Mais les hommes victimes de violence?

En Grande-Bretagne, les maisons et centres d’aide pour femmes victimes de violence doivent dorénavant servir aussi les hommes victimes, sous peine de perdre leur financement.

Cela me bouleverse, forcément, comme la lutte à la violence faite aux femmes est mon gagne-pain et la cause de ma vie.

Depuis les années que je travaille dans ce domaine, je n’ai jamais fait une présentation, que ce soit dans une école ou dans un évènement culturel, devant des groupes mixtes ou de femmes seulement, en anglais ou en français, qui n’ait soulevé cette question, souvent la première qu’on me pose :

« Mais les hommes victimes de violence? Que faites-vous pour eux? »

Rien, messieurs, mesdames. On ne fait rien. On les réfère aux quelques groupes qui existent qui leur offrent des services. Il n’y a pas assez de ces groupes? Je suis d’accord. En tant que gestionnaire d’un programme contre la violence faite aux femmes et aux enfants, est-ce mon problème? Hell no.

Primo, toutes les études le démontrent : les victimes de violence conjugale sont en écrasante majorité des femmes. Il y a plus d’hommes victimes que les chiffrent le démontrent parce que les hommes dénoncent moins? Soit. Les chiffres sur les femmes sont également plus bas que la réalité, et il n’y a de places dans les maisons d’hébergement que pour une infime partie des femmes qui vivent de la violence.

Deuxio, il est impératif que les services aux femmes victimes soient non-mixtes. On ne peut pas imaginer des gars intervenants ou employés dans les maisons d’hébergements, encore moins des maisons qui accueilleraient des victimes des deux sexes. Et ce n’est pas, contrairement à une croyance populaire, parce que dans les centres on s’adonne à des rituels anti-hommes. C’est juste que certaines de ces femmes sont des junkies, accros aux relations malsaines, et qu’elles ont besoin d’un endroit et d’un moment entre femmes pour s’en sortir.

Tertio, les services pour les femmes, contrairement à une autre croyance répandue, ne sont pas tombés du ciel. Ils sont le fruit de dizaines d’années de lutte et de revendications de la part des premières féministes. Ces femmes-là ont commencé en recevant les femmes victimes chez elles, au mépris de leur sécurité. Elles se sont regroupées, organisées, ont fondé des services à partir de rien pour être aujourd’hui un modèle. Saviez-vous que nos travailleuses sont réclamées dans le monde entier pour leur savoir-faire?

Les hommes doivent faire la même chose. Se regrouper, s’organiser, demander des fonds. Si mon soutien ou mes conseils peuvent leur être utile, je leur offrirai avec le plus grand plaisir. Mais ne me demandez pas de leur ouvrir les portes de mon programme : les besoins, de toute façon, ne sont pas les mêmes. Il y a une façon spécifique d’intervenir auprès des hommes victimes de violence, et nous ne sommes pas en mesure de le faire.

Il existe entre les deux une différence fondamentale : les hommes qui souffrent de violence conjugale vivent certes des moments difficiles et acceptent des situations inacceptables, mais en général ils ne craignent pas pour leur vie. Les femmes, oui.

http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/5109310/Womens-refuges-told-to-help-male-domestic-violence-victims-or-lose-their-funding.html

72 Comments

  • Stéphanie
    6 avril 2009

    Quel texte rafraîchissant, en ces temps ou le nouveau politiquement correct amène tout le monde à prétendre qu’il y a autant de femmes violentes que d’homme violents et que tout soutien aux femmes en priorité est le signe d’une haine anti-hommes…

    Mali Isla Paquin de Cyberpresse, a mis sur son blogue une publicité-choc contre la violence conjugale. Plusieurs internautes ont envoyé des commentaires assez peu édifiants, que je reproduirai pas ici:

    http://blogues.cyberpresse.ca/paquin/?p=548

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  • Caroline
    7 avril 2009

    Merci, Merci, MERCI!
    Tes commentaires et réactions me réconfortent incroyablement puisque je « me tue » à répéter aux gens de mon entourage que si le Québec a besoin aussi de prendre soin de ses hommes victimes, ce n’est pas aux organismes d’aide aux femmes de le faire!

    BRAVO! Ton discours est réfléchi et posé, ça m’aidera à faire comprendre le tout à mes collègues et amiEs.

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  • Lys d'Outaouais
    7 avril 2009

    C’est un véritable cri du coeur que tu lances, Isabelle.
    Il faut relativiser les déclarations masculinistes ou encore, les déclarations faites par des gens qui ne connaissent pas l’enjeu à fonds.
    Avec tous les cas de meurtres de femmes (les pseudos drames passionnels), comment peut-on en arriver à souhaiter la mixité hommes-femmes dans les interventions contre la violence conjugale?
    Merci Isabelle pour ce texte fougueux et passionné. Un petit rappel à l’ordre à ceux qui affirment n’importe quoi, sans connaître le terrain, ça ne peut pas faire de tort.

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  • wallia
    9 avril 2009

    Pour le coup, je ne sais que penser de cette petite phrase :  » En tant que gestionnaire d’un programme contre la violence faite aux femmes et aux enfants, est-ce mon problème? Hell no.  »

    Je trouve cela aussi choquant que si un homme disait : ‘ je suis bien peiné de la violence faite aux femmes mais en tant qu’homme est-ce mon problème ? Hell no ‘

    C’est comme quand un passager se fait agressé dans le bus et que les autres passagers n’interviennent pas sous prétexte que cela ne les concerne pas.

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  • Marianne
    9 avril 2009

    Est-ce que la violence faite aux hommes a aussi mauvaise réputation et est aussi bourrée de préjugés que le féminisme? Est-ce pire? Est-ce que ce serait une des raisons pour lesquelles ces organismes d’aide pour hommes sont si peu nombreux?

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  • Janik
    9 avril 2009

    Le hic, c’est que la violence faite aux hommes est invoquée plus souvent qu’autrement pour prétendre une symétrie de cette injustice.

    Les conséquences sont dangereuses:
    1) la minimisation de la violence commise par les hommes contre les femmes.
    ce qui entraîne:
    2) l’évacuation de la dimension structurelle de la violence (chaque sexe, apparemment, a la même liberté et possibilité de flanquer des paires de baffes et de s’en sauver)
    ce qui entraîne:
    3) la non-considération de stratégies luttant contre les véritables racines de la violence des hommes contre les femmes
    ce qui entraîne:
    4) la sur-responsabilisation des femmes et l’accaparement de leur labeur

    Il est important d’être capable de regarder autant la forêt que l’arbre.

    Arbre: oui, il y a sûrement quelques cas peu fréquents de violence commise par des femmes sur des hommes. À la base, nous n’avons pas de nature plus élevée, pure et «morale» que les hommes.

    Forêt: il y a globalement plus d’hommes étant les auteurs de violence conjugale.
    Les hommes disposent collectivement, ou en moyenne, de plus de ressources que les femmes. Plus de ressource politique (environ 70% des députés), économique (140% du salaire des femmes) et culturelle (la plupart des experts sont des hommes, la plupart des éditeurs et des rédacteurs en chef sont des hommes, la plupart des producteurs sont des hommes, etc.).

