Comment déposséder les femmes par les mots

Un court commentaire pour partager l’horreur que j’ai ressentie en lisant un courrier du lecteur dans La Presse il y a quelques jours. L’auteur parle d’avortement et d’euthanasie, deux sujets brûlants, en faisant abstraction totalement que lorsqu’on parle d’avortement, on parle des femmes. «Menacée au début et à la fin», sa thèse est que le choix individuel prime aujourd’hui sur le don de la vie que l’on faisait autrefois lorsqu’il est question de famille. Mais pas une fois il ne dit le mot femme : «Chaque année, depuis 1980, environ 30 000 enfants ne naissent pas à cause du choix que quelqu’un fait à leur place.» Du choix que quelqu’un fait à leur place, bonyenne !!!

Bienvenu en 2009, môsieur ! Sans se contenter de déposséder totalement les femmes de leur pouvoir reproductif, il les accuse (en plus !) de causer le déséquilibre démographique si dangereux pour un «petit peuple» comme le nôtre. Il est détestable de culpabiliser, d’accuser les femmes (avec des arguments nationalistes douteux), après les avoir aussi grossièrement dépossédé de leur identité biologique spécifique tout au long de l’article…

Avec de grands mots, il y va par là : «Jadis, la vie était un don. Maintenant, la vie est un choix. Un choix pris par d’autres, alors que l’intéressé, lié à ce droit des autres, n’a aucune possibilité de dire s’il est d’accord ou pas avec le choix pris en son absence. »

Bien entendu, cette lettre d’un lecteur de La Presse exprime son opinion personnelle (une belle rhétorique anti-choix comme on en entend mille fois), mais je souligne parce qu’il reste important de se rendre compte comment on utilise les mots à des fins très précises pour passer un message. Certains discours méritent qu’on les scrutent attentivement, à la loupe, pour ne pas se faire berner… Car cet article était écrit correctement, mais les mots choisis par l’auteur étaient très…heum…évocateurs. Qu’en pensez-vous ?

79 Comments

  • Fanie
    26 août 2009

    Je suis contente que tu en parle car j’ai également été très choquée par cette lettre d’opinion. Certe, c’est bien écrit, mais les propos sont ultra-conservateurs et choquants pour toute personne ayant le droit à l’avortement à coeur.

    Je trouve que l’auteur a une vision extrêmement romancée de la vie et de la venue d’un enfant. Avoir un enfant n’est pas une mince affaire et je suis certaine que nos grand-mères auraient certainement préférées avoir le choix plutôt qu’être de simples machines à bébé. Plusieurs y ont risqué leur santé et leur vie.

    L’argument du « repeuplement » du Québec n’est pas une bonne raison et quasi-néandertale. Notre planête est déjà surpeuplée. Et puis, tout ce qui entoure le repeuplement du Québec est une question de pouvoir politique…

    Je me suis questionnée sur le pourquoi La Presse avait publiée une lettre avec de tels propos. J’ose imaginer qu’elle voulait allimenter un débat certain.

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  • Marianne
    26 août 2009

    On parle beaucoup d’avortement depuis les dernières semaines… Remettre le sujet sur la sellette comme ça est probablement symptomatique de la droite conservatrice toujours présente et menaçante. La situation reste fragile. Encore!

    Et je me permets une petite réflexion (probablement gratuite mais partagée par quelques amies): pourquoi les gens qui s’insurgent publiquement contre l’avortement sont souvent des hommes d’âge mûr?

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  • Pwel
    26 août 2009

    C’est intérressant ce que tu dis et tu n’es pas la seule à le penser.

    J’écoute la très populaire émission état-unienne The Daily Show. Quand Bill O’Reilly (droite conservatrice) fut invité et qu’il s’épenchait sur l’avortement, l’animateur l’a laissé allé un peu puis a dit qu’en tant qu’homme, il se sentait très mal à l’aise d’avoir une opinion tranchée sur l’avortement, un sujet que son corps ne connaitrait jamais. Et qu’il trouvait étrange que beaucoup d’hommes se sentent en droit d’être drastiquement contre l’avortement, un sujet que leurs corps ne connaitraient jamais.

    Ça fait du bien d’entendre ça ouvertement, dans un média^^.

    Et vous avez remarqué que souvent, ces mêmes personnes sont aussi pour la peine de mort? Comme quoi le « droit de vie ou de mort » est correct quand ça suit leur idéologie politique ou leur morale…

    Et a propos de la lettre parue dans cyberpresse… Je me rappelle qu’en l’ayant lu je me suis dit que le pauvre monsieur avait une mémoire historique bien sélective pour passer sous silence qu’à chaque époque il y a eu des tentatives de contrecarrer la reproduction. Que ce soit par des produits naturels qui pouvaient être dangereux, des moyens physiques ou la pure abstinence, les femmes n’ont pas universellement considéré « que la vie était un don ».

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  • Luc
    26 août 2009

    J’ai l’impression que la seule raison qui l’a empêché de mentionner l’homosexualité comme une menace à la nation, c’est que personne ne songe à re-criminaliser l’homosexualité.

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  • Louis
    31 août 2009

    Je me permets de vous poser une question volontairement polémique : hormis le droit à disposer de votre corps, que représente pour vous l’avortment ?

    Je constate que le droit (légitime) à avorter s’accompagne le plus souvent d’une gêne à en parler qui débouche très vite sur une allergie au débat surtout lorsqu’on aborde la  » non vie  » qui l’accompagne.

    Car au delà de tout prosélytisme, il y a quand même cet aspect à gérer après l’intervention médicale et qui pose problème aux femmes elles-mêmes d’abord.

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  • Louis
    31 août 2009

    J’ajouterais un petit mot concernant le non partage de la décision en matière d’avortement.

    Je m’étonne toujours que l’on considère toujours que les femmes sont seules à décider en matière d’avortement au moment de passer à l’acte mais que parallèlement il soit de bon ton de culpabiliser les hommes qui n’accompagnent pas suffisamment leurs compagnes dans cette démarche.

    J’ai l’exemple d’un couple d’amis très proches où l’avortement s’est vite imposé à madame pour diverses raisons (jeune âge, carrière profesionnelle, pas prête pour devenir mère …). Les semaines précédant la destruction du foetus ont semble-t-il été assez houleuses dans la mesure où monsieur souhaitait ardemment garder l’enfant.

