Féminisme.tv : The Fall

Découverte via Netflix, cette série de la BBC n’est pas votre feuilleton policier habituel. Ici, on sait d’emblée qui est le tueur, pas de mystère de ce côté-là. Ce qui constitue l’intérêt de « The Fall » c’est la poursuite, le jeu de chat et de souris entre lui et la flic qui lui court après, Stella Gibson, magistralement interprétée par Gillian Anderson, alias Scully pour les geeks. Comme dans la vraie vie, il ne suffit pas de « savoir » qui est le tueur, encore faut-il pouvoir le prouver hors de tout doute.

Stella Gibson est peut-être, comme beaucoup d’héroïnes de séries policières avant elle, hantée par son passé, mais cela ne constitue pas une intrigue de la série. On lui demande de piloter une enquête après tout, on s’en fout un peu de sa relation avec son père! Elle apparaît toujours tellement calme et maîtresse d’elle-même que ce sont les hommes autour d’elle, notamment son supérieur, qui ont l’air à la limite de l’hystérie.

Le spectateur se doute qu’elle traîne un lourd bagage, mais cela n’intervient pas dans sa façon de faire son travail, ni dans sa façon d’être : toujours très élégante, féminine, sexy et pleinement assumée. Elle désarçonne le sexisme quotidiennement et ne s’empêche pas d’exprimer sans gêne ses besoins affectifs et sexuels sans que cela ne fasse dérailler l’enquête dont elle a la charge.

Il faut absolument voir la scène dans laquelle un collègue questionne, sous-entendus à l’appui, sa relation avec un autre policier. Elle le remet à sa place de magistrale façon.

En souhaitant ardemment une troisième saison!

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