    Il faut aussi voir l’extrême ironie du contexte. Les hommes ne se sont pas collectivement levés un bon matin en se disant «Ma foi, cette violence que plusieurs d’entre nous commettons contre les femmes est inacceptable, nous devons nous relever les manches et offrir suffisamment de ressources pour permettre à toutes les victimes de trouver refuge et d’être soutenues, ainsi que nous attaquer aux racines du problème. Ah tiens, et par la bande nous allons aussi nous occuper des quelques hommes qui sont victimes de violence conjugale de la part d’hommes et de femmes). Voici le bidou pour mettre le tout en oeuvre».

    Non, il a fallu que des femmes (et quelques alliés hommes, mais ils étaient beaucoup moins nombreux) s’adressent à ces hommes, insistent, insistent et s’échinent à les convaincre de l’importance de faire quelque chose à ce sujet. Il a fallu qu’elles insistent et insistent sur le fait que la violence conjugale n’était pas une simple «chicane de ménage» où chacun s’envoie par la tête la même quantité de vaisselle. Il a fallu de la ténacité, parce que ces messieurs, dans leur majorité, n’étaient pas convaincus.

    Finalement, au bout de beaucoup d’efforts, elles ont obtenu un peu de financement. Bien maigre, cela dit, parce que les intervenantes s’épuisent et n’ont pas suffisamment de ressources pour répondre aux besoins.

    Maintenant que quelques maisons sont mises sur pied, il n’en faut pas moins pour qu’on leur lance à la figure: «Mais qu’en est-il des hommes?!?!» avec quelques trémolos – ou de la franche colère – dans la voix. Maintenant que leurs efforts ont porté un peu de fruits, on les responsabilise et on leur demande à ELLES de s’occuper des hommes.

    Dans mon livre à moi, la responsabilité de personnes et de groupes se mesure à l’aune de leurs ressources collectives. Il est illogique, incohérent et opprimant de considérer qu’il revient davantage aux femmes de s’occuper des problèmes des hommes. Si des hommes sont convaincus de la nécessité de fonder des maisons pour hommes violentés, qu’ils en fassent. Qu’ils ne demandent pas aux femmes, aux quelques intervenantes débordées, de s’occuper en plus des hommes alors qu’elles n’en ont pas assez pour les femmes, et qui plus est, alors que ce n’est même pas elles qui tiennent les cordons de la bourse mais bien eux-mêmes. S’ils sont véritablement animés d’un esprit de justice sociale, qu’ils offrent tout le financement nécessaire aux refuges pour femmes violentées d’une part et aux (quelques) hommes violentés d’autre part.

    Un parallèle pour bien illustrer l’incohérence. Pendant des années et des années les personnes qui subissent le racisme se sont battues et se battent pour qu’on leur octroie des ressources leur permettant de protéger les victimes et de lutter contre celui-ci. Pendant tout ce temps, les Blancs que nous sommes – enfin, plus souvent les hommes, mais nous tenons notre part de responsabilité – restons assis sur notre steak à rechigner et à affirmer nos doutes. Vous savez les «il n’y a pas tant de racisme que ça», «nous avons déjà l’égalité», «mais les Noirs aussi sont racistes», etc, etc. Et sachez que ces protestations ne sont pas récentes. Dès l’esclavage plusieurs d’entre nos ancêtres étaient convaincues que leur condition était tout à fait raisonnable.

    Finalement, au bout de beaucoup d’efforts, les militants anti-racistes obtiennent un maigre pécule. Ils luttent comme ils le peuvent, mais demeurent à la merci de la volonté de la sur-majorité des Blancs au pouvoir et de leur accaparement des ressources économiques. Ils le font à bout de bras. Et oh, qu’entendent-ils depuis qu’ils et elles y sont parvenu? «Mais qu’en est-il du racisme contre les Blancs?!?!», «Que faites-vous contre le racisme envers les Blancs?!?!» avec ce trémolo ou cette colère dans la voix.

    Une telle attitude témoigne de l’emprise du mythe de l’égalité-déjà-là, de l’injustice comme simple violence flagrante dans les interactions. On ne voit pas les rapports de force collectifs. On ne *veut pas* voir les rapports de force collectifs, parce que le faire vient péter la balloune du mythe de la méritocratie et nous responsabiliser. Pas responsabiliser dans le sens de culpabiliser, mais d’être redevables et solidaires plutôt que de penser à sa prochaine piscine hors-terre, à sa prochaine razzia de linge au centre d’achats ou à ce qui va se passer d’excitant dans Loft Story ce soir.

    Ne pas laisser les quelques hommes qui subissent de la violence avec leur problème, je suis pleinement d’accord. Mais si ce problème les afflige moins souvent, disons 5% du temps, je trouve illogique qu’on désire lui consacrer 50% des efforts et de l’attention. C’est ça que je trouve suspect. Le «Mais qu’en est-il des hommes?!?!» n’est pas invoqué par strict souci des hommes violentés, mais bien parce que beaucoup de personnes – encore aujourd’hui – se refusent de reconnaître que les femmes sont davantage affligées du problème et plus vulnérables que ces derniers dans cette situation.

    Enfin, j’aurais bien d’autres choses à dire sur le sujet, d’autant plus que je connais très bien les «mais» que certain-e-s aimeront interjeter. Toutefois, j’aimerais bien finir ce message pour aujourd’hui 😉

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  • vero
    22 avril 2009

    Je sais par expérience, que nous les femmes battues, sommes si fragiles si déstabilisées que nous devons trouver un refuge sans intrusion masculine. Je suis passée par une etape ou je fuyais dés qu’un homme s’approchait de moi, mon coeur battait.je ne suis pas passée par un refuge, mais je puis vous assurer que je quittais le travail pour rentrer chez moi, et qu’une fois la porte fermée, je soufflais.Je ne me terrais pas, je ne me taisais pas: j’ai ecrit un blog pour témoigner et aider les femmes cassées comme moi.
    je suis éducatrice spécialisée, et j’ai subit des violences durant 3 ans.La justice ne m’a pas écoutée, j’ai été anéantie par la réponce du procureur:plainte sans suite.
    Il y a sans doute des femmes violentes mais la problématique de la violence faite aux femmes s’inscrit d’une façon plus profonde dans l’histoire de l’humanité ou le machisme règne en maitre.vero

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  • Maude
    24 avril 2009

    Je suis d’accord avec toi Isabelle N. que cette mesure (demander aux centres pour femmes d’accueillir aussi les hommes victimes de violence) est une façon pour le gouvernement de réduire son aide financière et son aide envers les femmes. Le gouvernement Harper est clairement misogyne.

    Cependant, voici ma réflexion : Pourquoi opposer les hommes et les femmes dans la lutte contre la violence? Pourquoi les mettre dans leur coin et rester dans le nôtre? Est-ce que c’est vraiment comme ça qu’on peut atteindre une société harmonieuse et socialement démocratique? Est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt unir nos forces pour atteindre l’égalité? Dans ce que j’ai lu plus haut, il me semble que les hommes sont vus comme indésirables dans les centres pour femmes. Je trouve qu’on grandirait beaucoup plus, et qu’on pourrait mener la lutte féministe plus loin, si on incluait les hommes dans le combat pour l’égalité. Je comprends qu’une femme puisse être brisée après avoir été abusée psychologiquement ou physiquement. Mais être en contact avec des intervenants hommes sains et prévenants ne pourrait-il pas l’aider à guérir? Ne serait-ce pas une bonne idée que ces femmes puissent voir et vivre ce que c’est qu’une relation saine (d’aide ou de travail)avec un homme ?