    Ces disputes, auxquelles j’ai parfois assister, se sont soldées par une remarque cinglante de la madame :  » de toutes façons c’est moi qui décide. c’est mon corps, j’en fais ce que je veux « . Ainsi fut fait et elle prit rendez-vous pour l’avortement.

    Pusqu’il n’avait pas son mot à dire, monsieur s’est alors complètement désintéressé de la suite des opérations à partir du jour où la décision fut officieleemnt prise. Comme il me l’a confessé à plusieurs reprises, il a péféré se désintéresser de cette affaire pour ne pas avoir à ruminer son désir inassouvi de paternité.

    Le débat prit alors une autre tournure : celle du non engagement de monsieur par rapport à l’avortement et son aveuglement à ne pas considérer la difficulté pour madame d’avorter étant entendu qu’il n’avait pas à s’y opposer comme elle le lui avait fait remarquer.

    L’épilogue de cette histoire est tristement banal mais assez cocasse comme toujours.

    Après l’avortement, retour de madame à la maison désireuse de poursuivre comme si de rien n’était, désintérêt total de monsieur pour les états d’âme post-opératoire de madame et pour leur relation en général. Ils sont restés ensemble tant bien que mal pendant quelques années jusqu’au jour où madame a exprimé son  » besoin  » de maternité auquel monsieur a très simplement répondu par :  » c’est beaucoup trop tard  » avant de quitter sa femme quelques mois plus tard .

    Il faut dire que madame lui reprochait alors très paradoxalement son non-engagement vis-à-vis de la paternité !!!

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  • Pwel
    31 août 2009

    Cher Louis,

    C’est toute une gymnastique intellectuelle que tu tentes là.

    Premièrement, tu tentes de dégager d’une situation particulière (le nombril de ton couple d’amis) une relation causale universelle (LES femmes sont comme-ci ou comme ça). Ce qui nous amène à ton second point; « que représente pour vous le droit à l’avortement? ». « Vous », je ne sais pas ce qu’ils et elles en pensent, mais je sais qu’un avortement est très personnel et qu’aucune situation (réaction de la femme, réaction de l’homme, éducation, valeurs familiales, situation financière, appui moral, attachement du couple, alouette!) ne se ressemble.

    Tu m’excuseras de ne pas faire comme toi. À la place de prendre le nombril des gens que je connais comme la vérité ultime, je le prend comme une preuve de la multiciplité et de la complexité de l’avortement dans notre société.

    J’aimerai savoir qu’est ce que « la gêne d’en parler »?, une certaine pudeur compréhensible étant donné que le sujet n’est pas socialement accepté ou que ce qui entoure la procédure a pu être difficilement vécue? Est-ce qu’il faudrait que toutes les femmes réagissent de manière monolithique, qu’elles fêtent ou pleurent de la même manière?

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  • Imace
    31 août 2009

    @ Louis :
    Outre le caractère inductif de ton raisonnement que Pwel résume très bien, j’aimerais rappeler le fondement du droit unilatéral des femmes à choisir l’IVG ou la poursuite de la grossesse :

    Il ne s’agit pas d’égalité.
    Il s’agit du principe (constitutionnel en France) d’INTEGRITE DU CORPS HUMAIN.

    De même qu’un-e juge ne pourra pas t’obliger demain à subir une opération chirurgicale dans l’intérêt de la justice ou de quoi que ce soit d’autre (par exemple l’extraction d’une balle dans ta cuisse qui permettrait d’établir après son examen ballistique ton implication dans une fusillade)…

    De même il est tout simplement débile (pardonnez-moi pour ce cri du coeur) de croire qu’un homme puisse un jour contraindre une femme à une opération chirurgicale qu’elle ne souhaite pas, qu’il s’agisse de la contraindre à avorter, ou de la contraindre à accoucher.

    Le désir qu’ont certains hommes d’exercer leur contrôle sur le corps des femmes est ici éclatant : oui, je pense avoir le droit d’obliger quelqu’un à approcher un scalpel de ton ventre en vertu de mes désirs égoïstes.

    Ca se passe de commentaire. Quiconque a ce genre de convictions devrait s’effondrer sous le poids de sa propre honte.

    Et la meilleure preuve qu’il s’agit bien d’une application du principe d’intégrité du corps humain, et non du principe d’égalité h/f – ou d’une violation de ce principe, d’une inégalité h/f comme le soutiennent ces arriérés de masculinistes, est qu’en matière d’insémination artificielle, il faut recueillir le consentement des DEUX géniteurs pour procéder à l’implantation.

    Y compris quand une femme atteinte d’un cancer de l’utérus congèle des embryons fécondés par son petit ami avant de subir l’ablation qui lui sauvera la vie, et apprend, après sa rupture, que son petit-ami exige la destruction desdits embryons, qui représentent sa dernière chance d’enfanter. Dans ce cas, les tribunaux donnent raison à l’ex-compagnon, en vertu de la nécessité du consentement des deux donneurs pour toute utilisation de l’embryon (appelons la mère Nathalie Evans, octroyons lui la nationalité britannique et évoquons un arrêt de la Cour Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme daté du 7 mars 2006, juste pour donner l’illusion qu’il s’agit d’un cas réel).

    Donc, imbéciles totalitaires qui voudraient exercer un droit de charcutage sur le ventre des femmes, GO HOME (pour plagier l’excellent livre de Fredric Brown).

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  • Imace
    31 août 2009

    Autre exemple d’intégrité du corps humain :

    Si Mr X subit un grave accident de la circulation, et que les médecins lui soumettent le dilemme suivant :
    – vivre avec une douleur permanente que les traitements ne suffiront pas à diminuer et risquer des complications graves ;
    – accepter une mutilation légère mais entraînant un risque significatif de complications et de décès ;
    – accepter une mutilation lourde mais sûre sur le plan médical et qui mettra un terme à tout risque ultérieur de complication…

    Il serait inconcevable que la décision finale soit subordonnée au recueil de l’avis de Mme X.
    Libre à elle de faire valoir son opinion auprès de son mari ; mais c’est à lui qu’appartiendra la décision finale.

    Cet autre exemple, qui relève de l’évidence, montre bien l’inanité de vouloir octroyer un droit de regard sur la décision d’IVG au compagnon.

