

          Enfin quand je dis « en aucun cas » c’est plus dans le sens où ce n’est pas une obligation. Et les hommes et les femmes ne devraient pas voir cela comme la « normalité ».

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  • Stefy
    30 juillet 2016

    Peut être avez vs pensez à être en couple mais à ne pas habiter ensemble. Personne n’est l’esclaves de personne. Beaucoup d’hommes encore aujourd’hui cherche des deuxième mères et pas des épouses malheureusement. Je pense que la meilleure solution est de ne pas partager de foyer.

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  • Marcelle
    16 septembre 2016

    Je trouve que les propos exposés dans ce texte manquent grandement de maturité. Ce n’est pas avec une telle attitude qu’on nourrira l’amour qui fonde le couple. Je me considère aussi féministe et me suis mariée il y a trois mois déjà. Nous avons déménagé ensemble suite au mariage. En effet, pour moi, un engagement était nécessaire avant que nous unissions nos vies. Je voulais que notre mode de vie extérieur soit le reflet de notre vie intérieure. Qu’il y ait une cohérence entre les deux.

    Tout ça pour dire que je vois le couple comme une école de l’amour, et je définis l’amour entre autres par le don de soi et la gratuité. Je pense aussi que c’est en se changeant soi-même qu’on arrivera à en entrainer d’autres avec nous.

    Dès que j’ai commencé à fréquenter celui qui allait devenir mon mari, il a été clair que j’étais beaucoup plus bordélique que lui. La possibilité que je devienne « reine du ménage » n’existait pas vraiment. Ainsi, je n’ai jamais eu de réelles inquiétudes quant à la distribution des tâches au sein du foyer.

    Cela dit, je suis une personne très affectueuse et, au nom de cette affection portée à l’autre, je joue avec plaisir (parfois) ce rôle d’épouse aimante. Et oui, je me chix avant qu’il arrive du travail, je mets un bon plat au four et lui sert une coupe de vin. Et-ça-me-rend-tellement-heureuse.

    Parce que je l’ai bien choisi, le mari, il me le rend de manière exponentielle. À sa manière, selon ce qui me fait plaisir à moi.

    Je suis convaincue que le don appelle le don. Et que l’amour inspire l’amour.

    Cela dit, je ne me soucie pas constamment de satisfaire « les hommes ». Je suis très investie dans mon travail, beaucoup plus que lui ne l’est dans le sien d’ailleurs. J’ai de nombreux passes-temps, j’étudie à la maitrise, j’ai une vie sociale bien remplie.

    MAIS. En tant que compagne, OUI, je dois AUSSI et ENTRE AUTRES me soucier de satisfaire MON homme.

    C’est pourquoi cette phrase me met extrêmement mal à l’aise :

    « À toutes les femmes : cessons de se soucier de satisfaire les hommes, seulement pour une fois et nous aurons la paix le reste du temps.

    Avec une telle logique, je ne vois pas quel couple on peut bien fonder!

    Voilà, c’était mon grain de sel.

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    • Elsa
      6 mars 2017

      J’aime votre commentaire, oui le don de soi est nécessaire dans un couple, quand les deux le font, moi j’ai échoué dans mon couple en me la coulant douce, alors que mon conjoint travaillait fort, à la maison autant qu’en dehors.

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  • chester denis
    20 octobre 2016

    Moi j’ai aimé l’article. N’oublions pas que les hommes ont le loisir et l’oisiveté comme cible, plutôt que tout devoir. Une femme a dit vers 1920 que les femmes apprennent à « fonctionner » comme femme de ménage comme si on pressait sur un interrupteur (sans quoi la tâche serait inacceptable). C’est pour cela que l’homme envisage seulement une « aide », si ses loisirs (et ses combats) lui laissent le temps et attend une reconnaissance imméritée (j’ai abordé le sujet sur une page « taches ménagères » sur mon blog). Arriver à une égale circulation des devoirs ménagers entre compagnons demande un effort important de chacun (elle doit se déprendre — ce que dit l’article–, et lui doit se charger de la responsabilité de toute la tâche — c’est simple à dire, mais !).

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  • Elsa
    1 mars 2017

    J’aime l’article et je le comprends tellement parce que la vie de couple nous rattrape tellement vite, plus encore quand on a des enfants, mais j’aime aussi beaucoup le message sur le don de soi. Les plus beaux couples que je connais sont des couples où les deux travaillent fort et où le don de soi est partagé.

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