    Pourquoi ne sont-ce que les femmes qui s’occupent des femmes? Est-ce que cela ne crée pas une inégalité?

    Aussi, concernant les hommes victimes de violence, j’ai été peinée de lire ce commentaire de Janik : « Si des hommes sont convaincus de la nécessité de fonder des maisons pour hommes violentés, qu’ils en fassent. » En tant qu’être humain, je pense qu’il est du devoir de tous les être humains (hommes et femmes) de s’occuper de ce dossier. Comme du dossier de la violence envers les femmes. C’est peut-être idéaliste comme point de vue, mais je trouve que la ségrégation, même désirée, n’est pas la meilleure façon d’atteindre l’égalité.

    Aussi, j’ai senti de l’agressivité dans le message de Janik et franchement, les hommes victimes de violence me semblent loin de ceux qui sont à la tête du système patriarcal (députés, dirigeants d’entreprise, etc.) ou des hommes violents, même si l’un n’exclut pas l’autre. Ne les mettons pas tous dans le même panier svp.

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  • Stéphanie
    24 avril 2009

    Juste une petite précision: c’est en Grande Bretagne que les maisons d’hébergement se sont fait dire de prendre en charge les hommes victime de violence.

    Je suis d’accord que la lutte contre la violence, quelle qu’elle soit, est une responsabilité collective qui incombe aux deux sexes mais je comprend que des femmes violentées n’aient pas tellement envie d’un personnel masculin dans les maisons d’hébergement.

    Il est important de faire le deuil d’une relation violente et la présence de personnel masculin ne risque-t-il pas de favoriser un transfert émotionnel dans certains cas? Certaines femmes ont de la difficulté à envisager leur vie sans homme et souffrent de dépendance affective. Il faut leur donner une chance de se reconstruire solidement et de prendre concience de leur ressources intérieures.

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  • Maude
    24 avril 2009

    Oups! … Je croyais que c’était une proposition au Canada… Merci pour la rectification Stéphanie. Désolée, monsieur Harper! 😉

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  • Marc
    24 avril 2009

    Bonsoir!

    Je suis un intervenant pro-féministe et j’ai été à plusieurs reprises demandé pour aller intervenir dans des maisons d’hébergement pour femmes, avec bien entendu le serment de confidentialité sur le lieu oú elles se situent. La procédure était relativement simple: les résidentes étaient avisées de ma visite, ce qui leur permettait de se retirer si elles le désiraient. Par contre, je crois fermement que le fait qu’un homme sain et équilibré entre en contact avec ces femmes ne peut être que positif. J’ai même été remercié par plusieurs d’entre elles: celles-ci disaient que ça leur permettait de faire la paix avec les hommes et de ne pas mettre tous les hommes dans le même panier. Je peux vous jurer que non seulement je suis resté fidèle à mon serment de confidentialité, mais de plus j’arbore l’électrostatique du Centre Femmes de ma région sur ma voiture avec fierté.

    D’un autre côté, mon passé d’intervenant de crise m’a fait voir l’autre facette de la médaille, c’est à dire la violence faite aux hommes, tant par les femmes que par d’autres hommes. Généralement, cette violence est psychologique plutôt que physique. Ces hommes me contactaient en dernier recours, puisqu’ils comptaient se suicider (pour la dame qui dit plus haut que les hommes sont premiers dans la société, vous avez fort raison, 8 suicidés sur 10 sont des hommes – la cause de cette statistique provient du rôle social et des comportements attendus de la part des hommes, ex.: « un homme ça pleure pas ») Nous avons aujourd’hui des programmes visant à faire en sorte que les hommes se sentent bien de parler de leurs problématiques, et je vous dis qu’on n’est pas sortis du bois. Il y a des années et des années que ce rôle social nous est dévolu, et je crois qu’il faut, pour le détruire, sans tomber dans le masculinisme, que les hommes rejoignent la lutte des femmes visant à l’égalité entre les sexes. Comme le dit Maude plus haut, c’est de cette façon que nous arriverons enfin à une société oú l’égalité ne sera plus une utopie.

    p.s.: le financement pour les Centres pour hommes battus est quasi inexistant, justement parce que « un homme, ça ne se plaint pas ».

    p.p.s: en passant, j’ai été victime de violence moi-même, et la docteure (ça aurait aussi bien pu être un homme) m’a ri au visage lorsque je me suis présenté devant elle, et m’a dit: « t’es un homme, défends-toi. »

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  • Maude
    24 avril 2009

    Merci Isabelle pour les détails. En effet monsieur Harper n’est pas vraiment pro-femme (mon « désolée » se voulait plutôt ironique)…

    J’encourage celles et ceux qui s’y intéressent à visiter le site de la Fédération des Femmes du Québec pour une liste étendue des coupures, projets de lois et autres méfaits des conservateurs envers les femmes, à l’adresse: http://www.ffq.qc.ca/communiques/2008-09-23-battre%20les%20conservateurs.html

    Pour répondre à Stéphanie, je suis d’accord avec toi que certaines femmes violentées et affaiblies pourraient vivre un transfert dangereux avec un homme intervenant, ou encore qu’elles n’ont pas envie ou craignent d’en voir un (comme l’a témoigné Véro). Je suis d’accord avec ce point. Par contre, qu’en est-il des femmes violentées par des femmes? Le risque de transfert et de traumatisme potentiel existe alors envers les intervenantes, non? Y a-t-il des femmes homosexuelles battues? Je ne suis pas une experte sur le sujet… Peut-être qu’Isabelle peut y répondre, comme elle a cette expérience? Ceci dit avec tout mon respect, je ne veux pas vous heurter, simplement je trouve le débat intéressant.

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  • Marc
    24 avril 2009

    Petite précision: je ne tiens en aucun cas à minimiser la violence subie par les femmes, qui est de loin la plus présente. Mon seul objectif fut de vous ouvrir les yeux sur une dynamique de rôles sociaux, dans laquelle les hommes sont « encarcanés ». La balle est maintenant dans le camp des hommes pour changer, mais si les hommes et les femmes se rejoignaient plus, cela pourrait permettre que ni l’un ni l’autre ne se sente brimé dans l’expression de leurs souffrances.

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  • chrys bour
    26 mai 2009

    oui je suis d’accord qu’ils doivent aider les hommes.. je suis un hommes qui a quitte sa femme il y a 3 ans a cause de problemes de gambling and un tas d’autre.. Je suis victime de harcellement depuis.. des que j’essaye de divorcer, elle m’envoie en prison sous toute ssorte d’accusation.. Je vis l’enfer sur terre, je n’ai aucuns support pour m’aider.. et je finis toujours en prison pour avoir rien fait..

    pire encore.. elle me fait la menace que je continue avec mon divorce, qu’elle va m’envoyer en prison pour tres longtemps.. j’ai tout essayer, la police, la court, les restraining orders. les evaluation psychiatrique.. meme apres tout ca.. ca s’arrete pas..

    alors la madame en haut qui semble frustre que les maison viennent en aide aux hommes..

    pensez-vous a ceux comme nous qui sont victime de malades mentaux comme elle ?????