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  • Louis
    1 septembre 2009

    c’est bien beau tout cela mais vos réponses, aussi enflammées soient-elles, ne répondent pas précisément à ma question.

    dommage que vous vous égariez sur un sujet aussi intéressant.

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  • Imace
    1 septembre 2009

    « J’ajouterais un petit mot concernant le non partage de la décision en matière d’avortement. » => La question d’un éventuel « partage » de la décision d’IVG est très précisément celle à laquelle j’ai répondu.

    Seulement, je me suis égarée à conceptualiser le problème sur la base des principes juridiques qui le sous-tendent, au lieu de tirer des certitudes universelles à partir de la soi-disant injustice subie par votre ami de la part de sa petite amie.

    Il est clair que votre approche du sujet est infiniment plus pertinente.

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  • Philippe
    1 septembre 2009

    Je comprend mal pourquoi on attaque Louis, qui souleve un point interessant.
    En disant que le droit à l’avortement ne concerne que les femmes, ce en quoi je pourrais etre totalement d’accord…cela à néanmoins enlevé le role du pere dans son droit de choisir d’etre pere ou non. Imace dira que c’est un progres ou que c’est logique.

    En meme temps, il est evident que l’on constate que le pere disparait au Quebec (et en occident) de plus en plus. Une famille sur trois est monoparentale au Québec, 90% environ de ces familles sont celles d’une mère. Sans oublier que chez les familles dites biparentales on ne tient jamais compte dans les statistiques ou presque que bien souvent un des deux parents n’est pas le parent biologique (en general le pere). Suffit aussi de rajouter qu’environ un enfant sur 10 naitra en situation monoparentale.
    Les  »masculinistes » sont souvent des peres qui veulent voir leurs enfants (comme la chanson de Cali)…mais il ne faut pas se leurrer, ils sont peu nombreux, de loin la minorité, la plupart des peres quittent simplement la famille et ne veulent ni participer a un role parental, et se foutent carrément de l’avortement. Ils ne participeront ni a L’éducation de l’enfnat et bien souvent ni aux finances de ces nouvelles familles.

    L’ironie triste de l’avortement, c’est qu’en considerant ce probleme comme un probleme uniquement de la femme, on a permis aux papas de ne plus voir d’obligations familiales innées au role de pere, qui devient un simple geniteur, à la limite un pourvoyeur. Il y a 1 avortement pour 3 naissances, mais que se passe-t-il avec les 2 autres naissances?
    On ne peut pas gagner sur toute la ligne.

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  • Guillaume
    1 septembre 2009

    Pour ma part, il est clair que personne ne peut forcer un femme à avorter.

    Par contre, est-ce qu’une femme peut avorter sous n’importe quel prétexte? (Ex.: La santé est certe une bonne raison, mais la carrière…?)

    La question (que les pros-vie posent) est; est-ce que les droits de la femme de disposé de son corps prévaut sur les droits du foetus de vivre?

    Un enfant qui nait à la 37e semaine de grossesse n’est pas considéré prématuré. En d’autre mot, il a tous ce qu’il faut pour vivre. Mais au Canada, une femme pourrait avorter à la 39e semaine? (Corrigez-moi si je me trompe.)

    Maintenant voici un dilème concernant l’intégrité du corps humain:
    Mr X et Y sont siamois. Le médecin leur propose: on peut vous séparer mais l’un de vous deux mourra. Il est clair qu’aucun d’eux n’a plus de droits que l’autre.

    Et maintenant, remplacer Mr X par une femme et Mr Y par son foetus.

    Qu’en pensez-vous? Moi qui n’a pas encore d’idée fixe!

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  • Philippe
    1 septembre 2009

    On peut meme avorter la veille d’un accouchement mon cher Guillaume, certains médecins québécois envoient des patientes aux USA pour ce faire.

    Il est tres clair qu’un avortement est plus que banal au Quebec, une grossesse sur trois se termine en avortement, le Québec est le recordman des avortements au Canada (le tiers des avortements canadiens se font au Québec, qui forme moins du quart de la population…).

    Il n’y a d’ailleurs aucun débat sur ce taux très élevé qui démontre une éducation sexuelle et sociale assez lamentable, et il n’y aura pas de débat: cela serait interdit par les lobbies pro-choix, évidemment.

    Tu dois vivre avec: au Québec, avorter est le choix des femmes, enfanter aussi. La famille c’est la mere (suffit de voir les films quebecois comme ceux de Lepage, huard, les pieces de theatre de Tremblay, les romans feminins quebecois, les teleromans, etc…le pere est un personnage non-existant, invisible ou carrément mal vu).

    Fait comme moi le tour du monde, et tu verras vite pourquoi au Québec est le paradis pour avoir une maitresse ou une  »fuck friend », mais certainement pas une famille.

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  • Philippe
    1 septembre 2009

    Marie-anne, en Chine, non seulement l’avortement est accepté par l’état, il est meme favorisé (j’irais presque dire qu’il est imposé)…il y a la-bas des politiques de natalité tres strictes.
    Ainsi, les femmes la-bas, ne veulent pas de petites filles, et avortent des que c’est le cas.
    Que penses-tu de ce phenomene?
    Crois-tu vraiment qu’au Quebec l’avortement est un dernier recours d’une personne qui aura tout fait pour ne pas tomber enceinte? es-tu naive a ce point?….alors que bien des statistiques prouvent que bon nombre de ces avortements sont assimilables a un moyen de contraception? le nombre tres grand d’avortements ne te tracasse pas?

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  • Guillaume
    1 septembre 2009

    @Marie-Anne

    Dans le dilemme que je propose, ce n’est pas de voir la femme siamoise du foetus, mais de voir qu’il y a un lien physique entre la femme et le foetus.

    Et j’aimerais comprendre pourquoi techniquement le foetus n’aurait pas d’existence propre. Quand commence la vie? Pourquoi les femmes auraient-elles le droit d’interrompre cette vie sous prétexte qu’il n’est pas encore sorti de leur ventre.

