En panne – Behind the blog
Au moment où j’écris ces lignes, le site est inaccessible depuis près de 24h. Problème de serveur, on attend que ça se rétablisse. Mais je constate que je suis en manque. Quand je ne vois pas les couleurs orange et verte de jesuisféministe.com au moins une fois par jour, je me sens un peu vide.
Ouais, bon c’est normal, vous me direz, t’es co-rédactrice en chef, c’est ton projet… Mais je crois que ça va me chercher un peu plus loin. Je m’ennuie de la communauté dynamique qui s’est formée autour du blogue. J’ai toujours hâte de lire les nouveaux textes et les commentaires. Les discussions sont relevées et diversifiées. Ça me fait toujours penser que je ne commente pas assez…
Parlant de commentaires, ça me fait penser à ce cher Loïc, notre second commentateur-provocateur (rappelez-vous Doty). Je dois dire que je suis fascinée par ce personnage qui nous visite presque à tous les jours et qui trouve toujours une façon de détourner les discussions, faire des déclarations tapageuses ou dénigrer les articles et commentaires publiés. Je suis renversée et béate d’incompréhension devant toute cette persévérance!
Certaines nous ont demandé de faire eject, mais nous ne l’avons toujours pas fait. Je ne sais pas si j’ai une tolérance plus grande à la bêtise suite à l’épisode de Doty, mais je trouve ces commentaires mettent de l’action dans le blogue. Lisez-moi bien, je ne veux pas avoir de l’action à tout prix! No-non! Mais la solidarité dont la communauté fait preuve face à ces attaques (souvent) gratuites est une conséquence positive de cette présence désagréable. Les arguments fusent, s’organisent et se précisent. C’est un peu plus douloureux, ça mérite des gros mots (merci de les avoir écrits, je les pensais aussi!), mais c’est diablement dynamique comme rhétorique.
D’un point de vue personnel, cette confrontation me permet d’être à la fois lucide et affirmée. Je me rends bien compte que je m’isole quelque fois dans ma petite bulle féministe avec mes ami.e.s féministes alors que le monde n’est pas au même diapason que moi. En lisant les discussions, même si je ne suis pas toujours d’accord, je fais le plein d’arguments et j’aiguise mon affirmation féministe. Je me sens plus « outillée » et moins hésitante.
J’espère que cet effet positif se fait ressentir par chez vous aussi… Et que cette panne vous permettra de renouer avec jesuisfeministe.com avec encore plus de vigueur à cause du manque engendré par cette absence!
En terminant, j’ai regardé les statistiques et vous êtes 2000 visiteurs uniques par mois à passer nous voir. Incroyable pour un petit blogue féministe québécois. Merci!
Raphaël
Enfin de retour! Ce site me fait toujours réfléchir.
Merci aux collaboratrices pour leur contribution.
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Caroline
ENFIN !!! voici ce que j’ai dit à haute voix en voyant que j’avais accès au site ce matin 🙂
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Caro
ENFIN!!!!!!!!!!!!!!!
J’me demandais TELLEMENT ce qui se passait!!! J’pensais qu’on nous avait censuré!!!!
J’suis contente de vous retrouver les filles!!!
NOTE: Puisque nous sommes deux « Caroline » a écrire sur ce blogue, je vais désormais signer « Caro » tout-court!
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Valerie
Je me réjouis avec tout le monde du retour de ce blogue que j’apprécie beaucoup.
Par contre, pour répondre aux remarques de Marianne à propos de Loïc, je tiens à exprimer mon désaccord. Tant mieux pour certaines si elles trouvent que des commentaires méprisants, déplacés et faisant à tout coup dévier le débat enrichissent nos discussions. Pour ma part, je rencontre bien assez de ce genre de bêtises en dehors de ce blogue, dans une société où on donne si souvent la parole au « féminisme bashing » et aux raccourcis ignares; j’aurais espéré avoir au moins un espace d’expression qui en soit dénué et j’avais cru que jesuisfeministe.com serait cet espace.
Il faut croire que mes attentes ne correspondent pas exactement aux vôtres. Tant mieux si vous trouvez votre compte dans tout cela, mais sachez que ce ne sont pas toutes les blogueuses qui sont à l’aise avec ça. Et je suis certaine de n’être pas la seule.