    Je me sens brime dans mes droits en t’ecoutant

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  • babeil
    29 juin 2009

    Vous avez l’occasion d’appliquer tous ces beaux discours sur l’anti-sexisme radical, l’ultra-égalitarisme des sexes en faisant profiter aux hommes des mêmes aides dont les femmes bénéficient pour des violences de même nature. Et pourtant, vous refusez. Vous parlez de suppression de financement. C’est donc bien l’argent public des contribuables, en partie celui des hommes, probablement sous forme de subventions, qui sert vos activités. Dans ces conditions, la lutte contre les violences conjugales est un service ouvert à tous dont le principe de la non discrimination n’est plus une simple nécessité mais une obligation républicaine. Vous confondez club privé regroupant un cercle d’amis avec des actions à but social ou humanitaire géré partiellement par les pouvoirs publics, qui se doit de garantir l’égalité entre les citoyens.

    Il ne s’agit pas de comptabiliser les violences de part et d’autre ni d’affirmer que les hommes souffrent autant que les femmes. Je laisse ce débat aux partisans de la compétition des victimes et des coupables. Ce qui importe, c’est le respect de l’égalité des droits, que chacun puisse obtenir le soutien et l’aide nécessaires du moment qu’il se présente auprès de l’association adéquate censée traîter des problèmes de la victime masculine ou féminine. Le sexe n’a rien à voir et ne peut être un motif de rejet sous prétexte que les fondatrices des associations sont des femmes, que les luttes anciennes ont été menées par des femmes, que les hommes n’ont jamais montré de solidarité ni d’intérêt, que le taux de femmes est supérieur à celui des hommes etc…..Des arguments sans aucun rapport avec les dommages subis par une victime homme ou femme et qui ne justifient en rien l’exclusion d’une population.

    Et pour répondre à un commentaire précédent, les maisons peuvent consacrer leur temps aux hommes proportionnellement au nombre de victimes : 5% de victimes= 5% du temps. C’est chacun son tour, premier arrivé, premier servi, pas d’inquiétude, les femmes ne seront pas reléguées en queue de files d’attente. Et si ma foi les hommes battus sont si peu nombreux et leurs douleurs tellement superficielles, leurs cas seront vite expédiés. Où est le problème?

    Outre les clichés sur la fragilité féminine qui ne font que renforcer ce que vous prétendez combattre, votre idéologie féministe ou non est de toutes les manières tellement sexiste que vous êtes incapable de faire preuve du bon sens selon lequel tous les humains doivent être traîtés de la même façon, dans un contexte où il n’existe aucun obstacle à ce qu’ils le soient.

    Pour conclure, au lieu d’accuser les masculinistes de chercher à les discréditer, les féministes devraient s’interroger sur les incohérences et contradictions des actes et belles paroles sur l’abolition du patriarcat, la lutte contre tous les sexismes sous toutes leurs formes, la drôle de notion d’égalité défendue, car tout ceci contribue lourdement à les décrédibiliser sans même que les misogynes n’interviennent…….

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  • Valerie
    1 juillet 2009

    Je ne vois vraiment pas pourquoi on devrait refuser aux uns ce qu’on veut pour les autres. Certes, il y a plus de femmes violentées que d’hommes dans la même situation, mais pourquoi abandonner ces derniers à leur sort? Par vengeance envers les hommes en général? Ce n’est pas comme ça que je vois le féminisme, qui selon moi doit plutôt chercher à défendre tous ceux qui sont brimés, qu’ils soient hommes ou femmes.

    Et oui, en passant, la violence peut venir de n’importe qui, homme ou femme, même si statistiquement, il semble qu’elle vienne le plus souvent d’un homme. Toutefois, il y a des abus partout. Par exemple, j’ai une amie homosexuelle dont l’ex-blonde s’est montrée violente envers elle.

    Bref, partout où il y a des personnes violentées, il devrait y avoir de l’aide disponible. Point final.

    Léger changement de sujet (je ne savais pas où mettre ceci): je suis en ce moment sur l’ordinateur de mon père et je viens de trouver le site suivant dans ses favoris.
    http://www.hommedaujourdhui.ca/index.htm
    Je savais que mon père, malgré toute sa sensibilité et son intelligence, est anti-féministe, mais j’ignorais qu’il allait lire de tels torchons…

    Je suis choquée. Je tenais à le dire.

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  • Moustique
    2 juillet 2009

    Pardon mais pourquoi faire (même involontairement) de la publicité pour un site pareil en sachant que des mascus expionnent sans doute ce blogue? Cela dit, je comprends que tu sois choquée.

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  • babeil
    6 juillet 2009

    Isabelle N., nous avons bien compris que vous souhaitez des maisons d’aide pour les hommes distinctes de celles des femmes. En revanche, ce que vous ne semblez pas avoir compris de ma réponse précédente, est que l’historique de ces maisons et centres de soutiens ne rend pas les femmes gardiennes des lieux. Fonder une association est une chose, en faire une propriété privée en est une autre. Le jour où ces maisons fonctionneront de façon autonome, exclusivement à l’aide de capitaux privés, à l’instar d’une entreprise, vous pourrez sélectionner les entrées à la tête du client. Mais tant que vous faites appel à des fonds publics, elles n’appartiennent ni à vous, ni aux femmes, ni aux féministes.
    L’anti-sexisme est en premier lieu une affaire d’égalité de droits, et la ségrégation est à l’opposé. Je ne remets pas en cause la liberté de se regrouper par affinité, mais c’est aussi un principe démocratique garant de l’égalité des sexes d’exercer ce droit à la non mixité dans les lieux et conditions appropriés. De plus, si le problème traîté par l’association n’est pas spécifique aux femmes, si les violences combattues sont universelles, même si elles touchent majoritairement des femmes, je ne vois aucun motif valable d’exclusion des hommes. Les aides doivent être partagées équitablement entre femmes et hommes et ces derniers n’ont aucun devoir de créer leurs propres réseaux sous prétexte que les femmes ont fait de même. Ils ont toute la légitimité d’utiliser ce qui existe déjà, sauf si vous certifiez que les cotisations publiques ne proviennent que des femmes !

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  • Gabrielle LD
    14 juillet 2009

    Suivant votre raisonnement, Babeil…

    Je n’ai pas d’enfant, et je n’espère pas en avoir. Je suis une femme adulte, et je paye des taxes pour financer l’hôpital Ste-Justine et ses spécialistes. Ainsi, j’exige, par principe d’équité et d’égalité, que la ségrégation envers les adultes cesse, et qu’il soit impossible à cet hôpital de refuser de traiter des patients selon des critères d’âge!
    Après tout, les parents ne sont pas les seuls à financer les programmes et services de cet établissement… Certes, les patients enfants ont des besoins particuliers, et il est souhaitable pour leur bien-être et leur rétablissement que des soins particuliers, dans un environnement particulier, leur soit attribué, mais nous sommes en pénurie de médecins.