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  • Rouge
    2 septembre 2009

    « Pourquoi les femmes auraient-elles le droit d’interrompre cette vie sous prétexte qu’il n’est pas encore sorti de leur ventre. »

    Premièrement, c’est une *grossesse*, que les femmes interrompent. Pas une « vie ». Ça ne deviendra une vie QUE si la grossesse n’est pas interrompue. Elle peut l’être d’ailleurs de différentes manières, volontairement ou non, par exemple. En cas de fausse couche, personne ne parle d’avoir « interrompu une vie ». Le problème se situe donc bien au niveau de la volonté de la femme, qui n’est pas recevable pour les anti-IVG.

    Eh bien justement, les choses se passent dans le corps des femmes. Les femmes ont désormais cessé d’être considérées comme des mineures à vie, sous tutelle de leur père puis de leur mari. Il devient donc impossible aux hommes, lorsqu’ils sont de bonne foi et de bonne volonté, de prétendre continuer à contrôler le corps des femmes. Évidemment, cela passe mal chez les hommes de Cro-Magnon, mais il faudra qu’ils s’y fassent aussi.

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    A une certaine epoque, les aprnets avaient droit de vie et de mort sur leurs jeunes enfants…
    quelle est la différence entre une femme qui avorte la veille d’un accouchement et quelqu’un qui tuerait un enfant 1 heure apres l’accouchement?
    Tant que l’enfant n’est pas sortie du corps de la femme il n’aura aucun droit?
    Ta définition de la  »vie » m’amuse…le foetus est bel et bien vivant, il faudra retourner a tes cours de biologie.
    Comme je le disais, l’avortement est banalisé au Québec.

    Y’a rien la, c’est gratis, tu peux le faire en série et c’est surtout un DROIT INALIENABLE…c’est a dire qu’on ne peut pas le critiquer sous aucun pretexte…ce qui fait en sorte que le nombre d’avortements va augmenter au Quebec. Vivre aux depends des autres est devenu un mode de vie dans cette province.

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  • Isabelle N.
    2 septembre 2009

    « Avorter à la veille d’un accouchement » car c’est bien connu, c’est à ce moment qu’ont lieu la majorité des avortements au Québec!

    Et dans votre monde, les femmes vont se faire avorter en chantonnant et en gambadant, j’imagine…

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Rouge, ton argument n’a aucun sens….quand il y a fausse couche, personne ne parle qu’on a interrompu une vie, car personne n’a interrompu de vie exactement, c,ets una ccident tout simplement.
    Par contre, je suis persuadé que la mere et le pere auront en tete les memes sentiments que quelqu’un qui perd un jeune enfant…ils auront un deuil a faire.
    En gros, selon toi, un enfant qui meurt avant de naitre ce ne devrait pas etre touchant et ces parents devraient etre se sentir ridicule???
    Je doute aussi que la plupart de sfemmes quis e font avorter le font en se disant que c’est comme si on enlevait un kyste! Comme ton intervention le laisse entendre.

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  • Guillaume
    2 septembre 2009

    « Donner des droits aux foetus s’est en enlever aux femmes qui décident si elles veulent mener à terme ou non leur grossesse. »

    « Donner des droits aux femmes s’est en enlever aux hommes… »

    Finalement plus ça change plus c’est pareil.

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Isabelle N. il y a surement autant sinon plus d’avortements tardifs que de meurtres de jeunes enfants par leur papa au Québec, on les envoie quelquefois aux USA (car cest une opération delicate et peu de médecins aiment le faire)…ne serait-ce qu’un SEUL avortement tardif qui serait pratiqué, le fait que ce soit juridiquement et moralement accepté est quand meme interessant ne crois-tu pas?

    Des 30,000 avortements au Quebec, la plupart sont fait par des femmes de 18-30 ans.

    On parle donc de femmes majeures, qui ont recu une education sexuelle depuis la maternelle et qui ont acces a une panoplie incroyable de moyens de contraception. On peut donc s’interroger sur le phenomene de l’avortement au Quebec et se dire: ben…pourquoi? Est-ce que les quebecoises, supposément plus feministes que leurs homologues canadiennes….sont moins responsables?

    Le probleme, ‘est qu’on ne peut pas se dire pourquoi, car les extremistes arrivent avec tambours et trompettes pour dire que c’est un droit inattaquable et absolu! Ou bien comme rouge qui ne voit que la  »grossesse » sans tenir compte du foetus et du bébé non encore né.

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  • Isabelle N.
    2 septembre 2009

    Je serais curieuse de voir d’ou vous tenez vos informations, parce que ce que je sais des avortements tardifs, c’est qu’ils sont la plupart du temps pratiqués pour des raisons médicales graves, et non pas par caprice.

    Cela dit, je suis d’accord qu’il y a trop d’avortements au Québec et qu’il faudrait se pencher sur les raisons. Le problème, c’est que les « extrémistes » comme vous dites ont raison de voir une ré-ouverture du débat comme un danger: les gouvernements conservateurs d’Ottawa et pseudo-libéral de Québec nous ont montré leur volonté claire de réduire l’accès à l’avortement.

    Si on peut discuter du problème sans mettre en cause l’accessibilité, dans ce cas, j’en suis.

    Et messieurs, vaudrait mieux vous faire à l’idée: ce blogue féministe est pro-choix, alors si vous ne l’êtes pas, pourquoi perdez-vous votre temps (et le nôtre) ici?

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Je n’ai jamais ecrit que je suis contre l’avortement, specialement dans les cas de viols (ils sont tres tres tres rares) ou de santé.
    Par contre, dans la majorité des cas cest une pure question de timing ou d’irresponsabilité.
    Le gros probleme des avortements est lié a l’idee que cest un droit absolu, donc qu’on ne peut débattre sur AUCUN point. Il est brandit par bien des gens comme un pur progres si ce n’est pas une benediction. On devrait plutot mettre l’accent sur la pilule (recommandé par les medecins pour autre chose meme que la simple contraception), le sterilet, etc…ce qui ne semble pas fonctionner au Québec par rapport au reste du Canada.
    Et ce n’est pas par puritanisme, car en Hollande et Danemark les taux d’avortements sont infime en comparaison du Quebec.

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Je comprends ton terme d’accessibilité…
    mais je trouve qu’au Quebec ce terme est plutot facilitation et banalisation.

    Par exemple, dans le cas de la loi 34, cela touchait egalement des petites chirurgies pour le cancer, etc…avez-vous vu un seul organisme de lutte contre le cancer s’insurger contre la loi de M. Bolduc? non.