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Marianne
@Valerie
Nous sommes certaines que tu n’es pas la seule à penser de cette façon et nous apprécions que tu partages ton point de vue avec nous. Ce blogue est d’ailleurs une plateforme pour toutes les opinions; c’est la ligne éditoriale que nous avons choisie. Voilà donc pourquoi les freaks (en petit nombre, heureusement) côtoient l’excellence (en grande quantité, yeah!).
Il est également à l’image de la vie réelle, avec toutes ses divergences et paradoxes, à la différence qu’on y valorise le féminisme au lieu de le « basher ». L’inclusion dont nous faisons preuve est lucide et constamment remise en question. Mais la censure est une arme à double tranchant, surtout pour les féministes sur le web…
En espérant que ça ne te déçoive pas au point de ne plus nous lire 😉
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Nancy B.
Quel bonheur de revoir cette page !!! J’harcelais pratiquement Marianne sur Twitter.. Ça me manquait !!!
Quand à Loïc, j’appuie: quelle persévérance pour passer ici TOUS LES JOURS et essayer de foutre la merde. S’il transformait cette acharnement en qqch de positif, qui sait, on enrayerait peut-être la pauvreté ?!
Contente d’être de retour 🙂
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Valerie
Marianne, je suis d’accord avec l’idée de laisser s’exprimer ici toutes les opinions. Je suis d’ailleurs souvent en désaccord avec ce qui est avancé dans ce blogue et je l’exprime de temps en temps. Mais là n’est pas la question. Le problème avec des provocateurs comme Loïc, c’est qu’ils viennent délibérément foutre le bordel pour miner les discussions. Ils ne participent pas au débat, ils ne veulent pas confronter des idées, ils ne font que nous cracher dessus, sans rien de constructif.
Ils n’ont que mépris à la bouche. Et vous trouvez que ça enrichit le blogue…
Si ça continue, ça risque bien de me faire fuir, en effet. Des attitudes condescendantes, j’en subis déjà assez comme ça, merci. Ce sont des échanges respectueux que je recherche, et que j’espère pouvoir trouver ici, loin des Doty et des Loic de ce monde.
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Pwel
C’est vrai que ça a été long…
Pour ce qui est du parasite je suis 100% avec Valérie. Surtout que je n’arrête pas de penser à celles et ceux qui s’empêchent d’écrire parce que le personnage les agace ou les intimide. Je pensais que vous vouliez être plus inclusives qu’exclusives et le genre de commentaires pondus par lui rendent ça exclusif à celles et ceux qui se sentent la force de se mettre en mode bataille à chaque commentaire ou lecture.
En plus l’idée que vous nous aviez vendue (correspondances libres, furieuses et joyeuses entre jeunes féministes) est totalement transformée. Et ça devient, « correspondances féministes entrecoupées de mépris et d’ignorance ».
Je suis la première à dire que le féminisme doit sortir de son circuit fermé et s’exposer autant qu’éduquer, mais avec l’histoire de Doty vous m’aviez convaincue que des fois ça fait du bien d’avoir un espace « sans danger ». Un espace juste libre du mépris qu’on vit quotidiennement.
Pour finir, je ne trouve vraiment pas ça juste pour Doty. Il n’était pas moins désagréable que celui-ci, pas plus con, et pas moins poli. Alors je m’explique mal la censure d’un mais pas de l’autre…
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Marianne
@Valérie: Je ne trouve pas que le mépris dont certains font preuve enrichit le blogue. Je dis seulement que ça provoque les discussions (provoque étant le mot-clé ici) et que ça permet aux membres de la communauté de se solidariser et de sortir davantage d’arguments.
@Pwel: La ligne en inclusif et exclusif est très difficile à tracer et ce débat, basé sur une question de jugement subjectif, le démontre bien. Étant un blogue féministe, nous nous doutions bien que nous allions recevoir la visite de commentateurs trouble-fête et nous avons décidé de réagir au cas par cas. Peut-être sommes-nous rendues au point de nous doter d’un code d’éthique. Qu’en pensez-vous?