    De la même manière, on devrait cesser de financer les CHSLD qui refusent de traiter les adultes ne souffrant pas d’handicaps…

    C’est ridicule. Le point central, que vous semblez ignorer, est qu’il est nécessaire, essentiel et vital pour les femmes qui quittent un environnement familial violent, de se retrouver entre femmes, pour rétablir leur confiance, leur permettre de s’exprimer et s’épanouir (un peu plus) librement, réapprendre à « s’empowerer », à communiquer, à vivre dans un climat sans violence ou domination et l’apprécier. Vivre sans peur, et apprendre à vivre sans dépendance dans plusieurs cas. On invite pas des pushers en centre de désintox; de la même manière, la non-mixité des centres d’aides aux victimes de violence conjugale est VITALE (dans plusieurs cas, littéralement vitale)!!!!

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  • babeil
    17 juillet 2009

    Gabrielle LD,

    Vous prenez de très mauvais exemples. Ce sont les maladies traîtées spécifiques à certaines catégories de population, enfants et personnes âgées, qui entraînent une sélection indirecte dans des services hospitaliers. Ce n’est pas à proprement parler une exclusion en raison de l’âge des patients adultes et jeunes. Pas plus que ne sont discriminées les personnes bien portantes des associations pour handicapés. Si le handicap, les maladies gériatriques et pédiatriques bénéficient dans certains organismes publics d’un traîtement à part, cela ne signifie pas que les personnes qui en profitent sont soumis à un régime de faveur. Ce sont les spécialisations qui font qu’une personne saine de corps et d’esprit ne viendra pas d’elle même demander de l’aide auprès d’un centre pour drogués anonyme, ou consulter un psychiatre alors qu’elle a toute sa tête.
    De même dans les centres ivg, les hommes ne se présenteront pas.

    En revanche, l’exclusion des hommes des maisons d’hébergement pour personnes battues n’est motivé selon vous que par des questions d’ordre psychologique de femmes violentées éprouvant le besoin de se retrouver entre elles. Le motif est non seulement un peu léger, mais certainement pas prouvé scientifiquement. Si vous ne démontrez pas que les violences physiques sont particulières à la condition féminine, la ségrégation est illégitime. Il ne faut pas confondre une interdiction stricte d’accès à une population, et un service offert entraînant une tendance naturelle des hommes et des femmes à se diriger davantage en fonction de leur sexe vers certains organismes publics.

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  • Maude P
    21 juillet 2009

    @ Babeil,

    J’approuve ton argumentaire, tout simplement. Tu mets des mots sur ce que je pense, avec intelligence et respect. Merci.

    @ Gabrielle LD

    Accepter des hommes dans un refuge pour femmes victimes de violence, ce n’est pas inviter « des pushers en centre de désintox »: Les hommes accueillis seraient eux aussi victimes de violence. Ils sont eux aussi des « drogués », pour reprendre ton analogie.

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  • Stéphanie
    21 juillet 2009

    On a même pas de toilettes mixtes, alors je ne vois rien de si étrange et à ce que chaque sexe ait droit à des maisons d’hébergement qui lui soit exclusivement réservé.

    Je suis certaine que la majorité des personnes désirant avoir recours à cette aide préfèrent la non-mixité mais on pourrait toujours faire des sondages.

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  • Gabrielle LD
    22 juillet 2009

    @ Babeil

    Qui parle d’empêcher les hommes d’avoir accès à des services? On parle d’empêcher des chamboulements qui risquent de miner les chances de guérisons de personnes blessées et qui doivent se reconstruire. Rien n’empêche que des centres les hommes victimes de violence ne s’ouvre. Je ne m’y opposerais pas (tant que cela ne limite pas les ressources offertes aux centres pour femmes, qui demeurent les principales victimes de violence conjugales et que ça ne serve pas à financier les délires des groupes misogynes tels FFJ et autres groupes de ma-queue-linistes il va sans dire!!!).

    Au fait, je ne me souviens plus des détails (je cherche toujours), mais il y a quelques années, un homme violent a trouvé les coordonnées du centre d’hébergement ou se trouvait son ex conjointe, arme à la main. Alors, la non-mixité et la confidentialité des centres d’hébergements pour victimes de violence conjugale, ce n’est pas un simple caprice.

    @ Stephanie: donc, l’idée est de fournir aux femmes ET aux hommes victimes de violence conjugale le risque de retomber immédiatement dans des relations malsaines? 2 drogués ensemble, s’il n’ont pas fini leur thérapie, risquent-ils vraiment de s’en sortir davantage que s’en sortir ensemble que de retomber?????

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  • Stéphanie
    22 juillet 2009

    @Gabrielle

    L’homme en question s’appelle Marcel Samson. Voici un article sur le sujet:

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/49/49260.htm

    Je ne comprend pas ce tu veux dire dans ton dernier paragraphe. Moi, je suis contre la mixité dans les centres d’hébergement et je crois que des sondages prouveraient que les résidantes et éventuels résidants seraient d’accord avec moi.

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  • Gabrielle LD
    22 juillet 2009

    Stéphanie

    Merci pour le lien, ça fait longtemps que je le cherchais. Pour le reste, je suis désolée, j’ai la mauvaise habitude de ne pas me relire (je m’adressais à Maude en fait 🙂 )

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  • babeil
    22 juillet 2009

    @ Gabrielle LD,

    Les gens pourraient créer aussi des centres et maisons d’hébergement pour blancs victimes de la délinquance, ou des associations de lutte contre le terrorisme pour non musulmans, en invoquant n’importe quelle excuse psychologique de comptoir. Les blancs auraient besoin de se retrouver entre eux pour se reconstruire, et l’idée de cotoyer un noir ou un musulman dans ces centres les traumatiserait. La symétrie homme/femme d’où découle votre idée d’exclusion d’un groupe perçu comme agresseur en raison de son identité pour le bien être de la victime peut être utilisé pour n’importe quelles formes de violence urbaine et phénomène d’insécurité. Ainsi le noir serait l’agresseur naturel et le blanc sa victime de délits dans les guettos et banlieues, le musulman un suspect potentiel qui n’aurait plus droit de participer à des réunions de victimes de terrorisme au risque de provoquer des sueurs froides aux autres intervenants. Et tout cela suffirait à déclarer la présence de certaines populations dans des centres d’aide, non souhaitable dans l’intérêt d’autres populations se proclamant victimes prioritaires et fragilisées suite à des évènements violents. Votre raisonnement peut mener très loin jusqu’à des dérives dangereuses que des gens pourraient exploiter en toute légitimité en s’appuyant sur cette base de la peur de l’autre, qui nécessiterait systématiquement des mesures séparatistes. Ce n’est pas parce que j’ai peur de mon voisin qu’il est dans l’obligation de déménager et s’éloigner, ce n’est pas parce que j’ai peur des mendiants qu’ils n’ont pas le droit de circuler dans la rue. Vous me direz que la violence conjugale s’exerce par évidence contre les femmes par les hommes, d’autres vous diront la même chose pour le traffic de drogue, les casses de voiture en pointant du doigt les noirs, les maghrébins, les non blancs en général et réclameront un système identique à celui que vous proposez. Peu importe que leurs préjugés soient vérifiés ou non, peu importe les proportions coupables/victimes par population. Si je dis qu’une séparation entre femmes et hommes est parfois indispensable pour des raisons de sécurité (cf population carcérale), elle ne doit certainement pas se faire gratuitement dans des associations s’il n’existe pas d’obstacle réel à la mixité. Je regrette d’avoir à vous dire que vos motivations ressemblent plus à des prétextes cachant un goût de revanche envers les hommes coupables, et par conséquent ne méritant pas d’être aidés même en tant que victimes, qu’à de véritables solutions pragmatiques dans l’intérêt des femmes.