    On a juste entendu les cliniques PRIVÉES d’avortements qui sont hyper subventionnées, suivi des lobbies feministes. Ce simple petit evenement prouve assez bien qu’ici c’est une business au Quebec…et je suis persuadé que bien de ces cliniques seraient bouleversée si demain on passait de 30,000 avortements à 5,000.

    Tellement que monsieur tout le monde est persuadé que la loi Bolduc touchait specifiquement et uniquement l’avortement alors que ce n’est absolument pas le cas.

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Tardif veut dire que le foetus serait viable en dehors du ventre de sa mere….et ce genre d’avortement existe en Occident, tu as meme une video celebre d’une ado espagnole de 16-17 ans qui subit un tel avortement….sans qu’aucun probleme de santé soit apparent, par simple procedure bureaucratique. En gros cela consiste a accoucher d’un bebe mort…

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  • Imace
    2 septembre 2009

    @ Guillaume :
    Puisque vous aimez les métaphores, je vais vous poser la même qu’à mon petit ami :

    Accepteriez-vous qu’on vous injecte un amas de cellules, qui grossira pendant neuf mois en déformant votre corps, en provoquant chez vous des nausées, en vous obligeant à changer de mode de vie (alcool, tabac, sport, travail, etc), en mettant votre vie en péril, en vous obligeant à refaire entièrement votre garde-robe, à consulter votre médecin à intervalles réguliers, et qu’il faudra à terme enlever au moyen d’une opération chirurgicale lourde qui vous laissera complètement vidé pendant quinze jours, si cela devait permettre de sauver une vie ?

    Bien, question suivante, car celle-là était facile : que diriez-vous si l’on vous imposait ce calvaire sans vous consulter ? Et si ce « on » qui vous instrumentalise ainsi est précisément à l’abri, pour toujours, de devoir contribuer aux efforts nécessaires à ce noble but, qu’il divague avec condescendance sur une morale dont il n’aura jamais personnellement à subir les effets ?

    Alors je suis navrée car certaines vont hurler que je compare un foetus à un amas de cellules, mais de facto, la grossesse est une chose contraignante, durant une éternité et se soldant par une opération qui est tout sauf anodine. La cicatrice qui déchire en deux le ventre de ma grand-mère m’en donne un avant-goût assez frappant.

    « Le plus beau moment dans la vie d’une femme », c’est très précisément pour nous faire digérer la pilule, histoire qu’il y ait encore des volontaires. Et si certaines apprécient cela, c’est super, loin de moi l’idée de les dissuader !

    Mais l’imposer à quelqu’un, c’est un traitement inhumain et dégradant. Contraindre au nom d’un « droit à la vie » une personne à subir cela, c’est… Se retrouver en plein Moyen-Age, au niveau de la protection des droits humains.

    Quant aux anti-choix, leurs tracts sentent la mauvaise-foi à des kilomètres. Pour utiliser une expression québecoise, ils se calissent grave (c’est bien comme ça que vous dites ?) des droits du foetus. Ce qui les motive, c’est le contrôle du corps, de la vie, des choix et des aspirations des femmes. Sinon, au lieu de nous casser les ovaires avec l’avortement, ils iraient faire des sitting devant les conseils d’administration des grandes firmes pharmaceutiques dont la politique en matière de propriété intellectuelle empêche la diffusion des médicaments qui sauveraient la vie de millions d’enfants africains.

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  • Imace
    2 septembre 2009

    Tiens, une illustration de cette mauvaise foi. Si vous lisez attentivement les messages de Philippe par exemple :

    « Je n’ai jamais ecrit que je suis contre l’avortement, specialement dans les cas de viols (ils sont tres tres tres rares) ou de santé.
    Par contre, dans la majorité des cas cest une pure question de timing ou d’irresponsabilité. »

    Comprenez bien. Si le foetus était un être vivant, alors l’avortement serait un meurtre. Donc viol ou pas viol, mineure ou majeure, une femme n’aurait pas le droit de commettre sur un tiers une aggression plus grave que celle qu’elle a subi.

    En d’autres termes, la seule solution acceptable selon la logique des anti-choix, ce serait qu’elle subisse sa grossesse, aussi cruel que cela soit.

    Mais Philippe n’a rien contre l’avortement dans le cas de viol.

    En disant cela – et d’ailleurs il le confirme dans la phrase suivante, à propos de l’ « irresponsabilité des femmes » – il admet explicitement que ce qui le taraude : la liberté des femmes en matière de sexualité et de procréation.

    Il s’en fout du foetus. Il n’en a rien à battre. C’est juste un ……. qui est traumatisé par l’émancipation des femmes.

    Et dans chaque message des intervenants masculins, les allusions à l’ « égoïsme », l’ « irresponsabilité », etc. des femmes confirment cette analyse : ces types ne sont pas des bons Samaritains émus par les supposés droits des foetus.

    Juste des vieux réactionnaires qui pleurent sur l’abolition d’une partie de leurs privilèges, et en particulier leur droit à contrôler le corps des femmes.

    Les mêmes qui ne supportent pas qu’une femme porte une minijupe.

    Les mêmes qui ne supportent pas qu’une femme puisse être leur supérieure hiérarchique et leur donner des ordres.

    Les mêmes qui se gaussent à l’idée d’une femme présidente de la République.

    Les mêmes qui hurlent que les femmes ne s’intéressent qu’aux machos, aux brutes, aux je-ne-sais-quoi, en d’autres termes pas aux bons hommes, comprenez : à eux.

    Les mêmes qui viennent polluer inlassablement les sujets féministes.

    J’en ai marre. Je suis féministe, mais à force de lire toute cette haine et cette rancoeur à l’encontre des femmes, je vais virer misandre. Ce qui serait quand même un comble, dans la mesure où les deux tiers de mes fréquentations sont des hommes. Pas des Philippe-like, ceci dit^^.

    PS : l’ENVEFF, rapport gouvernemental français : 48 000 viols par an en France, 1 femme sur 8 victime d’un viol au cours de sa vie. Pourtant, d’après Philippe, les viols seraient « très très très rares ». Pas de source, juste une opinion balancée sèchement. L’honnêteté intellectuelle dans toute sa splendeur. Et ça s’étonne de susciter le mépris.