Les commentaires sont peut-être « entrecoupés de mépris et d’ignorance », mais les textes sont tout à fait libres, furieux et joyeux. C’est ça qu’on propose, après les commentaires ne nous appartiennent qu’en partie. Qu’est-ce qu’on choisit de publier ou non? Quel sorte de jugement utiliser? Où tracer la ligne?
Dans tous les blogues, qu’ils soient féministes ou non, ce sont les chialeux et les frustrés qui s’expriment le plus. Les combattifs répondent et autres s’abstiennent. C’est clair qu’on ne peut pas toujours être en guerre, c’est épuisant. Reste à trouver l’équilibre entre liberté d’expression, ligne éditoriale et censure. On essaie de s’adapter du mieux qu’on peut aux situations qui se présentent. Cet épisode est un excellent exemple de tout ça.
D’ailleurs, peut-être que notre panne de deux semaines a ralenti Loïc, on ne le voit plus…
😉
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Isabelle N.
Parfaitement d’accord, Marianne.
Nous avons été très chanceuses jusqu’à date de ne pas attirer plus de fâcheux (ou de commentateurs des blogues de CyberPresse). Croisons les doigts, parce que modérer tout ce traffic, c’est une job à temps plein!
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Valerie
D’accord… En gros, vous réfutez complètement ce qu’on essaie de vous dire. Personne à part vous n’a parlé de censure: il s’agit seulement de faire régner le respect. Vous ne voulez pas du tout tenir compte du fait que plusieurs sont mal à l’aise avec des gens méprisants comme Loïc ou Doty.
« Les combattifs répondent et autres s’abstiennent. C’est clair qu’on ne peut pas toujours être en guerre, c’est épuisant. Reste à trouver l’équilibre entre liberté d’expression, ligne éditoriale et censure. » Voilà, en bref, vous voulez mener ici un combat, pas discuter entre personnes civilisées. Vous vous trouvez inclusives en faisant ça?
Eh bien moi, je ne me sens pas vraiment bienvenue dans ces conditions. Je n’ai rien à faire là où le mépris est toléré, et même pourquoi pas encouragé parce qu’il « nous solidarise ».
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Marianne
@Valérie: J’ai abordé la censure parce que pour moi, décider de ne pas publier un commentaire dans un endroit où on invite précisément les gens à commenter et donner leur opinion, ça tient de la censure. Peut-être que nos définitions divergent.
Lorsque j’écris « C’est clair qu’on ne peut pas toujours être en guerre », je ne dit que je VEUX être en guerre. Je dis qu’il faut éviter la guerre parce que ce n’est pas viable. Également, je n’encourage pas le mépris parce qu’il nous solidarise. C’est exagéré et ce n’est pas ce que j’essaie d’exprimer.
Nous ne voulons pas ignorer les lectrices qui se sentent mal à l’aise à cause des commentaires méprisants. C’est pourquoi je poursuit cette discussion. J’avoue que je trouve extrêmement difficile de tracer la ligne où nous devons agir et laisser faire. C’est pourquoi je proposais plus haut un code d’éthique pour les commentateurs. Ou encore une façon intégrée de dénoncer les commentaires abusifs.
Je me pose la question: est-ce qu’on se fait respecter davantage en effaçant ces traces de mépris, en les évitant? Ou répondre du tac au tac, prendre la parole permettrait un autre genre d’empowerment? Est-ce qu’on ne donne pas justement à ces trolls ce qu’ils veulent (notre silence) en ne répondant pas à leurs provocations? Ce sont des pistes de réflexion. Je n’ai pas la réponse à ces questions.
Peut-être que ce blogue est « trop » à l’image du vrai monde. Nous sommes désolées s’il ne te convient pas.
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Valerie
Comme je le constatais plus haut, nous avons une vision et des attentes tout à fait différents vis-à-vis ce blogue. Là où j’avais cru trouver un lieu d’échange à l’abri des attitudes inacceptables, vous voyez un espace si ouvert qu’il laisse passer les abus, à l’image de la société. Mais quand je dis de faire régner le respect, je parle des admins qui ne devraient pas tolérer que quelqu’un s’exprime avec haine ou mépris dans l’espace qu’ils contrôlent. Il ne s’agit pas de « se faire respecter davantage » dans le monde, il s’agit ici de créer un endroit où ce genre de comportement ne serait pas accepté. Peut-être qu’un code d’éthique pourrait aider un peu, mais ce n’est jamais suffisant quand on a devant soi des gens de mauvaise foi.