    Vous dites n’être pas opposée à des centres pour hommes, tant que cela n’empiète pas sur le budget d’aide aux femmes. Mais si le gouvernement n’a pas assez d’argent, comment pourrait il faire autrement que de partager à juste titre les subventions? Vous allez protester.

    Supposons un instant que les hommes créent autant de centres pour hommes que ceux des femmes, pour un nb de victimes inférieur. Ils bénéficieront logiquement des mêmes sommes publiques et vous allez protester.

    La meilleure solution est bien la mixité car les aides se répartiront de façon plus équitable entre les sexes, en fonction du taux de victimes par population, tandis que la ségrégation implique forcément une distribution arbitraire plus favorable à ceux qui ont déjà plus de moyens.

    Quant à l’exemple que vous avez choisi d’un homme qui a retrouvé le centre de sa victime, c’est la preuve que la ségrégation ne protège de rien du tout, et la mixité n’aurait rien changé.

    Etre anti-sexiste, c’est commencer par respecter de simples règles de démocratie, à savoir l’égalité des droits et non tenter de compenser le déséquilibre hommes/femmes par d’autres inégalités.

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  • Stéphanie
    22 juillet 2009

    Il faut aussi que les victimes de violence conjugale, quel que soit leur sexe, aient envie d’aller chercher de l’aide et désolée mais la mixité fera que des femmes et des hommes hésiterons à se rendre dans une maison d’hébergement. Qu’elles aient tors ou raison n’est pas la question: c’est ce qui arrivera.

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  • Champion
    30 juillet 2009

    Je me permets une petite intervention démolissant complètement le mythe de l’homme violent et de la femme victime.

    http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/progres-dimanche/200901/23/01-820413-violence-conjugale-les-hommes-ne-sont-pas-epargnes.php

    Je me pose la question : pourquoi mes impôts serviraient à financer des services que je ne pourrai jamais utiliser étant donné que, oups, je ne suis pas né du bon sexe pour profiter des tous les avantages que le gouvernement (et la société) offre aux femmes.

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  • Maude P.
    30 juillet 2009

    @ Gabrielle D

    Je ne voulais pas insinuer qu’on doive encourager les relations amoureuses entre hommes et femmes victimes de violence conjugale dans les centre pour ces victimes. Je trouverais ça malsain en effet.

    Par contre, si tu parles de relations amicales, une femme étant en contact avec une femme victime de violence ou avec un homme qui est aussi victime de cette violence, je ne pense pas que ça fasse une grande différence.

    Je pense plutôt qu’ouvrir ces espaces aux hommes pourrait avoir un impact positif, et être enrichissant…

    Par ailleurs, l’image que j’ai utilisée était pour te rappeler que nous ne devons pas mettre tous les hommes dans le même panier (ils ne sont pas tous des « pushers » et nous, toutes des droguées). Tu avais toi-même utilisé cette image dans ton message précédent, et j’ai voulu la rectifier.

    SVP, usons de bonne foi et d’ouverture d’esprit. Merci! 🙂

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  • Maude P.
    30 juillet 2009

    J’en profite pour abonder dans le sens de Babeil : il est important en tant que femmes, selon moi, de cesser de se considérer comme des victimes, et les hommes comme des oppresseurs : en continuant comme ça, nous ne faisons que perpétuer le rôle du bourreau, en nous isolant et en n’ayant pas confiance en nous.

    Évidemment, les femmes sont beaucoup plus victimes de violence conjugale que les hommes, et ces derniers sont beaucoup plus agresseurs : je ne remettrai jamais cela en cause, ni la nécessité de l’aide aux victimes.

    Mais n’y aurait-il pas moyen de ne pas nous apposer nous-mêmes l’étiquette limitante de « Femme = victime »? Je sais, c’est encore une fois très idéaliste, mais je lance cette piste de réflexion…

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  • Stéphanie
    30 juillet 2009

    @Maude

    Une bonne manière de lutter contre l’étiquette de victime serait de montrer aux filles, dès leur plus jeune âge, à s’affirmer et à se défendre. De cette façon elles auraient le réflexe de s’éloigner des hommes (ou des femmes) qui manifestent des signes avant-coureurs de violence ou de possessivité avant même qu’il n’y ait relation.

    Les hommes violents ne sont pas attirés par les femmes dont ils pensent qu’elles leur rendront les coups, ils préfèrent celles qui leur demanderont la permission pour respirer! Les femmes qui ont une bonne estime d’elles-même ont également moins de risque d’être attirées par des hommes violents.

    Cette règle valant pour les deux sexes, une bonne estime de soi leur est bénéfique à tout deux. Qu’on soit un homme ou une femme, les souffrances à l’origine d’une situation où l’on endure la violence avant de se décider à chercher de l’aide sont les même d’après moi. Cependant, je continue de penser que la mixité est une mauvaise idée, même si c’est surtout pour des raisons de sécurité.

    Imaginez juste qu’un homme violent se fasse passer pour une victime pour se venger par procuration sur les femmes de l’endroit! Le personnel des maisons d’hébergement ne peut pas deviner en voyant quelqu’un s’il est sincère.

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  • Stefan
    31 juillet 2009

    En lisant certains articles, dont le votre, je me rend compte qu’il y a encore des mauvaises conceptions des violences faites aux hommes.

    Je crois sincerement que les statistiques ne sont pas une motivation pour décider qui devrait recevoir des services ou non. Dans cette société ou nous tentons d’applanir le sexisme et ou nous tentons d’établir des égalité sur tout, il est important de comprendre qu’une personne victime de violence n’a pas de sexe. Elle n’a que de la honte et de la culpabilité.

    Étant un homme battu qui retrouve tranquillement son chemin, je peux vous dire que tous les médicaments au monde et les thérapies ne parviendront jamais a enlever la honte sociale et les rires que la société peut avoir a voir un homme se plaindre d’être battu pas sa femme. Je recois de l’aide minimale car il n’y en a pas.

    Le harcelement psychologique prend des ampleurs fulgurantes dans notre société, et ce type de violence est surtout utilisé par les femmes. Nous ne faisons que commencer a soulever les impacts psychologiques et physiques de la violence conjugale.

    A chaque fois que je cherchais de l’aide, mon ex-conjointe trouvait une facon de me rabaisser. Ca commencait par des insultes personnelles, ensuite de petites violences envers moi, ma fille. Maintenant, ce sont de faux appels a la police mentionnant que c’est MOI le violent et que je cherche le suicide. Et finalement, les attaques économiques et sociales visant a me discréditer au sein de ma propre famille et dans le but de prendre toutes mes économies.

    Une personne qui souhaite la violence sur une autre n’a pas de sexe. Elle est homme… ou femme aussi.

    Merci pour votre temps et pour cet article.

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  • Stéphanie
    31 juillet 2009

    Merci pour votre témoignage touchant. Les fausses accusations sont une façon particulièrement dégeulasse de s’en prendre à quelqu’un et de l’isoloer socialement.