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  • Imace
    2 septembre 2009

    Pardon, dans mon 3ème paragraphe, il faut lire « être humain » et non « être vivant » (le meurtre est le fait d’ôter la vie à un être humain, d’où l’importance du statut juridique de l’embryon ; le fait qu’il soit en vie, personne ne le conteste. Mais si vous voulez aller par-là, les bactéries qui pullulent dans votre estomac sont vivantes).

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    Bon imace nous revient…
    Premierement je ne veux pas interdire l’avortement. J,aime bien comment tu pretes des intentions aux gens sans les connaitre en analysant leurs commentaires avec plein de sophisme.

    Par contre, je me pose des questions sur certains types d’avortement.

    Un avortement ca ne veut rien dire si on met sur un meme pied d’egalite une jeune fille de 13 ans qui avorte apres 3 semaines et une femme de 28 ans, éduquée, en santé, qui décide d’arreter à plusieurs semaines parce que  »elle n’est plus sure ». Y’a ici un probleme d’education ou un probleme social evident.

    Je comprends mal comment l’etat peut debourser les couts de l’avortement pour cette personne majeure, vaccinée et irresponsable.

    Sans oublier les cliniques qui font de l’argent, surtout dans cette période ou la gratuité des soins de santé NECESSAIRES sont en danger. Quand L,elastique va casser, ce sont justement les personnes qui ont besoin d’un avortement pour des raisons humanitaires et raisonnables qui en patiront.

    Aussi, je trouve un peu ironique que les memes femmes comme imace qui semble trouver qu’une grossesse est immonde veulent que la societe paie tout eventuel avortement, parce que cest un droit inné.

    Tu depeinds le fait d’etre enceinte comme un film d’alien…comme une maladie.
    ALLO? contraception? pilule? sterilet? operation? condom? abstinence meme? Si une femme concoit le fait de porter un enfnat de facon aussi mecanique et horrible, pourquoi ne pas prendre les BONS MOYENS de contraception et prevenir?

    Aussi, relis-moi bien comme il faut, les cas d’avortement suivant un viol sont TRES rares. Ca ne forme pas un gros pourcentage, les mineurs au Quebec sont aussi seulement la 3e categorie ou il y a le plus d’avortement. Je n’ai pas dit que les viols sont rares. Je dis qu’il y a un probleme social au Quebec avec le nombre d’avortements et leurs raisons. Reagir hysteriquement n’aidera surement pas la cause des femmes quebecoises.

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  • Philippe
    2 septembre 2009

    En droit quebecois: si tu blesses une femme enceinte et que celle-ci accouche d’un enfnat handicapé et que medicalement on prouve que cela est du a ta faute, tue s responsable.
    J’aimerais bien voir une personne plaider que l’enfnat que portait la dame etait l’equivalent d’une bacterie sans vie…sans blague.
    Et ces enfnats nes dans les annees 60-70 victimes des medicaments qu,on donnait aux femmes enceintes qui se sont retrouvés difformes? Peut-on se dire: bahhhh il n’etait pas vriament humain?
    Super raisonnement.
    En meme temps, pourquoi devrais-je moi, me sacrifier et payer plus d’impots (donc perdre un pouvoir d’achat et surtout une liberté) pour aider des femmes victimes du cancer du sein? de subventionner leur avortement? etc….quand ca ne me touche pas du tout le moins du monde au niveau physique? tu vois ou va ton raisonnement individualiste?

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  • Rouge
    2 septembre 2009

    Imace, ne lis pas l’argumentaire bas de plafond et sans intérêt des anti-femmes : ton temps vaut mieux que ça. L’essentiel, c’est que l’avortement soit un droit inaliénable des femmes. C’est le cas et c’est ce qui compte : des gens comme eux ne décideront plus jamais pour nous, même si eux, manifestement, ils n’avalent pas la pilule. Eh bien, qu’ils s’étouffent avec 🙂

    Sinon, Philippe, c’est gentil à toi de financer nos chimios de cancers du sein et nos avortements, mais pense quand même à garder un peu de pognon pour ton futur cancer de la prostate.

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  • louis
    3 septembre 2009

    *

    Mais dites-mois mesadames, nous avons bien compris le  » droit inéliénable  » des femmes à avorter quand ça les arrange.

    Pour autant il y une discrimination que vous ne dénoncez jamais et qui pourtant se joue souvent devant les tribunaux donc en public.

    Lorques c’est l’homme qui ne souhaite pas l’enfant, il ne peut pas obliger la femme à avorter. Jusque là, pas de problème : ni sur le plan moral ni sur le plan légal.

    Là où ça devient une hérésie, c’est que la femme pourra pousuivre l’homme devant les tribunaux pour lui imposer une reconnaisance de paternité … dans le but d’obtenir une indemnité finaicière.

    si cette disparité n’éveille pas une certaine gêne en vous mesdames, c’est que vous avez décidément perdu tout bon sens commun.

    Malgré ce que vous pensez, je suis 100% d’accord que les femmes puissent librement mais à l’inverse il n’est pas normal qu’on impose des paternités non souhaitées à des hommes.

    Il faudrait instaurer un nouveau concept, par exemple un droit à l’avortment « moral », qui pemettrait aux hommes de se déclarer officiellement contre la poursuite de la grossesse de leur compagne lorsqu’il ne souhaite pas l’enfant et de se défaire de toute obligation à l’égard de cet enfant.

    Les hommes eux-aussi devraient avoir le droit inaléniable de ne pas avoir d’enfants

    Alors, qu’en pensez-vous ?

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  • louis
    3 septembre 2009

    il faut lire :

     » droit inaléniable »

     » indemnité financière « 

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  • louis
    3 septembre 2009

    Pour résumer ma position.

    Le droit des femmes à renoncer à enfanter (au sens large, c’est-à-dire contraception ou avortment) devrait s’accompagner de façon équitable d’un droit des hommes à ne pas être père contre leur gré.

    bien sûr ce droit devrait être exprimé suffisamment tôt par les hommes (en début de grossesse de leurs compagnes) afin que les femmes puissent prendre leur disposition par rapport à un éventuel avortement, si elles le souhaitent, dans les délais prévus par la loi en vigueur.

    Resterait le cas où la grossesse serait annoncée très tardivement par la femme ce qui ouvrirait un autre débat : l’obligation pour les femmes de déclarer une grossesse à leurs compagnons dans la mesure où elles lui demandent de reconnaître l’enfant … ça va encore jaser.

