Sophie Cousineau 1, Stephen Jarislowsky -10

J’étais en train d’écrire sur ce sujet, mais Madame Cousineau le fait bien mieux que moi, donc je m’incline et vous encourage à lire cet excellent article. Dans les dents, vieux croulant!

« À la défense des potiches »  

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/opinions/chroniques/sophie-cousineau/200905/16/01-857218-a-la-defense-des-potiches.php

8 Comments

  • Stéphane
    19 mai 2009

    « …Il faut connaître la concurrence. Il faut connaître la culture. Il faut connaître toutes sortes de choses économiques, les finances…»

    On dirait qu’il s’adresse à de jeunes enfants. J’imagine un discours semblable chez quelqu’un qui explique à son enfant pourquoi il ou elle ne peut pas aller travailler dans les finances avec papa ou maman: « C’est pour les grandes personnes ça, parce qu’il faut connaître des choses d’adulte, des choses très très compliquées, avec beaucoup beaucoup de gros chiffres!

    Sans vouloir faire de l’âgisme, j’ai l’impression que le monsieur il a pas beaucoup évolué depuis les années 50!

    Bon, faut que je vous laisse, il faut que j’aille donner son biberon à ma poupée…

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  • Stéphanie
    19 mai 2009

    Mon commentaire est « parti tout seul » avant que j’aie pu insérer un autre paragraphe entre les deux derniers… et avant que j’aie pu ajouter le « i » qui manquait à mon prénom. Voilà donc:

    J’ai toujours été ambiguë par rapport aux « quotas de femmes » car bien sûr je crains qu’on ne dise que telle femme a obtenu tel poste juste à cause de son sexe mais Jarislowsky ne se contente pas de dire cela, il ne semble même pas envisager la possibilité pour une mère de famille d’avoir les compétences requises pour pouvoir exercer un métier dans la finance. C’est ce genre de mentalité dinosaurienne qui rend le débat sur la pertinence de lois sur la parité homme femme nécessaire.

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  • loïc
    20 mai 2009

    Revoilà ce fameux plafond de verre invisible qui permet de se défausser. Très pratique comme concept : ce qui gêne ne se voit pas.

    Finalement, le meilleur allié du féminisme basique c’est le système patriarcal lui-même. Grâce à ce dernier, les féministes peuvent nier toute responsabilité dans leurs échecs personnels et professionnels, privés et publics.

    Le vrai danger pour les féministes se présentera le jour où, peut-être, elles auront décrété que le patriarcat est enfin mort : à partir de ce moment, il ne leur sera plus possible de rejeter la faute sur les autres !

    La question étant alors : les féministes reconnaîtront-elles un jour que le patriarcat est mort au risque d’être obligées d’assumer leurs paroles, leurs actes et leurs vies ???

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  • Stéphanie
    20 mai 2009

    En fait Isabelle, Jarislowsky a volontairement tait un détail important concernant le travail dans la finance et les affaires (mais on le retrouve également dans d’autres domaines).

    Dans le monde du travail on se fait un nom et on obtient souvent de l’avancement avec le réseautage, les relations, les rencontres faites dans les réunions après les heures de travail, les 5 à 7, etc.

    Une femme (ou un homme) avec des enfants ne peut pas toujours profiter de ces opportunités et le fait de s’absenter, même hors des heures officielles de travail, pour s’occuper des enfants est encore perçu comme de la paresse et un manque de vaillance ou d’ambition au travail, en particulier chez les hommes.

    Chez les femmes ça surprend moins, parce que perçu comme allant de soi et inévitable mais en fait ça n’apporte pas nécessairement à une mère respect et admiration pour son « abnégation ».

    On dirait que la culture traditionnelle encourage les hommes à « admirer » chez les femmes des qualités qu’ils doivent par contre mépriser lorsqu’elles se manifestent chez eux. Chez les femmes, les mêmes qualités seront recherchées dans la vie privée mais pas dans la vie professionnelle.

    Une de mes amie s’est fait reproché à son travail de trop de préoccuper de sa fille (qui allait à la garderie de l’endroit).

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  • Richard
    24 mai 2009

    Ma chère Isabelle ce « Monsieur » dont tu parles est dans la liste Forbes des hommes les plus riche du monde. Il gère plus de 62 Milliards de dollars ce qui est plus que le Budget du gouvernement du Québec et 3 fois plus que TOUTES LES SOCIETES D’ETATS REUNIES incluant Hydro Québec. Je doute fort que tu puisses lui faire la leçon en disant « Je siège sur différents CA depuis des années et j’ai toujours apprécié la diversité des points de vue autour de la table. »

    Isabelle, le monde des affaires au prive c’est une compétition féroce où les Conseils d’Administrations ne sont pas un dîners entre amis où l’on écoute le point de vue de l’autre juste parce que c’est poli (surtout quand des millions sont en jeu). On écoute le point de vue de celui qui a le plus d’actions (homme ou femme) et de ceux qui se taillent une place.