    Quand aux conséquences de la violence psychologique, elles ont été longtemps ignorées, on n’a qu’à penser à la minimisation de l’intimidation à l’école ou du temps que cela a pris pour qu’on parle enfin du harcèlement psychologique au travail.

    La violence psychologique précédant ou accompagnant souvent la violence physique, je pense que ce n’est pas une question de sexe mais les motivations des personnes violentes sont probablement les mêmes chez les hommes et les femmes: contrôle, jalousie, désir de domination, etc.

    J’espère que vous trouverez de l’aide et de la compréhension.

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  • babeil
    31 juillet 2009

    @ Stéphanie,

    Mais enfin, quel intérêt un homme violent aurait il de se rendre dans une maison d’hébergement pour se venger de sa compagne? S’il souhaite s’en prendre à elle physiquement, il ne va certainement pas le faire devant témoins. Il agira à l’extérieur. Et s’il cherche à la déstabiliser psychologiquement, il ne gagnera pas grand chose à infiltrer le centre, car dès que la victime verra apparaître son ex bourreau, elle en avertira le personnel qui procèdera à un contrôle d’identité puis à une expulsion. Il n’aura même pas le temps de faire son petit numéro d’intimidation.

    On ne peut à coups d’hypothèses peu probables comme expliquées ci-dessus décider qu’une population qui peut être touchée par le pb des violences n’ait pas accès aux aides existantes et doit attendre les bonnes volontés des siens pour créer leur propre réseaux. On peut envisager les cas de mères, filles, soeurs ou lesbiennes violentes revêtant la posture de victimes pour entrer en contact avec leurs vraies victimes dans une maison d’hébergement. La ségrégation ne résoud donc pas tous les problèmes d’insécurité. D’ailleurs, la présence d’hommes dans l’association peut être bien utile en cas d’intervention d’un déséquilibré difficile à maîtriser physiquement.

    Ces femmes paralysées selon vous à la vue d’un homme s’en accomodent bien en société, car je suppose qu’elles ne restent pas cloîtrées dans le centre toute la journée. Hors du centre, les hommes ne vont pas s’éclipser à leur demande. Elles sont bien obligées de circuler parmi toutes les catégories de population et n’en meurent pas. Elles ont peut être besoin d’une écoute féminine, à l’instar des femmes violées, ce qui ne les empêche pas de vivre en communauté avec tout le monde. Ces maisons ne sont pas des agences de rencontres, les femmes assistent à des thérapies de groupe mais ont droit aussi à leur intimité. Elles ne sont pas 24h/24 en compagnie des hommes battus. Une maison mixte ne reproduit pas les conditions de vie d’avec leurs compagnons violents. C’est un cadre totalement différent.

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  • Stéphanie
    31 juillet 2009

    @Babeil

    « Ces femmes paralysées selon vous à la vue d’un homme… »

    Affirmation infondée.

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  • Stéphanie
    31 juillet 2009

    J’allais oublié:

    Petit rappel:

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/49/49260.htm

    Un homme peut aussi en engager un autre pour faire le sale boulot à sa place.

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  • Achille
    1 août 2009

    Il est faux de dire que la violence conjuguale est vécu de façon écrasante par les femmes.

    Les deux études les plus exhaustives sur le sujet soit celle de Denis Laroche de l’ISQ et celle de statistique Canada affirment que la violence conjuguale est vécu de façon symétrique entre les sexes.

    Par contre, les hommes dénonçent beaucoup moins la violence qu’ils subissent que les femmes. C’est connu les hommes souffrent en silence.

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  • Stéphanie
    1 août 2009

    Beaucoup de femmes souffrent aussi en silence, j’en connais d’ailleurs. Il y a aussi celles qui ne soufrent plus. Après tout, les mortes ne parlent pas tellement… À quand le prochain meurtre conjugal?

    Que l’on dénonce les cas où des femmes ont maltraité ou tué leur conjoint, je n’ai rien à dire là-dessus, mais ce qu’on voit ces temps-ci c’est plutôt que des hommes profitent de chaque meurtre conjugal de femme pour rappeler que les femmes sont soi-disant aussi violentes que les hommes, même si elles sont plus souvent victimes de crimes graves.

    Pour eux, donner plus de visibilité médiatique aux hommes violentés passe nécessairement par le fait d’en enlever aux femmes violentées et même de minimiser cette violence en trouvant toutes les excuses possible à leur bourreau.

    C’est comme si, suite à l’enlèvement de Cédrika Provencher, ces hommes s’étaient mis à accaparer les ondes avec des cas de fausses accusations ou de dire qu’il y a aussi des garçons qui se font agresser et enlever, ce que personne ne nie.

    Ces hommes ne pourraient-ils pas attendre après les obsèques des femmes tuées, ne serais-ce que par décence? Il y a des jalousies qui sont tout simplement obscènes! Il n’y a pas que la vie qui ait été volée à ces femmes. On leur vole aussi leur mort.

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  • Achille
    1 août 2009

    Inutile de faire un coucour de la souffrance entre les hommes et les femmes victimes de violences conjuguales.

    Il faut avoir la même compassion que ce soit un homme ou une femme qui est victime. La violence conjuguale est symétrique entre les deux sexes selon les plus importantes études au canada et en occident, on enlève rien aux femmes quand on dit cela. Une femme battue est une femme battue de trop. Idem pour les hommes.

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  • Janik
    2 août 2009

    «La violence conjuguale est symétrique entre les deux sexes selon les plus importantes études au canada et en occident»

    Faux.

    Sur quoi vous basez vous pour dire qu’elles sont les plus importantes? Avez-vous procédé à une revue de littérature approfondie? Avez-vous consulté une diversité de sources et comparé leur mérite respectif? Accordez-vous d’office plus de crédit aux études qui se prétendent «neutres» et «objectives» et qui présentent de facto un biais masculiniste, déconsidérant d’office tout ce qui a été produit par des chercheurs sensibles aux rapports de pouvoir hommes-femmes (parce que eux et elles, forcément, sont toujours biaisés et non-rigoureux)?

    Que connaissez-vous des règles de méthodologie? Connaissez-vous les potentiels et les limites respectifs des approches quantitatives et qualitatives? Que diriez-vous d’études qui sélectionnent des variables hors contexte, qui mettent sur un même pied d’égalité, par exemple, des gestes d’agression et de légitime défense (Tel que ce fut le cas dans l’étude des chercheurs du New Hampshire et Stats Can, vos deux sources populaires d’occident)?