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  • Philippe
    3 septembre 2009

    Le probleme du point de vue de imace et rouge, que je trouve extremiste, est de voir une seule sorte d’avortement. Vous avez l’air ainsi de devotes devant un texte sacré. De fanatiques religieux. Je n’ai jamais ecrit que je suis contre l’avortement, je m’interroge sur son caractere sacré. et je pense qu’on doit debattre de certains aspects de celui-ci.

    Imaginez si on pensait de la sorte pour l’euthanasie? sans faire du cas par cas?
    Ok, il a 70 ans et cardiaque? euthanasie. Il est suicidaire? euthanasie. Il a une maladie grave, il degenere, ce qui lui enleve toutes ses capacites et le torture vivement? euthanasie.

    Trois possibilités. Pourtant l’utilisation de l’euthanasie poserait de grave problemes ethiques dans les deux premiers cas pour la majorite des canadiens a mon avis.

    Sans oublier le consentement eclairé. Est-ce qu,une fille donne toujours un consentement eclairé a un avortement, par exemple tardif comme la jeune roumaine du video? Elle-meme accompagné par SON PERE? ne voyez-vous pas ici que justement on peut croire que c’est le pere qui a forcé la petite a avorter?
    Un tas de femmes avortent a cause de leurs conjoints. L’avortement est souvent fait sous la pression du conjoint ou meme de la famille. Surtout dans certaines communautés.

    Il suffit de regardez les avortements eleves en Chine ou au vietnam qui s’attaque systematiquement au bebe de sexe feminin…

    Le fait que les feministe interviennent toujours pour dire que tout avortement est BON et LEGAL et FELICITENT ce moyen qui devrait etre le dernier des derniers (mais qui demeure populaire) est pour le moins ironique…il ne faut pas s’etonner du grand nombre de cas d’avortements quebecois quand les lobbies de cliniques privees et feministes soutiennent l’avortement comme un progres humanitaire et s’opposent a tout debat sur certains cas et phenomenes malsains.

    Se questionner sur l’avortement est anti-femmes? alors que dans bien des pays, l’avortement s’attaque justement aux coix des femmes, au sexe feminin, etc…trop drole.

    Le feminisme de certains m,apparait de plus en plus comme une religion avec ses dogmes intouchables.

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  • Philippe
    3 septembre 2009

    Louis, le probleme du discours feministe est qu’il veut le beurre et l’argent du beurre.

    Grossesse? ca n’appartient qu’a la femme.
    Enfnat? l’homme doit aider financierement, car il est responsable.

    Les feministes ne voulaient plus de mariages, esclavage de la femmes? Voila maintenant avec le cas de lola (qui va en cour supreme), on veut que tous les conjoints de faits soient consideres comme ayant les memes droits identiques que les gens maries!!! On veut marier les gens de force en gros!

    La femme veut l’emancipation, mais elle s’attache de plus en plus au soutien financier de ses exs.

    Quand, d’ici 20-30 ans, les femmes gagneront beaucoup plus que les hommes (medecine, droit, surement les domaines financiers, etc…)…vous verrez les memes feministes s’attaquer au fait que la plupart des hommes demanderont des pensions a leurs conjointes.

    le plus drole est L,equite…99.99% des compagnies paient de facon IDENTIQUE les hommes et les femmes pour un travail egal (s’ils ont la meme experience). Les femmes gagnent 25% de moins que la MASSE SALARIALE des hommes, car elles travaillent 25% moins d’heures. En gros, les femmes veulent plus que les hommes: meme salaire, moins de travail.
    cela est prouvé en medecine, la RAMQ paie de la meme facon ses medecins, au meme tarif. Les femmes travaillent 25-30% moins d’heures.
    Avec une medecine qui va vers le 100% feminin, on peut voir qu’il va y avoir une double crise dans la santé, avec des medecins qui travaillent 25% moins d’heures.

    L’avortement est un autre exemple. Intouchable, sacré, on ne peut pas en debattre, meme chose pour les autres dogmes du feminisme radical: pension, garde des enfants, equite salariale, etc…

    les quebecoises ont moins en moins d,enfnats, La Presse demontre que pour al premiere fois a Montreal, il y a plus d,eleve allophone que francophone…en gros on rempalce la population au Quebec par des communauté qui sont traditionnelles (ironiquement, la nationalité des eleves allophone les plus nombreux dans les ecoles: les algeriens)…bien hate de voir dans 50 ans ce que penseront ces commaunauté devenus grandment majoritaire à Montréal sur les discours feministes…

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  • Rouge
    3 septembre 2009

    Les hommes n’ont qu’à faire pression sur les labos et les gouvernements pour qu’ils développent une contraception masculine. Le contrôle des naissances sera mieux partagé et les risques d’accidents seront moindres si les deux partenaires se protègent.

    Concernant l’IVG, il est inutile de donner 85 exemples ni de faire 5145 parallèles boiteux : la grossesse et l’IVG se passent DANS le corps des femmes (pas l’euthanasie ou je ne sais quoi qui revient à comparer des choux et des carottes), c’est donc A ELLES de gérer ça et à personne d’autre. Etablir des exceptions revient potentiellement à refuser leur droit à l’IVG. Cela revient donc à décider POUR ELLES, A LEUR PLACE, de la validité de ce droit. Et il n’en est pas question. Donc, pas d’exceptions ni restrictions à ce droit.

    Certaines situations sont dures et flirtent avec les limites du droit (délai légal dépassé, etc.) ? Certes. La loi ne peut parfaitement convenir à tout le monde et les frontières sont toujours floues, quelle que soit la loi. Une loi qui limiterait l’IVG ferait assurément des dégâts dramatiques chez certaines femmes. Aucune loi n’est parfaite, mais la loi la mieux adaptée dans ce cas est celle qui protège les femmes bien vivantes et bien réelles plutôt que celle qui protège une hypothétique potentialité de vie au détriment de la nécessaire liberté et de l’intégrité des femmes.