    La loi québécoise qui vise à atteindre la parité hommes-femmes ne vise que les conseils des sociétés d’État parce que que le vrai pouvoir déserte l’Etat et les hommes influents ne sont pas intéressés à siéger dans de tels CA ou de toute façon il n’y a aucun risque. Les femmes n’aiment pas le risque.

    La mondialisation a fait baisser le pouvoir des gouvernements tant au fédéral qu’au provincial.Il en va de même pour les Sociétés d’Etat. Les financiers internationaux dominent l’économie et par le fait même, les politiques adoptées par nos gouvernements; Québec n’est qu’un nain, face aux tycoons mondiaux ; La majorité des législations sont dictées par les tendances en cour et par les accords internationaux. Les « lois » du Québec et du Canada, jadis indépendantes, sont désormais le produit de « compromis » passés avec les partenaires du Québec. Le sort de l’agriculture du Québec, par exemple, ne dépend plus que des négociations au sein du Canada et de l’OMC. Il en va de même pour le sort des Sociétés d’Etat qui sont affectées par la loi québécoise qui vise à atteindre la parité hommes-femmes.

    C’est la même chose dans la haute fonction publique, les hommes les plus brillants, profitant de la vague de privatisations engagées dans les vingt dernières années, ont depuis investi les places les plus gratifiantes dans les grandes entreprises. Salaires mirobolants, stock-options pantagruéliques et stratégies d’entreprises planétaires. Nos plus hauts fonctionnaires ont intégré avec délectation les rangs cossus de la bourgeoisie mondiale. Ils se sentent citoyens du monde. C’est le cas du Ministre

    Ces purs produits de l’intelligence produite au Québec regardent désormais leur terre natale de loin, avec une pointe de commisération. Un poste de ministre ou au sein d’un CA de Société d’Etat leur semble une régression professionnelle. Un poste de femme!

    Nous vivons une période transitoire où la domination du PDG classique n’est plus et où celle de leurs successeurs n’est pas encore.

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  • Janik
    25 mai 2009

    Mon cher Richard,

    Et ton point, exactement, c’est quoi?:
    – Ferme-la Isabelle, ce type est plein aux as, donc ça prouve qu’il a raison?
    – Le monde des affaires au privé est une compétition féroce, donc un monde d’hommes, donc une sphère où les hommes sont plus compétents? (…parce que c’est dans leur «nature»??)
    – Le monde des affaires au privé est une compétition féroce (un monde d’hommes) où les femmes n’ont pas leur place?
    – Le monde des affaires au privé est une compétition féroce (un monde d’hommes), ce pour quoi les femmes sont en général moins compétentes? (…parce que c’est dans leur «nature»??)
    – Les femmes aiment moins le risque (…parce que c’est dans leur «nature»??), donc la parité dans le monde des affaires au privé ne doit pas être recherchée?
    – Les lois du Québec ne font pas le poids face aux tycoons mondiaux, donc il faut s’incliner, donc la parité dans le monde des affaires au privé ne doit pas être recherchée?
    – Parce que les grandes corporations sont très puissantes et dictent leurs règles aux États, on doit se croiser les bras et les laisser faire? (Attends, laisse-moi deviner, c’est l’argument classique du «C’est ainsi, ce sera toujours ainsi, donc n’essayez pas de vous battre contre le statu quo» ou dit autrement, du «Ils sont trop forts pour vous, mes ‘tites demoiselles, ne vous en donnez pas la peine vous allez gâcher voter joli teint»?)

    Richard, quand on expose une réflexion de la sorte, il faut assumer ses conclusions, pas les laisser planer dans l’air.

    Ah oui, et dernier point: la prochaine fois que tu écris un message, évite le paternalisme… mon cher Richard.

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  • louisII
    31 août 2009

    À la recherche de bons blogs à fréquenter, le titre de votre blog a capté mon attention et par curiosité je suis entré voir ce que pouvaient bien pouvoir se dire de nos jours, les femmes féministes qui militent toujours en faveur du statut de la femme. Je suis tombé sur ce post et j’ai lu l’article de Sofie Cousineau : À la défense des potiches. Franchement, je suis subjugué! Vous ne devez pas compter beaucoup de jeunes femmes de la génération X parmi vos lectrices…

    La planète s’en va sur le cul les filles, vous ne pensez pas qu’il serait plus important de consacrer vos énergies sur cette menace. Parce que si la terre devient invivable un jour pour l’homme, peu importe le statut que vous aurez atteint à ce moment-là, il ne vous empêchera pas de subir le même sort que les hommes…

    Avec un discours pareil en 2009, vous prouvez simplement que vous n’évoluez pas plus vite que les hommes en tout cas.

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