    Certes, l’agression est inacceptable, qu’elle soit dirigée envers un homme ou une femme. Tout individu qui subit de la violence doit être aidé, et ce indépendamment du sexe. Cependant, une intervention sensée nécessite qu’on étudie de près ces phénomènes de violence avant d’appliquer quelconque mesure. Et lorsqu’on prend véritablement la peine de le faire on se rend compte qu’il est étroitement lié à la socialisation des sexes et aux rapports de pouvoir. Par exemple, l’idée que les hommes sont «mus par leurs hormones», sont «naturellement agressifs» et génétiquement disposés aux promptes colères et à la «perte de contrôle» (des idées, soit dit en passant, auxquels plusieurs masculinistes s’accrochent mais que les féministes et les pro-féministes combattent) vient directement servir la dynamique de violence puisqu’elles déresponsabilisent les hommes violents (qu’est-ce tu veux, c’est dans leur «nature») et culpabilisent les femmes (comme les hommes sont «limités par leur nature agressive», elles ne peuvent leur demander d’arrêter d’agir autrement et c’est à elles que revient la responsabilité d’«ajuster leur comportement», de «mettre de l’eau dans leur vin» et de prendre soin que rien de rien ne risque de les irriter – et là, par irritation, on ne parle même pas de manipulations ou de violence psychologique). De plus, les hommes violents se présentent souvent comme les victimes. «C’est elle qui m’a fait péter ma coche, c’est elle qui ma rendue fou, c’est elle qui m’agresse, etc.», alors que beaucoup des femmes violentées en viennent à intérioriser ces accusations et à effectivement se considérer comme les coupables, même lorsqu’elles n’ont agi qu’en légitime défense. Ce n’est lorsqu’on examine l’ensemble des propos des hommes violents que le chat sort du sac et que leur volonté de contrôle s’affiche au grand jour. Une référence pouvant être consultée à ce sujet est l’étude de Daniel Welzer-Lang, intitulée « Les hommes violents ».

    Prétendre à la symétrie laisse entendre que la violence et l’agression sont des phénomènes aléatoires, qui sont propres à la «nature» des individus et peuvent apparaître spontanément comme des champignons. C’est ignorer le cadre social qui imprègne nos comportements et nos trajectoires, et qui font en sorte que certaines personnes plus que d’autres considèrent que la violence est légitime dans les relations humaines.

    Je pourrais en dire plus et apporter des dimensions additionnelles, mais je ne veux pas passer une éternité à écrire sur ce blogue (ou tout autre, d’ailleurs ;)). Je sais en outre que je ne convaincrai pas les mascus anyways et que c’est à d’autres que mes propos peuvent être utiles.

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  • Achille
    3 août 2009

    On peut certainement pas accusé statiatique canada d’être masculiniste. Leur dernière étude sur la violence conjugal avait fait grand bruit dans les médias à cause de la symétrie des chiffres entres les hommes et les femmes mais aussi l’énorme échantillon utilisé dans l’étude. L’étude de l’institut de la statistique du Québec de 1999 arrivait à la même conclusion.

    Fait une recherche sur internet et tu trouveras d’autres études similaire. Anyway comme tu dis, la violence n’a pas de sexes.

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  • Raphaël
    3 août 2009

    Les corps policiers de toutes les villes du pays vous confirmeront que la violence conjugale se fait normalement par un homme sur une femme, ou encore d’une femme envers une autre.

    Ces mêmes corps policiers vous diront par ailleurs qu’ils connaissent une recrudescence des cas de femmes violentées.

    Votre fameuse étude de Stats Can., elle a été faite comment? Un sondage auprès des Canadiens/Canadiennes? Des vidéos dans les chambres à coucher?

    Pour la police, leur source est simple et pas mal plus crédible qu’une étude que personne ne semble capable de nommer: le nombre de plaintes faites au service de police de leur municipalité.

    Les masculinistes me gossent avec leur «pleurnichage». Ils se plaignent sur un site féministe que l’État ne finance que la cause féministe… Arrêtez de polluer ce site et organisez-vous en un site Internet, réunissez des militants démocratiquement, financez des études et sensibilisez la population aux injustices de la société matriarcale qui fait que nous sommes gouvernés par des femmes (Jean Charest et Stephen Harper, Gérald Tremblay, Marc Bureau, Larry O’Brien, Jean Perreault, Régis Labeaume sont des exceptions, c’est connu!).
    Tous ces efforts démontreront le visage réel des masculinistes et la population pourra trancher: Retour en arrière ou la poursuite de la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

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  • Achille
    3 août 2009

    La police peut seulement confirmer que les femmes portent beaucoup plus plaintes que les hommes. Denis Laroche de l’ISQ explique bien ce phénomène dans son étude.

    Les plaintes de violence conjugal par les femmes n’ont jamais été aussi bas au Québec soit environ 12k-13 par année. Environ 4-5k hommes par années sont reconnus coupable. Cela soulève le problème majeur que sont les fausses allégations.

    La méthode de statistique canada et de l’ISQ est beaucoup plus efficace que s’appuyé sur les simples plaintes à la police parce qu’ils ont demandé par téléphone à un grand nombres d’hommes et de femmes si ils ont déja été victimes de violence conjugale selon une liste de critères. C’est beaucoup plus représentatif car les hommes dénonçent peu à la police.

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  • Stéphanie
    3 août 2009

    Heureusement pour les études que les mortes ne portent pas plainte. On s’achète une planche de Oui-Ja les filles? À moins que le meurtre conjugal ne compte pas pour un acte de violence…

    Esprit, es-tu là?

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  • Achille
    3 août 2009

    ya entre 10-15 femmes par années en moyenne qui sont tués au Québec dans un contexte de violence conjugal selon DUC2(stats policière). Chaque meurtre est innacceptable mais le nombre de femmes qui sont tuées dans ce contexte est très marginal par rapport aux victimes de violences conjugal.

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  • Stéphanie
    3 août 2009

    Cette étude a-t-elle pris en compte les cas de légitime défense, les couples gais et lesbiennes, les cas de couples hétéros ou homosexuels où les deux sont violents mutuellement, les cas de violence sexuelle?

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  • Maude P.
    4 août 2009

    @ Stéphanie

    Merci pour cette belle solution. En effet je suis 100% d’accord avec toi: c’est par le biais d’une estime de soi forte qu’on évite de devenir victime, en s’aimant et en ayant assez confiance en soi pour ne pas s’associer avec des personnes violentes.

    Aussi, donner aux enfants une éducation la moins stéréotypée possible peut empêcher la formation précoce de femmes victimes et d’hommes bourreaux.

    @ Achille

    Je crois en effet que les hommes ont encore plus de réticences que les femmes à dénoncer la violence dont ils sont victimes, car nous vivons dans un monde ou on attend des hommes qu’ils soient « forts » et surtout, la société n’accepte pas un homme en position de faiblesse, un homme qui souffre et qui demande de l’aide, un homme qui reste à la maison pour soigner les enfants…

    Le fait que les hommes n’aient toujours pas investi la sphère « privée » (de la famille, des émotions), sans doute parce que celle-ci n’est pas autant promue socialement que la sphère « publique » (science, arts, monde du travail, politique), est selon moi responsable de bien des inégalités toujours frappantes entre les sexes.

    C’est aux hommes, selon moi, de revendiquer la sphère « privée », et ensuite aux féministes, pro-féministes et à la société de s’ouvrir à leurs demandes.

    Lorsque les hommes sortiront du carcan stéréotypé d’invincibilité et de compétition qui est le leur, nous parviendrons à une égalité en profondeur, selon moi. Alors, nous pourrons briser le système patriarcal.

    Mais bon, d’ici là, je crois qu’il y a un énorme chemin à faire dans les perceptions…

    Et évidemment, le travail d’émancipation des femmes doit se faire en parallèle, puisqu’aucun acquis n’est jamais gagné. Si nous voulons des générations de femmes libres, épanouies et fières, on a encore du pain sur la planche…

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