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  • Philippe
    3 septembre 2009

    Si le fait de tomber enceinte ne touche que les femmes, et bien ma chere rouge, c’est AUX FEMMES de se proteger adequatement et de se renseigner adequatement sur leur partenaire, exiger condom etc……A part le viol, ce serait ta faute a toi si tu tombais enceinte. Tu veux controler ton corps, fais le comme il faut. Mais n’exige pas des hommes qu’on le fasse a ta place. de toute faocn, comme tu dis, si l’homme est fautif, bien y’a l’avortement…

    Je ne vois pas pourquoi un homme devrait aller dans un laboratoire pour que les femmes ne se responsabilise pas du tout…encore une fois: beurre et argent du beurre.

    Un peu de responsabilité…on voit encore cette tendance etrange de mettre tout sur le dos des hommes: si une femme tombent enceinte, cest a cause de lui, evidemment.

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  • Rouge
    3 septembre 2009

    Philippe : je réponds évidemment à l’argument selon lequel on ne doit pas obliger un homme à être père. C’est du simple bon sens et c’est dans SON intérêt. S’il ne se protège pas, qu’il ne vienne pas chouiner qu’on lui a fait un enfant dans le dos et qu’on exige qu’il participe.

    Ta manière de voir les choses prouve qu’il ne s’agit pas du tout pour toi de traiter de l’IVG ni de trouver des solutions, mais bien de gagner la guerre hommes/femmes. Apparemment, tu ne le sais pas, mais si tu vois les choses ainsi, tu as déjà perdu.

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  • Philippe
    3 septembre 2009

    Absolument pas, je suis au contraire pour un partage des responsabilités. Un pere a une repsonsabilite face a un enfnat pas a cause de la mere (aussi irresponsable serait-elle), mais vis-a-vis ses enfants.

    Je me moque simplement du discours qui dit que lorsqu’une femme veut et exige un avortement, cest un droit inné: on doit tout lui payer, etc…
    et quand elle a un enfant que l’homme ne veut pas, il doit subvenir aux besoins.
    En gros, la femme a toujours le gros bout du baton dans vos THEORIES…qui responsabilise encore plus l’homme au niveau financier, mais le deresponsabilise au niveau de l’education de l’enfant et de la paternité.

    En pratique, ce sont les femmes qui en patissent de cette theorie, car l’homme s’est justement deresponsabilisé au Quebec…
    qui se fait avorter SEULE? qui herite des enfants? qui fait des depressions? qui doit concilier plus difficilement famille-travail? qui, selon les statistiques, sont moins heureuses qu’il y a 30 ans?

    Comment veux-tu parler de responsabilite marie-anne si tu ne veut pas que l’on debatte de l’avortement comme droit sacré, peu importe les situations? C’est parler dans le vide…comme je dis, 30,000 cas au Quebec, ave cun taux pres de la russie et du vietnam….ca laisse a reflechir. ce qu’on ne peut pas faire avec des devots (ou devotes).

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  • Philippe
    3 septembre 2009

    bataille femme-homme?

    LOL, J’adore les femmes (feminines), et j’en ai connu bien plus que bien des hommes reveraient d’en connaitre…

    Je n’aime pas l’idee qu’on eloigne le pere des familles, directement ou indirectement. cela donne la societe actuelle ou les enfants grandissent dans des garderies ou avec 2, 3 ou 4 peres durant leur jeunesse…

    Je dirais que 90% des filles que j’ai connues dans ma vie revent d’abord et avant tout d’avoir un enfant. Mais a lire les feministes de ce site, soit qu’elles pensent que la grossesse est horrible (lisons imace) ou que les enfants ne concernent que la mere (sauf pour pourvoir financierement…ca on le sait).

    Il ne faut pas s’etonner ensuite que le male occidental moyen ne voit la femme que comme objet sexuel…et qu’etre pere est ininteressant en occident, si ce n’est pas…inexistant.

    Penser qu’une societe ou tous els enfnats sont eleves par une maman qui est peu presente sera equilibrée…quel beau mythe.

    Tous les psychiatre le disent: pere absent, eduque en garderie ou a l’ecole 24 sur 24, changeant d’une famille a l’autre avec des demis-freres, des demies-demies-soeurs, ca joue un role sur les problemes sociaux et affectifs, meme la criminalite: suffit de voir les gangs de rues ou les membres seniors du gang remplacent l’image du pere.
    Et on ne changera pas ca en faisant jouer a la poupee barbie un petit gars de Montreal-nord…

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  • Imace
    3 septembre 2009

    Certains points m’ont intriguée en lisant vos commentaires, Rouge et Marie-Anne.

    D’abord, en France, l’IVG est encadrée dans un délai de 12 semaines. Ce n’est pas le cas au Québec ? (L’IMG, qui correspond à un champ d’application restreint – maladie incurable du foetus, risque pour la vie de la mère – n’est pas encadrée dans des conditions de délai).

    Pour le fait d’ « imposer une paternité » à un homme, sauf erreur, en France, une recherche de paternité est de droit… Mais uniquement si elle est demandé par l’enfant ce qui suppose sa majorité.

    Les pensions suivant les divorces – là encore, la pension « compensatrice » octroyée à l’origine aux femmes au foyer a subi un net recul. Actuellement, on octroie quasiment que des pensions « alimentaires » qui correspondent au « coût » des enfants.

    La préférence accordée aux femmes en matière de garde des enfants. Il me semble qu’en France, cela s’est inversé. Càd que les juges attribuent encore majoritairement la garde aux mères (avec une nette progression de la garde partagée).
    Mais ce chiffre ne veut rien dire, ce qui compte, c’est l’attribution de la garde en cas de CONFLIT sur la garde. Ben oui, beaucoup de couples attribuent d’office la garde à Madame et dans ce cas le/la juge se borne à homologuer l’accord. Et quand on ne s’intéresse qu’aux cas de conflits de garde, la tendance se retourne et les pères obtiendraient majoritairement la garde.

    Enfin, la SAP (syndrome d’aliénation parentale), une vaste fumisterie masculiniste sur les « fausses accusations d’aggression sexuelle à l’occasion des divorces » (comme autrefois on a entretenu le mythe de la « fausse accusation de viol » à grands coups de films Hollywoodiens comme Sexe Crime) se répand comme une maladie infectieuse dans les tribunaux. En dépit de son absence totale de base scientifique.

    Vous pouvez m’éclairer sur le droit positif et la situation canadienne dans ces différentes matières ? (je suis française…)

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