Je ne répèterai pas tout ce que j’ai dit jusqu’ici, ça ne servirait à rien. Après tout, c’est votre blogue, votre création, c’est donc vous qui déterminez les règles. Et puisque je ne suis pas du genre à m’éterniser là où je n’ai pas ma place, il ne me reste qu’à vous souhaiter bonne continuation.
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Janik
Je suis d’accord avec Valérie à ce sujet. Pour moi il y a des limites à courber l’échine et à se laisser intimider par des accusations de « censure ».
Il faut savoir que les gens de la droite ont une définition de la censure très élastique et on tombe dans le panneau lorsqu’on ne la remet pas en question.
Pensez-y un peu. Leur demander de ne pas recourir à des insultes nous vaut des accusations de censure. Leur demander de ne pas faire dérailler un sujet nous vaut des accusations de censure. Leur demander de ne pas employer d’expressions ou de mots méprisants nous vaut des accusations de censure.
Avez-vous déjà porté attention aux contextes d’utilisation des accusations de «politically correct »? Regardez qui les utilise, à l’endroit de qui, et suite à quelles affirmations. Regardez ensuite les conséquences de ces accusations: le silence.
Comme peu de gens sont en faveur de la censure (nous y compris), nous avons tendance à nous laisser influencer et intimider par ces accusations. Nous sommes alors rapides à nous fermer la trappe, à acquiescer et à laisser faire les gros tonitruants avec leurs discours sexistes, racistes, hétérosexistes et classistes.
Si le but de s’opposer à la censure, c’est de s’assurer que chaque personne ou groupe social puisse participer aux débats décidant de l’avenir de notre société, se contenter d’accepter l’expression des propos déplacés des membres de groupes dominants qui ont déjà la mainmise sur les outils d’expression collectifs NE VAUT RIEN. Pour atteindre ce noble objectif, il faut aussi se préoccuper de l’importante contrepartie à l’absence de barrière à l’expression: l’égalité de l’accès à la parole. Or, c’est une dimension qui demeure malheureusement invisible à beaucoup de gens qui ne sont pas conscients de la réalité des rapports de pouvoir. Les hommes sexistes ont en masse de place où ils peuvent se sentir à l’aise d’exprimer et de construire sans entraves leurs opinions sur les femmes et les féministes. Ils ont en masse de ressources pour se sentir valorisés et validés dans leurs idées. Nous n’avons pas ces mêmes espaces et ressources, ou n’en avons que très peu. Et pour comble de l’ironie, ces grands pourfendeurs sexistes, racistes, hétérosexistes et/ou classistes de la censure seront les premiers à s’opposer à la prise de parole des féministes, des anti-racistes, des activistes LGBT et des pauvres (les méchants BS!), ou à tenter de les intimider.
Finalement, si l’on souhaite que plus de jeunes femmes se sentent fortes sur leurs pattes quand elles vont parler du féminisme ou le défendre, il ne faut pas se préoccuper que des quelques-unes qui ont déjà plein de bagout, d’énergie et de munitions.
Mais, comme le dit Valérie, vous êtes maîtres de votre blogue. Bonne chance.
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Marianne
Merci de vos deux derniers commentaires Valérie et Janik. Ça me fait davantage réfléchir à toutes les facettes de cette problématique. Cette discussion était nécessaire et inévitable, je suis heureuse d’avoir vos point de vue. Cet échange me confronte sur des principes importants pour moi et je trouve ça difficile. Par contre, ce qui est le plus important, c’est de rester à l’écoute de nos lectrices. C’est pour elles que nous publions ce blogue.
C’est fascinant tout de même que depuis 8 mois, avec 162 articles, près de 1000 commentaires et 15 000 visiteurs uniques, deux petits tarés ont eu tant d’impact sur le blogue. Vu comme ça, ça leur donne un pouvoir immense… Et je suis d’accord que nous devons faire quelque chose.
