Ce mois-ci à Montréal : #Maipoils, l’initiative qui fait du bien

L’organisme #Maipoils ouvre cette année et pour la deuxième fois le mois de mai en rendant hommage à nos camarades préférés : les poils.

 

La géniale équipe d’individus motivés et généreux menée par la pétillante Paméla a lancé le 31 avril cette initiative dont le défi est double : encourager les femmes à réfléchir à leur rapport avec leurs poils, autrement dit leur « relation pilaire », et engager la discussion plus massivement autour de ce blocage social néfaste qu’est l’injonction traditionnelle pour les femmes d’éliminer leurs poils dans les limites des conditions applicables.

 

Pour ce faire, #Maipoils nous propose, à travers tout un calendrier d’événements étalé sur tout le mois de mai, à écouter des témoignages, à participer à des discussions, à des ateliers et à des spectacles (youhouuu)!

 

Dans tout ça, nous allons pouvoir visionner des capsules faites par Refus global now, qui secoue la morale et les sentiers battus.

Mais aussi un reportage en plusieurs morceaux appelé Poilorama, qui est tout simplement une petite pépite.

Puis  nous pourrons célébrer les femmes, toutes, parler des corps, de santé, de fertilité, de droit de vote, de poils entre autres.

Un calendrier est disponible, sur lequel sont indiquées toutes les activités.

 

En parallèle du programme prévu au café Rond-Point, c’est une recommandation, un essai, un défi, un challenge (selon chacun.e) sous-tendant le concept : arrêter de s’épiler ou de se raser jusqu’à la fin du mois. L’idée n’est pas de se torturer jusqu’au 31 et de se sentir mal à la fin. Non, c’est plutôt de tenter, à son rythme, de négocier son corps poilu, de se voir, de s’écouter.

 

Crédits : Ariana Labrèche

 

Le regard de la société et de notre environnement sur les poils est certes pesant, mais c’est bien souvent le nôtre qui nous donne le plus de fil à retordre.

 

En cela, l’équipe de #Maipoils représente une bouffée d’air frais, une vague d’enthousiasme qui s’attaque à un envers du décor bien réel, dans la sphère politique qu’est le corps des femmes.

 

L’une d’entre elles, présente au lancement, Arkadi, me confie sur son intérêt quant à la question des poils que pour elle, c’est une « opportunité pour parler de choses taboues, c’est une porte d’entrée. […] On peut choisir d’activer ou pas cet outil que sont les poils, les poils qui sont aussi un outil pour jouer avec [les règles] ».

 

Ceci dit, précisons que #Maipoils n’est pas un mouvement pro-poils. À l’inverse, c’est un mouvement pro-indifférence, dont un des objectifs serait de rétablir le je-m’en-foutisme des poils dans la mesure où le choix de les porter ou de les tailler ou de les enlever appartient à chacun.e.

 

Dans le fond, le mois des poils, c’est quoi? C’est l’occasion de déconstruire un stigma injustement puissant autour des poils. Rétablir quelques vérités quant à la dimension naturelle incontestable de la pilosité, et ce, sur tous les êtres humains. Avec, en filigrane, la volonté de sensibiliser autour des enjeux de la diversité corporelle qui, lorsque ignorés ou usés pour discriminer, font du tort à tout un tas de personnes.

 

#Maipoils c’est maintenant, jusqu’au 31 mai, et plus encore.

 

À retenir :

#Maipoils au Festivulve

Les poils au mois de mai sur Je suis féministe

La soirée de clotûre

Le travail de Ariane Labrèche, photographe du projet qui a capturé les beautés diverses de femmes à poils, de femmes tout court. Les ventes des œuvres serviront à financer les prochaines éditions de #Maipoils (avis aux intéressés).

 

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