Je suis en train d’élaborer un système de gestion des commentaires qui permettra d’éviter les commentaires abusifs et méprisants. À suivre dans les prochaines semaines.
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Valerie
Aaaaah merci Janik d’avoir exprimé avec acuité un aspect important de ce que j’essayais de faire ressortir. J’ai parfois du mal à exprimer de façon structurée des choses que je ressens instinctivement.
Bref, je suis contente que tu sois réceptive à nos commentaires, Marianne. J’ai un moment cru que ce blogue n’était en fait pas du tout ce que je croyais avoir vu en lui et qu’il ne me restait plus qu’à ne plus y revenir, le respect entre interlocuteurs étant pour moi un principe sur lequel je ne fais pas de concessions.
La liberté d’expression ne peut en effet s’épanouir qu’à l’abri de l’intimidation. Si on veut se montrer inclusif et permettre à tous et à toutes de s’exprimer, qu’ils soient aguerris ou plus timides, il faut exercer un minimum de contrôle sur les propos tenus. Ce qui peut sembler de la censure s’avère en fait une protection contre elle!
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Edenne
Plus qu’un outil pour partager des point de vues au sein du mouvement féministe, ce blog se révèle effectivement très utile lorsqu’il s’agit de faire le plein d’arguments afin de déconstruire les mythes et préjugés de la majorité de la société ne s’affirmant pas ouvertement en tant que féministe. Merci Marianne et Isabelle!
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Janik
Bravo, Marianne, d’avoir apporté quelques correctifs dans la modération des commentaires! Je suis ravie de voir que vous ne comptez laisser passer que les propos de fond et non les insultes, les intimidations et les bassesses. Ces dernières, après tout, n’ont rien à contribuer au débat puisqu’elles ne constituent même pas des arguments.
J’imagine, par ailleurs, que les propos de certains sur la saga Orelsan ont été de parfaites illustrations d’une conception très élastique de la censure.
…S’il avait fallu qu’un band de filles fasse un vidéo où elles traitent tous les hommes de violeurs, j’aurais été bien curieuse de voir ce qu’auraient répondu ces ardents défenseurs de la liberté d’expression (d’Orelsan). Et ce qu’ils auraient affirmé si on leur avait répliqué qu’il ne s’agit que de mots et qu’ils s’en font pour rien, qu’ils ne savent pas apprécier l’art, qu’ils n’ont pas le sens de l’humour, que ce n’est pas ce qu’elles pensent pour vrai, etc.
En matière de participation au blogue, je crois qu’il est très bien que 15000 visiteurs uniques soient venus, mais j’évaluerais la dynamique non pas à partir de ce nombre, mais plutôt à partir des interventions elles-mêmes. De tous les commentaires que vous recueillez, combien sont féministes et combien sont anti-féministes? Combien de ces commentaires comprennent-ils des tactiques rhétoriques, des tons péremptoires et paternalistes, des stratégies de déraillement ou d’intimidation? Lesquels sont-ils? Les commentaires féministes ou anti-féministes? Combien de femmes et d’hommes s’expriment en tout? Quelle place respective prennent-elles/ils (pourcentage et taille des commentaires)? Observe-t-on des changements dans la dynamique? Y a-t-il moins ou plus de prise de parole des femmes et/ou des commentatrices/teurs féministes lorsque des tarés s’immiscent? Moins ou plus de prise de parole des femmes et/ou des commentatrices/teurs féministes lorsque les tarés s’absentent? Dans quelle direction vont les échanges lorsque des tarés s’immiscent? Qu’en retire-t-on?
Depuis, on a vu qu’on peut se ramasser avec plus que «deux tarés». Il suffit que le mot se passe ailleurs pour qu’ils arrivent plus nombreux. Comment parer à ça et faire en sorte que plus de filles féministes, d’hommes pro-féministes et de personnes en questionnement sincère et de bonne foi participent? Plus de modération devrait aider, à mon avis, mais je ne crois pas avoir l’ensemble des éléments de réponse. Peut-être avez-vous les vôtres?
…Évidemment, qui dit (plus de) modération dit (encore) plus d’ouvrage alors j’espère que vous êtes en mesure de relever ce défi. Quoi qu’il en soit, je vous lève mon chapeau.
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